Immobilisme et renoncement - Le bilan des 18 années Gaudin
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Immobilisme et renoncement - Le bilan des 18 années Gaudin

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Publié le 22 novembre 2013
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Langue Français
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Extrait

ImmobIIsme
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renoncement
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le bIlan
des 18 années
GaudInIMMOBILISME ET RENONCEMENT : LE BILAN DES 18 ANNÉES GAUDIN







1 IMMOBILISME ET RENONCEMENT : LE BILAN DES 18 ANNÉES GAUDIN


Immobilisme et renoncement :
Le bilan des 18 années de Jean-Claude Gaudin


25% d’échec scolaire, 28% de la population sous le seuil de
pauvreté, 82.000 chômeurs, 2.103 euros de dette par habitant
… voilà le triste bilan de 18 ans de gestion de Jean-Claude
Gaudin à Marseille.
Depuis 1995, le maire n’a pas gouverné sa ville à la hauteur
de ses défis. Inerte à Paris et absent à Marseille, il a laissé trop
de pouvoir à la petite équipe dirigeante du syndicat des
territoriaux de Force Ouvrière et il n’a jamais érigé de rempart
contre le clientélisme dévastateur.
Empêtré dans une gestion financière hasardeuse, il a laissé
filer la dette, ne trouvant comme remède qu’une augmentation
continue des impôts. Il a fait payer les Marseillais au prix fort
son manque de courage et son absence de vision.
Durant deux décennies, Jean-Claude Gaudin n’a jamais
assumé les compétences qui lui sont dévolues. Il a abandonné
l’école publique, pourtant la première et la plus noble
responsabilité qui s’impose à un maire républicain. Qu’il
s’agisse des transports, du logement ou des services publics, il
a trop souvent fait passer son intérêt électoral devant l’intérêt
général de ses administrés.

2 IMMOBILISME ET RENONCEMENT : LE BILAN DES 18 ANNÉES GAUDIN

Confronté aux difficultés de sa ville, il a baissé les bras et s’il a
fait un choix, c’est celui du renoncement.
Le renoncement face à la violence et à l’insécurité, au
chômage, à l’enclavement des quartiers, à la précarité, à la
pauvreté, à la propreté et aux vieux réseaux.
S’est-il jamais saisi à bras le corps du redressement
économique de Marseille et de son territoire ? S’est-il jamais
élevé contre le mauvais traitement infligé à Marseille par un
État trop longtemps indifférent à ses souffrances ? S’est-il
jamais impliqué fortement dans le rayonnement culturel et
humain de la deuxième ville de France ?
Il est urgent de refermer la parenthèse Jean-Claude Gaudin
en mars 2014 et de proposer aux Marseillais un projet de
réparation, de redressement et d’audace. Mais avant, il est
fondamental de revenir de manière exhaustive sur le bilan de
Jean-Claude Gaudin, car, que l’on ne s’y trompe pas, le
programme de Jean-Claude Gaudin, c’est son bilan !









3 IMMOBILISME ET RENONCEMENT : LE BILAN DES 18 ANNÉES GAUDIN

Sommaire

I - Non-gestion et cogestion : La gouvernance Gaudin
- Un maire inerte à Paris et absent à Marseille
- La cogestion avec FO
- Le clientélisme : « Tu connais quelqu’un à la mairie ? »
- Des dépenses mal maîtrisées
- Des services municipaux mal dirigés et des mairies de secteurs ignorées
- La seule trouvaille de Jean-Claude Gaudin : augmenter les impôts

II - Des compétences municipales non assumées
- La ville soldée aux promoteurs
- L’école abandonnée
- Crèches : l’inacceptable pénurie
- Sécurité : le déni de responsabilité
- « No Sport » : des équipements inutilisables
- Transports : le tracé des bureaux de votes.
- La culture en déshérence
- Logement : une politique anti-mixité

III - Le maire du renoncement et du déclin
- Aucune vision
- Manque d’attractivité économique et hausse continue du chômage
- Des relations internationales sans substances.


4 IMMOBILISME ET RENONCEMENT : LE BILAN DES 18 ANNÉES GAUDIN







Partie 1

NON-GESTION ET COGESTION :
LA GOUVERNANCE GAUDIN












5 IMMOBILISME ET RENONCEMENT : LE BILAN DES 18 ANNÉES GAUDIN



- Un maire inerte à Paris et absent à Marseille


Le parcours de Jean-Claude Gaudin montre qu’il a disposé de tous les
leviers pour comprendre et pour transformer Marseille.
Élu centriste au conseil municipal dès 1965, il est successivement conseiller
municipal, maire de secteur, député, président du conseil régional, sénateur,
ministre et enfin maire, souvent en cumulant ses mandats. Ainsi entre 1995 et
1997, il est maire de Marseille, président de la région Paca et ministre.
Mais plutôt que de se servir de ces leviers dans l’intérêt des Marseillais, il a
préféré les mobiliser pour son ascension et son maintien au pouvoir. Cet objectif
est probablement le seul que Jean-Claude Gaudin ait atteint.
Ses années à la tête de la ville de Marseille resteront marquées par son
immobilisme et sa passivité.
Alors que ces prédécesseurs avaient tous réussi à arracher à l'État de grands
projets structurant pour Marseille, il est le maire qui n'est jamais parvenu à
parler au pouvoir Exécutif. En dix-huit ans, il n'a jamais ramené un euro pour les
Marseillais ? Au contraire, il a laissé l'État dégarnir les effectifs de la police et
de l'école. Bien trop préoccupé par ses intrigues pour gravir le plateau au Sénat,
il n'a même pas protesté quand Jean-Pierre Raffarin, tout nouveau Premier
ministre, a effacé d'un trait de plume les engagements du contrat de plan État-
Région Paca pris par le gouvernement Jospin. Son argument en faveur du cumul
des mandats consistant à dire qu'il faut être parlementaire et passer la moitié de
son temps à Paris pour y être entendu ne tient pas une seconde. Si Jean-Claude
Gaudin est resté parlementaire jusqu'à aujourd'hui et qu'il compte encore l’être
demain, ce n'est pas pour défendre les intérêts des Marseillais, mais seulement
pour parvenir un jour à réaliser son rêve de présider le Sénat.

6 IMMOBILISME ET RENONCEMENT : LE BILAN DES 18 ANNÉES GAUDIN


S’il avait été passif à Paris pour se montrer actif à Marseille, il n’y aurait guère
à lui reprocher. Malheureusement cette question ne se pose pas car à Marseille
aussi son « règne » est marqué par le sceau de la passivité et de l’absence.
Sa passivité apparaît de façon tristement éclatante avec sa sous-utilisation des
crédits affectés à la ville par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine
(ANRU).
Comment expliquer autrement que par la passivité de la municipalité que les 2/3
des crédits pour la rénovation urbaine, soit 210 millions d’euros, ne sont pas
utilisés ? Rappelons que la ville de Meaux dont le maire est le président de
l’UMP, Jean-François Copé a réussi à paver intégralement son centre-ville grâce
aux crédits de l’ANRU.


- La cogestion avec FO

L’inertie de Jean-Claude Gaudin à Marseille s’est doublée de la peur
d'affronter la petite équipe dirigeante du syndicat des territoriaux Force ouvrière,
au point que celle-ci est parvenue à co-exercer de fait le pouvoir municipal.
Cette cogestion est présentée par le maire sortant comme un système de
gouvernance installé par Gaston Defferre et sagement perpétué par ces
successeurs. C'est vrai que Defferre a contribué au renforcement de FO dans
notre ville mais il n'a jamais partagé le pouvoir avec lui : il s'est seulement servi
de cette organisation pour faire barrage à la CGT trop proche du Parti
Communiste à son goût durant la période internationalement tendue de la Guerre
Froide.



7 IMMOBILISME ET RENONCEMENT : LE BILAN DES 18 ANNÉES GAUDIN

Depuis l'élection de Jean-Claude Gaudin en 1995, la nature des relations entre la
mairie et l'équipe dirigeante des territoriaux de FO a évolué et le rapport de force
s'est inversé. Aujourd'hui, contrairement à l'époque Defferre, ce n'est plus le
mairie qui dirige l'organisation syndicale mais bien l'organisation syndicale qui
dirige la mairie.
Depuis bientôt vingt ans, en dépit de toutes les règles de bon sens et de bon
déroulement du dialogue social, sur ordre de la petite équipe

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