Le système monétaire international - article ; n°4 ; vol.3, pg 3-60
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Revue française d'économie - Année 1988 - Volume 3 - Numéro 4 - Pages 3-60
Government intervention is a practical necessity in agriculture. This is a consequence of the specificities the sector, characterized by long production delays, as well as by a large role of risk and of fixed factors, in face of an inelastic demand. In such conditions, markets failures are to be expected, and public intervention increases welfare. Actually, public intervention in agriculture is a common feature of many developed and developing countries. Unfortunately, it is often misdirected. Because agricultural production functions are homogenous and degree 1, unlimited price support likely to induce the production unlimited quantities, whatever level chosen for supported prices. generalized quota policy is unavoidable.
L'actualité de la réforme du système monétaire international est permanente depuis longtemps. Depuis 1971, le régime construit empiriquement par les acteurs financiers de la scène internationale a permis de surmonter bien des difficultés mais a limité l'efficacité des politiques monétaires et accru l'instabilité et la vulnérabilité du système financier mondial. Aussi est-il compréhensible que, malgré des différences persistantes entre les doctrines des principaux gouvernements, ceux-ci aspirent à une régulation de ce système. Ce besoin de se garantir contre une irrémédiable déstabilisation se trouve renforcé par le potentiel de dérèglement contenu dans les grands déséquilibres de l'économie des Etats- Unis. Dans la recherche d'une thérapeutique appropriée, il est proposé périodiquement de recourir à nouveau à l'étalon-or (gold standard), qui conduit à s'interroger sur les conditions et les modes réels de fonctionnement. A l'heure de la monnaie électronique, l'adoption d'un étalon-grandes-monnaies s'avère la solution préférable toute autre, car elle établit une étroite entre la position de devise et les données de l'économie qui la sous-tend. système est assuré ainsi d'une grande stabilité, dans la mesure où l'E.G.M. est administré par une instance internationale constituée par la réunion des gouvernements des principales puissances économiques.
58 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Jean Saint-Geours
Le système monétaire international
In: Revue française d'économie. Volume 3 N°4, 1988. pp. 3-60.
Abstract
Government intervention is a practical necessity in agriculture. This is a consequence of the specificities the sector, characterized
by long production delays, as well as by a large role of risk and of fixed factors, in face of an inelastic demand. In such conditions,
markets failures are to be expected, and public intervention increases welfare. Actually, public intervention in agriculture is a
common feature of many developed and developing countries. Unfortunately, it is often misdirected. Because agricultural
production functions are homogenous and degree 1, unlimited price support likely to induce the production unlimited quantities,
whatever level chosen for supported prices. generalized quota policy is unavoidable.
Résumé
L'actualité de la réforme du système monétaire international est permanente depuis longtemps. Depuis 1971, le régime construit
empiriquement par les acteurs financiers de la scène internationale a permis de surmonter bien des difficultés mais a limité
l'efficacité des politiques monétaires et accru l'instabilité et la vulnérabilité du système financier mondial. Aussi est-il
compréhensible que, malgré des différences persistantes entre les doctrines des principaux gouvernements, ceux-ci aspirent à
une régulation de ce système. Ce besoin de se garantir contre une irrémédiable déstabilisation se trouve renforcé par le potentiel
de dérèglement contenu dans les grands déséquilibres de l'économie des Etats- Unis. Dans la recherche d'une thérapeutique
appropriée, il est proposé périodiquement de recourir à nouveau à l'étalon-or (gold standard), qui conduit à s'interroger sur les
conditions et les modes réels de fonctionnement. A l'heure de la monnaie électronique, l'adoption d'un étalon-grandes-monnaies
s'avère la solution préférable toute autre, car elle établit une étroite entre la position de devise et les données de l'économie qui
la sous-tend. système est assuré ainsi d'une grande stabilité, dans la mesure où l'E.G.M. est administré par une instance
internationale constituée par la réunion des gouvernements des principales puissances économiques.
Citer ce document / Cite this document :
Saint-Geours Jean. Le système monétaire international. In: Revue française d'économie. Volume 3 N°4, 1988. pp. 3-60.
doi : 10.3406/rfeco.1988.1193
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfeco_0769-0479_1988_num_3_4_1193Jean
SAINT-GEOURS
Le système
monétaire
international
cantonne international à la est période d'actualité... initiée a réforme par depuis l'effondrement du système 20 ans, monétaire si du l'on syse
stème de Bretton Woods..., depuis près de 60 ans, si l'on
considère que le problème a été posé par l'abandon du
régime du « gold standard ».
Après les décrochements successsifs du dollar et
de la livre, au début des années trente, on a voulu ou pu
établir une relation régulatrice entre l'utilisation des
forces de production, les échanges de biens, les taux et Jean Saint-Geours 4
les mouvements de capitaux. Et ce, même dans le régime
instauré en 1945 et administré autour de la devise du pays
dominant, symboliquement référée à un poids d'or.
Depuis le réajustement brutal du prix du pétrole
en 1973, provoqué, entre autres causes, par le désordre
monétaire international, de nombreux mécanismes d'ajus
tement, spontanés ou organisés, ont joué pour faire fonc
tionner le système. Les innovations, favorisées par la
liberté croissante accordée aux mutations financières —
entre marchés, entre monnaies, entre taux, entre termes,
etc. — ont successivement permis d'assurer le recyclage
des pétrodollars, de créer les moyens de transaction
nécessaires, de gérer tant bien que mal la variabilité des
changes et des taux d'intérêt, et même d'atténuer, pro
visoirement, les effets de l'endettement du tiers monde.
On peut dégager deux conséquences majeures de
l'organisation de cet ensemble cybernétique dans l'espace
qui relie la théorie financière à la politique monétaire :
d'une part, il est désormais pratiquement impossible de
définir et de délimiter la monnaie ; d'autre part, chaque
pays a perdu beaucoup de son autonomie au profit d'une
combinatoire inter-systémique aléatoire qui met en jeu les
mouvements psychologiques initiés par la variation
médiatisée de valeurs économiques et de comportements
gouvernementaux, la fluctuation des endettements, la
politique des taux, et enfin, depuis peu, les interventions
des banques centrales sur les marchés.
En profondeur, il est cependant probable que,
sur la moyenne période, les rapports entre les productiv
ités des facteurs de production — celles-ci dépendant
elles-mêmes de la réalisation des grands équilibres
macroéconomiques, des motivations et, de plus en plus,
des innovations techniques et organisationnelles — ont
une influence fondamentale sur la sphère financière et
monétaire. Mais cette relation est loin d'être pure et claire. Jean Saint-Geours 5
La mondialisation d'un grand nombre d'activités, en les
délocalisant de manières diverses par rapport à leur centre
stratégique ou comptable et en procédant à une division
du travail nouvelle et étendue, détache les comportements
et les résultats des firmes de la situation de tel ou tel pays.
Les stratégies et les circonstances proprement financières
ont, d'autre part, un impact sur les facteurs et les éléments
des activités de production, et donc sur l'évolution des
productivités. Mais les corrections aux déséquilibres n'en
sont pas moins incertaines ou tardives.
A la longue, c'est-à-dire après de nombreuses
années d'expériences, les imperfections de ce système
mondial sont en effet manifestes. Au point qu'à posteriori
on peut soutenir que les chocs pétroliers, le ralentissement
de la croissance et les difficultés du tiers monde sont
imputables aux défauts de régulation du système monét
aire international. Le flottement des changes, la concer
tation entre instituts d'émission, l'inter-communication
des marchés en temps réel ont montré leurs limites.
Confrontés à la variabilité des changes et des taux, de
nombreux gouvernements éprouvent combien sont
étroites les marges de liberté de leur politique écono
mique (pour régler notamment le taux de croissance), en
raison même d'un excès global de liberté. Cet excès risque
au surplus de faire renaître le nationalisme des politiques
monétaires qui met à mal les essais timides de solidarité
européenne ou internationale. Le krach d'octobre 1987
est devenu un motif supplémentaire de versatilité pour
les acteurs des marchés. Enfin et surtout, chacun sait ou
sent inconsciemment que le système fuit en avant,
repousse les échéances et que trois problèmes fondament
aux, au moins, n'ont pas encore trouvé de solution : les
déséquilibres des Etats-Unis, l'homogénéité de l'espace
européen, l'endettement du tiers monde. Et que, à cet
égard, la création d'un système monétaire et financier Jean Saint-Geours 6
international régulé relève d'une prudence raisonnable,
sinon d'une absolue nécessité.
Aussi est-il compréhensible que, depuis deux ou
trois ans, et en dépit de différences persistantes entre les
philosophies et les approches des principaux gouverne
ments, ceux-ci aspirent dans l'ensemble à une meilleure
régulation du système monétaire et financier mondial, afin
d'y faire régner plus de stabilité et de le faire mieux servir
au développement économique.
Les responsables financiers de la République
fédérale d'Allemagne en ont même pris conscience. Dans
un article récent du Neu zurcher zeitung, le secrétaire
d'Etat aux Finances, H. Tietmeyer écrit : « Ces dernières
années, l'idée que l'on avait besoin, en matière de taux
de change, d'une stabilité supérieure entre les principales
mon

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