Dossier de presse - Nacicca

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La Méditerranée, « hot spot » mondial de biodiversité. Le bassin méditerranéen est l'un des 34 « points chauds » de biodiversité répertoriés à la surface du ...

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• Nature
• Environnement
• Association

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• Publié par: Naturae
• Nombre de lectures: 149
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

Dossier de presse

La Méditerranée, « hot spot » mondial de biodiversité

Le bassin méditerranéen est l’un des 34 « points chauds » de biodiversité répertoriés à la surface du globe : la moitié des espèces de plantes et près du tiers de la faune du bassin méditerranéen ne se rencontrent nulle part ailleurs au monde ! Une grande partie de ses milieux naturels a disparu au cours du dernier siècle. Selon l’Union Mondiale pour la Nature, seize espèces vivantes ont déjà disparu, de façon irrémédiable. Et près d’une espèce vivante sur cinq risque aujourd’hui l’extinction .

Les causes de cette dégradation sont nombreuses: urbanisation, mitage, industrialisation, multiplication des réseaux routiers, incendies récurrents, provoquent la perte irrémédiable de nombreux habitats naturels, leur pollution, leur dégradation, leur fractionnement, et un épuisement des ressources naturelles comme l'eau, les sols, la faune et la flore...qui condamnent lentement mais inexorablement les écosystèmes et les activités qui en dépendent comme l'élevage, la pêche, la conchyliculture, le tourisme vert...

Le golfe de Fos: des milieux naturels exceptionnels

En Méditerranée française, le Golfe de Fos sur- mer pose de manière exemplaire ce dilemme entre protection de la biodiversité et développement des activités humaines.

Depuis plus d’un demi-siècle, le développement galopant des infrastructures industrielles s’y est imposé au détriment des milieux naturels, dont 40% ont déjà disparu. Les qualités de l’air et de l’eau se sont nettement dégradées. La Zone Industrialo- portuaire de Fos (ZIF) s’étend sur près de 9.000 hectares, à l’interface entre la Camargue, la plaine de la Crau et la Mer Méditerranée. Plus de 5.000 hectares sont des espaces naturels, semi-naturels ou agricoles.

En mer, la ZIF s’étend également sur une partie du Golfe de Fos. L’intérêt écologique majeur de ces espaces est reconnu tant au niveau français qu’européen, à travers un ensemble de mesures de protection, comme le réseau Natura 2000. Ce vaste espace présente une extraordinaire diversité de milieux naturels : steppe de la Crau sèche, marais tourbeux et frais de la Crau humide, zones humides fluvio-lacustres et littorales liées au delta de Camargue, littoral sableux et le domaine maritime...

Dans ces milieux vivent et se reproduisent plus d’une centaine d’espèces animales et végétales protégées en France ou en Europe et menacées à des degrés divers. On y rencontre des espèces très particulières, endémiques, comme le Bupreste de Crau, un insecte qui n’existe que dans la steppe de Crau ou encore la Characée des marais salants, une plante aquatique dont le golfe abrite l’une des neuf populations actuellement répertoriées dans le Monde. Le golfe en lui même recèle des richesses marines exceptionnelles, comme les coraux et les nacres.

L'emblématique salin du Caban

Cette unité écologique couvre plus de 2.000 hectares répartis sur de nombreux secteurs de la ZIF. La plus grande partie est considérée comme « aménageable » par la Directive Territoriale d’Aménagement des Bouches-du-rhône. Le salin du Caban abrite pourtant une richesse biologique exceptionnelle, dont les enjeux de conservation sont de niveau mondial.

Un refuge d’espèces végétales rarissimes... En 2009, des prospections réalisées par l’association NACICCA ont permis de découvrir dans cette lagune un cortège d’espèces végétales liées aux lagunes temporaires unique en France :

L’althénie filiforme est une plante strictement nord- méditerranéenne, qui ne se rencontre qu’en France et en Italie. Elle est protégée chez nous.

Couvrant quelques 250 hectares, la population découverte au salin du caban est la plus vaste et la plus importante connue actuellement sur le pourtour méditerranéen français.

La Characée des marais salants est limitée à l’Espagne et à la France. C’est une espèce endémique de la zone méditerranéo-atlantique. Elle était considérée éteinte en France depuis les années 80. Elle est connue dans moins de 10 localités au Monde et de ce fait en danger d’extinction.

Très menacée par les aménagements côtiers, la characée en queue de renard n’est actuellement connue en France que sur 7 sites du pourtour méditerranéen. Répartie sur environ 200 hectares, le peuplement du salin du caban est le plus vaste du pourtour méditerranéen français. Les plantes terrestres patrimoniales sont également nombreuses: huit sont protégées. Parmi celles-ci, la Statice de Girard, dont les populations du caban, fortes de plusieurs millions de pieds, sont parmi les plus importantes en France.

... et d’intérêt majeur pour la faune

Ce Salin accueille les effectifs de flamants roses les plus importants du Golfe de Fos. Jusqu’à 3.000 oiseaux y ont déjà été recensés, ce qui dépasse très largement le seuil d’importance internationale pour cette espèce. La zone abrite entre 4 et 20% d’une espèce particulière de fauvette, la Fauvette à lunette, menacée sur le territoire national. Il s’agit aussi d’une zone essentielle pour les amphibiens : la population de crapauds calamites y a été estimée à plusieurs milliers d’individus, soit l’une des plus importantes populations du littoral méditerranéen français. Le Pélobate cultripède, un autre amphibien protégé et considéré comme vulnérable en France est aussi présent. L’étang du Caban est l’un des sites en France où vit et se reproduit Branchinella spinosa, un crustacé si rare qu’il n’a pas même de nom en Français !

Enfin, on ya découvert récemment la plus grosse population camarguaise deLestes macrostigma, une libellule très rare considérée comme en danger d'extinction en Europe et qui fait l'objet d'un plan national d'action.

Le salin du Caban regroupe ainsi les zones humides littorales les plus importantes du Golfe de Fos pour la conservation des habitats, de la flore, des oiseaux et des amphibiens. Ce site a été désigné Zone de Protection spéciale et est à ce titre intégré au réseau Natura 2000.

Des menaces qui s'intensifient

Par le passé, le projet de terminal méthanier du Cavaou, qui prive les riverains d'une plage de loisir, l'incinérateur imposé par Marseille Métropole contre l'avis de la population et des élus, le « bradage » d'espaces naturels à forte valeur patrimoniale pour faire des hangars à camion, les condamnations de certaines sociétés, la rupture du pipe-line dans la réserve de Crau ont constitué les signes d'un développement menée au coup par coup, sans aucune considération pour la qualité de vie des populations locales et certaines fois en marge des lois sur la protection de la nature.

Aujourd'hui, le plan stratégique du Grand Port Maritime de Marseille prévoit la création de centrales au charbon, la multiplication par 4 du nombre de camions sur un réseau déjà saturé, la création d'un nouveau « super » terminal méthanier, la multiplication des pipe- lines, la création d'un darse fluviale qui détruirait le site Natura 2000 du Caban.

Ces projets menés sans concertation, sur la base d'étude écologiques volontairement mal faites, vont avoir une incidence énorme sur les activités telles que la mytiliculture, la pêche, et risque de considérablement nuire à l'attrait touristique de la ville. Certaines vont même détruire irrémédiablement des sites naturels d'une richesse patrimoniale inestimable. Enfin, c'est la qualité de vie, la sécurité et la santé des riverains qui sont encore plus menacés.

Le 11 juin, une nouvelle fois, les associations tirent la sonnette d'alarme

Face à ce constat d’une biodiversité, d'une qualité de vie et d’un environnement en péril, les associations NACICCA, CCSE, Les Amis des Marais du Vigueirat ainsi que le WWF œuvrent, avec des compétences complémentaires et reconnues, à la défense et la protection du Golfe de Fos. Aujourd’hui, alors que les pressions sont croissantes, les associations militent pour un projet de développement du territoire plus respectueux des milieux naturels et de la qualité de vie des habitants. La journée du 11 juin est l’occasion de faire découvrir aux riverains et aux curieux la richesse insoupçonnée, les particularités et la valeur de leur patrimoine naturel. Cette journée s’adresse aux citoyens, et également aux élus et aux décideurs. Elle a pour but de porter un message qui n’est pas entendu par les industriels et aménageurs qui décident de l’avenir d’un territoire : le monument de nature que constitue la Golfe de Fos mérite toute notre attention.

Des solutions pour...

Pour éviter la destruction des richesses du golfe, minimiser la pollution, sans pour autant limiter le développement économique.

...Protéger la biodiversité

> Abandonner ou modifier le tracé du projet de prolongement de la darse 2 vers le canal sur le site du « Salin de Caban » ; > Intégrer à la couronne verte les anciens salins du Caban et du Relai ainsi que de l’ensemble des coussouls du Ventillon ; garantir un statut de protection réglementaire fort pour les espaces à enjeux majeurs ; > Ajouter à la liste rouge des espèces menacées en France les plantes charophytes endémiqueTolypella salinaetLamprothamnium papulosumdu salin du Caban ; > Respecter l’esprit de la loi de 1976 sur la protection de la nature. > Faire en sorte que les études d’impact fasse l’objet d’un cadrage préalable avec les associations de protection de la nature, au coté des services de l’état. >abandonner le projet de super-méthanier Fos-Faster

...Préserver la santé publique...

> Mesurer les émissions polluantes des entreprises de la ZIF par la mise en place d’une surveillance des installations industrielles ; > Déterminer l’état sanitaire de la population et sa sensibilité aux pollutions de la zone du Port par une étude épidémiologique et d’imprégnation ; > Lancer une étude prospective sur les conséquences du projet stratégique du GPMM en prenant en compte les pollutions liées à l’accroissement prévu du trafic routier et des activités industrielles ;

> Accroître les moyens affectés à la surveillance de la qualité de l’air, étendre la liste des polluants mesurés en tenant compte du contexte local.

… et construire un port moderne et propre

>construire ensemble un outil démocratique type « contrat de territoire », de gestion du territoire avec l'ensemble des acteurs. > Elaborer une charte « verte » avec les entreprises et industries de la ZIF ; > Prévoir qu’une partie des zones aménageables soit dédiée à la production d’énergie solaire ; > Mettre en place une vraie politique de transport en commun et de mutualisation de l’espace ; > Avec l’appui de RFF et de la SNCF privilégier le report ferroviaire ; plus pratique, moins cher, pourvoyeur d’emploi, c’est le moyen de transport le moins polluant ; > Revoir le projet stratégique du port à la lumière des engagements du Grenelle de la Mer et mener rapidement une analyse de la cohérence entre la loi portant réforme portuaire, son application par le GPMM et les engagements des grenelles de la mer et de l’environnement.

Programme de la journée (toutes les activités sont gratuites)

A partir de 10h00 >stands associatifs (LPO, URVN, ATTAC confédération paysanne...)

>expositions artistiques

A partir de 14h >jeux en bois pour les enfants avec l'association « martingale »

Animations 9h30 découverte du Rhône en partègue

10h30: visite guidée de "l'environnement industriel"

14h00 Table ronde: « être mieux dans son assiette »

14h30: sortie pour les enfants et leur parents: "découverte du bois françois avec un naturaliste"

15h30: sortie de terrain "les trésors de nature du territoire"

16h30 animation « marionette » pour les tout petits

17h30 Table ronde "zones humides un patrimoine local menacé"

19h00 Apéritif musical

21h Concert: Teental project/Duo Macquet Bachevalier

Les associations organisatrices

Créée en mars 2007, l’association NACICCA - NAture et CItoyenneté en Crau Camargue et Alpilles - a vocation de protéger et défendre le patrimoine naturel et la qualité de vie liée à l’environnement des habitants et des usagers de Camargue (grand delta), de Crau et des Alpilles. NACICCA souhaite que la conservation du patrimoine naturel et la qualité de vie des habitants soient au centre des débats en ce qui concerne les grands projets d’aménagement: un développement durable, respectueux des hommes et de l’environnement. Pour mener à bien ses objectifs l’association utilise ses compétences techniques et de communication. Elle se donne tous les moyens d’actions légaux, notamment médiatiques et juridiques. Afin de garantir l’indépendance de l’association, les ressources de NACICCA se composent exclusivement du produit des cotisations et de dons. www.nacicca.org Contact :Cyril Girard - 06 71 64 17 38 [e-mail]

Le Collectif de Port Saint Louis s’est créé en 2002 et s’est officialisé en 2003 en association loi 1901. Constitué par des habitants et des responsables d’associations de la ville pour s’opposer à la construction de l’incinérateur de la Communauté Urbaine de Marseille à Fos sur Mer sur la zone industrielle. Ce combat a permis de déclencher une prise de conscience sur les risques liés à l’augmentation des cumuls de pollution générés par l’activité industrielle de la zone FOS/BERRE. L’élargissement des champs des préoccupations du Collectif l’a conduit à changer de nom pour devenir le Collectif Citoyen Santé Environnement de Port Saint Louis du Rhône (CCSE). www.collectif-ccse.fr Contact :Gérard Casanova - 06 11 78 19 07 [e-mail]

Organisation indépendante de protection de l’environnement, le WWF compte aujourd’hui près de cinq millions d’adhérents dans le monde et un réseau actif dans plus de 90 pays. Cette organisation a pour objectif de stopper la dégradation de l’environnement dans le monde et de construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature, en préservant la diversité biologique du globe, en garantissant une utilisation durable des ressources naturelles renouvelables et en encourageant des mesures destinées à réduire la pollution et la surconsommation. www.wwf.fr Contacts :Camille Lajus - 06 15 39 24 95 [e-mail] Mohend Mahouche - 06 15 39 28 63 [e-mail]

Les Amis des Marais du Vigueirat ont été choisis comme gestionnaire délégué du site des Marais du Vigueirat qui jouxte le erritoire du GPMM, propriété du conservatoire du littoral. Association pilote dans le domaine de la gestion conservatoire de sites naturels, l’éducation à l’environnement, l’intégration dans le tissu socio- économique local et dans la sensibilisation du public aux enjeux de protection du patrimoine naturel. Ils oeuvrent chaque jour à démontrer que la protection de la biodiversité est un moteur de develloppement territorial par le tourisme, la chasse et l’agriculture durable. www.marais-du-vigueirat.com Contacts :Jean-Laurent Lucchesi - 06 26 55 73 51 [e-mail] Françoise Mosse - 04 90 98 79 43 [e-mail]