A Poznan, la forêt reste otage de la passivité des parties
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12 déc. 2008 – Fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement. Reconnue d'utilité publique. Siège Social : 57, rue ...

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Communiqué de presse Vendredi 12 décembreA Poznan, la forêt reste otage de la passivité des partiesLa conférence de Poznan se termine. A l’heure du bilan, les ONG environnementales tirent des conclusions amères quant à la capacité de la communauté internationale à s’organiser pour réduire la déforestation. Pour FNE, le système REDD, dont la mise en œuvre pourrait potentiellement éviter l’émission de 500 à 900 tonnes de CO² par hectare dans l’atmosphère à terme, est loin d’être abouti.
Les ONG attendaient beaucoup de l’évolution des discussions à Poznan concernant les enjeux forestiers.La majorité des discussions en Pologne ont porté sur les modalités de fonctionnement des fonds d’adaptation destinés aux pays en voie de développement pour la mise en œuvre de leur stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre ainsi que sur les systèmes de compensation.
Il faut toutefois rappeler que chaque année, près de 13 millions d’hectares de forêt partent en fumée à l’échelle mondiale.La déforestation est responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre, ce qui représente en valeur absolue plus de la moitié des émissions industrielles de l’Union Européenne. 96% des opérations de déforestation dans les 5 dernières années ont eu lieu dans les régions tropicales.
Les parties en présence ont intégré depuis Bali la nécessité d’intégrer la forêt au protocole de Kyoto. Les déclarations d’intentions ont été multiples durant cette dernière semaine même si aucune feuille de route concrète n’a été arrêtée.
Des discussions décevantes
Les discussions sur le mécanisme REDD (Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation) dont on attendait tant, se sont révélées être bien décevantes. Lors des discussions sur le sujet, il n’y a en effet eu aucune prise en compte de la dimension sociale, et notamment du droit des peuples autochtones et de leur dépendance économique aux forêts. Pour Grégory Jean, chargé de mission Forêt internationale et représentant FNE à Poznan : « réduire les émissions de GES sans prendre en considération la participation des acteurs locaux n’est tout simplement pas faisable et réduit la crédibilité du système REDD à néant».
D’autre part, excepté l’Indonésie et l’Equateur, les parties n’ont pas suffisamment insisté surl’intégration de la biodiversitédans les modalités d’application du mécanisme. Le mécanisme ne doit pas devenir le moyen involontaire de promouvoir les conversions de forêts primaires en plantations à grande échelle.
Pas de financement par les voies du marché
Concernant le mode de financement du système REDD, la commission européenne a exprimé à nouveau en Pologne le refus d’intégrer des crédits forêts au marché du carbone à court terme. FNE soutient cette position dans la mesure où l’arrivée d’un important volume de crédits sur le marché aurait pour effet la déstabilisation certaine de
Fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement Reconnue d’utilité publiqueSiège Social : 57, rue Cuvier –75231 Paris cedex 05 - http://www.fne.asso.fr
ce dernier. De plus, le mécanisme a besoin d’un certain nombre d’assurances avant d’être abandonné aux forces du marché.
Par ailleurs, si les forêts tropicales représentent un enjeu majeur de la conservation forestière, FNE souhaite que ne soit pas omisela question des forêts boréales, laissée de côté par instances internationales.
A Poznan, nous sommes au milieu du gué. Selon Grégory Jean, «il est impératif que, sur la route de Copenhague, un plan d’action REDD qui prenne en compte les exigences supplémentaire en terme de gouvernance, de droit des peuples autochtones et de protection de la biodiversité soit arrêté.»
Les pays producteurs doivent voir aboutir leurs efforts pour conserver les couvertures végétales équatoriales, avec l’appui proactif de la communauté internationale. Alors nous pourrons considérer que la forêt sort gagnante des tractations climatiques.
Fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement Reconnue d’utilité publiqueSiège Social : 57, rue Cuvier –75231 Paris cedex 05 - http://www.fne.asso.fr
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