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Je m'inscrisDescription
Toute la vie de Saint Martin : un récit passionnant accompagné de 168 vignettes illustrées pour les enfants.
Découvrez le premier évangélisateur de la Gaule. Soldat de l’Empire romain, Martin est bouleversé quand il découvre la foi. Poussé par son amour pour le Christ, il se met à parcourir la Gaule pour annoncer Jésus, convertissant tous ceux qu’ils rencontrent, des plus modestes paysans aux plus grands seigneurs.
Collection historique fondée en 1947, « Belles histoires belles vies » présente aux enfants les plus beaux exemples de sainteté du christianisme !
À partir de 7 ans.
Sujets
Informations
Publié par | Mame |
Publié le | 01 avril 2011 |
Nombre de lectures | 20 |
EAN13 | 9782728914289 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Extrait
BELLES HISTOIRES BELLES VIES N°47
Collection fondée par le père Jean PIHAN
MARTIN
L’APÔTRE DE LA GAULE
TEXTE :
MARIE MIGNEAUX
______________________________
ILLUSTRATIONS :
PIERRE DECOMBLE
______________________________
COULEURS :
CHAGNAUD - YOT - BRUNET
15-27 rue Moussorgski - 75018 PARIS
www.fleuruseditions.com
Avant-propos
Tu vas ouvrir cet album et te plonger dans la belle histoire et la belle vie d’un saint que tu connais déjà.
Qui donc, en effet, n’a pas entendu parler de saint Martin, le soldat d’Amiens qui partagea son vêtement avec un pauvre, l’Évêque de Tours, le grand apôtre de la Gaule ?
En France, des centaines de bourgs ou de villages portent son nom, et dans tous les pays du monde des églises lui sont consacrées…
Tu vas suivre, grâce aux cartes de géographie, toutes les routes que son zèle apostolique lui a fait parcourir ; tu apprendras à connaître ce monde du IV e siècle qu’il a évangélisé jusqu’au dernier souffle de sa vie, depuis les plus modestes habitants de nos campagnes jusqu’aux plus grands personnages de la cour impériale ; tu seras émerveillé par tant de miracles que Dieu lui a fait accomplir.
Et cependant si tu en restes là, tu n’auras pas découvert saint Martin…
Saint Martin, c’est par-dessus tout l’apôtre de la Charité, celui qui a tant regardé et tant aimé le Seigneur dans la prière, qu’il a su Le retrouver et Le servir dans tous ses frères.
Cherche à faire cette découverte et, crois-moi, tu seras bien récompensé de ton effort.
† Louis FERRAND, Archevêque de Tours. 1960
1
En cette année 316, de l’Atlantique à la Mer Noire, l’Europe ne formait qu’un seul Empire : Rome, grâce à ses vertus civiques et militaires, à sa puissante organisation, avait vaincu et dominait tous les pays du bassin méditerranéen : Grèce, Macédoine, Syrie, Carthage, Égypte.
La Gaule, forteresse naturelle si convoitée des Romains, était tombée entre leurs mains. Cependant, au nord, d’immenses forêts étaient peuplées par les barbares impitoyablement refoulés mais toujours menaçants.
2
Il y avait en Europe centrale une riche contrée arrosée par le Danube : la Pannonie ou Transdanubie hongroise. Avec ses larges routes, ses villes élégantes, ses cultures prospères, c’était l’une des plus belles provinces impériales.
Cette plaine faisait l’envie des Germains et des hordes affamées qui déferlaient par vagues des steppes asiatiques. Les Romains montaient donc bonne garde. Sabarie, ville située à un point stratégique, abritait une garnison qui volait au combat à la moindre attaque.
3
C’est là que naquit le grand saint européen dont nous commençons maintenant l’histoire.
Son père, que nous appellerons Servius, est-il d’origine latine, slave, celte, ou même orientale ? Nous l’ignorons. D’abord simple soldat, puis devenu tribun, il commande une légion, soit six mille hommes. Bon officier, il joint aux vertus ancestrales des paysans romains, les viriles aptitudes des combattants : bravoure, ténacité, discipline.
4
Sa femme, appelons-la Sabina, sert son « seigneur et maître ». Comme toute Romaine, elle sort à son gré pour faire des courses et des visites. Elle commande les esclaves et assiste aux réceptions décidées par son époux. Avec lui elle habite une « villa urbana », maison gaie et confortable.
Le petit garçon qui naît à leur foyer en l’an 316, reçoit la « bulla », boule de métal que l’on suspend à son cou. Elle signifie que son père, le trouvant sain et bien constitué, accepte de le considérer comme son fils.
5
Neuf jours après la naissance de l’enfant, on lui donne le nom de Martin, qui signifie : petit Mars. Servius, qui aime par-dessus tout le métier des armes, peut-il en décider autrement, puisque Mars est à Rome le dieu de la guerre ?
Martin n’est donc pas baptisé. Il y a pourtant depuis longtemps des chrétiens à Sabarie, et même parmi les collègues de Servius. Mais celui-ci, fidèle aux traditions, n’imagine pas qu’un Dieu nouveau puisse supplanter ceux qui — selon lui — ont fait triompher les années romaines sur tous les champs de bataille.
6
Martin grandit en petit païen. Comme ses camarades, il s’amuse à regarder les défilés et les parades militaires. Il admire les armes étincelantes et le brillant costume de son père. Il se fait raconter les combats auxquels celui-ci a participé.