Les valorisations énergétiques des biomasses, difficultés et promesses - article ; n°1 ; vol.158, pg 34-41
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Description

Économie rurale - Année 1983 - Volume 158 - Numéro 1 - Pages 34-41
Energetic valorization of biomass
Energetic uses of biomass are growing very slowly. To day, in 1983, about 3,5 on 4 Millions of tons (oil equivalent) of wood and by products from wood processing industries are valorized as solid fuels. Energetic supply of others by-products like ce real -straws, animal wastes, energetic crops are not yet significant. Monetary costs, for final user, are usually important, especially when the biomass needs to be collected. Biomass transportation amplifies the costs of energy because it generates différents rents among biomass producers. It's why on farm or on firm biomass uses often are the better economic ways.
Two hypothesis for biomass development may be suggested :
First, a low scenario; in this case, dry biomass only, wood and straw, should be burned to satisfy thermic needs, directly on production sites or after a transportation on short distances.
Secondly a high scenario which supposes technical improvements and an increase of the oil prices so that liquid fuels conversion for biomass should become realistic.
In the best conditions, the whole energetic supply should not probably exceed 5 or 6 Mtoe at the end of the century. Clearly this estimation is farm from official ones presuming very strong incentives and situated about 8 or 10 Mtoe in 1990.
L'utilisation énergétique de la biomasse progresse très lentement. 3,5 à 4 Mtep de bois et de sous-produits de l'exploitation forestière sont actuellement valorisées comme combustibles. La contribution énergétique des autres sous-produits, pailles, déjections animales, cultures énergétiques est encore négligeable. Le coût de l'énergie finale, rendue utilisateur, est généralement important, surtout si les biomasses sont collectées. La collecte amplifie les coûts en faisant naître des rentes. C'est pourquoi l'utilisation sur place des biomasses est souvent préférable.
Deux hypothèses de développement sont proposées : un scénario bas où seules les biomasses sèches, essentiellement des sous-produits comme les bois et la paille, seront exploitées à des fins thermiques, surtout sur les lieux mêmes de production. Un scénario haut, supposant une hausse du prix du pétrole, où les enjeux concerneraient la production de carburants: méthanol, acétone butanol, éthanol.
Dans le meilleur des cas, la contribution totale énergétique ne devrait pasdépasser 5 à 6 Mtep vers la fin des années 90. Celle-ci est assez nettement en retrait par rapport aux évaluations officielles qui se situent autour de 8 à 10 Mtep dès 1990, dans une perspective plus volontariste.
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 39
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre-Alain Jayet
M. Jean-Claude Sourie
Les valorisations énergétiques des biomasses, difficultés et
promesses
In: Économie rurale. N°158, 1983. pp. 34-41.
Citer ce document / Cite this document :
Jayet Pierre-Alain, Sourie Jean-Claude. Les valorisations énergétiques des biomasses, difficultés et promesses. In: Économie
rurale. N°158, 1983. pp. 34-41.
doi : 10.3406/ecoru.1983.3009
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecoru_0013-0559_1983_num_158_1_3009Abstract
Energetic valorization of biomass
Energetic uses of biomass are growing very slowly. To day, in 1983, about 3,5 on 4 Millions of tons (oil
equivalent) of wood and by products from wood processing industries are valorized as solid fuels.
Energetic supply of others by-products like ce real -straws, animal wastes, energetic crops are not yet
significant. Monetary costs, for final user, are usually important, especially when the biomass needs to
be collected. Biomass transportation amplifies the costs of energy because it generates différents rents
among biomass producers. It's why on farm or on firm biomass uses often are the better economic
ways.
Two hypothesis for biomass development may be suggested :
First, a low scenario; in this case, dry biomass only, wood and straw, should be burned to satisfy
thermic needs, directly on production sites or after a transportation on short distances.
Secondly a high scenario which supposes technical improvements and an increase of the oil prices so
that liquid fuels conversion for biomass should become realistic.
In the best conditions, the whole energetic supply should not probably exceed 5 or 6 Mtoe at the end of
the century. Clearly this estimation is farm from official ones presuming very strong incentives and
situated about 8 or 10 Mtoe in 1990.
Résumé
L'utilisation énergétique de la biomasse progresse très lentement. 3,5 à 4 Mtep de bois et de sous-
produits de l'exploitation forestière sont actuellement valorisées comme combustibles. La contribution
énergétique des autres sous-produits, pailles, déjections animales, cultures énergétiques est encore
négligeable. Le coût de l'énergie finale, rendue utilisateur, est généralement important, surtout si les
biomasses sont collectées. La collecte amplifie les coûts en faisant naître des rentes. C'est pourquoi
l'utilisation sur place des biomasses est souvent préférable.
Deux hypothèses de développement sont proposées : un scénario bas où seules les biomasses
sèches, essentiellement des sous-produits comme les bois et la paille, seront exploitées à des fins
thermiques, surtout sur les lieux mêmes de production. Un scénario haut, supposant une hausse du prix
du pétrole, où les enjeux concerneraient la production de carburants: méthanol, acétone butanol,
éthanol.
Dans le meilleur des cas, la contribution totale énergétique ne devrait pasdépasser 5 à 6 Mtep vers la
fin des années 90. Celle-ci est assez nettement en retrait par rapport aux évaluations officielles qui se
situent autour de 8 à 10 Mtep dès 1990, dans une perspective plus volontariste.:
Les innovations ÉCONOMIE n° 158, nov.-déc. RURALE 1983 dans l'agro-alimentaire
LES VALORISATIONS ÉNERGÉTIQUES DES BIOMASSES
DIFFICULTÉS ET PROMESSES
P.A. JAYET J.C. SOURIE*
Résumé :
L'utilisation énergétique de la biomasse progresse très lentement. 3,5 à 4 Mtep de bois et de sous-produits
de l'exploitation forestière sont actuellement valorisées comme combustibles. La contribution énergétique des
autres sous-produits, pailles, déjections animales, cultures énergétiques est encore négligeable. Le coût de
l'énergie finale, rendue utilisateur, est généralement important, surtout si les biomasses sont collectées. La
collecte amplifie les coûts en faisant naître des rentes. C'est pourquoi l'utilisation sur place des biomasses est
souvent préférable.
Deux hypothèses de développement sont proposées : un scénario bas où seules les biomasses sèches,
essentiellement des sous-produits comme les bois et la paille, seront exploitées à des fins thermiques, surtout
sur les lieux mêmes de production. Un scénario haut, supposant une hausse du prix du pétrole, où les enjeux
concerneraient la production de carburants: méthanol, acétone butanol, éthanol.
Dans le meilleur des cas, la contribution totale énergétique ne devrait pasdépasser 5 à 6 Mtep vers la fin des
années 90. Celle-ci est assez nettement en retrait par rapport aux évaluations officielles qui se situent autour de 8
à 10 Mtep dès 1990, dans une perspective plus volontariste.
Summary:
ENERGETIC VALORIZATION OF BIOMASS
Energetic uses of biomass are growing very slowly. To day, in 1983, about 3,5 on 4 Millions of tons (oil
equivalent) of wood and by products from wood processing industries are valorized as solid fuels. Energetic
supply of others by-products like ce real -straws, animal wastes, energetic crops are not yet significant. Monetary
costs, for final user, are usually important, especially when the biomass needs to be collected. Biomass
transportation amplifies the costs of energy because it generates différents rents among biomass producers. It's
why on farm or on firm biomass uses often are the better economic ways.
Two hypothesis for development may be suggested :
First, a low scenario; in this case, dry biomass only, wood and straw, should be burned to satisfy thermic
needs, directly on production sites or after a transportation on short distances.
Secondly a high scenario which supposes technical improvements and an increase of the oil prices so that
liquid fuels conversion for biomass should become realistic.
In the best conditions, the whole energetic supply should not probably exceed 5 or 6 Mtoe at the end of the
century. Clearly this estimation is farm from official ones presuming very strong incentives and situated about 8
or 10 Mtoe in 1990.
loppées depuis sans que l'on sache exactement dans quelles Bien qu'aucune statistique ne cerne avec précision la
proportions. contribution énergétique de la biomasse, on peut affirmer
que celle-ci est restée modeste en 1982 eu égard aux besoins Les apports des autres biomasses, paille, déjections aniénergétiques nationaux. Environ 3,5 à 4 Mtep d'énergie males, cultures énergétiques restent pour l'instant margiont été produites alors que la consommation totale de la naux. La paille apporterait (Requillart, 1983) 30 000 tep France en 1982 (provisoire) est estimée à 184,9 Mtep par d'économie d'énergie essentiellement d'origine thermique. l'observatoire de l'Energie (Comité Professionnel du La méthanisation, quant à elle, fournit une contribution Pétrole, 1983). quasiment négligeable, surtout si l'on considère que le gaz
produit est encore fort peu utilisé. L'essentiel de la ressource provient :
Ces résultats nous questionnent. Alors que les prix des — du bois en bûches 2,5 à 3 Mtep (1), surtout, mais non
vecteurs énergétiques pétroliers ont fortement augmenté exclusivement consommés dans les exploitations agricoles,
en monnaie constante et qu'une politique de développe— des sous-produits de la transformation du bois ment des énergies renouvelables a été décidée et placée en (copeaux, sciures) utilisés également sur place par les 1979 sous la responsabilité du COMES (2) et plus récementreprises de cette filière, soit 1 Mtep environ (Centre de l'AFME (3), comment se fait-il que ce développeTechnique du Bois, 1978). ment soit si laborieux ? Comment expliquer qu'hormis le
Ces utilisations ne sont certes pas nouvelles ; elles exis cas du bois et de ses dérivés, l'exploitation énergétique des
taient avant 1973. Elles se sont vraisemblablement autres biomasses piétine de la sorte?
* INRA Economie Rurale 78850 Thiverval-Grignon. 1. Cet écart traduit des divergences entre les diverses sources statistiques disponibles; 2. COMES Commissariat Energie Solaire en fait ces sources sont peu nombreuses (SCEES, 1979) (GUILLARD 1980). 3. AFME: Agence Française pour la Maîtrise de l'Energie
- 34 - raisons majeures du lent développement de la biomasse est En fait, de fortes contraintes économiques et financières ainsi mise en évidence. pèsent sur le développement de cette ressource énergéti
que. Sans négliger totalement les obstacles purement tech
2. La biomasse, une possibilité d'économie d'énergie nologiques, ceux-ci nous paraissent dans certains cas
parmi de nombreuses autres secondaires et découler plutôt des freins économiques que
d'un manque de savoir faire. Sans faire appel aux biomasses, l'utilisateur a à sa dispo
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