Selon les projections macroéconomiques pour la France effectuées dans le cadre de l’Eurosystème, après trois années de croissance atone, le PIB croîtrait en moyenne annuelle (m.a.) de 1,2 % en 2015 puis de 1,8 % en 2016 et 1,9 % en 2017 (avant l’impact des mesures de consolidation budgétaire annoncées dans le programme de stabilité mais qui restent à spéciïer dans les lois de ïnances à venir). La croissance française serait soutenue par un ensemble de facteurs externes (baisse du prix du pétrole et du taux de change effectif nominal de l’euro), de facteurs communs à la zone euro (politique monétaire expansionniste), et de facteurs internes (amélioration des marges des entreprises). Dans le même temps, la croissance en zone euro serait de 1,5 % en 2015, 1,9 % en 2016 et 2,0 % en 2017.
L’ination (IPCH) en France resterait très faible en 2015,à 0,3 % en m.a. avant de remonter jusqu’à 1,7 % en 2017. Dans la zone euro, l’ination serait de 0,3 % en 2015 et atteindrait 1,8 % en 2017.
Taux de croissance annuel sauf indication contraire. Sources : Insee pour 2013 et 2014, projections Banque de France en grisé.
L’économie française bénéîcierait d’un environnement international plus porteur et des gains de compétitivité induits par la dépréciation de l’euro.
Sur e pan conjoncture, a croîssance de a zone euro a égèrement accééré depuîs pusîeurs trîmestres, tendance e quî devraît se poursuîvre. En France, a croîssance du PIB, après une progressîon de 0,2 % au 3 trîmestre 2014, puîs e er une înlexîon au 4 trîmestre 2014 (0,0 %), a accééré au 1 trîmestre 2015 à 0,6 %. Seon es îndîcateurs conjonctures e dîsponîbes mî-maî, ee devraît s’étabîr autour de 0,3 % au 2 trîmestre 2015 (a date d’arrêté des hypothèses utîîsées dans ces projectîons est e 12 maî 2015).
En in d’année 2014, e commerce mondîa a connu une accéératîon et a demande adressée à a France augmenteraît à un rythme pus soutenu : 3,5 % en 2015, 5,3 % en 2016 et 5,5 % en 2017, après 2 % en moyenne entre 2008 et 2014. La déprécîatîon du taux de change effectîf nomîna de ’euro début 2015 aînsî que es mesures d’aègement du coût du travaî (CICE – crédît d’împôt pour a compétîtîvîté et ’empoî – et PRS – pacte de responsabîîté et de soîdarîté –) permettraîent une égère hausse des parts de marché françaîses à ’exportatîon en 2015, quî se stabîîseraîent ensuîte en 2016 et 2017. L’évoutîon de ’envîronnement înternatîona conduîraît donc à une améîoratîon des perspectîves d’ex-portatîons (hausse de 5,4 % en 2015, 5,8 % en 2016 et 5,7 % en 2017, après 2,4 % en 2014). L’effet net, sur a croîssance, du rebond des exportatîons seraît toutefoîs argement atténué par e dynamîsme des împortatîons (hausse de 6,3 % en 2015, 5,0 % en 2016 et 5,4 % en 2017, après 3,9 % en 2014), en raîson notamment de a reprîse de ’învestîssement des entreprîses, à fort contenu en împortatîons. Le déicît commercîa (mesuré en comptabîîté natîonae) se réduîraît, de 1,9 % du PIB en 2014 à 1,6 % en 2015 et 2016, du faît de a baîsse de a facture énergétîque, avant de se dégrader de nouveau en 2017, sous ’hypothèse d’une remontée graduee des prîx du pétroe.
Projections macroéconomiques pour la France établies par la Banque de France – juin 2015 - 1 -
Autre changement majeur de l’environnement international, la baisse du cours du pétrole en în d’année 2014 devrait produire des effets notables en 2015. La baîsse des prîx du pétroe en in d’année 2014 devraît conduîre à des économîes sur a facture pétroîère françaîse de er 0,8 poînt de PIB sur ’année 2015. Cette baîsse a conduît à une înlatîon négatîve en gîssement annue au 1 trîmestre 2015, ce quî a bénéicîé au pouvoîr d’achat des ménages. La consommatîon des ménages connaïtraît donc une accé-ératîon en 2015, tempérée toutefoîs par e manque de dynamîsme de ’empoî. Un éger repî du taux d’épargne vers sa moyenne de ong terme à partîr de 2016, soutîendraît égaement a consommatîon. Ces gaîns de pouvoîr d’achat, conjugués à des condîtîons de crédît favorabes, devraîent înterrompre a forte baîsse de ’învestîssement ogement quî pèse sur a croîssance françaîse depuîs 2008. La contrîbutîon de ce poste à a croîssance du PIB depuîs 2008 a en effet été de – 0,2 poînt de pourcentage (pp) en moyenne annuee. En 2014, ’învestîssement des ménages a recué pour a troîsîème année consécutîve : – 5,3 %, après une baîsse de – 1,5 % en 2013 et de – 2,1 % en 2012. Sî es îndîcateurs conjonctures ne aîssent pas présager un retournement rapîde, ’învestîssement des ménages connaïtraît cependant une baîsse moîns împortante en 2015 et 2016, avant de s’orîenter posîtîvement à partîr de 2017.
Sur le plan interne, les mesures d’allègement du coût du travail viendraient également soutenir l’activité, via les gains de compétitivité-coût qui favoriseraient les exportations, les créations d’emplois et l’investissement des entreprises.
Le CICE et es exonératîons de cotîsatîons socîaes patronaes du PRS permettraîent aux entreprîses françaîses d’în-terrompre a dégradatîon de eur marge d'expoîtatîon. La remontée du taux de marge, déjà amorcée, favorîseraît une reprîse pus vîgoureuse de ’învestîssement, étant donné un contexte de coût de ’endettement durabement bas et a remontée future du taux d’utîîsatîon des capacîtés de productîon. Après une stagnatîon in 2014, quî se pour-er nd suîvraît au 1 semestre 2015, ’învestîssement des entreprîses recommenceraît à croïtre à partîr du 2 semestre 2015. I progresseraît de 1,1 % en 2015 puîs de 4,4 % en 2016 et 4,2 % en 2017, dans un contexte d’améîoratîon du taux d’autoinancement quî revîendraît à son nîveau de 2010. En paraèe, e chômage pourraît se stabîîser en 2015 et progressîvement dîmînuer à partîr de 2016.
La chute du prix du pétrole contribuerait à une faible ination à court terme avant un redressement en 2016 et 2017.
L’înlatîon, mesurée par ’évoutîon de ’îndîce des prîx à a consommatîon harmonîsé (IPCH) seraît de 0,3 % en moyenne annuee en 2015 (après 0,6 % en 2014), avant une progressîon de 1,4 % en 2016 et de 1,7 % en 2017.L’înlatîon IPCH hors énergîe et aîmentaîre, moîns voatîe, raentîraît à 0,6 % en 2015 (après 1,0 % en 2014) avant de se redresser gradueement à 1,2 % en 2016 puîs 1,6 % en 2017. Le délateur du PIB progresseraît de 1,0 % en 2015 (après 0,6 % en 2014) et s’étabîraît à 1,0 % en 2016, puîs 1,2 % en 2017.
Les perspectives pour l’économie française s’améliorent mais restent sujettes à des aléas.
Les rîsques concernant es projectîons d’înlatîon sont gobaement équîîbrés. En revanche, des încertîtudes reatîves à cet exercîce de projectîons font craîndre une croîssance pus faîbe. Ee pourraît se matérîaîser en cas de raen-tîssement de a croîssance mondîae, de remontée sîgnîicatîve du prîx du pétroe, de raffermîssement sîgnîicatîf de ’euro ou de crîses géopoîtîques. Au pan înterne, a reprîse envîsagée de ’învestîssement des entreprîses pourraît être amoîndrîe sî es entreprîses choîsîssaîent d’orîenter es gaîns des mesures d’aègement du coût du travaî vers es saaîres ou e désendettement. La consommatîon seraît réduîte sî e retour du taux d’épargne des ménages en 2016 vers sa moyenne de ong terme ne se matérîaîsaît pas. Enin, pour 2016 et 2017, es projectîons sont présentées îcî de façon conventîonnee, avant ’împact des mesures de consoîdatîon budgétaîre quî restent à spécîier et à voter dans es prochaînes oîs de inances.
Projections macroéconomiques pour la France établies par la Banque de France – juin 2015 - 2 -
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Hypothèsestechniquesetenvironnementinternational:les facteurs externes devraient soutenir la croissance française
Le scénarîo économîque repose sur es hypo-Tableau 1: Hypothèses techniques a) thèses technîques (taux de change, taux d’întérêt,et environnement international prîx des matîères premîères) et sur es projectîons2013 2014 2015 2016 2017 de ’envîronnement înternatîona réaîsées par Hypothèses techniques ’Eurosystème. Pétrole, baril deBrent73,1(USD) 108,8 98,9 63,8 71,0 Pétrole, baril deBrent65,474,4 57,1 63,5 (EUR) 82,0 Depuîs ’été 2014, ’euro s’est déprécîé, à a foîs Matières premières hors énergie par rapport au doar et dans une moîndre mesure (USD, évolution en %) - 4,6 - 6,2 - 13,6 2,9 4,9 en taux de change effectîf nomîna. Après une forte baîsse et un rebond récent, a projectîon USD/EUR 1,33 1,33 1,12 1,12 1,12 întègre un taux de change euro/doar stabe àTaux de change effectif nominal b) (évolution en %) 4,7 2,3 - 8,1 - 0,2 0,0 1,12 d’îcî 2017 (contre 1,33 en 2014). Le taux de change effectîf nomîna (TCEN) de ’euro a0,2 0,2 0,0 0,0 0,2Euribor à 3 mois aussî baîssé in 2014 et au début de 2015, ce quî, Taux longs sur les obligations sous ’hypothèse d’une stabîîté pour e reste de1,52,2 1,7 0,9 1,2 de l’État français à 10 ans c) 1 ’année, se traduît par une déprécîatîon de 8,1 % Environnement international, évolution en % en moyenne annuee en 2015 avant une stabîîté IPC mondial2,9 2,2 1,5 2,7 3,0 en 2016-2017. Prix des concurrents à l’export extra-zone euro - 3,8 - 1,2 8,2 2,1 2,3 Depuîs ’été 2014, e prîx du pétroe a égaement PIB mondial 3,3 3,4 3,2 3,8 3,8 fortement chuté.conventîon, î est basé sur Par PIB mondial hors zone euro 3,9 3,7 3,4 4,1 4,1 es cours à terme à ’horîzon de a prévîsîon et est donc supposé remonter entement, pour atteîndreCommerce mondial hors zone euro5,23,2 2,7 2,0 4,8 e 74 doars e barî deBrenttrîmestre 2017.au 4 Demande adressée à la France 2,2 3,5 3,5 5,3 5,5 En 2016, e prîx du barî resteraît cependant înfé-Intra-zone euro 1,1 4,0 4,7 5,9 6,1 rîeur de 18,5 euros à a moyenne de 2013. Extra-zone euro 3,3 3,0 2,4 4,6 5,0 Dans un contexte de poîtîque monétaîre accom-a) Ces hypothèses techniques et d’environnement international sont établies au 12 mai par la BCE selon des principes explicités dans l’article : «Guide to Eu-modante, en partîcuîer depuîs a mîse en pace rosystem Staff macroeconomic projection exercises», Juin 2001, disponible à du programme étendu d’achats d’actîfs (EAPP)l’adresse :https://www.ecb.europa.eu/pub/pdf/other/staffprojectionsguideen.pdf par ’Eurosystème, es taux d’întérêt restent à desb) Calculé par rapport à 38 pays partenaires de la zone euro. nîveaux hîstorîquement bas. c) La prévision de taux longs sur les obligations de l’État français à 10 ans est obte-nue à l’aide de la courbe des taux. Sources : Eurosystème, projections Banque de France. En in d’année 2014, a croîssance du PIB des partenaîres commercîaux de a France a égère-ment accééré, tîrant e commerce mondîa et a demande adressée à a France.de cette dernîère se L’accéératîon conirmeraît à ’horîzon de a prévîsîon pour atteîndre e rythme éevé de 5,5 % en 2017.
La demande provenant de a zone euro seraît un peu pus dynamîque que cee venant de nos partenaîres hors zone euro.Ee seraît de 4,7 % en 2015, rythme observé pour a dernîère foîs seuement avant a crîse (hormîs e rebond de 2010). Le surpus de demande întra zone euro pour es exportatîons françaîses seraît porté par a dynamîque des pays partenaîres.
1 Compte tenu de la part de la zone euro dans le commerce extérieur français (environ la moitié), la variation du taux de change effectif nominal de la France visàvis du monde serait moitié moindre que celle exposée ici.
Projections macroéconomiques pour la France établies par la Banque de France – juin 2015 - 3 -
Encadré 1
QUEL IMPACT DU PRIX DU PÉTROLE ET DU TAUX DE CHANGE SUR L’ÉCONOMIE FRANÇAISE ?
Depuis la mi-2014, le prix du baril deBrentet le taux de change de l’euro ont connu des variations notables. Depuis son niveau maximal de 83 euros en juin 2014, le cours du baril deBrents’est contracté et a atteint 58 euros mi-mai. Le taux de change effectif nominal (TCEN) de la zone euro s’est déprécié d’environ 9 % sur la même période – soit une variation proche de celle de la moyenne annuelle entre 2014 et 2015.
L’actuel contrechoc pétrolier est d’une ampleur comparable à ceux observés en 1986 et en 1996-1998. Si le prix du baril deBrent – en monnaie nationale et à prix constant – décroît récemment d’un montant du même ordre qu’en 1986 (– 30 euros environ), en revanche, la part des importations d’énergie dans le PIB est plus faible en 2014 qu’en 1986, réduisant assez nette-ment l’impact de la variation du prix du pétrole sur le PIB français.
L’évolution de la facture énergétique de la France entre e er le 2 trimestre 2014 et le 1 trimestre 2015 est estimée à – 0,8 % du PIB, soit une ampleur supérieure au contrechoc pétrolier de 1996 (– 0,6 %) mais inférieure à celui de 1986(– 2,1 %).
Tableau A: Évolution des déterminants de la facture pétrolière française lors des trois épisodes de baisse du prix du pétrole
Pic1985T4 Creux1986T3 Variations en % TCEN– Taux de change euro/dollar 16,4 Brenten dollar - 56,3 Brent- 62,5en euro Brent- 63,9en euro 2014 Variations absolues du prix du baril (en €) Brent- 15,9en dollar Brent- 21,2en euro Brenten euro 2014 - 35,4 Évolution en points de PIB Facture énergétique - 2,1
1996T4 1998T4
6,8 - 6,7 - 51,7 - 48,2 - 49,1
- 12,3 - 9,1 - 11,8
- 0,6
2014T2 2015T1
- 7,9 - 17,9 - 50,4 - 39,6 - 40,2
- 55,5 - 31,8 - 32,3
- 0,8
Est présenté ici l’impact de ces chocs du prix du pétrole et du TCEN consistant en l’écart entre les hypothèses de projection et un scénario e de référence où leBrentet le TCEN seraient stabilisés à leur niveau moyen du 2 trimestre 2014. Cet impact est évalué à l’aide du modèle 1 de prévision Mascotte. L’impact de la dépréciation du change est évalué hors effet sur le prix du pétrole, c’est-à-dire à prix duBrenten euros constants. Par ailleurs, ces simulations tiennent compte des effets positifs des chocs sur les partenaires commerciaux de la France dans l’Eurosystème, donc sur leur demande adressée à la France, ainsi que sur les prix des compétiteurs français. Ces simulations sont résumées dans le tableau B.
La baisse du prix duBrenten dollar, à taux de change inchangé, se traduit en une baisse du prix duBrenten euro. Celle-ci se transmet aux prix des importations, et ensuite aux prix de consommation. Au bout de deux ans, l’impact sur le niveau moyen de l’indice IPCH de la baisse duBrentatteint – 0,7 %, ce qui augmente le revenu disponible brut réel des ménages. Le lissage de la consommation des ménages se traduit cependant par une hausse temporaire de l’épargne la première année de 0,2 pp. La hausse de la consommation des ménages s’étale donc sur deux années (0,3 % en moyenne annuelle la première année puis 0,2 % la seconde). Par ailleurs, la hausse de la demande adressée à la France tire les exportations la première année, ce qui permet de contrebalancer la hausse des importations liée au dynamisme de la demande interne. Finalement, l’impact sur le niveau du PIB de la baisse duBrentatteint 0,3 % sur deux ans, avec un effet légèrement plus fort la première année que la seconde.
La variation du taux de change effectif se transmet, elle,viales prix des concurrents à l’importation et à l’exportation. L’amélioration de la compé-titivité-prix française induite tire les exportations françaises à la hausse, mais augmente les prix des importations. À deux ans, la baisse du taux de change effectif nominal (hors effet sur le prix du pétrole en euro) accroît le niveau du PIB de 0,8 % et l’indice IPCH de 0,4 %.
Au total, cette dynamique baissière du cours du pétrole et du TCEN a un impact positif net sur la croissance en France (1,1 pp cumulé sur deux ans)via, à la fois, une hausse de la consommation des ménages et une amélio-ration des parts de marché à l’exportation. L’effet désin-Lationniste (– 0,3 % cumulé sur deux ans, toute la baisse étant la première année avant un léger rebond la seconde année) de la baisse du prix du pétrole est partiellement atténué par la dépréciation de l’euro qui augmente les prix des biens et des services importés.
Tableau B:Impact sur l’économie française d’une variation du prix du pétrole et du taux de change
Choc
Brenten euro TCEN Total
Ampleur du choc (en %) 2015 2016 - 28,8 - 20,9 - 9,2 - 9,4
Cette quantiïcation pourrait être un peu optimiste, dans la mesure où elle ne prend pas en compte une éventuelle limite des capacités de production.
1 Mascotte : Modèle d’Analyse, de prévision et de Simulation de la COnjoncture TrimesTriElle. C'est le modèle macroéconométrique de prévision de la Banque de France pour l’économie française, utilisé pour effectuer les projections macroéconomiques sur un horizon de deux à trois ans.
Projections macroéconomiques pour la France établies par la Banque de France – juin 2015 - 4 -
- 8 Janvier Juillet Janvier Juillet 2013 2014 Production passée Production prévue retardée de 1 mois Évolution des livraisons
Janvier 2015
2 |
Graphique 1:Enquête de la Banque de France dans l’industrie
12
8
(solde d’opinion)
0
- 4
12
4
8
- 4
- 8
0
4
Point de départ conjoncturel
- 1
- 2
1
0
40
60
Dans e secteur du bâtîment, ’enquête de a Banque de France d’avrî îndîque une stabîîté de ’actîvîté maîs ’enquête Insee de maî montre que es îndîcateurs de coniance restent toujours très en deçà de eur moyenne de ong terme. Le proi des enquêtes dans e bâtîment et es travaux pubîcs (graphîque 2) suggère que a construc-tîon devraît contînuer à peser sur a croîssance e au 2 trîmestre.
- 40
- 20
0
20
- 60 T1 2000
Après une stabîîsatîon proongée depuîs 2008, es parts de marché françaîses (cacuées comme e rapport entre es exportatîons et a demande adressée à a France) devraîent égèrement progresser à ’horîzon de a prévîsîon. La croîs-sance des exportatîons atteîndraît 5,4 % en 2015, 5,8 % en 2016 et 5,7 % en 2017.
La contrîbutîon du commerce extérîeur à a croîssance françaîse devraît s’améîorer, sur ’horîzon de prévîsîon, à a faveur du dynamîsme de a demande mondîae et de gaîns de compétîtîvîté-prîx.
Du côté des prîx, ’înlatîon (IPCH) s’étabît à 0,1 % sur un an en avrî 2015, avec une égère remontée de ’înlatîon sous-jacente (hors produîts aîmentaîres et énergîe) à 0,5 %.La baîsse des prîx de ’énergîe contînue de peser, avec en avrî une contractîon de 3,5 % en gîssement annue de a composante énergîe. L’înlatîon devraît contînuer de remonter en 2015 à a faveur du rebond des prîx d’împortatîon et de ’énergîe.
- 3 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 Activité prévue dans les travaux publics (enquête Banque de France, échelle de gauche) Variation trimestrielle de la VA dans la construction(échelle de droite)
Perspectives économiques : une reprise qui devrait accélérer progressivement
Les enquêtes de conjoncture de a Banque de France et de ’Insee dans ’îndustrîe montrent une égère améîoratîon de a conjoncture en avrî. Les îndîcateurs du cîmat des affaîres sont proches de eur moyenne de ong terme. L’îndî-cateur de productîon prévue est stabe depuîs e début de ’année (graphîque 1). L’enquête de ’Insee en maî conirme ’embeîe, grâce notamment à une nette progressîon du sode reatîf à a productîon passée, sans cependant d’accéératîon des perspectîves personnees de productîon.
Sur a base de ’enquête de a Banque de France dans ’îndustrîe d’avrî, a prévîsîon ISMA (pubîée e 12 maî) îndîque une croîssance du PIB autour de 0,3 % au deuxîème trîmestre.
er L’actîvîté a nettement accééré au 1 trîmestre 2015, avec une croîssance du PIB de 0,6 % après e 0,0 % au 4 trîmestre 2014. La consommatîon des ménages a été partîcuîèrement dynamîque (0,8 %) grâce à ’améîoratîon du pouvoîr d’achat en in d’année 2014 et à une augmenta-tîon temporaîre de a consommatîon en énergîe suîvant des condîtîons météoroogîques douces au trîmestre précédent. La demande întérîeure contrîbue posîtîvement pour 0,5 poînt à a croîs-sance du PIB, a varîatîon des stocks égaement, tandîs que e commerce extérîeur contrîbue néga-tîvement de 0,5 poînt.
Projections macroéconomiques pour la France établies par la Banque de France – juin 2015 - 5 -
(solde d’opinion)
( %)
Graphique 2:Activité prévue dans les travaux publics et variation de la valeur ajoutée dans la construction
3
2
Le commerce extérieur français serait aidé par un environnement international plus porteur
80
110
Graphique 3:Parts de marché (exportations/demande adressée à la France)
60
(indice 100 = 2000)
90
70
110
120
120
Tableau 2:Évolution de la consommation et du revenu disponible brut des ménages (en %, moyenne annuelle)2013 2014 2015 2016 2017 Consommation réelle des ménages 0,5 0,6 1,7 1,5 1,6 Taux d’épargne des ménages (% du RDB) 14,7 15,1 15,1 14,9 14,9 RDB réel - 0,1 1,1 1,6 1,3 1,6 RDB nominal 0,6 1,1 1,7 2,6 3,1 Contributions au tauxde croissance du RDB Excédent brut d'exploitation 0,1 0,1 0,3 0,6 0,6 Salaires bruts 0,6 1,0 0,9 1,4 1,8 Intérêts nets reçus et revenus de la propriété 0,1 - 0,2 0,3 0,6 0,6 Transferts courants 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Prestations sociales 1,0 0,8 0,5 0,7 1,0 Impôts directs - 0,6 - 0,2 - 0,3 - 0,4 - 0,5 Cotisations sociales effectives - 0,5 - 0,3 - 0,1 - 0,2 - 0,3
Graphique 4:Balance commerciale (données de la comptabilité nationale)
Projections macroéconomiques pour la France établies par la Banque de France – juin 2015 - 6 -
0 0 Le déicît commercîa (mesuré en comptabîîté natîonae) se réduîraît en 2015. Après un déicît- 1 - 1 de 1,9 % du PIB en 2014, î seraît de 1,6 % du PIB - 2 - 2 en 2015 et 2016, du faît de a baîsse de a facture - 3 - 3 énergétîque.2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Solde commercial Solde commercial hors énergie En raîson de a hausse antîcîpée seon es prîx à terme des prîx du pétroe, e déicît commercîa se creuseraît cependant de nouveau un peu en 2017.Une part împortante de ces évoutîons vîent des împortatîons nettes d’énergîe, quî représen-taîent 2,9 % du PIB en vaeur en 2013, se contracteraîent en 2014 et en 2015 suîvant a baîsse du prîx de ’énergîe, pour atteîndre 1,9 % du PIB en 2015, avant de rebondîr en 2016 et 2017. Sous ’hypothèse d’une remontée des prîx de ’énergîe et d’une reprîse de ’actîvîté, a part des împortatîons nettes en énergîe dans e PIB passeraît en effet à 2,2 % en 2016, et atteîndraît 2,3 % en 2017.
60 2000
2002 2004 2006 2008 2010 Parts de marché Parts de marché intra-zone euro Parts de marché extra-zone euro
2
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4
3
En partîcuîer, es gaîns de compétîtîvîté engen-drés par a déprécîatîon de ’euro début 2015 et, dans une moîndre mesure, par es dîsposîtîons d’aègement du coût du travaî (CICE et PRS), permettraîent une améîoratîon des parts de marché de a France à ’extérîeur de a zone euro.
Le dynamîsme des împortatîons devraît atténuer ’effet de ceuî des exportatîons et a contrîbutîon du commerce extérîeur à a croîssance du PIB en France seraît négatîve en 2015 à – 0,4 pp, avant de revenîr à 0,2 pp en 2016 et 0,0 pp en 2017.
Paraèement, a croîssance des împortatîons fran-çaîses connaïtraît une accéératîon sensîbe dès 2015, à 6,3 % en 2015, 5,0 % en 2016 et 5,4 % en 2017. Les împortatîons françaîses ont été dynamîques au cours des troîs dernîers trîmestres, tîrées par es împortatîons de produîts manufacturés. L’éastîcîté des împortatîons au PIB a, de faît, été beaucoup nd pus împortante au cours du 2 semestre 2014 qu’ee ne ’a été en moyenne entre 2000 et 2007. La projectîon des împortatîons à ’horîzon 2016 repose sur une éastîcîté quî demeureraît un peu supérîeure à sa moyenne de ong terme en raîson d’une demande tîrée par es învestîssements quî ont un contenu éevé en împortatîons.
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En 2014, a consommatîon des ménages a progressé de 0,6 % après 0,5 % en 2013, soutenue par a progressîon du revenu dîsponîbe brut (RDB) rée de 1,1 % en 2014 (après – 0,1 % en 2013).
La consommation des ménages serait favorisée par des gains de pouvoir d'achat réel dans un contexte d’ination très basse
(en % du PIB nominal)
Ce rebond du RDB s’expîque à a foîs par a stabîîsatîon des préèvements obîgatoîres, après une année 2013 marquée par d’împortantes hausses d’împôts et cotîsatîons socîaes des ménages, et par ’arrêt des destructîons d’empoîs en 2014. Les saaîres bruts resteraîent e prîn-cîpa contrîbuteur à a progressîon du RDB des ménages en raîson de a progressîon de ’empoî dans un contexte de modératîon saarîae (voîr infra« marché du travaî et saaîres »).
L’împact de a baîsse du prîx du pétroe sur ’înlatîon proitera au pouvoîr d’achat des ménages.La consommatîon des ménages devraît croïtre au même rythme que e pouvoîr d’achat en 2015, dans un contexte de stabîîté du taux d’épargne. En 2016, ’înlatîon remonteraît à des nîveaux modérés (1,4 % contre 0,3 % en 2015) et e taux d’épargne se réduîraît égèrement pour revenîr vers sa moyenne hîstorîque (14,9 %). La consommatîon des ménages augmen-teraît aînsî de 1,7 % en 2015, 1,5 % en 2016, et 1,6 % en 2017.
L’investissement des ménages ne devrait pas rebondir avant 2016
En 2014, ’învestîssement des ménages a recué pour a troîsîème année consécutîve (– 5,3 %, après une baîsse de – 1,5 % en 2013 et de – 2,1 % en 2012).À court terme, es îndîcateurs conjonctures ne aîssent pas présager de retournement rapîde. Le ratîo des ventes de ogements neufs sur e stock de ogements dîsponîbes à a vente, fortement corréé avec a varîatîon trîmestrîee de ’înves-tîssement des ménages, reste proche des nîveaux de 2009 (cf. graphîque 5). En dépît de condîtîons de crédît favorabes, ’învestîssement des ménages devraît contînuer de se contracter en 2015.
L’învestîssement des ménages devraît cependant repartîr en 2016, à a faveur de a reprîse de ’actî-vîté, de a baîsse du chômage, de a progressîon du RDB des ménages,es taux bancaîres débîteurs aux ménages, projetés en très égère hausse en 2016, ne devant pas affecter cette reprîse de ’învestîssement des ménages.
Graphique 5:Investissement des ménages
(en %)
3 2 1 0 - 1 - 2 - 3 - 4 - 5 T1 2000
T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Ratio des ventes de logements neufs sur le stock de logements neufs (échelle de droite) Variation trimestrielle de l’investissement des ménages en volume (échelle de gauche)
0,9 0,8 0,7 0,6
0,5 0,4 0,3 0,2 0,1
L’investissement des entreprises serait stimulé par la reprise de l’activité ainsi que par les mesures d’allègement du coût du travail et d’incitation à l’investissement productif
L’învestîssement des entreprîses s’est avéré reatîvement dynamîque en 2014 (2,2 %), après une année de baîsse en 2013 (– 0,2 %). En partîcuîer, e taux d’învestîssement des socîétés non inancîères (SNF) – mesuré par e ratîo de a FBCF sur a vaeur ajoutée (VA) – reste à un nîveau supérîeur à sa moyenne d’avant-crîse (23 % en 2014, contre 21 % en moyenne sur a pérîode 1995-2007).
Les comptes des socîétés non inancîères restent assez dégradés. Leur taux de marge – mesuré par e ratîo de ’excédent brut d’expoîtatîon sur a vaeur ajoutée – a perdu pus de 4 pp depuîs 2008 (après s’être maîntenu entre 1996 et 2008, dans une fourchette de 31 à 34 %) et a atteînt son poînt bas en 2014 à 29 %. Par aîeurs, e taux d’utîîsatîon des capacîtés de productîon dans ’îndustrîe manufacturîère (81 % en 2014 seon es enquêtes de ’Insee) reste înférîeur à sa moyenne de ong terme (de 85 %, même sî une tendance de pus ong terme à a baîsse de cet îndîcateur en compîque a ecture). La progressîon de ’învestîssement devraît donc rester très modérée au premîer semestre 2015, magré e rebond de a croîssance.
Sur ’horîzon de prévîsîon, ’învestîssement des entreprîses devraît bénéicîer de a reprîse graduee de ’actîvîté, avec un taux d’utîîsatîon des capacîtés de productîon progressant de 3 pp du dernîer trîmestre 2014 au dernîer trîmestre 2017, de ’améîoratîon de a sîtuatîon inancîère des entreprîses et du dernîer pan gouvernementa de 2,5 mîîards d’euros sur 5 ans d’încîtatîon à ’învestîssement en bîens d’équîpements (mesure dîte de « suramortîssement »).
La restauratîon des marges sous ’effet des mesures de réductîon du coût du travaî (CICE et PRS) et de a baîsse du taux de change depuîs 2014 devraît se poursuîvre. De pus, es entreprîses françaîses bénéicîeraîent toujours de condîtîons de inancement favorabes, avec des taux rées de inancement bancaîre et de marché hîstorîquement bas.
L’învestîssement des entreprîses devraît donc progresser de 1,1 % en 2015 puîs accéérer à 4,4 % en 2016 et 4,2 % en 2017, avec en paraèe une améîoratîon de eur taux d’autoinancement quî revîendraît à un nîveau proche de – bîen que égè-rement înférîeur à – ceuî de 2010.
Tableau 3:Ratios des sociétés non înancières (en %, moyenne annuelle)2013 2014 2015 2016 2017 Taux de marge 29,8 29,5 31,1 32,1 32,7 Taux d'investissement22,8 23,1 22,8 23,4 24,0 Taux d'autoïnancement81,374,0 75,2 84,5 83,4
Projections macroéconomiques pour la France établies par la Banque de France – juin 2015 - 7 -
Le marché du travail serait progressivement mieux orienté 2014 a été caractérîsée par une stabîîsatîon de ’empoî dans e secteur prîvé (0,0 % en moyenne sur ’année, après – 0,2 % en 2013). L’année 2015 devraît permettre de voîr une poursuîte de cette améîoratîon, avec une reprîse progressîve de ’empoî dans e secteur prîvé, tîrée par ’améîoratîon de ’actîvîté et es premîers résutats du CICE/PRS.L’améîoratîon de a productîvîté, en îen avec a reprîse de ’actîvîté, atténueraît cependant a progressîon de ’empoî prîvé marchand à ’horîzon de a prévîsîon : comme ’îustre e graphîque 6, e scénarîo repose sur une fermetureGraphique 6:Productivité du travail salarié du cyce de productîvîté à ’horîzon de a prévîsîon,dans le secteur privé hors effet du CICE et du PRS. Au tota, a varîa-(en logarithme) tîon moyenne de ’empoî prîvé seraît de 0,2 % en 3,00 3,00 2015 puîs de 1,0 % en 2016 et 1,3 % en 2017.
Par aîeurs, dans e secteur non marchand, ’empoî seraît encore soutenu par a poursuîte de a poî-tîque des empoîs aîdés. Le gouvernement a en effet annoncé a sîgnature de 65 000 empoîs d’avenîr suppémentaîres en 2015. En outre, es sîgnatures de contrats unîques d’însertîon dans e secteur non marchand (CUI-CAE) ont été portées à 300 000 en 2015, et eur durée aongée de 9 moîs à 12 moîs, ce quî se traduîra par une égère augmentatîon du stock de contrats au cours de ’année. À partîr de 2016, e stock d’empoîs aîdés se stabîîseraît, dans un contexte de taux de chômage quî resteraît éevé.
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2,80 T1 2000
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Productivité tendancielle Productivité du secteur privé hors CICE-PRS Productivité du secteur privé avec CICE-PRS
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À ’înverse, e processus de réductîon des effectîfs de a fonctîon pubîque commenceraît à affecter ’empoî pubîc dès 2015.Après une progressîon de 1,4 % en 2014, ’empoî pubîc ne progresseraît aînsî pus que de 0,6 % en 2015 et se contracteraît en 2016 (– 0,1 %) puîs en 2017 (– 0,4 %).
Ces effets conjugués conduîraîent à une reprîse modérée de ’empoî tota : 0,3 % en 2015, 0,7 % en 2016 et 0,9 % en 2017, après 0,3 % en 2014. Les hypothèses concernant a popuatîon actîve încuant une progressîon moyenne de 0,5 % en 2015 et 0,4 % en 2016 et 2017, cette dynamîque de ’empoî contrîbueraît à înléchîr très progressîvement a courbe du chômage à partîr de 2015.
Le taux de chômage moyen en 2015 seraît inaement presque stabe par rapport à 2014 (10,3 %), puîs dîmînueraît à 10,1 % en 2016 et 9,6 % en 2017.
Sous ’effet du taux de chômage éevé et du raentîssement des prîx, es saaîres nomînaux par tête raentîssent un peu en France depuîs 2011.Le saaîre moyen par tête (SMPT) et e saaîre mensue de base (SMB) suîvent a même dynamîque. Le SMB, quî est un saaîre brut hors prîmes et heures suppémentaîres, raentît depuîs 2011 passant de 2,0 % en gîssement annue début 2011 à 1,5 % à a in 2014. Depuîs 2011, e volution des salaires dans le secteur SMPT raentît égaement passant de 2,1 % à 1,4 %Graphique 7:É privé et déLateur de la consommation sur a même pérîode (graphîque 7).
En prévîsîon, ’évoutîon des saaîres par tête resteraît en deçà de sa moyenne de 2,5 % par an (moyenne de 1995 à 2014). Aînsî, dans e secteur marchand, es saaîres bruts par tête croïtraîent de 1,2 % en 2015 en raîson du moîndre pouvoîr de négocîatîon des saarîés dans un contexte de chômage éevé et de ’înlatîon basse. En 2016, ’augmentatîon seraît de 1,6 %, et 2,1 % en 2017. L’évoutîon du coût du travaî seraît moîndre, puîsque es 10 mîîards d’euros de baîsse des cotîsatîons socîaes à a charge des empoyeurs încus dans e CICE-PRS îmîteraîent a progres-sîon des rémunératîons super-brutes (încuant es cotîsatîons empoyeurs) en 2015 et 2016. Cees-cî progresseraîent aînsî de 0,7 % en 2015, de 1,0 % en 2016, avant de rebondîr à 2,2 % en 2017.
Projections macroéconomiques pour la France établies par la Banque de France – juin 2015 - 8 -
T1 T1 2014 2016
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InLation : un retour à un niveau entre 1 % et 2 % dès 2016
L’înlatîon devraît progressîvement remonter à a faveur du rebond antîcîpé du prîx du pétroe et de ’înlatîon împortée aînsî que de ’actîvîté.
L’înlatîon IPCH, négatîve (– 0,2 % en g.a.) pour er e 1 trîmestre 2015, redevîendraît assez rapîde-ment posîtîve et remonteraît progressîvement sous ’effet de a hausse du prîx du pétroe, de cee des prîx des produîts împortés et de a reprîse de a croîssance. La projectîon d’înlatîon IPCH en moyenne annuee est de 0,3 % en 2015, 1,4 % en 2016 et 1,7 % en 2017, après 0,6 % en 2014. L’în-latîon hors énergîe et aîmentatîon s’étabîraît en moyenne annuee à 1,2 % en 2016 et 1,6 % en 2017, après 1 % en 2014 et 0,6 % en 2015. L’IPCH françaîs seraît en îgne avec ’évoutîon des prîx dans a zone euro dans son ensembe (0,3 % en 2015, 1,5 % en 2016 et 1,8 % en 2017).
L’énergîe et es produîts manufacturés pèseraîent négatîvement en 2015 sur ’évoutîon des prîx.
Le fort recu du prîx du pétroe en 2014 contînue-raît d’înluencer fortement a composante énergîe quî dîmînueraît de 2,3 % en moyenne annuee en 2015 magré une hausse des prîx de ’éectrîcîté et de a iscaîté îndîrecte.
En 2016, a in des effets de a baîsse du prîx du pétroe conduîraît à un retour de ’IPCH énergîe vers des varîatîons posîtîves.
Graphique 8:IPCH et IPCH hors énergie et alimentaire
Graphique 9:Coûts salariaux unitaires et prix de valeur ajoutée marchande
(glissement annuel, en %) 5
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1 1 La baîsse des prîx des produîts împortés non 0 0 énergétîques observée en 2014 contînueraît d’în-luencer à a baîsse e prîx des produîts manufac-- 1 - 1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 T1 turés en 2015 (– 0,2 %). 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 CSU A moyen terme, a remontée des prîx d’împortatîonsPrix de valeur ajoutée marchande des bîens hors énergîe due notamment à a déprécîa-tîon de ’euro et a hausse des prîx de vaeur ajoutée avec a reprîse de a croîssance ramèneraît progressîvement ’îndîce des prîx des produîts manufacturés vers des varîatîons posîtîves.La hausse des prîx de vaeur ajoutée, dans un contexte de coûts saarîaux unîtaîres (CSU) raentîs, se traduî-raît par a hausse des marges évoquée précédemment (graphîque 9).
Finances publiques : une consolidation budgétaire à poursuivre
Le déicît pubîc devraît dîmînuer à 3,8 % en 2015, e respect de a cîbe de 3 % du PIB en 2017 nécessîtant ensuîte un effort de consoîdatîon encore împortant.
Magré une conjoncture peu favorabe, e sode pubîc nomîna s’améîore égèrement en 2014, à -4,0 % du PIB, grâce à un raentîssement marqué des dépenses pubîques, sous ’effet en partîcuîer du recu de ’învestîssement des coectîvîtés ocaes. La dette pubîque brute, en 2014, représente 95,6 % du PIB.
En 2015, e sode pubîc poursuîvraît son améîoratîon et s’étabîraît à -3,8 % du PIB. L’augmentatîon des dépenses en voume (délatées par ’îndîce des prîx à a consommatîon), hors crédîts d’împôts et hors charges d’întérêt, seraît de 1,0 %, en tenant compte des économîes prévues par a oî de inances pour 2015. Par aîeurs, a charge d’întérêt de a
Projections macroéconomiques pour la France établies par la Banque de France – juin 2015 - 9 -
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dette dîmînueraît égèrement du faît des hypothèses retenues pour es taux d’întérêt (voîr tabeau 1). Côté recettes, e taux de préèvements obîgatoîres dîmînueraît en 2015 à 44,5 % du PIB après 44,9 %, es baîsses de charges program-mées dans e cadre du CICE et du PRS ’emportant sur es rentrées iscaes générées par e retour de a croîssance.
En 2016-2017, es prévîsîons sont réaîsées de façon conventîonnee, c’est-à-dîre sans es mesures de consoîdatîon budgétaîre annoncées dans e programme de stabîîté maîs quî restent à spécîier dans es oîs de inances à venîr. Les comptes pubîcs contînueraîent à se redresser grâce à une conjoncture favorabe et aux mesures de consoîda-tîon budgétaîre déjà spécîiées dans e programme de stabîîté d’avrî 2015. D’une part, es rentrées iscaes seraîent pus dynamîques, en raîson du retour de a croîssance et magré es baîsses de charges programmées dans e cadre du CICE et du PRS. D’autre part, a progressîon des dépenses pubîques resteraît modérée. Le rapport de a dette pubîque sur e PIB se stabîîseraît en in de projectîon.
À ’horîzon 2017, a France devraît aînsî être capabe de respecter ses engagements européens sur a cîbe de déicît nomîna, aîdée par un contexte macroéconomîque porteur, à condîtîon que ’évoutîon du voume des dépenses pubîques hors crédîts d’împôts et hors charges d’întérêt soît înférîeure à a tendance récente, à a suîte des mesures à adopter dans es prochaînes oîs de inances.
Aléas:unscénariocentralcependantsujetàdesrisquesde reprise plus faible de la croissance
Cette projectîon d’une accéératîon de a reprîse économîque est sujette aux încertîtudes usuees, îustrées dans es graphîques en éventaî (graphîques 10 et 11) et estîmées à partîr des erreurs de prévîsîon hîstorîques.
Des rîsques spécîiques quî pèseraîent sur a croîssance peuvent aussî être îdentîiés.Is pourraîent se matérîaîser au pan înternatîona en cas de raentîssement de a croîssance mondîae, de remontée sîgnîicatîve du prîx du pétroe, de mouvements forts sur e marché des changes ou de crîses géopoîtîques. En partîcuîer, une reprîse pus rapîde que prévue du prîx du Brent affecteraît sîgnîicatîvement notre scénarîo. En pesant sur e pouvoîr d’achat des ménages, ee affecteraît a demande întérîeure françaîse et cee de nos partenaîres commercîaux. La croîssance mondîae seraît revue à a baîsse et ’înlatîon à a hausse sî ce scénarîo se réaîsaît.
Au pan înterne, a reprîse de ’învestîssement des entreprîses envîsagée pourraît être moîndre sî es entreprîses choî-sîssaîent d’orîenter es gaîns des mesures d’aègement du coût du travaî vers es saaîres ou e désendettement, ou sî e retour du taux d’épargne des ménages en 2016 vers sa moyenne de ong terme ne se matérîaîsaît pas, pesant sur a consommatîon. Par aîeurs, sî des contraîntes d’offre se manîfestaîent, a croîssance des împortatîons pourraît être pus éevée que dans notre scénarîo et dégrader a contrîbutîon des exportatîons nettes dans cette projectîon.
Graphique 10: Fourchette de projections de la croissance du PIB
Projections macroéconomiques pour la France établies par la Banque de France – juin 2015 - 10 -
Enin, pour 2016 et 2017, es projectîons sont présentées îcî de façon conventîonnee, avant ’împact des mesures de consoîdatîon budgétaîre quî restent à spécîier et à voter dans es prochaînes oîs de inances.
À ’înverse, e programme étendu d’achat d’actîfs de ’Eurosystème pourraît à ’horîzon 2016 améîorer a croîssance du PIB et ’înlatîon pus fortement que ce quî est încus dans notre projectîon, ’împact favorabe de ces mesures nouvees pouvant être sous-estîmé par nos modèes essentîeement caîbrés sur des données hîstorîques.
Les rîsques concernant ’înlatîon sembent gobaement équîîbrés. D’une part, une trajectoîre pus ascendante du prîx du pétroe et un comportement pus marqué de reconstîtutîon des marges des entreprîses pourraîent favorîser une accéératîon des prîx. D’autre part, a persîstance du chômage à un nîveau éevé ou a baîsse des coûts saarîaux îés au CICE et au PRS pourraîent réduîre 'înlatîon.
Projections macroéconomiques pour la France établies par la Banque de France – juin 2015 - 11 -