génération guerrière Un modèle à suivre Report septembre 20172 O Contact Edité par INluencia SAS R.C.S Paris 753 589 050 NAF : 5814Z Gaël Clouzard, Rédacteur en chef, gaelclouzard@inluencia.net @G_ael Rédaction redaction@inluencia.net T. 01 49 96 03 31 Sophie Huttmann, Direction commerciale sophiehuttmann@inluencia.net T. 01 49 96 03 34 Direction Artistique Ann Céline Blanc & Julien Hamel Responsable d’édition Ann Céline Blanc Imprimeur Rivaton & Cie Imprimé sur Couverture : Print Speed ofset 300 g/m² Intérieur : Print Speed ofset 120 g/m² www.inluencia.net Céline Trancart Direction Commerciale Golden Network ., ( ,.H'l8 , R 8 fg jg oh lh ii François-Xavier Williamson Responsable de la Communication M6 Publicité , ( )#-72 0# ,81#& '-)(H'l8 , R 8 fg jg oh hn jo S CHapItre 1 une autre femme CHapItre 2 Comment la mettre en sCène Internet a permIs aux femmes de trouver une plateforme pour exprImer lIbrement leurs opInIons. La Génération Guerrière garde le couteau entre les dentsté « Cela n’a auCune importanCe si vous êtes nulle ou experte. l’important est que vous soyez une femme et que vous fassiez quelque Chose… » Si cette ille le peut, pourquoi pas toi ? Ilsveulent du vraI ! On pensait la génération des millennials éduquée pour consommer. Prête à s’engager avec les marques dans un tourbillon d’amour où tout ne serait que luxe, calme, média et consommation.
CéLine Trancart Direction CommerciaLe GoLden Network ctrancart@m6.fr • T. 01 41 92 62 33
François-Xavier WiLLiamson ResponsabLe de La Communication M6 PubLicité francois-xavier.williamson@m6.fr • T. 01 41 92 28 49
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CHapItre 2 Comment la mettre en sCène
Internet a permIs aux femmes de trouver une plateforme pour exprImer lIbrement leurs opInIons.La GénératIon GuerrIère garde le couteau entre les dentsté
« Cela n’a auCune importanCe si vous êtes nulle ou experte. l’important est que vous soyez une femme et que vous fassiez quelque Chose… » SI cette ille le peut, pourquoI pas toI ?
Ils veulent du vraI !
On pensaît a gé-nératîon des mî-ennîas éduquée pour consommer. Prête à s’engager avec es mar-ques dans un tourbî-on d’amour où tout ne seraît que uxe, came, médîa et consomma-tîon. Maîs voîà, cette jeunesse née et en partîe éduquée avec e Web Socîa, soucîeuse de son îmage tend à ne pus se reconnatre dans e mîroîr proposé par es marques et a pubîcîté.
Ee aspîre à une consommatîon ancrée dans sa réaîté. La marque ne doît pas unîquement aîre rêver. Ee a désormaîs un rôe socîa même dans son îmage. Conséquences : une înversîon des co-des estétîques quî débouce vers une nouvee orme d’expressîon înspîrée du potojournaîsme. Une génératîon non-Itrée voîre exItrée est en traîn de natre et e rapport ïNluencîa X Go-den Cub est à pour vous gîsser esprémîces, non pas d’une tendance maîs d’un pénomène de socîété.
Gaë Couzard Rédacteur en Chef d'INluencia
Dans eur quête d’autentîcîté - que nous avons pu évoquer ors du précédent Go-den Cub - es mîennîas se dîstînguent par eur voonté de aîre émerger de nou-vees égérîes, de nouveaux éros ou é-rones du quotîdîen, porte-voîx de cette génératîon en perpétue renouveau.
L’avènement des médîas socîaux ofre aux mîennîas un nouve espace d’empower-ment îbérant eur paroe et eur besoîn d’airmatîon de soî. Ce pénomène est à ’orîgîne d’une nou-vee îmage de a Femme quî a vocatîon à casser es codes étabîs. La « emme guerrîère » en est ’încarnatîon a pus rappante. Femmes ordînaîres ou ors du commun, eur partîcuarîté est d’ai-cer eurs dîférences avec Ierté et eurs convîctîons avec orce. Depuîs déjà des années, e Groupe M6 donne a paroe à ces emmes quî prennent e pouvoîr.
génératIon guerrIère
Naturee, ors-norme, battante, autentîque, înspîrante, a guerrîère est un modèe à suîvre, à îmîter, à dépasser.
De génératîon sans-Itre à génératîon guerrîère, es mîennîas partent à a conquête d’un nou-veau modèe de vîe. En réponse, es marques ne doîvent pus seu-ement aîre rêver, ees doîvent se mon-trer aspîratîonnees et s’ancrer dans a réaîté.
Une oîs n’est pas coutume, je vous învîte à découvrîr e tème de cette seconde édîtîon et à prêter attentîon aux sîgnaux émîs par a marce en avant de cette « gé-nératîon guerrîère » …
David Larramendy Directeur Généra de M6 Pubicité
CHapItre 1 uneautre femme
Écrît par frédéricthérin
la génératIon guerrIère garde le Couteau entre les dents
Elles parlent de tout sans aucune retenue, clament haut et fort leurs îdées et balayent les crîtîques d’un revers de la maîn. Les femmes brutes prennent les devants de la scène maîs leur combat promet d’être encore long.
Ees ne sont pas paraîtes et ne cercent pas à ’être. Ees ont des déauts et es revendî-quent Ièrement. Ees cament aut et ort eurs convîctîons sans avoîr peur de coquer. Ees sont prêtes à se battre pour aîre entendre eurs voîx. Tenaces, dures voîre même paroîs un brîn antîpatîques, ces emmes sont des battantes quî ont voer en écat toutes es conventîons étabîes. Qu’ees soîent grunges, nerveuses, agressîves ou ma agotées, eur beauté n’est pas îée à eur apparence pysîque maîs à eurs convîctîons et vaeurs. Ees ne vont pas se contenter de baayer d’un revers de maîn ’omme. Ees vont aussî rîngardî-ser a emme quî tîent son bras… Fémînîste, courageuse, înluenceuse, connectée et ba-dass, cette génératîon guerrîère aît entendre sa voîx dans une socîété quî, éas, prîvîégîe toujours ’îmmobîîsme et non pas e progres-sîsme. Aux armes, cîtoyennes…
féministe, Courageuse, influenCeuse, ConneCtée et badass, la génération guerrière fait entendre sa voix dans une soCiété qui privilégie toujours l’immobilisme
Efacez Photoshop de votre dîsque dur
Oubîez es régîmes mînceur. Efacez Po-tosop de votre dîsque dur. Ne cacez pas vos împerectîons. Au contraîre, montrez es comme des étendards. Les emmes brutes ne cercent pas à se dîssîmuer. Certaînes sont même Ières de ce que certaîns pourraîent ap-peer des déauts. Les rondeurs s’aicent au-jourd’uî sur es pubîcîtés et sur a Toîe. Près des 440.000 înternautes regardent es seIes de Barbîe Nox sur ïnstagram. Les ormes très arrondîes de La’Saunae Steward séduîsent pus de 55.000 Idèes. @atkyîejenner dé-crît, ee, sa pastîque avec e surnom qu’ee
s’est donné. Les mannequîns, eux-mêmes, ne cercent pus à cacer eurs împerectîons. Asey Graam, quî compte 4,7 mîîons d’abonnés sur ïnstagram, montre sa ceuîte sur es réseaux socîaux. Le cîcé de ses cuîsses sur une page a rassembé pus de 405.000 « îkes » sur a Toîe. La subîme Jasmîne Too-kes, quî a déIé pour Vîctorîa’s Secret, a, ee, pubîé des cîcés de ses… vergetures et e mannequîn Robyn Lawey aice Ièrement sur a Toîe es traces que sa grossesse a aîs-sées sur son ventre. Maîs es « guerrîères » ne sont pas unîquement cees quî aicent sans compexe eurs déauts pysîques. Loîn de à… Ce sont surtout des personnes de carac-tère quî veuent se débarrasser de ’îmagerîe de emme objet quî eur a trop souvent coé à a peau. Sans tabous, ees souaîtent parer de tout, tout e temps et à tout e monde.
La masturbatîon émînîne est un sujet quî n’est plus tabou
L’an dernîer, e astag #LesPrîncessesOnt-DesPoîs mettaît en avant a pîosîté des emmes. En 2013, Amerîcan Appare a brî-sé un autre înterdît en vendant un tee-sîrt montrant une vuve poîue saîgner. Pus ré-cemment, a joueuse de batterîe Kîran Gand-î a couru e maraton de Londres en ayant ses règes et sans tampon (c artîce) et ’an dernîer, ’ebdomadaîre amérîcaîn Newsweek a pubîé un dossîer sur es menstruatîons întî-tué « here Wî Be Bood » que ’on pourraît traduîre par « Ça va saîgner »… La canteuse ïmany pare, ee, voontîers de ’endomé-trîose dont ee soufre, une maadîe gynéco-ogîque quî touce une emme sur 10 en âge de procréer. La masturbatîon émînîne est un autre sujet quî n’est pus tabou aujourd’uî surtout sur a Toîe.
toutes les études montrent que rien ne Change vraiment dans notre soCiété.
ïnternet a permîs aux emmes de trouver une pateorme sur aquee ees peuvent exprîmer îbrement eurs opînîons. Les bogs et es sîtes émînîstes comme sîsype.com, emînîsto-cîc.o.sîte ou revoutîonemînîste.wordpress. com ont donné ’occasîon aux emmes d’écrîre, sans aucun Itre, toutes es îdées quî eur te-naîent à cœur. Avec es réseaux socîaux, ees peuvent encore pus acîement partager eurs poînts de vue. Le astag #LesFemmesVeu-ent, par exempe, revendîque ’égaîté saa-rîae. Certaînes înternautes ont même créé eur cane sur youtube comme Sopîe Rîce quî propose de nombreuses vîdéos putôt amusantes sur des tèmes aussî « bruts » que e pet vagîna, ’arrêt de a pîue et ses consé-quences sur ’acné, e sébum et e camage de sîp (c întervîew). Les podcasts permettent, eux, d’aborder n’împorte que sujet sans au-cune îmîte de temps.
Efet de mode ou changement socîétal proond ?
Les marques n’ont pas été ongues à com-prendre que cette génératîon de guerrîères pouvaît ’aîder à vendre eurs produîts. Dove a été une des premîères entreprîses à mon-trer de « vraîes » emmes dans ses campagnes et non pas des mannequîns sous-aîmentées à peîne sortîes de ’adoescence (c artîce). Les boxeuses commencent, ees aussî, à attî-rer des sponsors (c întervîew de Mava Ha-madouce). Les grandes marques de mode ont égaement cercé à surer sur cette ten-dance. Crîstîan Dîor a notamment commer-cîaîsé un T-sîrt împrîmé « We soud a be emînîsts ». H&M, Urban OutItters, Top-sop et Forever 21 ont égaement tenté de proIter de cette vague. Aors efet de mode ou cangement socîéta proond ? Une cer-taîne prudence s’împose…
« ï exîste toujours un vérîtabe ossé entre e sentîment que ’on a d’assîster à ’émergence d’une génératîon guerrîère et a réaîté, pré-vîent hîbaut Dî Marîa quî donne des cours sur e sexîsme dans a pubîcîté et e marketîng au Cesa Parîs-Sorbonne. Toutes es études montrent que rîen ne cange vraîment dans notre socîété quî reste bance et très mâe. Les magazînes émînîns contînuent de aîre eurs unes sur es régîmes et a beauté. Les emmes brutes ont toujours exîsté maîs es réseaux socîaux eur permettent aujourd’uî d’ampîIer eurs messages. » Leur combat n’est donc pas prêt de se termîner. Ses battan-tes ont gagné des bataîes maîs pas encore a guerre…
Écrît par frédéricthérin
le marketIng du fémInIsme s’Intéresse de plus en plus aux femmes guerrIères
Les femmes brutes au caractère bîen trempé et aux parcours sou-vent semés d’embûches ont long-temps faît peur aux annonceurs. C’est de moîns en moîns le cas aujourd’huî…
C’est ’îstoîre d’une guerrîère quî retourne au combat après une ongue pause parentae. C’est ’aventure d’une emme brute d’orîgîne agérîenne quî est entrée par asard à 14 ans dans une sae de boxe aors qu’ee cercaît un cours de taekwondo. C’est ’épopée d’une combattante quî décîde après troîs tîtres de campîonne de France de raccrocer es gants aIn de aîre des études avant de retour-ner entre es cordes quatre pus tard pour ga-gner tous ses dues. Ee s’arrêtera à nouveau en 2012 pour donner naîssance à une petîte Ie avant de repartîr à ’entranement pour Inaement remporter une médaîe d’argent aux Jeux Oympîques de Rîo en 2016. Dîx oîs campîonne de France, troîs oîs cam-pîonne d’Europe, campîonne du monde et
92% des femmes se souviennent d’au moins une marque qui a un positionnement féministe
médaîée oympîque, Sara Ouramoune est sans aucun doute a meîeure boxeuse de tous es temps en France. Son parcours n’a pour-tant pas passîonné es sponsors pendant de nombreuses années. Récemment, Brîdgestone a coîsî de a soutenîr en a nommant am-bassadrîce et en Inançant une vîdéo de troîs mînutes sur son aventure. Les emmes guer-rîères ont ongtemps aît peur aux marques. Maîs depuîs à peîne troîs ans, ces personnages séduîsent un nombre croîssant d’annonceurs.
Une expressîon apparue en 2014
Le terme « marketîng du émînîsme » est ap-paru pour a premîère oîs dans ’exagone en 2014. Les pays ango-saxons utîîsaîent, eux, depuîs queque temps ’expressîon « Women Empowerment » que ’on pourraît traduîre par « autonomîsatîon des emmes ». Les mar-ques cercent depuîs pusîeurs décennîes à séduîre es consommatrîces quî efectuent80% des décîsîons d’acat dans es ménages. Jusqu’aux années 50, es pubîcîtés montraîent une îmage sexîste de a emme. Le début de eur émancîpatîon ors de a décennîe suî-vante a poussé es annonceurs à canger eur usî d’épaue. Les créatîs ont tout d’abord tenté de se rapprocer des mères aux oyers. L’aice montrant une cuîsînîère joyeuse quî tombe e tabîer sous e sogan « Mouînex î-bère a emme » avaît aît sensatîon en 1956. Maîs e concept de a ménagère de moîns de 50 ans a prîs des rîdes tout comme ceuî de ’executîve woman et de a workîng gîr quî aîsaît ureur dans es années 80. La campagne « Ees assurent en Rodîer » ne onctîonneraît pus aujourd’uî. « Les emmes n’aîment pus a carîcature de a emme cadre, expîque Ca-terîne Lenaîn, a dîrectrîce déontoogîque de ’Autorîté de Réguatîon Proessîonnee de a Pubîcîté (ARPP) dans e mémoîre unîversî-taîre de Marîe Bodet întîtué « Le Marketîng du émînîsme », car ees consîdèrent qu’ees sont pus compètes que ça : à a oîs emme, mère, amante et travaîeuse. »
le slogan « moulinex libère la femme » avait fait sensation en 1956
Columbîa a montré la voîe
Les premîères entreprîses à avoîr jouer a carte du « women empowerment » propo-saîent excusîvement des produîts ou des servîces réservés aux emmes. C’est e cas no-tamment du spécîaîste des protectîons pérîo-dîques Aways ou de a marque de maquîage CoverGîr. D’autres compagnîes eur ont em-boté e pas comme ’opérateur tééponîque amérîcaîn Verîzon ou e producteur de sam-poîng Pantene. Au départ, ces annonceurs ont axé eurs campagnes sur e tème de ’enance. « Lîke a Gîr » d’Aways montre comment a conIance en soî des emmes tend à se ré-duîre avec a puberté. « ïnspîre er mînd » de Verîzon expîque, de son côté, comment es Ies sont découragées de aîre des études scîentîIques dès eur pus jeune âge. Certaînes marques commencent touteoîs à prendre pus de rîsques en utîîsant dans eur communîcatîon des emmes brutes au ort caractère. Une des premîères à avoîr sauté e pas est Coumbîa. La ondatrîce de a marque d’artîces de sport, Gert Boye, aujourd’uî âgée de 93 ans a donné de sa personne dans sa
campagne « Toug Moter » ancée en 1984 quî a connu un succès panétaîre. La pédé-gère se mettaît en scène avec son Is Tîm en jouant e rôe de « mère ouettarde ». Maîs toutes es entreprîses n’ont pas a cance d’avoîr une présîdente à poîgne à eurs commandes. Certaînes cercent donc à s’entourer de emmes guerrîères aux parcours compîqués pour renorcer eur îmage de marque. C’est e cas notamment de Brîdges-tone quî a coîsî quatre ambassadeurs en raî-son de « eurs uttes pour atteîndre eurs rêves sportîs ». La seue emme de ce quatuor, Sa-ra Ouramoune, a été séectîonnée car ee est « une vérîtabe combattante aussî bîen sur e rîng qu'en deors, expîque e abrîcant de pneumatîque. Mère de amîe, busînesswo-man, mîîtante pour es droîts de a emme et boxeuse, ee n'a eu de cesse de utter contre es stéréotypes pour atteîndre ses rêves et de-venîr 'une des boxeuses es pus médaîées en Europe et dans e monde. »
La emme guerrîère aît vendre
L’întérêt de groupes comme Brîdgestone pour es emmes guerrîères n’est pas înno-cent. Une étude amérîcaîne montre en efet que 92% des emmes se souvîennent d’au moîns une marque quî a un posîtîonnement émînîste. Ce cîfre est énorme quand on saît qu’un consommateur garde en mémoîre à peîne 20% des 1000 messages pubîcîtaîres qu’î regarde ou écoute caque… jour. Seon Tîme Magazîne, 52% des emmes înterrogées seraîent prêtes à aceter un produît pus qu’un autre seon sa représentatîon des emmes dans a pubîcîté. Après avoîr questîonné 628 consommatrîces, e sîte SeKnows a, quant à uî, révéé que 56% des sondées avaîent déjà aceté un produît parce qu’ees aîmaîent a açon dont a emme étaît représentée dans sa pubîcîté. La emme guerrîère aît vendre…
Propos recueîîs par frédéricthérin maïva hamadouChe
« ON VA VOIR DE PLUS EN PLUS DE FEMMES GUERRIÈRES DANS LES CAMPAGNES PUBLICITAIRES »
Trîple champîonne du monde de boxe en super-plumes, Mava Hamadouche a le coup de poîng facîle et un caractère bîen trempé. Décîdée, sympathîque et ambîtîeuse, elle încarne un modèle de femme devenu încontournable pour les annonceurs. Polîcîère à Parîs, elle ressent aujourd’huî un întérêt accru des annonceurs pour les femmes guerrîères…
je ne suis pas féministe Car une femme, tout Comme un homme, doit prouver qu’elle vaut le Coup pour qu’on puisse s’intéresser à elle.
influenCia i Comment définiriez-vous une femme guerrière ?
maïva hamadouCheiPour moî, une emme guerrîère est cee quî parvîent à tout gérer de ront à a oîs dans sa vîe pro-essîonnee et sur e pan personne. Dans a boxe, î aut orcément avoîr un tempérament guerrîer pour gagner. Maîs quand je suîs au travaî, je suîs aussî împîquée à 100%. Je suîs une des rares emmes à avoîr întégré e servîce de sécurîsatîon et d’înterventîon de a Poîce natîonae à Parîs. Ce métîer est très pysîque et je ’exerce après mes entranements de boxe que je aîs en matînée maîs je ne m’économîse pas quand je suîs en unîorme. Je veux tout mener de ront. Faîre tout à ond, c’est ça a déInîtîon d’une emme guerrîère.
in i pourquoi avoir Choisi la boxe ?
mh iJ’avaîs des probèmes de comportement. J’aî été éduquée grâce à a boxe. J’aî commen-cé à 14 ans en savate et je suîs passée à a boxe angaîse en 2001. Je suîs proessîonnee depuîs 2013 dans a catégorîe super-pumes et j’aî remporté deux tîtres de campîonne d’Europe et troîs tîtres de campîonne du monde ïBF.
in i malgré votre palmarès, vous devez Continuer de travailler pour bouCler vos fins de mois…
mh iLes prîmes que nous recevons n’ont rîen à voîr avec cees quî sont accordées aux ommes. Pour un tître de campîonne du monde, je touce à peîne 10.000 euros aors qu’un campîon d’Europe gagne 80.000 euros. Pour une ceînture mondîae, un boxeur reçoît au pîre queques centaînes de mîîers d’eu-ros et au mîeux pusîeurs mîîons. Même sî je parvenaîs à unîIer tous es tîtres de cam-pîonne du monde dans ma catégorîe, je ne touceraîs pas pus de 80.000 euros.
in i les sponsors ne se bousCulent pas non plus au portillon…
mh iPas encore maîs avec mon nouveau avocat-conseî, Sevan Karîan, nous cercons actîvement à trouver des partenaîres et nous sommes actueement en négocîatîon avec Adîdas, Nîke, Under Armour et Eden Park. J’espère sîgner un contrat dans es toutes pro-caînes semaînes.
in i pourquoi une marque devrait-elle s’appuyer sur vous pour assurer sa promotion ?
mh iCar je suîs une emme quî se donne à 100% et quî aît tout pour ne pas décevoîr. J’aî une boxe très ofensîve et agressîve quî attîre es spectateurs car îs savent qu’î se passera toujours queque cose pendant mes combats. Je me sens obîgée d’avancer coûte que coûte et de prendre tous es rîsques sur e rîng. Je préère perdre par KO que sur décîsîon des arbîtres. C’est pour cea que je m’entrane ex-cusîvement contre des ommes. J’aî e de-voîr de aîre de beaux combats et de sortîr de bees perormances. Je e aîs pour moî maîs aussî pour toutes es autres emmes. Je ne suîs pas émînîste pour autant car une emme, tout comme un omme, doît prouver qu’ee vaut e coup pour qu’on puîsse s’întéresser à ee.
faire tout à fond, C’est ça la définition d’une femme guerrière..
in i pensez-vous que les marques s’intéressent de plus en plus aux femmes guerrières pour assurer leur CommuniCation ?
mh iOn commence à sentîr une certaîne évoutîon dans ce sens. De pus en pus de marques sont prêtes à travaîer avec nous. Dans a boxe, cea reste assez compîqué car sî un annonceur n’ésîte pas à montrer un boxeur en peîne actîon sur e rîng, î recîgne encore à aicer des potos d’une emme en sang avec une arcade sourcîîère ouverte. Les médaîes que es boxeuses ont obtenues aux Jeux Oympîques ont néanmoîns eu un îm-pact cez certaînes marques quî commencent à s’întéresser à nous. Le rugby et e ootba émînîn sont aussî de pus en pus popuaîres comme vîent de e prouver e récent Euro de Footba. Maîs même sî mon pamarès est déjà pus împortant que ceuî de boxeurs comme Jean-Marc Mormeck ou Braîm Asoum, je pense qu’î va aoîr que je décroce troîs ou quatre tîtres mondîaux suppémentaî-res pour être aussî connue qu’eux auprès du grand pubîc. Maîs je n’aî peur de rîen et je suîs jusqu’au-boutîste. Je termîne toujours ce que je commence…
in i etes-vous en ContaCt aveC d’autres « femmes guerrières » dans le sport pour tenter d’aCCroître votre popularité auprès des annonCeurs ?
mh iJe ne connaîs pas personneement d’autres boxeuses car ce sont toutes des ad-versaîres potentîees pour moî. J’aî égaement très peu de contacts avec d’autres sportîves en deors de certaînes joueuses de rugby et de a nageuse Camîe Mufat (dîsparue en 2015) avec quî je m’entendaîs très bîen. Maîs Sevan Karîan et son cabînet ASK, quî représentent notamment des ootbaeuses du PSG et de ’Oympîque Lyonnaîs, cercent à déveop-per un poo de sportîves quî pourraîent în-téresser des marques. Je suîs persuadée qu’on va voîr de pus en pus de guerrîères dans es campagnes pubîcîtaîres à ’avenîr. Les emmes ambîtîeuses quî recercent a per-ormance vont être de pus en pus popuaîres.
Écrît par chriStian-GeOrGeSsChwentzel
le fantasme de la femme guerrIère
De la déesse Ishtar à l’actrîce Gal Gadot quî încarne Wonder-Woman, pourquoî l’îmage de la femme guerrîère, tueuse, félîne, vîerge ou délurée, génère-t-elle une excîtatîon sexuelle ? D’où provîent le lîen îmagînaîre entre guerre et sexe fémînîn ? L’îcône des comîcs, créée en 1941 par le psychologue Wîllîam Moulton Marston, est l’un des avatars les plus récents d’un fantasme mîllénaîre.
ïshtar et Wonder Woman, même combat !
Les premîers roîs de ’îstoîre de ’umanîté, apparus î y a 5 000 ans à Sumer, dans e sud de ’ïrak actue, se dîsaîent es protégés d’ïs-tar, égaement appeée ïnanna, une grande déesse à a oîs de ’amour et de a guerre. Garante de a survîe du royaume, a déesse dé-sîgnaît au roî es ennemîs à abattre et ’accom-pagnaît au combat. Ee menaît une guerre saînte contre es orces du ma quî mettaîent e peupe en pérî. La déesse étaît assocîée à a puîssance des auves : on dîsaît qu’ee se battaît comme une îonne décanée. Les ommes de ’Antîquîté savaîent observer a nature : îs avaîent reporté sur a déesse a
combatîvîté de a mère des auves, prête à toutes es bataîes sanguînaîres, aux pus vîo-entes morsures et coups de grîfes, pour pro-téger ses petîts. Wonder Woman entend-ee aussî se battre pour « déendre e monde ». Tee est sa mîssîon, son devoîr sacré. ïstar et Wonder Woman, même combat !
Et la sexualîté dans tout cela ?
Le roî sumérîen se dîsaît ’amant de a dîvînî-té. D’après des ymnes oicîes, rédîgés en un stye très poétîque, î entraît dans sa couce et y « abouraît a dîvîne vuve ». Faîre ’amour avec ïstar aîsaît partîe du cute qu’î devaît rendre à a déesse au nom de ’ensembe de ses sujets. ïstar étaît ’amante du roî, un éros exceptîonne quî uî apportaît son concours pour sauver ’umanîté. En somme, î jouaît un peu e même rôe que Steve Trevor, e pî-ote amérîcaîn du Im. La élîne : de Sekhmet à Catwoman
En Égypte, a pus redoutabe des déesses se nomme Sekmet. Comme ïstar, ee pré-sente deux aces : tantôt ee est a terrîbe îonne tueuse d’ennemîs, que même e pa-raon n’ose pas regarder dans es yeux, tantôt ee se transorme en adorabe catte appeée Bastet. Catwoman, érone de comîcs, née queques moîs avant Wonder Woman, est e dernîer avatar de cette emme éîne. Toujours ce îen entre combat et amour : a guerrîère est une învîtatîon au paîsîr érotîque. Le succès de Wonder Woman tîent à a réu-nîon de ces îngrédîents, reprîs par Marston. Un succès presque assuré d’avance, tant a I-gure correspond à un désîr proond, assocîé à une sorte de îbîdo arcaque. La guerrîère protectrîce et sexy produît toujours une în-tense émotîon.