Le comportement d épargne des ménages - article ; n°2 ; vol.6, pg 177-232
57 pages
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Description

Revue française d'économie - Année 1991 - Volume 6 - Numéro 2 - Pages 177-232
This paper first reviews the life-cycle - permanent income hypothesis approach explanations of aggregate households' saving behavior. Then, the paper attempts to assess, through empirical work in selected industrial countries, the extent to which this approach explains recent trends in personnal saving ratios.
This paper first reviews the life-cycle - permanent income hypothesis approach explanations of aggregate households' saving behavior. Then, the paper attempts to assess, through empirical work in selected industrial countries, the extent to which this approach explains recent trends in personnal saving ratios.
Après avoir rappelé le rôle et le poids des principaux déterminants de l'épargne des ménages dans le cadre de l'hypothèse du cycle de vie - revenu permanent, l'article examine, à partir des travaux empiriques menés dans quelques grands pays industrialisés, la capacité de cette approche à expliquer l'évolution observée du taux d'épargne des particuliers au cours des dernières années.
56 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 45
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Patrick Allard
Le comportement d'épargne des ménages
In: Revue française d'économie. Volume 6 N°2, 1991. pp. 177-232.
Zusammenfassung
This paper first reviews the life-cycle - permanent income hypothesis approach explanations of aggregate households' saving
behavior. Then, the paper attempts to assess, through empirical work in selected industrial countries, the extent to which this
approach explains recent trends in personnal saving ratios.
Abstract
This paper first reviews the life-cycle - permanent income hypothesis approach explanations of aggregate households' saving
behavior. Then, the paper attempts to assess, through empirical work in selected industrial countries, the extent to which this
approach explains recent trends in personnal saving ratios.
Résumé
Après avoir rappelé le rôle et le poids des principaux déterminants de l'épargne des ménages dans le cadre de l'hypothèse du
cycle de vie - revenu permanent, l'article examine, à partir des travaux empiriques menés dans quelques grands pays
industrialisés, la capacité de cette approche à expliquer l'évolution observée du taux d'épargne des particuliers au cours des
dernières années.
Citer ce document / Cite this document :
Allard Patrick. Le comportement d'épargne des ménages. In: Revue française d'économie. Volume 6 N°2, 1991. pp. 177-232.
doi : 10.3406/rfeco.1991.1285
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfeco_0769-0479_1991_num_6_2_1285Patrick
ALLARD
Le comportement
d'épargne des ménages
e déclin du taux d'épargne des mé
nages observé depuis deux ou trois lustres dans les grands
pays industrialisés suscite un intérêt, voire une inquiétude,
d'autant plus grands qu'il s'accompagne de perspectives
de croissance économique plus soutenue et de besoins de
financement durablement accrus en certaines zones du
globe : en effet, un taux d'épargne insuffisant à l'échelle
mondiale — et même dans un seul pays si la mobilité des
capitaux est imparfaite — peut entraîner des tensions du- 178 Patrick Allard
rabies sur les taux d'intérêt et freiner la croissance du
niveau de vie en limitant l'accumulation du capital.
Un renouveau de la réflexion sur le comportement
d'épargne des ménages s'est manifesté depuis le début des
années quatre-vingt, en premier lieu aux Etats-Unis qui ont
subi un recul particulièrement sévère du taux d'épargne
des particuliers. Le cadre théorique le plus souvent retenu
pour l'analyse des déterminants de l'arbitrage consommat
ion-épargne se conforme à deux approches très voisines :
l'une reposant sur l'hypothèse du cycle de vie, l'autre sur
l'hypothèse du revenu permanent.
Initialement formulée dans les années cinquante
pour expliquer la stabilité du taux d'épargne observée sur
longue durée aux Etats-Unis, l'approche en termes de cycle
vital/revenu permanent se trouve confrontée aujourd'hui
au défi d'expliquer la baisse tendancielle du taux d'épargne.
Après avoir rappelé le rôle des principaux facteurs
du comportement d'épargne des ménages retenu dans le
cadre de cette approche, on examinera, à partir des travaux
empiriques menés dans quelques grands pays industrial
isés, sa capacité à expliquer l'évolution observée du taux
d'épargne des particuliers.
Le cadre théorique dominant :
l'hypothèse du cycle de vie/revenu
permanent
Ces deux approches, la première attachée au nom de
F. Modigliani, la seconde à celui de M. Friedman, ont en
commun l'idée que les ménages ne déterminent pas leur
consommation en considérant seulement leur revenu cou
rant (du trimestre, de l'année, ...), mais en considérant leur
revenu anticipé sur une période beaucoup plus longue. Patrick Allard 179
Arrivées à ce point, les deux approches divergent légère
ment.
Friedman [1957] retient l'hypothèse d'une vie infin
iment longue : il envisage les liens qu'entretiennent entre eux
les membres d'une lignée qui opèrent des transferts intergé-
nérationnels volontaires. Dans cette perspective, il introduit
la notion de revenu permanent, c'est-à-dire le revenu
constant au cours du temps qui donne au ménage le même
revenu actualisé que ses revenus futurs. Le revenu perma
nent mesure également le flux constant de consommation
qu'un ménage peut financer tout au long de son existence.
Friedman n'exclut pas cependant que le ménage planifie
effectivement sa consommation sur un horizon plus bref (de
trois à cinq ans par exemple), en réajustant progressivement
sa consommation pour tenir compte de modifications jugées
durables du revenu. Mais, à la différence du comportement
qui lui est prêté dans la théorie du cycle vital, dans l'approche
de Friedman, le ménage ne liquide pas son patrimoine pour
assurer sa consommation à partir d'un certain âge.
L'approche en termes de cycle vital (voir Brum-
berg et Modigliani [1954, 1979]) insiste sur l'idée de fini-
tude de l'existence : la consommation est réglée par les
ressources totales anticipées sur toute la durée de la vie.
Dans ce cadre d'analyse, les ménages anticipent une baisse
de leurs revenus après leur cessation d'activité et ils épar
gnent principalement afin de se constituer un patrimoine
pour financer leur consommation après leur retraite.
Aussi, les deux approches accentuent différem
ment les motifs de l'épargne : la théorie du cycle vital
privilégie l'épargne en vue de la constitution d'un patr
imoine qui financera la consommation pendant les vieux
jours ; l'hypothèse du revenu permanent retient également
cette motivation mais, à travers la conservation du patr
imoine, attribue également une grande importance au désir
de laisser un héritage. Patrick Allard 180
L'analyse économique moderne tend à mêler les
intuitions des deux approches, en intégrant la notion de
revenu permanent à la théorie du cycle vital et en intro
duisant l'héritage comme motif secondaire d'épargne ou
comme conséquence de l'incertitude sur la durée de la vie.
Au niveau agrégé, la théorie du cycle vital/revenu
permanent avance que le taux d'épargne moyen de l'e
nsemble des ménages d'une nation dépend d'abord de va
riables démographiques. Dans une situation limite, associée
à l'idée de stationnante de l'économie, elle prédit un taux
d'épargne nul au niveau macroéconomique. C'est donc en
direction des facteurs de croissance et d'incertitude dans
l'économie, ou encore du côté des dispositifs institutionnels
existants, qu'il convient de rechercher les déterminants du
niveau et de l'évolution du taux d'épargne agrégé.
Le modèle de base du cycle vital
Des incitations les plus évidentes à constituer un patr
imoine — couvrir ses besoins après la retraite et transmettre
un « héritage» à ses descendants ou se un pécule
par précaution — la théorie du cycle de vie privilégie la
première. On parvient cependant sans difficulté à général
iser l'approche pour intégrer les legs et l'épargne de pré
caution.
Les ménages maximisant l'unité intertemporelle
de leur consommation, épargnent principalement en vue
de retraite
Dans la perspective de la retraite, l'épargne est une
consommation différée. L'individu ou le ménage cherche
à tirer le maximum d'utilité de son revenu sur l'ensemble
de son existence. Pour cela, il doit égaliser pour chaque
période la valeur actualisée de ses consommations futures
à la somme de son patrimoine net actuel et de la valeur
actualisée du total de ses revenus du travail futurs. Patrick Allard 181
Dans sa formulation originelle, l'approche en
termes de cycle de vie/revenu permanent ne prend pas en
compte l'incertitude : on suppose que les comportements
reposent sur une anticipation parfaite du futur et qu'ils ne
sont pas contraints par des imperfections du marché des
capitaux ; ainsi, les ménages connaissent leur durée de vie
et leurs revenus du travail dans le futur; ils peuvent em
prunter et placer à un taux unique et identique pour tous,
sans autre li

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