Newsletter hebdomadaire n° 34 jeudi 23 octobre 2008 L’art de la mainIl ponce Pilate, il ponce. Il «crèmebrûle» la poudre au chalumeau. Il travaille la matière avec une poche de pâtissier, en rajoute, joue sur les temps de séchage, les craquelures, les traces. Et, de l’organique, transparaît alors nos fantômes du passé. Un travail sur la mémoire, la matière, l’empreinte du temps. Parfois quelques traits helléniques, au détour des toiles de sa dernière collection Orange, figurent notre souche commune, notre part de culture. Mais c’est pour mieux nous perdre ensuite dans ses «toilesobjets dérivés», troubler notre mémoire policée, en passant à l’abstraction par le gros plan. Pascal Pilate, comme un publicitaire, livre ici un concept inédit : la toile mémorielle esthétique. Visibles en galeries parisiennes, quelquesunes se livraient à l’œil, dernièrement, en Montpellier à « l’Insensé », le restaurant sis au musée Fabre. De quoi ébaucher en papilles la cuisine des frères Pourcel, avec du taureau tendre en bouche face à une toile où transparaissait le Minotaure. Crête et Espagne poussaient un peu leur corne, illustration intellogustative de leur travail aux fourneaux. De quoi casser sa tirelire, se rendre en capitale illico à Maison blanche pour rencontrer la Fiac dans l’assiette. Spot assuré pour une persistance papillaire. Et se souvenir qu’au royaume d’Epicure, la réminiscence se niche dans l’art de la main sur le piano du chef. C’est çà, la culture du don. Miam ! PS : Comme les toiles de la collection Orange de Pascal Pilate n’ont pas de nom, j’ai baptisé celle cicontre, histoire de « Bourlinguer » en neurones, « La cellule de Moravagine ».
Le grand sac avec une chaussure rougeKermesse de créateursMarc de LeibovitzPhotosensibleOn ira tous au paradis« Machinesoutils »Paillettes et dépendancesLa soutenable légèreté du designMug à poingRadio bio bonjour !Oreilles de boisPiapiapia…Quel cageot !
Cadrelocal
http://www.cbnews.fr/culturezap/newsletter/czap_n034/czap_site_034.htm (1 sur 7) [07/01/2009 11:47:17]