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Description
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Publié par | bibebook |
Nombre de lectures | 42 |
EAN13 | 9782824712338 |
Licence : | Libre de droits |
Langue | Français |
Extrait
OLI V AR ASSELI N
P ENSÉE F RANÇAISE
BI BEBO O KOLI V AR ASSELI N
P ENSÉE F RANÇAISE
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1233-8
BI BEBO OK
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– Gabriel Cab os
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– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
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— Pag es choisies –
e ce soit au sujet de la guer r e , de Wilfrid Laurier , des étudiants
ou encor e de D ollard D es Or me aux, l’auteur ( Asselin) s’ e xprime dans un
style qui lui est pr opr e . Chez lui, l’ir onique et l’incisif avaient présé ance
sur tout le r este , ce qui lui aura valu maintes et maintes fois de sé vèr es
réprimandes de la p art des autorités en place à l’ép o que , notamment du
cler g é .
Mar c F . Bellemar e
n
1CHAP I T RE I
Oliv ar Asselin : sa vie
H B , Olivar Asselin a, un temps, émigré
aux États-Unis, à Fall Riv er , Mass., où il a travaillé dans une fi-C latur e de coton. P lus tard, en 1894, il de viendra ré dacteur d’un
hebdo français de cee ville , le Protecteur Canadien , mais il collab or era
aussi à d’autr es jour naux. Il s’ enrôle dans l’ar mé e américaine durant la
guer r e contr e l’Esp agne (fin 19 èᵐᵉ siè cle ), puis r e vient au éb e c en 1900.
Jour naliste fougueux, Asselin fonde plusieur s jour naux, dont Le
Nationaliste , puis p articip e , aux côtés de Henri Bourassa, à la fondation du Devoir .
Il a tenté , sans succès, de se fair e élir e député nationaliste . Ce qui ne l’
empê chera p as de luer sur tous les fr onts : les dr oits du français, les lacunes
de notr e enseignement, le se cour s aux indig ents. . . En 1955, un grand prix
de jour nalisme , le prix Olivar- Asselin, a été cré é .
Olivar Asselin est né le 8 no v embr e 1874 à Saint-Hilarion ( Charle v oix)
d’une famille de fer mier s. Il est le quatrième de quator ze enfants. V er s
1880, la famille déménag e à Mont-Joli où M. Asselin, toujour s à court
2Pensé e française Chapitr e I
d’ar g ent, ouv r e une tannerie tout en continuant à cultiv er la ter r e .
D e 1886 à 1892, Olivar fait ses études classiques jusqu’ en rhétorique
au séminair e de Rimouski. Malgré son caractèr e fr ondeur , indiscipliné ,
c’ est un élè v e brillant qui r emp orte de nombr eux prix.
Séjour aux États-Unis. Un incendie ayant détr uit la maison de
commer ce p ater nelle , la famille émigr e aux États-Unis, à Fall Riv er ,
Massachusses, où Olivar travaille quelques mois dans une filatur e de coton.
Durant ses loisir s, il s’adonne à la le ctur e des jour naux français, pr end
des notes, résume des articles, p olit son style . En 1894, il de vient ré dacteur
du Protecteur Canadien , hebdomadair e de Fall Riv er , collab or e à quelques
autr es jour naux de la Nouv elle- Angleter r e , dont l’ Evening Post , de W o
onsok et, où il é crit en anglais. Il s’ enrôle dans l’ar mé e américaine durant
la guer r e contr e l’Esp agne (1898-1899) sans toutefois p articip er à la
camp agne , et r e vient au éb e c en 1900.
Journalisme et politique. T our à tour ré dacteur au Herald de Montré al,
à La Patrie , au Canada , aux Débats et à La Presse , où il fait la
connaissance de Jules Four nier , Asselin de vient, en 1901, se crétair e de Lomer
Gouin, alor s ministr e pr o vincial de la colonisation dans le cabinet
libéral. Ce p oste p er met à Asselin d’ obser v er de près les r ouag es de la p
olitique et de se do cumenter à la Bibliothè que du Parlement. T outefois, le
fonctionnarisme convient mal à ce temp érament de lueur jaloux de son
franc-p arler . D’ailleur s les anciens p artis lui p araissent r outinier s,
léthargiques. En 1903, il donne sa démission et fonde , en collab oration av e c
Henri Bourassa, La Ligue Nationaliste p our défendr e les dr oits des
Canadiens français et combar e l’imp érialisme . Comme aucun jour nal n’ est
prêt à assumer à fond ce pr ogramme , Asselin lance l’anné e suivante
l’hebdomadair e Le Nationaliste dont il r estera le dir e cteur jusqu’ en 1908. Il
p articip e , ensuite , toujour s aux côtés de Bourassa, à la fondation du
Devoir , pr end p art à la camp agne éle ctorale de 1911. Bien que bau comme
candidat nationaliste , il contribue puissamment, tant p ar ses articles que
p ar ses discour s, à la défaite de Wilfrid Laurier .
L’Europe et la guerre. Il se r end ensuite en Eur op e en qualité de
délégué du g ouv er nement fé déral p our enquêter sur l’émigration des
francophones au Canada. Il constate que le g ouv er nement ne fait à p eu près
rien p our les air er chez nous et ré dig e un rapp ort dans le quel il s’insur g e
3Pensé e française Chapitr e I
contr e cee situation. Ce v o yag e convainc Asselin qu’il faut à tout prix
r esser r er nos liens cultur els av e c la France .
D e r etour au Canada, il s’intér esse aux activités de la Société
SaintJean-Baptiste dont il est nommé président en 1913, lue p our la r e
connaissance des dr oits du français, déplor e dans ses articles et confér ences
l’avilissement de la langue française au Canada ainsi que les lacunes de
notr e enseignement. Il estime que la langue et la foi sont deux domaines
distincts et dénonce ceux qui, sous préte xte de conser v er la r eligion, r
efusent d’établir des liens plus étr oits av e c la France .
Ces idé es, qu’ on jug e tr op radicales, lui font p erdr e la présidence de la
So ciété Saint-Je an-Baptiste et lui valent une condamnation de la p art de
Mgr Br uchési, ar che vê que de Montré al. Asselin réplique av e c violence .
Fatigué et dé courag é , Asselin s’ enrôle dans l’ar mé e en 1915, r e cr ute
un bataillon et p art p our les champs de bataille , estimant que c’ est là la
seule façon efficace d’aider la cause de la France . Il e xplique son p oint de
v ue dans une br o chur e intitulé e Pourquoi je m’enrôle (1916). Sa brav our e
au fr ont lui vaudra la Légion d’honneur en 1918.
Le nationalisme culturel. D e r etour au Canada, il de vient ag ent de
publicité (1920), se désintér esse momentanément des questions p olitiques
et fonde l’ Œuvre de la m