Révélations du responsable d une école taurine landaise, à Mont de Marsan, en juillet 2013.
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Révélations du responsable d'une école taurine landaise, à Mont de Marsan, en juillet 2013.

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Description

Cet article est en lien direct avec l'émission « CALLEJON » du Samedi 01 mars 2014 à 12h00, qui fut diffusée sur Radio France Bleu Gascogne, et au cours de laquelle Richard Milian, directeur de l'école taurine " Adour Aficion ", n'a pas manqué d'évoquer " une réunion publique, montoise, dont il était le co-intervenant, et qui fut perturbée par des militantes anti-corrida ".
SOURCE :
http://www.francebleu.fr/patrimoine/callejon/callejon-41

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Publié le 06 mars 2014
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

6 mars 2014, 16h00
* Rappel :« CALLEJON »Cet article est en lien direct avec l'émissiondu Samedi 01 mars 2014à 12h00, qui fut diffusée surRadio France Bleu Gascogne, et au cours de laquelle Richard Milian, directeur de l'école taurine " Adour Aficion ", n'a pas manqué d'évoquer "une réunion publique, montoise, dont il était le co-intervenant, et qui futperturbée par des militantes anti-corrida".
SOURCE : http://www.francebleu.fr/patrimoine/callejon/callejon-41
Cette réunion publique,CALLEJON » par Richardrécemment évoquée dans l’émission « Milian, était une conférence traitant de « son école taurine, Adour Aficion » qui avait eu lieu sept mois auparavant,le jeudi 11 juillet 2013à lamédiathèque de Mont de Marsan...
Nous étionsquatre militantes, présentes dans la salle, ce soir-là, ( ainsi qu’un membre de la SDIG - Sous-Direction de l'Information Générale -qui prenait des notes, derrière nous ).
Le discours de Richard Millan ( répondant aux questions d'un chroniqueur taurin, siégeant à ses côtés ) me sembla peu à peu tellement" hors du commun "que je ne pus résister au souhait deprendre la paroleà la fin de leur échange, afin de pouvoir être entendue de l'ensemble des personnes présentes dans la salle, notamment de certainesmères de famille, que j'apercevais dans les premiers rangs, assises auprès de leurs enfants ( potentiels élèves du matador/enseignant )...
Cet ancien «tueur de torosprésenta d'abord son cursus à la fois humain et» nous professionnel en n’hésitant pas, au passage, à se comparer à un «prêtre», investi d’un «sacerdoce», tandis qu’il rapprochait la corrida elle-même d’une archaïque «religion», avec ses rituels et sa «liturgie» ( mais ajouta-t-il à l’endroit de l’assemblée : « c’est le genre de chose que l’on ne doit pas trop confier aux médias ni au grand public, car vous pensez bien qu’ils ne la comprendraient pas ! » ).
Il nous expliqua ensuite, le plus sérieusement du monde, que l’on ne devenait pas vraiment toréador par déterminisme social, familial, ou éducationnel, mais qu’en fait, onNAISSAIT toréador, parce qu’on avait ça dans lesang, et que cette vocation était donc avant tout «génétique»... ( Cela me suggéra l'immédiate impression que cecaractère inné, transmis par voie héréditaire, avait sans doute quelque chose à voir avec ce que les pro-corridas appellent en permanence leur " TRADITION MILLÉNAIRE ", sans rapport évident avecla continuité historiqueni les modes d'acquisition sociale( fondés sur l'exemple à suivre ) qui sont notre conception ordinaire de la culture, mais bien plutôt avec une sorte de savoir infus, qui serait à la fois transgénérationnel et quasi sacré, puisant ainsi toute sa force dans l'INCONSCIENT collectif! )
Puis, ce conférencier de choc continua, dans le même ordre d’idée, par une rapide inspection des jeunes têtesblondes ou brunes, qui lui faisaient face, dans les premiers rangs du public, et de leur lancer tout de go :
« Eh bien, je peux vous dire tout de suite, Mesdames, Messieurs, qu’il y a dans cette salle de vaillants petits toreros en puissance… Je le vois d’emblée, sans même leur poser de questions, rien qu’à leurs visages, leurs regards et leurs expressions… Car on détecte très vite les
qualités d’un futur professionnel taurin à saphysionomie, dénotant ses qualités de bravoure, de loyauté, et de PURETÉ, de même qu’il ne détourne pas son regard mais vous regarde droit dans les yeux. »
Évidemment, à l'écoute de tels propos, plus d'une mère dans la salle, flanquée de son petit garçon, se montra réjouie d'une manière ou d'une autre...
Quant à vous, amis lecteurs qui êtes assis de l’autre côté de l’écran, Je ne sais pas ce que vous en pensez aujourd’hui, mais depuis mon propre siège, situé ce soir-là dans une semi-obscurité, je commençais à me demander si nous n’étions pas passés dansune autre dimensionexistentielle, avec des accents à la fois mystiques et eugénistes, mais également une forte propension àINVERSERles valeurs morales du bien et du mal, du vrai et du faux, etc.…
Carle cloude la démonstrationdu conférencier fut bien entendu enfoncé ( au sens propre comme au sens figuré ) dans nos esprits en alerte, lorsqu’il nous expliqua avec enthousiasme les ressorts psychologiquespar lesquels il parvenait à «conditionner» mentalement ses élèves ( en moyenne dès l’âge dedix ans) pour qu’ils surmontent le cap délicat de leur première mise à MORT d’unveau innocent
Il leur fallait avant tout «scinder» leur mental et leur attitude intérieure enDEUXparties, absolument irréductibles et inconciliables entre elles : la première étape consistant enune phase bienveillante et dansanteavec l’animal, toute en grâce et pleine d’affects positifs à son égard, et la seconde partie étant exactement CONTRAIRE et opposée à la première phase, c’est-à-dire enjoignant l’enfant à se défaire brutalement de toute pensée quelle qu’elle soit, à se couper mentalement de tout lien affectifavec l’animal ( faire leVIDEen soi ) pour ne plus éprouver qu’un seul sentiment, ne plus être mû que par une seule pulsion, une véritable déflagration de haineà son égard !
C’est ainsi que l’enfant parvenait, selon son mentor, à planterl’épée de l’estocadejusqu’à la garde (« comme uncoup de poing fulgurant, asséné à l’animal » précisait encore Richard Millan ) son geste technique étant - si l’on peut dire - aidé par la nature, du fait que la zone idéale pour plonger dans le rachis d’un jeune veau, se trouve un peu en arrière, entre ses cornes, justement indiquée par unpetit triangle de chair molle, de couleur pâle, qui disparaît une fois qu’il a atteint l’âge adulte…
Et le matador de préciser encore à l’assistance éblouie que si l’enfantrataitsa cible, il s’en rendait aussitôt compte, auclaquement secque la lame fait entendre habituellement, en rebondissant sur l’os crânien du petit animal, dont elle ressort aussi vite.
Au moment de prendre la parole, je fis donc remarquer à l’auditoire ( intrigué ) lasimilitude qui m'avait frappée, entre la façon dont M. Millan apprenait à ses élèves àbasculer d'un seul coup de l'amour à la HAINE( décharge intense d'adrénaline, coupée du mental et de l’affect, au moment de la mise à mort d'un veau ) et la façon dont certains patients " pervers " ( en tant qu’ancienne infirmière psy, je n’ai pas osé employé le mot « psychopathe » mais c’est plutôt à celui-là que je pensais ), certains patients, donc, pouvaientbasculer eux aussi dans des passages à l'acte fulgurants, sans plus aucune empathie pour leurs victimes, alors ramenées par eux au rang d'objets...
Évidemment, ma remarque a jeté un " froid " dans l'assistance ( d'ailleurs parcourue- m'a-t-il semblé - d'une sorte de frisson au moment précis où j’ai osé lâcher l’adjectiffatidique de
«pervers»), et l’animateur pro-taurin de la conférence s’est alors empressé de me reprendre le microphone pour se lancer dans une grandediatribe, de plus en plus enflammée, afin de nous démontrer tout le bien-fondédes traditions tauromachiques du Grand Sud, accompagnant même son discours inflexible de vigoureux martèlements de sa canne sur le sol ( ce qui n’était pas sans lui conférer un aspectthéâtralet dictatorial à la fois ! )
Une fois qu’il eut fini et que le débat eut été déclaré « clos », nous sommes quand-même retournées ( mes trois amies anti-corrida et moi-même )discuter en apartéavec le matador/instructeur d’enfants, Richard Milian, et ce fameux chroniqueur taurin, fort zélé, du nom dePierre-Albert Blain, lequel est aussi journaliste à France Bleu Gascogne...
Une chose est sure : on peut au moins leur accorder le mérite de nous avoirécoutées jusqu’au bout, sans doute parce que nous sommes toujours restées respectueuses, nous-mêmes, uniquement préoccupées d’argumenter la cause des veaux, des taurillons, et des enfants, du mieux qu’il nous était possible…
Je me suis laissé dire, en tout cas, que s’ils reparlaient encore,un an plus tard- au cours d’une émission de radio - de cette «intervention anti-corrida» non prévue par eux à la médiathèque de Mont de Marsan, c’est que nous n’étions pas allées pour rien nous «immiscer» dans leur cercle de famille, tellement fier ( semble-t-il ) d’initier leurs enfants aux gestes de TUER...
En matière de corrida, toute contestation, même minime en apparence,portera ses fruitsTelle est laconclusionque j’en tire aujourd’hui.
(NOTA BENE: la photo ci-dessous représente Richard Millan, corrigeant le " doigté " d'un de ses élèves - cachant le haut de sa dague, dans un repli de la muleta - lors d'une démonstration de son école taurine, sur la placita de Mont de Marsan, le dimanche 21 juillet 2013. Le professeur prend alors soin de préciser à son élève - je cite -: « de toujours garder le doigt bien ferme, bien posé sur la lame, comme étanttoujours prêt à appuyer sur la gâchette! »)
>> LIENS: Photo http://img15.hostingpics.net/pics/344528RichardMilllan.jpg
Annonce et résumé de la conférence de Richard Millan,en 2013 : http://www.sudouest.fr/2013/07/09/rencontre-autour-de-richard-milian-1109288-3338.php
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