FAITS SAILLANTS DE L’ÉTUDE
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FAITS SAILLANTS DE L’ÉTUDELe point de vue des acteurs sociaux locauxde la MRC Le Rocher-Percésur le développement des communautés et la santé :opinions, représentations et enjeuxDirection de santé publique FAITS SAILLANTS DE L’ÉTUDE Le point de vue des acteurs sociaux locaux de la MRC Le Rocher-Percé sur le développement des communautés et la santé : opinions, représentations et enjeux Brochure de résultats de recherche Juillet 2009 Recherche et rédaction : Jocelyne Côté, agente de planification, de programmation et de recherche Supervision : Christiane Paquet, coordonnatrice en santé communautaire Collaboration à la collecte des données : Isabelle García, agente de planification et de programmation sociosanitaire, CSSS du Rocher-Percé Révision de texte et mise en page : Claudine Lamontagne, agente administrative Conception de la page couverture : Azentic Impression : Imprimerie des Anses Inc. Production et diffusion : Direction de santé publique Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 205-1, boulevard de York Ouest Gaspé (Québec) G4X 2W5 ISBN : 978-2-923129-84-6 (version imprimée) 978-2-923129-85-3 (version électronique) Dépôt légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009 Bibliothèque et Archives Canada, 2009 Note au lecteur : Le genre masculin utilisé dans le texte désigne aussi bien les hommes que les femmes et n’est utilisé qu’à seule fin d’alléger le ...

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Direction de santé publique
FAITS SAILLANTS DE L’ÉTUDE
Le point de vue des acteurs sociaux locaux de laMRCLeRocher-Percé sur leévdmepeopeltndes communautéset lasanté:
opinions, représentations et enjeux
       
      
FAITS SAILLANTS DE L’ÉTUDE
Lepoint de vuedes acteurs sociaux locaux de la MRC LeRocher-Percésur ledéveloppementdes communautéset lasanté: opinions, représentations et enjeux
Brochure de résultats de recherche Juillet 2009    
 
 
 Recherche et rédaction : Jocelyne Côté, agente de planificatio n, de programmation et de recherche  Supervision : Christiane Paquet, coordonnatrice en santé communautaire  Collaboration à la collecte des données : Isabelle García, agente de planification et de programmation sociosanitaire, CSSS du Rocher-Percé  Révision de texte et mise en page : Claudine Lamontagne, agente administrative  Conception de la page couverture : Azentic  Impression : Imprimerie des Anses Inc.  Production et diffusion : Direction de santé publique Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 205-1, boulevard de York Ouest Gaspé (Québec) G4X 2W5    ISBN : 978-2-923129-84-6 (version imprimée)  978-2-923129-85-3 (version électronique)  Dépôt légal : Bibliothèque et Ar chives nationales du Québec, 2009  Bibliothèque et Archives Canada, 2009    Note au lecteur : Le genre masculin utilisé dans le texte désigne aussi bi en les hommes que les femmes et n’est utilisé qu’à seule fin d’alléger le texte.   La réalisation de ce projet est rendue possible grâce à la subvention conjointe du ministère de la Santé et des Services sociaux et de l’Agence de santé et des services sociaux de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine dans le cadre du Programme de subventions en santé pu blique pour projets d’étude et d’évaluation.
 
Introduction
  
L’idée d’étudier le point de vue des acteurs sociaux locaux de la MRC Le Rocher-Percé sur le développement des communautés et la santé émane du Centre de santé et de services sociaux du Rocher-Percé (CSSS du Rocher-Percé) pour qu i l’animation communautaire constitue, depuis de nombreuses années, une voie privilégiée d’ intervention sociosanitaire (Clément, 1990; Roy et al., 1995). La présente étude s’inscrit d’ailleurs dans un processus général de sensibilisation et de mobilisation du milieu local autour des enjeux de santé engagé par le CSSS du Rocher-Percé avec son Plan daction local de santé publique (CSSS du Rocher-Percé, 2005). Elle visait à répondre à l’intérêt et au besoin manifestés par le CSSS du Rocher-Percé de mieux comprendre la place qu’occupent ces enjeux dans le dévelo ppement des communautés tel qu’imaginé par les acteurs sociaux locaux, notamment en rendant compte de l’opinion de ceux-ci quant à la situation sociale et sanitaire actuelle des habitants de leur localité et la façon dont ils se3 représentent la communauté, le développement et la santé.  Les acteurs sociaux locaux sont, pour la plupart, des organisations sans but lucratif (OSBL) et des organisations liées à l’appareil gouvernemental ayant pignon sur rue dans la MRC Le Rocher-Percé. Ces organisations bénéficient d’une reconnai ssance sociale de leur activité au sein de la collectivité locale et sont réputées avoir une infl uence sur le milieu de vie; c’est pourquoi elles sont pressenties par le CSSS du Rocher-Percé pour d’éventuelles actions intersectorielles. Le milieu de vie est reconnu pour avoir une influence sur la santé de la population : « En effet, le pouvoir de l’individu de changer ses habitudes de vie ou de maîtriser sa situation de vie au regard de sa santé et de son bien-être tient no n seulement à sa volonté et à sa capacité d’agir mais aussi aux conditions présentes dans son environnement immédiat — environnement socioéconomique, physique, social et culturel […]. » (MSSS, 2003 : 70)
 
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Dans un contexte où la situation sociale et écon omique difficile de la MRC Le Rocher-Percé est suspectée d’avoir des effets néga tifs sur la santé de la population, quels sont les lieux de convergence de l’opinion des acteurs sociaux locaux face à la place qu’occupe la santé au sein des préoccupations de développement local? Qu els sont les dénominateurs communs de leurs représentations de la communauté et du développement susceptibles de les rallier tous autour de problématiques de santé dont le CSSS du Rocher-Percé souhaite partager la compréhension et l’appropriation par le milieu? Ce sont qu elques-unes des questions posées par cette recherche.  Cette brochure présente en résumé les faits sailla nts des résultats de la recherche, lesquels font par ailleurs l’objet d’un rapport de recherche comp let (Côté, 2009) disponible sur le site Internet de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine www.agencesssgim.ca d’une mise en contexte de la). Ces faits saillants seront précéd és problématique et de la méthodologie de la re cherche et suivis des conclusions principales.
 
 
 
 
Problématique générale : Le soutien au développement des communautés comme stratégie de santé publique   
La préoccupation croissante pour la mobilisation des organisations et de la population locales autour des problématiques de santé découle de la définition relativement récente de deux stratégies québécoises de santé publique : la partic ipation à l’action intersectorielle et le soutien au développement des communautés (MSSS, 2003). Al ors que l’action intersectorielle s’attache à l’aspect « concertation des organisations » de la mobilisation, le développement des communautés est tout particulièrement concerné pa r la « participation des citoyens » implicite à la mobilisation. Dans la littérature de santé publique, ces deux stratégies sont conçues comme distinctes, mais s’interpellant mutuellement. De manière générale, la mobilisation du milieu local est présentée comme une façon d’avoir prise sur les différents facteurs de nature sociale5 qui conditionnent l’état de santé et de bien-être de la population.  À l’heure actuelle, le développement des commu nautés est un large vase qui recueille les ambitions les plus diverses quant à la modifica tion des déterminants sociaux de la santé. Son cadre et son contenu sont l’objet de vives controverses et peu de choses sont encore connues des expérimentations sociales menées en son nom et de leurs effets. On pourrait dire que la définition même du soutien au développement des communautés comme stratégie de santé publique est un processus en cours. Un changeme nt d’approche à ce sujet peut d’ailleurs être constaté entre la première version du Programme national de santé publique 2003-2012 (MSSS, 2003) et sa dernière mise à jour (Gauthier et Langlois, 2008), laquelle démontre un choix affirmé en faveur des études de capital social comme fondement conceptuel de ce développement des communautés. Ce choix n’est pas sans entraîner diverses conséquences sur
 
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l’analyse des faits sociaux, ce dont nous discuton s plus en détail dans le rapport complet de la recherche (Côté, 2009).  La structuration du discours sur le développement socialau cours des dix dernières années au Québec est repérable à travers différentes archives institutionnelles. Les travaux du Conseil de la santé et du bien-être (CSBE, 1997, 1998, 2001) sont à cet égard remarquables. Ils ont pavé la voie à ce nouveau champ d’intervention pour la santé et les services sociaux et esquissé les grandes lignes de la réflexion actuelle sur ce th ème. Bien que relativement récente, l’attention pour un développement proprement communautaire sentoure dune variété vertigineuse de références savantes, parfois contradictoires. Le discours général sur le développement social et des communautés fut pourtant rapidement d’une grande efficacité puisque ce courant de pensée apparaît aujourd’hui colorer simultanément le discours de diverses institutions de l’État et donner naissance à toutes sortes d’applications pratiques, comme le mouvement Villes et Villages en santé dans lequel sont majoritairement impliqués des élus du monde municipal et l’approche territoriale intégrée (ATI) soutenue par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS, 2006). Toutes ces approches sont influencées de manière directe ou indirecte par le courant des études sur le capital social.  Donc, nombreux sont les travaux qui discutent de la pertinence de la notion de « capital social » pour la description et la mesure du développement communautaire (Bélanger etal., 2000; Ferguson etal., 2004; Grootaert etal., 2003; Krishna, 2002; Lévesque et White, 1999; Lin, 2001; Woolcock, 2001, entre autres). Différents cher cheurs s’intéressent au défi théorique que constitue son inclusion spécifique au domaine de la santé (Judge, 2003; Veenstra, 2001) et Santé Canada a produit des documents visant son application dans le domaine de la santé (Van Kemenade, 2003, 2003a). Selon Van Kemenade ( 2003 : 21), « [l]es recherches associant le capital social à la santé démontrent que plus le niveau de capital social est élevé dans une collectivité, meilleur est son état de santé. Le renf orcement du capital social des collectivités (et des pays) constituerait, par conséquent, une vo ie fort prometteuse pour la réduction des
 
 
inégalités en matière de santé. » Le capital soci al permettrait ainsi une lecture des déterminants sociaux de la santé à l’échelle communautaire et de leur impact sur la santé et le bien-être de la population (Van Kemenade, 2003).  Or, la notion de capital social ch arrie une conception de la société et des inégalités sociales et économiques par ailleurs ardemment critiquée da ns le monde de la recherche en sciences sociales, ce que relèvent plusieurs auteurs (Arneil, 2006; Cusset, 2008; Kovalainen, 2005; Lévesque et White, 1999; Muntaner etal., 2003; Paquet, 2005, entre autres). Cette conception de la société et des inégalités sociales et économiques, dont le s travaux de Putnam (2001) et Coleman (1988) sur le capital social constituent la référence principale, suggère notamment que les conditions de vie des individus dépendent po ur beaucoup de leur capacité à développer des relations avec autrui dont ils sauront ensuite tir er parti. À cette manière de voir s’oppose une autre conception de la société qui démontre qu e la capacité des individus à modifier leurs conditions de vie dépend étroitement de leur accès aux trois formes de capitaux, à savoir les capitaux économique, social et culturel (Bourdieu, 1980a, 1980b, 1986, 1 994). Autrement dit, le capital social seul ne suffit pas aux individus pour modifier leurs conditions de vie et ils ont également besoin d’un accès aux capitaux économique et culturel pour sortir, par exemple, de la pauvreté.  Les trois formes de capital sont cohérentes en tre elles : l’accroissement de l’une dépend de l’accroissement des autres. La capacité de mobiliser des ressources sociales, par exemple, implique des ressources économiques (à mobiliser ou déjà mobilisées et favorisant la mobilisation de ressources sociale s), et vice versa. Certaines ressources personnelles d’éducation et/ou d’expérience constituent en réalité des ressources « sociales » qui correspondent à une position sociale acquise de naissance : naître dans la pauvreté ou dans la richesse conditionne la socialisation de manière très différenciée. Comme le souligne Arneil (2006 : 8) :
 
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 « L’accumulation passée du capital social pèse lourdement sur le type de groupes et l’activité sociale qui exis tent réellement […], tout autant qu’elle façonne la nature des oppo rtunités futures pour plus de développement. […] Le capital social n’est pas, pour cette raison, une force bénigne s’exerçant également sur les intérêts de tous et chacun, mais du fait de l’accumulation passée, dessine les frontières autour et entre les gens, reconstruisant les mêmes différences de pouvoir entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas leur place dans les institutions plus formelles.1»
 Non seulement, donc, les rapports de pouvoir se matérialisent dans des inégalités sociales face à la production, au contrôle et à l’accès au ca pital, mais ils forment littéralement ces mêmes inégalités. En somme, le capital (comme produit, contrôle et usage du pouvoir) témoigne en lui-même de l’état des rapports de force au sein de la société. C’est sur cette conception de la société et des inégalités sociales et économiques que nous avon s bâti notre questionnement de recherche.
                                                 1Notre traduction de l’anglais.
 
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Quel est le point de vue des acteurs sociaux loca ux de la MRC Le Rocher-Percé sur la santé des communautés? Quels sont les dénominateurs communs de leurs représentations de la communauté, du développement et de la santé? Quels sont les lieux de convergence de leurs opinions face à la place de la santé des communautés au sein des préoccupations de développement local? Ces question s, qui sont à l’origine de la présente recherche, expriment la préoccupation de rendre notamment explicite le re gard posé par les organisations locales sur les besoins de la population de leur milieu, ains i que sur les forces et les faiblesses du tissu organisationnel local. Pour répo ndre à ces questions, une collecte de données a été réalisée en deux étapes. Nous avons d’abord procédé à l’envo i d’un questionnaire d’enquête par la poste, suivi de la réalisation d’entrevues de groupe.  N Rocher-Percé, c’est-à-dire de ces organisations qui jouissent d’une ce rtaine reconnaissance publique de leur rôle dans la collectivité loca le. En cohérence avec notre vision des choses, un individu peut être acteur au même titre q u’une structure ou une organisation. Bien que l’« acteur collectif » et l’« acteur individuel » exercent des pouvoirs d’action autonomes, il est clair (et largement connu) que le pouvoir d’action de l’individu peut être grandement augmenté en prenant appui sur une structure ou une organisation. Cela est vrai tant pour un regroupement de travailleurs, par exemple, que pour un regroupement d’entrepreneurs. Le lien spécifique qui unit l’individu à l’organisation qu’il représente était donc également objet d’analyse. Sauf exception, l’envoi du questio nnaire a systématiquement été adressé aux élus (préfet, maires, commissaires scolaires), présiden ts, directeurs et responsables officiels des organisations ciblées comme acteurs sociaux locaux. L’analyse des questionnaires montre que ce sont très majoritairement des répondants occupa nt un rôle décisionnel au sein de leur
Méthodologie de la recherche
 
 organisation qui se sont eux-mêmes constitués informateurs2 pour le compte de leur organisation.  Le questionnaire d’enquête s’inspirait à la fois des études de capital social et des études de besoins. Sa distribution s’est effectuée par la poste à partir de répertoires d’adresses d’accès public. Le document choisi comme référence prin cipale pour recruter les organisations à titre dacteurs sociaux locaux est le Répertoire des services et des resnautommues courc te seria publiques Rocher-Percé, édition 2007-2008 réalisé par le Centre daction bénévole de GasconsPercé (CAB). En guise de complément, nous avons également retenu comme source de référence le Guide dinformation à lintention des nouveaux aréa rtsanivté oCiml  ep railés d’accueil des nouveaux arrivants de la MRC Le Rocher-Percé. Ces deux documents recensent un spectre très large d’organisations locales auxquelle s le CAB et les municipalités reconnaissent un rôle dans le milieu. La liste ainsi constitu ée compte 203 organisations ou acteurs sociaux différents. On y trouve des structures at tachées à l’appareil d’État, des organismes 10communautaires, des associations civiques, des club s sociaux et sportifs, etc. Le nombre et la diversité de ces organisations sont impressionna nts si l’on considère la dissémination de la population sur le territoire. Le taux de réponse au questionnaire postal a frôlé les 50 %, avec 99 questionnaires remplis et retournés sur les 203 envoyés.  Tableau 1. Nombre et pourcentage des organisations participantes à l’enquête, selon le type d’organisation  Type dorganisation Nombre % Appareil gouvernemental (services publics, municipalités, etc.) 30 31,3 Organisation sans but lucratif (OSBL) 56 56,6 Autre catégorie 10 10,1 Sans réponse 3 3 Total 99 100                                                  2Nous désignons par « informateurs » l’ensemble des personnes qui ont participé à cette rech erche. Lorsque nous faisons spécifiquement référence aux personnes qui ont participé à l’en quête par questionnaire, nous les désignons par le vocable « répondants au questionnaire d’enquête »; s’il s’agit des personnes ayant participé aux entrevues de groupe, nous en parlons comme des « participants aux entrevues de groupe . »  
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