D ALAIN CLAEYS Fin de l ISF et du bouclier fiscal : un marché de ...
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D'ALAIN CLAEYS Fin de l'ISF et du bouclier fiscal : un marché de ...

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Nombre de lectures 103
Langue Français

Extrait

Le
gouvernement
est
depuis
quelque temps atteint d’une sorte
de « schizophrénie ».
D’un côté, son idéologie le pousse
à
accorder
toujours
plus
de
cadeaux fiscaux à la partie de
son électorat la plus aisée. De
l’autre, le déficit budgétaire sait se
rappeler à son bon souvenir.
Pris dans ses contradictions, le
chef de l’État n’en prépare pas
moins une réforme de grande
ampleur. Nicolas Sarkozy a en
effet décidé de supprimer tout à
la fois le bouclier fiscal et l’Impôt
de solidarité sur la fortune (ISF).
É
m
i
n
e
m
m
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n
t
f
a
v
o
r
a
b
l
e
à
la
fin
du
premier,
je
suis
particulièrement
hostile
à
la
suppression du second.
J’ai souvent eu l’occasion de
l’écrire : le bouclier fiscal est tout
à la fois socialement injuste et
fiscalement
inefficace.
Depuis
sa mise en oeuvre, il n’a jamais
réussi à freiner l’exil fiscal qu’il était
censé contrecarrer.
Pour
autant,
abroger
les
deux
dispositifs relève du marché de
dupes
!
Mettre
fin
au
bouclier
fiscal,
c’est
l’assurance
de
ne
pas dépenser les 679 millions
d’euros
distribués
en
2009
aux
18
764
contribuables
les
plus
fortunés
de
France.
Mais
faire
disparaître l’ISF, c’est se priver des
4,1 milliards d’euros qu’en attend
l’État en 2010.
Après les 5 milliards d’euros que
coûte la suppression de la Taxe
professionnelle,
le
budget
de
l’État ne peut se le permettre.
Dans les semaines qui viennent,
cent prétextes et mille calculs
tenteront de justifier ce nouveau
cadeau
à
ceux
qui
ont
les
moyens de s’en passer. De la
supposée
convergence
fiscale
avec
l’Allemagne
jusqu’à
la
création
d’un
hypothétique
impôt
sur
les
revenus
du
patrimoine, rien ne nous sera
épargné. Tout cela dans un seul
but : soigner son électorat.
Pourtant,
la
France
a
besoin
d’une véritable réforme fiscale.
Fusionner
l’impôt
sur
le
revenu
et la CSG et créer de nouvelles
tranches pour en faire un impôt
encore
plus
progressif,
plus
citoyen, revenir sur la fiscalité du
patrimoine et les successions des
plus riches, voilà quelques-unes
des pistes qui permettraient à
la fiscalité française de répartir
les efforts et de réduire, enfin, les
inégalités.
Alain Claeys
Député de la Vienne
Maire de Poitiers
(14/12/10)
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Fin de l’ISF et du bouclier fiscal :
un marché de dupes
Alain Claeys, Martine Daban et leurs
collaborateurs vous souhaitent, ainsi
qu’à vos proches, un joyeux Noël
et une très bonne année 2011
Dépistage néonatal systématique de la surdité :
Plus d’inconvénients que d’avantages
L’Assemblée Nationale vient d’adopter une proposition de loi visant
à instaurer un dépistage systématique de la surdité à la naissance.
Je me suis, avec l’ensemble du groupe socialiste, abstenu sur ce
texte.
Je
pense
en
effet
comme
le
Comité
Consultatif
National
d’Éthique que : «
la question éthique du dépistage néonatal de la
surdité dépasse largement la seule dimension fonctionnelle et
organique. L’humanité d’une personne s’accomplit dans une
diversité d’interactions sociales et d’échanges avec ses semblables
où la langue orale joue évidemment un rôle majeur. Mais il ne
faut pas oublier qu’un enfant sourd appareillé n’est pas aussi bien
entendant que les autres. La richesse de la langue des signes
restera pour lui un élément essentiel de communication même après
la pose d’un implant. Implant et langue des signes non seulement ne
sont pas contradictoires, mais essentiels dans leur conjonction.
»
Au fond, «
en l’état actuel des choses, un dépistage de masse le
premier jour de la surdité néonatale, anonyme et dépersonnalisé,
présenterait probablement plus d’inconvénients que d’avantages.
En effet, si un dépistage précoce des troubles de l’audition constitue
a priori un avantage pour l’enfant sourd profond, il reste que le
caractère systématique du dépistage dans les deux jours qui suivent
sa naissance peut faire courir à cet enfant et à ses parents un risque
de paroxysme anxieux au moment de la divulgation de résultats
dont on sait qu’ils ne peuvent déboucher sur une prise en charge
thérapeutique immédiate.
»
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1
15/12/10
14:55:08
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