Parole d'expert
Didier Potet revient sur le choix d'une baignade naturelle. "Les personnes attirées par ce concept, nouveau en France puisqu'il date de 5ou 6 ans, alors qu'il existe depuis 25 ans en Autriche, 20 ans en Allemagne, Belgique, Suisse... doivent se poser plusieurs questions. La comparaison avec une piscine traditionnelle, en matière d'entretien est vite faite. La nature de l'eau : avec les produits mis dans la piscine traditionnelle l'eau est très agressive, dans l'autre aucun produit. L'eau est très douce sur la peau. L'entretien : dans la traditionnelle, il est permanent et coûteux, dans la bio les plantes font tout le boulot. Le matériel : dans la première, présence obligatoire d'un local technique très sophistiqué, dans la bio une bonne pompe suffit. Pour les baigneurs : dans les piscine traditionnelles les effets secondaires dus au chlore sont connus. Problèmes de peau, yeux et voies respiratoires."
Au rythme des saisons, sans grosses manoeuvres ni manipulations de produits chimiques, l'entretien se fait sans autre impératif que d'y penser de temps en temps. Une fois les règles de base bien assimilées, vous vous surprenez très vite à avoir le bon réflexe. Garder les lieux propres, toujours veiller à ce qu'il y ait du mouvement... Rien de bien méchant selon Didier Potet, designer paysagiste de Blue Garden.
Effort et réconfort
Concept naturel oblige, les saisons rythment les travaux et les précautions à prendre. "Pour le démarrage du printemps, effectuez un nettoyage des feuilles ou autres impuretés tombées. Vérifiez les skimers ainsi que le circuit hydraulique. Nettoyez les plantes, enlevez les parties mortes et desséchées". Voilà pour le bassin proprement dit. Mais que se passe-t-il du côté des plantes ? "Il faut réensemencer en bactéries. Très important : à partir d'une température d'environ 10°C, on implante ces organismes qui, au contact de l'eau, vont entrer en action et ainsi aider le milieu à s'équilibrer. Les plantes, elles, vont se nourrir des matières organiques".
Puis vient l'été, alors que le bassin de baignade se peuple de nageurs enchantés, l'ambiance générale est plutôt au farniente. Cependant, Didier Potet a quelques recommandations. "Le principal travail consiste à nettoyer les plantes un peu trop envahissantes, rajouter des bactéries régulièrement. Il faut savoir que ces petites bêtes sont très sensibles. Par temps orageux le taux d'oxygène dans l'eau va chuter et par la même occasion les faire disparaître en grand nombre".