Markizaye Tobio, chef de canton de Laï, à qui des affabulations ont attribuéune origine faussement sénégalaise a régné de 1941-1952. Sous son règne, lesMouroum sont mis sous les fourches caudines: travaux forcés (transport desrôniers, travaux des champs) rapts des femmes et des filles, versement detributs en nature, recrutement pour la construction du chemin de fer Congo-Océan étaient leur lot quotidien de douleur. Au nom de l’administrationcoloniale et aidés par ses hommes de main Kabalaye, Markizaye a exercé uneautorité brutale sur la population indigène vivant dans sa zone d’influence, enparticulier sur les Mouroum dont beaucoup ont dû migrer vers les quatre coinsdu Tchad.Mais malgré ces maltraitances auxquelles ils ont été soumis par Markizaye, lesMouroum les lui pardonnent. Parce que Markizaye et ses sbires n’étaient quel’instrument de la colonisation, cette colonisation qui a sévi dans toutel’Afrique et qui a rompu l’harmonie des sociétés africaines, phagocyté desvaleurs culturelles et ensanglanté des communautés. Parce que Markizayen’était pas le seul chef à avoir exécuté avec zèle la volonté des colons, d’autresl’ont fait autour de lui et en Afrique d’une manière générale. Le Mouroum estpar nature tolérant.
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