nu MÉRo SpÉCialConseil nationalinteRna tionaleet euRopÉenneN°581 DU 11 AU 17 SEptEMbRE1,5€ Ret RaiteS : 10, rue de Solférino 75333 Paris Cedex 07 Tél. : 01 45 56 77 52 – Fax : 01 47 05 27 70hebdo@parti-socialiste.frDIREctEUR DE lA RéDActION Et DIREctEUR DE l e combat continuelA pUblIcAtION • David Assouline• RéDActRIcE EN chEf Stéphanie Platat(77 52) • phOtO Philippe Grangeaud (76 00) • MAqUEttE Florent Chagnon (79 44)• flAShAGE Et IMpRESSIONPGE (94) Saint-Mandé • Mobilisé-e-s le 23 septembre !N° DE cOMMISSION pARItAIRE : 0114P11223 • ISSN 127786772 “L’Hebdo des socialistes” est édité par Solfé Communication, tiré à 189 000 exemplairesSOMMAIREp.2 à 8 p.45 u Suite des interventionsu Retours sur la manifestation du du Conseil national7 septembre pour la défense des retraites p.55p.9 à 16 u Bulletin de vote du texteu C onseil national du 8 septembre : de la Conventionextraits des interventionsp.56p.17 à 44u Journée de mobilisationu C ahie R Cent Ral pour les territoiresde la ConventionMode d'emploi p.18 p.57Introductions de Laurent Fabius et u l a boutique du pSde Jean-Christophe Cambadélis p.19 à 24Texte soumis au vote des militant-e-s p.25 p.60u la Convention nationale du 9 octobredes socialistesintervention de Martine aubrypremière secrétaire du pS« Cher-es ami-es, Avant même le gouvernement, nous avons fait Cher-es camarades, un immense travail de concertation avec non seulement des économistes, avec les membres ...
N°581 DU 11 AU 17 SEptEMbRE 1€ 1 rue de olérino aris Cede él. 1 – Fa 1 hebdoparti-socialiste.r DIREctEUR DE lA RéDActIONEt DIREctEUR DE lA pUblIcAtION•aid ssouline •RéDActRIcE EN chEftéphanie latat •phOtOhilippe raneaud •MAqUEttEFlorent Chanon 9 •flAShAGE Et IMpRESSION 9 aint-Mandé • N° DE cOMMISSION pARItAIRE:1111 •ISSN18 “L’ebdo des socialistes” est édité par olé Communication tiré à 189 eemplaires
nuMÉRo SpÉCial Cs
inteRnationale et euRopÉenne
RetRaiteS : l cmb c Mbsé--s 23 smbr ! SOMMAIRE .2 à 8 uRrs sr mfs 7 smbr r éfs s rrs .9 à 16 uCs 8 smbr : rs s rs .17 à 44 uCahieR CentRal de la Convention Mode d'emploi p.18 Introductions de Laurent Fabius et de Jean-Christophe Cambadélis p.19 à ete soumis au ote des militant-e-s p.
.45 uS s rs Cs .55 uBulletin de vote du texte de la Convention p.56 uJré mbs r s rrrs .57 ul bq pS .60 ul C 9 cbr
« - i-es, arades, retrouvons donc in d’une très très ilisation sociale. Tous ts, et tout le monde reconnu que c’était sation ecetionnelle. une des lus grandes ons de ces dernières ans le ond, on a ans la rue, soutenus u de rançais qui ne as y descendre arce , une ournée de travail était dificile, tous ceu qui ont considéré que cette réorme des retraites était un eu le concentré de la olitique à la ois inuste et ineficace de Nicolas aroy. Chacun a u le mesurer hier, il y avait dans les cortèges, évidemment des classes oulaires, mais aussi des classes moyennes qui étaient etrêmement nombreuses. e ense au cortège de la CC à aris, arce que tout le monde est concerné ar les retraites. es retraités, il aut d’ailleurs eut-être qu’on leur asse encore mieu comrendre ce sont eu qui vont aire les rais de cette « réorme » au travers d’une baisse de leur ension dès . Comme cela a déà été le cas our les réormes alladur et illon. e ense aussi au eunes qui se disent que décidément, ils ont artie d’une génération sacrifiée, qu’ils n’ont as leur lace sur le marché du travail, qu’ils ont de lus en lus de mal à aire leurs études, et qu’en lus ils ne savent as ce que sera leur retraite. e voudrais dénoncer ici les mensonges multiles que le gouvernement a déloyés sur le suet des retraites. ’abord, aisons-le remarquer, il a ayé avec l’argent des citoyens une immense camagne de communication qui est un tissu de contrevérités. e ense à ce cli d’un homme qui a mal au dos etquidit:«’aimalaudos,eourraiartiràans».nneretrouveévidemmentriende tout cela dans le roet du gouvernement car il conond énibilité et invalidité. ’autre gros mensonge, relayé arois ar les médias, c’est de dire que l’oosition et nous-mêmes n’avons as de roositions. e redis ici, et c’est l’occasion our moi de saluer l’immense travail réalisé ar arisol Touraine, nous avons beaucou travaillé, as seulement à lssemblée nationale, mais également dans la réaration, avec arlem ésir, avec lain idalies, avant de rendre nos roositions ubliques en uin.
vant même le gouvernement, nous avons ait un immense travail de concertation avec non seulement des économistes, avec les membres du C, mais aussi avec toutes les organisations syndicales. lles ont d’ailleurs donné leur accord sur nos roositions. Nous devons continuer, dans les ours qui viennent, à essayer, et ce n’est as touours acile dans les médias, de aire connaître nos roositions, comme nous l’avons ait ar la distribution d’un tract à di millions d’eemlaires avant l’été et d’un tract à trois millions d’eemlaires le ee-end dernier our mobiliser our la maniestation. Car les rançais ont bien comris qu’il allait une réorme, nous sommes les remiers à le dire. allongement ’ de la durée de la vie, les roblèmes financiers imosent cette réorme, mais il y a une autre réorme ossible qui soit à la ois uste, durable et novatrice, et c’est celle que nous roosons. e voudrais uste vous donner deu, trois éléments, sans revenir sur nos roositions, quand Nicolas aroy elique, comme rançois illon d’ailleurs, que artout ailleurs en uroe on est déà à ans. l aut savoir que dans le roet du gouvernement on assera de à ans, l’âge auquel on eut avoir le tau lein, à artir de à raison de quatre mois ar an. l aut savoir qu’en llemagne, où tout a été discuté endant lusieurs années avec les syndicats, ce n’est qu’à artir de qu’on assera à ans qu’en sagne et en talie, c’est à artir de . e donne ces éléments arce que ce sont des ays qui ont un tau de natalité qui est bien moins bon que le nôtre et qui ourtant ortent cette question bien lus loin, dans vingt ans our l’llemagne, dans rès de vingt ans our l’sagne et l’talie. euièmement, vous le save, l’âge de déart en retraite est déà de , ans en moyenne en rance, contrairement à ce que dit le gouvernement qui mélange l’âge de déart à la retraite et l’âge où l’on quitte l’entrerise. t malheureusement nous savons bien que les salariés rançais quittent l’entrerise beaucou lus tôt uisque les - ans sont souvent éectés. nfin, arce que ça va être un suet maeur, sur la énibilité, ce sont des mensonges ermanents. ’abord arce que le résident de la éublique a essayé de dire à la télévision, à lusieurs rerises, que c’est la remière ois qu’on traitait de la énibilité en rance et en uroe. e raelle qu’il y a déà eu une réorme en qui ermettait déà la retraite à ans our les salariés en travail continu, en semi-continu, eectuant des tâches réétitives, ou soumis au inteméries. n , nous avions nous-mêmes créé un mécanisme qui
ermettait ar négociation des réretraites our les salariés qui ont eu des emlois énibles dans les mêmes conditions. euièmement, l’llemagne, comme les ays-as, ont signé des accords sur la énibilité, ils aellent cela inatitudes. l y a ersonnes qui artent chaque année en llemagne en réretraite sous cette disosition. omano rodi, en talie, en , a mis en lace un système très roche de celui que nous roosons, sur les travau en continu, les tâches réétitives, etc. il concerne , million de salariés italiens qui vont artir avant ans, en retraite. t en rance, on nous raconte des histoires. aroydit«esuiscourageu»,etnousdisonsque ce n’est as courageu de s’attaquer au lus aibles. Ce n’est as courageu de asser de à ans. Ce serait beaucou lus courageu de taer les stoc-otions et les bonus, d’augmenter l’imôt sur les sociétés des banques et de réartir l’eort de manière uste, d’acceter enfin une discussion avec l’ensemble des artenaires, comme cela a été le cas dans les autres ays. n mot eut-être sur ce qui a été annoncé ce matin, si tant est qu’on uisse considérer que quelque chose a été annoncé. ous save que le gouvernement, suivant ainsi le , ne souhaite as ermettre au salariés qui ont eu des emlois énibles de artir lus tôt. Nous avons une autre logique qui est de dire : ceu qui ont une esérance de vie lus aible vont eser moins sur les retraites et doivent artir lus tôt. Ce sont tous ces salariés qui ont eu des emlois énibles dont e arlais tout à l’heure. egouvernementdit:«Ceuquisontmalades,c’est-à-direinates,àunmomentdonnéourrontartirlustôt».Cesontdescasindividuels,cen’est as du tout la même logique. l conond donc énibilité et invalidité. n nous a annoncé ce matin setembre que ce ne serait as ceu qui ont d’inatitude mais qui ourraient asser devant une commission qui étudierait s’ils euvent artir en retraite. Cela va toucher eut-être salariés au lieu de . n est loin des ersonnes qui ont des emlois énibles et qui devraient artir chaque année lus tôt comme nous le roosons. es autres mesures sont des mesures sur les emmes onctionnaires, nous sommes très heureu our elles, nous le demandions d’ailleurs, mais, là aussi, nous sommes loin du suet osé our toutes ces emmes qui vont être obligées d’aller usqu’à ans alors qu’elles ont eu des travau récaires et des carrières hachées. n conclusion sur ce suet, e veu vous dire qu’il aut continuer la mobilisation. Évidemment. t ce n’est as acile car, une ournée de travail en moins, c’est entre et euros en moins sur la
euille de aie. Ce n’est as rien dans le climat actuel. Continuons à aire avancer nos idées, à montrer qu’une autre réorme est ossible. es rançais sont rêts à s’y engager dès lors qu’elle est uste et qu’elle règle véritablement le roblème. n cette rentrée, e voulais dire un mot de la casse des services ublics. e ense qu’il y avait, nous l’avons vu en discutant avec les uns et les autres dans la rue, beaucou de gens qui étaient là aussi our dire - qui les roesseurs, qui les rerésentants des aisons de l’emloi, quilesinfirmièresetc.,-:«ncontinueàcasserleserviceublicetc’estintolérable».e voudrais dire que cette rentrée -et nous réarons nos roositions sur l’éducation qui seront résentées ar runo ulliard lors de la convention résidée ar enoît amon sur l’égalité réelle- nous ayons auourd’hui toutes les réormes du gouvernement. enseignants en moins, mais aussi la suression de la carte scolaire, la réduction de la scolarisation des enants de ans, les quatre ours dans les écoles rimaires qui s’avèrent être un fiasco total, comme nous l’avions dit. t enfin ces réormes des rogrammes, ces enseignants dont d’entre eu sont rentrés dans l’éducation et dans leurs salles de classe sans amais avoir été ormés récédemment à la édagogie. oilà la situation de notre ays auourd’hui au moment où l’enseignement rivé se orte mieu, comme d’ailleurs les cliniques rivées ar raort à l’hôital. onc là aussi e ense qu’au moment où nous déendons tous ensemble, avec aurent abius, lisabeth uigou, l’ensemble de nos associations d’élus, les services ublics de roimité que sont les collectivités locales, nous avons à nous battre, en arallèle de la bataille des retraites, our la déense des services ublics en général et de nos collectivités territoriales. oilà ce que e souhaitais dire dans cette introduction sur le climat général. Certains ourraient dire que cette convention internationale est décalée. e dirais : au contraire. rès l’été odieu que nous avons assé, la rance a été montrée du doigt ar le monde entier. e crois qu’il aut raison garder, nous ne voulons as être comlices de cette chasse à l’homme qui a donné lieu à des critiques de luroe, de l’N et même du ae... e crois qu’il aut que nous gardions la logique qui est la nôtre. ien sûr nous sommes garants de la sécurité de nos concitoyens, et à chaque ois qu’il y a des roblèmes de sécurité, nous agissons, mais nous ne ouvons as nous rendre comlices de ce qu’un grand nombre de tribunau auourd’hui en rance vient de sanctionner les arrêtés d’eulsion, considérant que si l’on est résent sur un terrain illégalement, cela ne constitue as un trouble à l’ordre ublic suscetible de ustifier une eulsion du territoire. à aussi soyons caables d’eliquer
qu’ils ont voulu tout mélanger, eulsion du territoire et évacuation. Ce n’est as our l’évacuation d’un terrain illégal que la rance est montrée du doigt, c’est arce qu’on eulse des oms de manière globale en les ourchassant, même lorsqu’on n’a rien à leur rerocher.
e ais ici le lien avec la Convention internationale arce que, dans le ond, c’est au moment, et c’est quasi caricatural, où la rance est montrée du doigt artout que nous voyons avec orce que notre voi et notre oids ne sont lus les mêmes qu’avant. ésormais, lorsque la rance eiste sur le lan international c’est malheureusement our des aits qui sont totalement contraires au valeurs que déend notre ays historiquement.
e n’en dirai as lus, mais e ense que dans le ond, quand on casse le modèle social en rance, et quand on casse les valeurs de la éublique, on casse un eu la rance. e le disais à a ochelle en rerenant une hrase de obert adinter:«aranceestlusgrandequelarance».ui,elleestlusgrandequandelledéend des valeurs universelles, celles que nous voulons d’abord déendre che nous, déendre en uroe, our ouvoir construire un autre monde. e me élicite vraiment que ce soit dans cette ériode que, ustement, le arti socialiste
uisse orter une autre voi dans une uroe qui n’a amais eu aussi eu de courage our aronter collectivement une crise économique, une crise systémique, our reconstruire une uroe olitique et sociale, et our orter encore une ois nos valeurs au-delà des rontières.
e me réouis aussi que, dans cette convention, nous renions arti sur des questions essentielles. e ense à l’TN, à l’ghanistan, e ense à la Turquie. l aut que nous allions au bout de ces débats entre nous, comme nous l’avons ait l’année dernière sur le roche-rient. e crois que là aussi nous sommes attendus et c’est ar des ositions récises dans ces domaines que la crédibilité qui est la nôtre sera entendue.
our finir, e voulais remercier très ortement aurent abius et ean-Christohe Cambadélis. ls ont beaucou travaillé, avec d’autres bien évidemment, sur cette convention. es cher-es camarades, la ériode qui s’ouvre our nous est évidemment une ériode de combats à très court terme aurès de celles et ceu qui se battent, mais c’est aussi, our arès our, montrer nos roositions, montrer qu’il y a une autre rance ossible, et montrer que nous sommes là avec nos roositions ».
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erquisontontobilisésllesurleites.mentartineavoudraisconcentrersoints.r,unenoeamance:c’estvraiqueledébatesttrèsdur.atensionestalable.aisledébatévoluedeourenour.Noussommesentréshieràl’ssembléeavecunedroitequicontinuaitderéétersurtouslestonsquenousn’avionsasderoet.Ceroet,ilaétéactéarleministreduTravailhiersoirsetembrendlr.laindiquéqu’iln’étaitasd’accordavecceroet,maisilenareconnul’eistence.abatailleauourd’huisedélacedoncsurd’autresronts.ls’agitdecombattreuncertainnombredesroositionsquenousaisonsourmontrerqu’ellessontirréalistesouqu’ellesneréondentasaudéfidelaériode. evoudraistrèsraidementvousdireque,d’uneart,nousn’avonsasàrougirdesroositionsquenousaisons,etquenousn’avonsas,auond,àintérioriserl’idéequiestmatraquéearlegouvernement,quivoudraitque,ourêtreresonsable,ilautreleverlesseuilsd’âge.C’estlegranddébatdecetteériode.uond,ladroitenousdit:ousneaitesquedurélèvement.Non,nousneaisonsasquedurélèvement.Nousroosons,nousaussi,desmesuresdémograhiques.imlement,ellesneèsentassurlesmêmesoulations,ellesneèsentassurlesmêmesersonnes. evoudraisquandmêmeattirervotreattentionsurleaitque,quandondemandeàunsalariédetravaillerunanoudeuansdelus,onluidemandeuneort:c’estuneormederélèvement.tlaquestionn’estasdesavoirsiuneortdoitêtreaccomli,maissousquelleormeetarquelleersonneildoitêtreréalisé.C’estledébat.C’estçal’eneudelaériode.Cen’estastoutdedire:nveutmaintenirarrincieteloutelacquis ou maintenir ar rincie telle ou telle borne d’âge , ilautdire:ui,ilyauneortàaire.Commentetarquiceteortdoit-ilêtreréalisétnousconsidéronsqu’uneartiedel’eortdoitêtreortéeetdoitêtreassuméearceuquisontdétenteursdecaitau.C’estlagrandediérenceentreleroetdeladroiteetleroetdessocialistes.Nousconsidéronsquelamoitié,etnonaslatotalité,del’eortàréaliserdoitêtreortéearlesdétenteursdecaitau.C’estunointquimesembleimortant. edeuièmeélémentsurlequelevoudraisattirervotreattention,c’estquelesannoncesquiontétéaitescematinsetembrearNicolasaroyàlasortieduConseil