L hebdo des socialistes - Numéro spécial - La convention pour un nouveau modèle de développement économique, social et écologique - n° 569
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L'hebdo des socialistes - Numéro spécial - La convention pour un nouveau modèle de développement économique, social et écologique - n° 569

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NUMÉRO SPÉCIALN°569 ErDu 1 Au 7 mAi 20101,5€10, rue de Solférino 75333 Paris Cedex 07 Tél. : 01 45 56 77 92 – Fax : 01 47 05 27 70hebdo@parti-socialiste.frDirEctEur DE LA réDActioN David Assouline • réDActricEEN chEf Stéphanie Platat (78 61) • réDActioN Bruno Tranchant (77 33)• Photo Philippe Grangeaud (76 00 • mAquEttE Florent Chagnon (79 44)• fLAShAGE Et imPrESSioNPGE (94) Saint-Mandé • N° DE commiSSioN PAritAirE : 0114P11223 • iSSN 127786772 “L’Hebdo des socialistes” est édité par Solfé Communication, tiré à 187 800 exemplairesL’AGENDASommAirEp.3 Introduction de Pierre Moscovici p.17u  Discours de Martine Aubry Texte soumis au vote des militant-e-s p.18Bulletin de vote p.34p.7p.35u Conseil national du 27 avril :les interventions u  Suite des interventions du CNp.15 p.45u  Le cahier central de la Convention u  Contributions sur la CoopolLe mode d'emploi p.16des socialistes2Discours de Martine AubryPremière secrétaire du PSChers camarades, de gauche. C’est à accomplir ce basculement que nous devons travailler entre nous, et avec Nous poursuivons notre feuille d’autres, en France, mais aussi au sein du PSE et de de route. Nous avions dit : pour l’Internationale Socialiste. C’est le sens de l’agenda nous, 2010 sera « l’an I » de que nous nous fixons pour les prochains mois.la reconquête. Comment ? Par l’élaboration d’un projet La France, c’est une société créative, et qui peut politique fidèle à nos valeurs, l’être bien ...

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Publié le 12 décembre 2011
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

N°569 Du 1ErAu 7 mAi 2010 1,5€ 10, rue de Solférino 75333 Paris Cedex 07 Tél. : 01 45 56 77 92 – ax : 01 47 05 27 70 edoarisoialise.fr DirEctEur DE LA réDActioN aid ssouline •réDActricE EN chEf Séanie Plaa 7 61 réDActioN runo Tranan 77 33  Photo Pilie raneaud 76 00  AquEttE loren Canon 79 44  m fLAShAGE Et imPrESSioN P 94 Sainandé • N° DE commiSSioN PAritAirE : 0114P11223 • iSSN 12776772 “’edo des soialises” es édié ar Solfé Couniaion, iré à 17 00 exelaires
ÉM
L’AGENDA SommAirE p.3 u Discours de Martine Aubry p.7 uConseil national du 27 avril : les interventions p.15 u L e cahier central de la Convention Le mode d'emploip.16
 SÉCAL
Introduction de Pierre Moscovicip.17 Texte soumis au vote des militant-e-sp.18 Bulletin de votep.3 p.35  uS uite des interventions du C p.5  uC ontributions sur la Coopol
Discours de Martine Aubry reière secrétaire du S
camarades,de auce.C’est àaccomplir ce asculement que nous devons travailler entre nous, et avec oursuivons notre feuille d’autres, en rance, mais aussi au sein du P et de te. Nous avions dit :pourl’nternationale ocialiste.’est le sens de l’aenda 2010 sera « l’an I » deque nous nous fions pour les prochains mois. nquête.Comment ? laboration d’un projetc’est une société créative, et qui peuta rance, ue fidèle à nos valeurs,ien davantae, à condition que cacunl’être dapté au années ,soit écouté, reconnu, soutenu, dans l’école, dans fis collectifs, au attentesl’entreprise ou dans la cité.aute de cela, alors uelles, au réalités d’un qu’aujourd’hui le lien social s’affaiblit, que l’individu e incertain et instable. est laissé seul face à ses responsabilités et ses y sommes :après les chacun doute de luimême, et vit beaucoup épreuves, ns réionales, le temps est de situations difficiles comme des échecs individuels. e présenter au rançais un au modèle de société. Cela ui, il est temps de direce que nous voulons pour commence aujourd’hui avecle notre pays.Nous voulons une société du bienêtre. nouveau modèle de développement économique,Nous voulons une société du respect. Nous voulons social et écoloique épublique citoenne.. une Nous devons être à la hauteur. Nous le devons d’autant plus que le Président et le ouvernement1 ui nous voulons une société du bienêtre refusent d’entendre les rançais. ne seule volonté pour eu : récupérer l’électorat le plus à droite par lelle doit inspirer notre modèle retour de leurs boucs émissaires favoris.de développement. a société du toutavoir va dans le mur. lle favorise es rançais nous reardent une frénésie de consommation qui appauvrit le plus. l est temps de montrer qu’il eisteune autre société possile nombre, enrichit une minorité, aliène tout le, rand donnant sa chance à chacun et permettant à tous monde. Cette société étend, sans limite, le domaine de bien vivre ensemble.Notre orion n’est pasde la marchandisation : le corps, le vivant, la culture, seulement celui d’une élection  notre oecti estla nature, tout devient marque et profit. ien sûr de ouverner notre pays, mais surtoutPenser un nouveau modèle de développement de le transormer.suppose de reposer les questions essentielles : ue produire ? Comment produire ? Comment uand des millions de nos compatriotesontdistribuer ? Notre débat d’aujourd’hui s’oranise décrocé ou décrocent de l’emploi, autourde l’école, de ces thèmes. Pour  parvenir, nous devons du loement, de la santé, du temps pour soi, pour opérer plusieurs randes mutations. les siens, pour les autres, au point de décrocher dut d’aord, la priorité au lon terme plutôt que la vote démocratique luimême, du court terme.notre volonté n’est tyrannieC’est remettre la finance pas d’être élus par le reet qu’inspire la droite,au service de l’économie. udelà d’une réulation du mais d’être coisis pour les valeurs et le proetsstème bancaire et financier –avec en particulier la qu’incarne la auce.séparation des banques de dépôts et d’investissement ou la limitation forte des activités spéculatives Nous voulons le réarmement des idées du artirisquées, il nous faut inciter les entreprises à investir socialiste.l n’ a pas si lontemps,de ellesqu’à distribuer des dividendes par uneplutôt intelliences se sont aîméesen prophétisant le de l’impôt sur les sociétés en fonction du modulation coma pour la auche en énéral et les socialistes en réinvestissement des profits. particulier. es réionales sont passées, la auche solidaire s’est déploée, et voilà chaque formation, et  a priorité au lon terme, c’est aussi retrouver des d’abord la nôtre, qui réfléchit et qui travaille. instruments de pilotae de notre économie et lui redonner un avenir. à est la clef du retour au plein Nos propositions seront celles d’une auceemploi.’écec de l’oranisation d’un système solidaire et orte de ses valeurs. producti soumis au seuls marcés réailite le l faut prendre la mesure de la situation quand onrôle de la puissance pulique.Ce sera la mission se souvient destrois décenniesde néolibéralisme du Pôle public d’investissement industriel que nous portées par le tandem eaanhatcher, l’un disant proposons de créer pour muscler notre appareil de que « lÉtat nest pas la solution, mais le problème », production et répondre au besoins de nancement. lautre afrmant quil « n a pas de société, avenir, cest une ariculturede proimité assurant seulement des individus ». es lines ont boué, le lindépendance comme la sécurité alimentaire de vent a tourné. ais, en rance et d’une façon énérale notre pas, une ariculture responsable et de qualité, en urope,ce soufle nouveau ne s’est pas encoredes réulations efficaces des marchés permettant mué en atout politique pour les ormationsune juste rémunération des ariculteurs. n orum
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des idées lui est consacré. ’avenir, c’est enfin le développement des services. e pense en particulier au services de proimité. Nous avions lancé le mouvement avec les emplois jeunes  il a été stoppé, nous devrons le reprendre, sous d’autres formes sans doute, avec au cœur du développement de ce secteur sa nécessaire professionnalisation. Nous devrons aussi enfin rentrer véritablement dans l’ère du développement des biens, services et réseau numériques et en faire un enjeu économique majeur permettant l’émerence véritable « secteur quaternaire ».  a priorité au lon terme, c’est enfin une économie qui apprenne à produire durale. Nous sommes désormais les tenants d’une économie sociale mais aussi écoloique de marché, qui irriue l’ensemble de nos propositions. C’est ainsi le sens de la «  écomodulable » que nous proposons. ans le même esprit, nous développerons une politique énerétique, si possible dans le cadre européen, fondée sur deu priorités : maîtriser notre consommation – avec l’immense chantier de l’isolation des bâtiments anciens et développer les éneries renouvelables. euième mutation, la société de la création plutôt que la société de la ausse perormance Nous vivons dans une société de lapseudo perormancequi s’est faitune doctrine de la mise sous pression des individus, réputés alors plus eficaces. ’avenir passe au contraire parla création, la recerce, l’éducation, la ormation, la culture. lors que la droite sacrifie leurs budets, la recherche et l’enseinement supérieur seront des priorités premières. Nous soutiendrons éalement les entreprises innovantes, à commencer par les P pour doter la rance des entreprises de taille intermédiaire qui lui font aujourd’hui cruellement défaut, mais aussi le secteur de l’économie sociale et solidaire, lieu priviléié de l’innovation sociale. n forum des idées sera consacré à ces thèmes comme à celui de la culture. Car pour nous la culture n’est pas une cerise sur le âteau. lle est au cœur de notre projet politique. Chaque énération doit contribuer par les créateurs à laisser sa marque dans le patrimoine de l’humanité. a culture fait un lien avec le passé, elle fait un pont entre les énérations, elle permet de partaer des émotions. roisième mutation, la ustice plutôt que la captation des ricesses par une minorité. es inéalités ont eplosé dans nos sociétés et ce mouvement a été accompané par la droite qui a massivement réduit la fiscalité sur les plus riches. Nous assumons notre volonté de répartir autrement les richesses. Nous airons sur de nombreu leviers : C, néociations salariales, plafonnement des hautes rémunérations, mais éalement sur la fiscalité. Nous remplacerons l’impôt sur le revenu et la C par un rand impôt citoen sur le revenu, plus lare, plus proressif et donc plus juste. Nous réformerons notre fiscalité locale pour donner à chaque collectivité les moens d’air, en assurant au niveau national une péréquation entre les collectivités les plus riches et les plus pauvres. e pouvoir d’achat ne sera pas
seulement rétabli par l’amélioration des salaires, mais pardes politiques qui rendent solvales les iens premiers, les iens essentiels.e loement, qui eie une action d’investissement massif, de contrespéculation et des rèles d’encadrement des loers. es infrastructures collectives qui doivent être priviléiées. a facture d’énerie, qu’il faut réduire drastiquement par un habitat à basse consommation. ’eau, bien vital, pour laquelle il faut construire un droit d’accès universel pour les plus modestes. nfin, dernière mutation essentielle, donner à cacun les moyens de maîtriser son destin. ace à une société qui dépossède les femmes et les hommes de leurs choi, nous voulons une société qui redonne du pouvoir au salariés et au citoens.ela passe d’aord par la revalorisation du travail. Nous devons enaerune reconquête de la dinité des travailleurs.n réaffirmant que le travail sinifie l’émancipation. Par la hausse des salaires et du pouvoir d’achat, j’en ai parlé. Par le contrat de travail, en pénalisant les entreprises qui recourent massivement au emplois précaires. ais aussi en améliorant le quotidien des salariés, déradé par le nouveau productivisme ». evaloriser le travail, « c’est arantir sa qualité et ses conditions concrètes. ’est aussi sécuriser les salariés.a sécurité sociale professionnelle sera l’une des randes réformes que la auche proposera au rançais en , comparable à l’ambition qui a fondé la écurité sociale en . lle permettra d’amortir les chocs professionnels et de arantir des droits personnels à la formation tout au lon de la vie permettant une réelle proression professionnelle. ui, chers camarades, si nous savons enaer ces transformations essentielles de notre économie,nous âtirons un nouveau modèle de production, retrouvant le plein emploi, valorisant le travail, préservant l’environnement et en plaçant la ustice et la solidarité au cœur de l’économie. oilà notre ambition. 2ous voulons une société du bienêtre ais aussi une société du respect ne société décente commence par un salaire ou une retraite qui reconnaisse le travail d’aujourd’hui comme le travail d’hier, j’en ai parlé tout à l’heure. ais nous devons aussi nous interroer, et peutêtre ne l’avonsnous pas fait encore asse,sur ce qui permet de dire qu’une société est « meilleure ». n un mot, retrouver le sens du prorès pour ce Iesiècle.Nous sommesnous asse intéressés à la qualité de la vie ? À la manière de faire proresser l’altruisme et reculer les éoïsmes ? À la façon de recréer une société du lien et de réduire les humiliations dans la cité ? Nous ne supportons pas, nous ne voulons plus la société du mépris,celle qui relèue les plus pauvres hors de la cité, celle qui oublie les plus âés, celle qui humilie les plus faibles, celle qui traite uniformément les citoens comme des sujets anonmes.Notre proet doit porter ces randes transormations qui arantissent au individus, au citoens autonomes, plus de respect, plus de reconnaissance, et plus de soin. Ces transformations refonderont notre responsailité à l’éard de cacun, mais aussi la responsailité de cacun à l’éard des
autres.l reviendra à notre convention nationale sur l’éalité réelle, présidée par enoît amon,de préciser les aes de cette société du respect.  a société du respect doit apporter à cacun l’accès réel au droits ondamentau pour lui permettre de maîtriser sa vie Cette transformation nous enaeravers une nouvelle conception de l’action pulique: des services publics personnalisés, un État prévoant, pour prévenir, et pas seulement réparer. C’est vrai pour la santé, la sécurité… ais l’éalité réelle commence par la petite enance avant même l’école,et puisien sûr par l’école ellemême, pour permettre à chacun de mieu s’équiper pour la vie. Nous créerons un véritable service public de la petite enfance en lien avec les collectivités territoriales. ’éducation est livrée à ellemême, néliée par l’État, avec une séréation sociale et territoriale toujours accrue, et un réel déclassement du corps enseinant, alors que le métier d’enseinant est au cœur de l’émancipation que nous souhaitons pour chaque enfant. ’écoledoit être repensée, dans un rand projet éducatif lobal, dans son oranisation, ses méthodes, ses prorammes autour de la situation de chaque enfant : porter chacun au plus haut de ce qu’il peut faire, en élarissant son socle de connaissances et d’epériences, en adaptant les méthodes pédaoiques et les rthmes scolaires. C’est ainsi que nous mettrons un terme à la spirale de l’échec, de l’eclusion et du décrochae des élèves. ’école sera bien sûr au cœur de nos réfleions sur l’éalité réelle. l nous faut enaer cette révolution des services publics, qui, dans ce domaine comme dans celui de la santé ou du loement, doit apporter à chacun des réponses personnalisées, au nom de l’éalité républicaine, qui ne doit jamais justifier des réponses uniformes, anonmes, lointaines.  ne société décente, c’est celle qui construit des villes durales et solidaires.  de nos concitoens vivent en ville. a ville qui aurait dû rapprocher et mêler les individus, aujourd’hui isole et crée de la séréation dans nos banlieues comme dans nos quartiers défavorisés. a ville qui se voulait compacte et collective s’est peu à peu étalée, créant des conditions de vie et de transport difficiles pour les habitants, utilisant et âchant un foncier restreint, et entraînant des coûts d’accessibilité pour les collectivités publiques. l est temps de reconstruire des villes denses et intenses où chaque commune, chaque quartier mêle les différentes fonctions de la vie : loement, activités de production, culture, sport… C’est en  ajoutant la qualité des espaces publics,la qualité dans la construction de loements durales, des pôles d’ecellence culturels et sportis partoutque la ville redeviendra mite socialement et permettra un avenir durable. Ce chantier qui tourne le dos à l’oranisation urbaine des années  est aujourd’hui à l’œuvre dans certaines villes. l doit être amplifié car c’est l’avenir de nos territoires qui est en jeu, mais aussi la capacité de vivre ensemble dans la proimité et dans nos différences. out en découle : la miité des écoles, nécessaire au succès de chacun, le respect de l’environnement, la capacité à s’ouvrir au autres…n forum des idées, mêlant rands élus,
urbanistes, architectes, socioloues, proposera notre projet sur la ville du esiècle, dense, solidaire et durable, et une politique du loement apte à répondre au besoins, sociau comme écoloiques.  ans cette société solidaire, nous voulons l’attention au autres. ’attention au autres, c’est d’abord le respect des rèles et du socle de valeur qui fondent notre épublique. Notre idéal, c’estune société solidaire qui prend soin de cacun, où cacun prend soin des autres, et où ensemle, nous prenons soin de l’avenir.u’estce que le socialisme, sinon des individus qui, avec aurès, « se donnent à ceu qui cherchent et qui souffrent » ? t quand aurès ajoute : « ivre en autrui est la vie la plus haute », il inauure ce que nous souhaitons pour notre société : un monde où chacun, à la fois, reçoit de la société ce qui lui permet de choisir sa vie, et donne au autres, de son temps, de son epérience, de son énerie. ans une société, il faut du lien, de la réciprocité, du soin mutuel. e le dis aussi à un moment où l’allonement de l’espérance de vie nous confère une immense responsabilité collective.a responsailité de construire une société qui n’epulse pas ses aînés du monde des vivants, selon le mot terrible de l’anthropoloue aurice odelier. N’oublions jamais qu’aucune allocation ne remplace les chaînes de soins, les solidarités familiales et amicales, l’attention du voisinae, et l’enaement de la société toute entière. lors, notre société redeviendra plus humaine. a responsabilité aussi d’assurer la pérennité de notre sstème de retraite. e le dis avec force :le arti socialiste sera au rendevous des propositions sur le financement des retraites, comme il a été là à caque ois que le ouvernement a ien voulu le consulter.Nous avons fait nos propositions sur la relance de l’économie, sur la tae carbone, sur le rand emprunt. e ouvernement aurait d’ailleurs été bien inspiré de nous écouter un peu plus, cela aurait éparné bien des déboires à notre pas. ’attention au autres, c’est aussi l’attention au monde. a rance d’aujourd’hui est l’héritière de la rance des umières et des droits de l’omme. C’est souvent encore ainsi que le monde la rearde. ais comment portonsnous cet héritae ? Comment reardonsnous l’urope, le ud et le monde ? ue pourronsnous faire alors que la politique française est devenue erratique et illisible ? Nicolas aroy est partout, mais la rance est nulle part.Nicolas aro est omniprésent, mais la rance est illisible. Car enfin, l’intérêt de la rance étaitil de rentrer dans le commandement intéré de l’N ? Étaitil fondé d’envoer de nouvelles troupes en fhanistan ? allaitil courir les capitales du oenrient pour abandonner toute politique dans cette réion du monde ? Comment faire oublier l’horrible discours de aar sur le retard du continent africain qui attend pourtant tant de la rance ? Comment nous faire croire que la rance a réussi à obtenir du  la réulation de la finance alors que rien n’a chané et que les banques affichent des bénéfices colossau et distribuent des dividendes indécents ?
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lors que la place de la rance dans le monde est frailisée, il nous faut penser le nouveau monde et notre rôle dans celuici.our y travailler, notre troisième convention portera sur la relation internationale et l’urope.lle sera présidée par aurent abius et son secrétariat énéral sera assuré par eanChristophe Cambadélis. Ce travail est décisif car nous ne pouvons plus air comme hier. es défis sont ceu d’un monde multipolaire où la éopolitique de la planète s’est reframentée en nations défendant leurs intérêts. e nouveau monde impose une urope actrice et une rance active. Notre Convention sera l’occasion de préciser les tâches historiques qui sont devant nous.  éorienter l’urope,pour reconstruire, pendant et après la crise. es éoïsmes reviennent vite, l’urope néolibérale a poussé à leur retour en force. a rèce en fait les frais. emain, à qui le tour ? Comme si l’urope ne fiait des rèles que pour s’affaiblir  Nous n’imainons pas pour la rance un modèle de développement durable sans une réorientation des politiques européennes vers une ambition, sociale, industrielle, scientifique et sans un ouvernement économique. Cela suppose que l’urope soit au service de ses savoirsfaire, de ses territoires, de ses salariés et de ses créateurs. u’elle défende ses entreprises et soit porteuse d’un « uste écane »dans la mondialisation sans lequel non seulement l’urope sortira des radars, mais sans lequel les pas émerents atteindront des niveau de croissance qui ne profiteront ni à leur peuple ni à leur environnement. ui, l’urope comme le reste du monde ont tout à aner, à l’intération de normes sociales et écoloiques dans les échanes commerciau  C’est une proposition forte que nous faisons aujourd’hui. l faut bien sûr le faire en ménaeant des transitions pour les pas qui ont tardé à se développer ou qui sont encore dans cette attente  c’est à nous de les trouver avec eu.  e sera la ase d’une relation autentique et éconde avec le ud, :en commençant par l’essentiel l’autosubsistance alimentaire à reconquérir dans tous les pas, l’investissement dans le capital humain, dans tous les pas.  n contrat avec le monde, pour une mondialisation encadrée et civilisée.u’estce qu’une politique de sécurité collective pour les socialistes ? uelles réformes la auche doitelle porter dans les enceintes internationales, Nations unies, , C et peutêtre oranisation mondiale environnementale ? 3ous voulons enfin une épubliue citoyenne ’yperprésidence est en panne, mais la privatisation de la épulique tourne à plein. es rançais ne supportent plus l’autocratie et le bal des courtisans. a fin des contrepoids met en daner l’indépendance de la justice, et l’autonomie des collectivités locales. e contrôle des contrepouvoirs menace la liberté des médias. Nous avons le devoir de rompre avec cette dérive.lle s’est implantée dans les pratiques, dans les usaes, mais elle est aussi servie par nos institutions telles qu’elles sont. l nous faudra, en , construire une ème épublique fondée sur
un Parlement profondément réformé, une presse et une justice indépendantes, des collectivités remises en mouvement par une décentralisation authentique, une démocratie sociale qui fasse proresser à nouveau les droits des salariés, comme nous avions su le faire en . Notre rénovation, celle du arti socialiste, doit être eemplaire.Comment eier la rénovation de la démocratie française si nous n’avons pasun coup d’avance ?avec la rénovation du Parti socialiste es militants l’ont voulu, nous l’avons enaée.rnaud onteourprépare activement sa mise en place. Nous déciderons dans la convention de juillet prochain des modalités concrètes du noncumul des mandats, d’une meilleure diversité parmi nos élus et dans notre parti et de l’oranisation des primaires. C’est un parti plus démocratique et plus proche de la société qui en sortira. Ce sont des révolutions majeures dont nous pouvons d’ores et déjà être fiers. ais nous devons aussi reâtir une démocratie qui sace préparer l’avenir.Nous devons échapper à la trannie du courtterme, qui mine notre démocratie. Condorcet, déjà, évoquait « la démocratie immédiate ». ’aitation remplace l’action. ans la politique, la petite phrase a remplacé le rand dessein. ans l’économie, le profit ne finance plus le projet.Nous devons proposer au rançais un autre cemin.Nous vivons dans une société de citoens plus autonomes, plus informés qu’ils ne l’ont jamais été. l faut que les citoens s’emparent davantae de la politique, se sentent réellement associés au choi qui les concernent. Il aut que la politique s’empare du utur, d’un nouvel orion.ans notre épublique, il  a place pour un « Parlement du futur », qui prépare au rands choi, ceu qu’imposent les mutations sociales – je pense au retraites, ceu qu’imposent les découvertes scientifiques –et les risques qu’il faut maîtriser, ceu qu’imposent bien sûr les préoccupations écoloiques. Chers camarades, Notre projet vise à bâtir une rance meilleure. ne rance meilleure, c’est une rance qui retrouve le peloton des nations qui éclairent le utur.Notre pas n’est pas un îlot au milieu de l’océanmondialisation. Nous sommes l’unedes rares nations à porter un messae universel, c’est une orce. ne rance meilleure, c’est aussi une rance où l’on vit mieu.e le dis et le redirai inlassablement, quitte à soulever les haussements d’épaule de ceu qui n’ont toujours pas compris l’ampleur du séisme qu’a constitué la crise que nous traversons encore : le bonheur dans une société ne se résume pas à l’accumulation des biens matériels. e bonheur, c’est de vivre dans unesociété apaisée, c’estde maîtriser sa vieen accédant réellement à l’éducation, au loement, à la santé, à l’emploi durable. e bonheur, c’est aussi departaer des randes émotions,des plus personnelles au plus collectives, comme celles qu’apporte la culture qui nous ouvre au monde. edonner l’espoir du prorès : pour les socialistes, héritiers de tant de beau combats, c’est comme renouer un fil qui s’était rompu.’est aire revenir la auce dans l’istoire de la rancepour transformer notre pas, c’est faire revenir la auche à sa place, au premier ran de ceu qui aissent sans jamais renoncer, pour une société meilleure.
Alain erouniou
Conseil national du 27 avril : les interventions etrouve lintéralité des interventions sur partisocialiste.fr
arades, je voudrais présenter davenir, qui prenne en compte les besoins marques rapides, bien sûr en mon sociau, qui prenne en compte les équilibres  ussi au nom des camarades de la de la planète. ais, pour ce faire, il ne sait pas i ont participé à la préparation et à de sinscrire dans on ne sait quel processus de  de ce tete. Ce sont les raisons  décroissance ou dans un statu quo. u contraire, lles nous le soutenons,  il faut se projeter sur lavenir. ais aussi, les préoccupations,  nôtres. e crois que le tete, et cela a été un des points de la discussion encore hier soir lundi soir la première remarque à faire a été ndlr dans la commission des résolutions, doit rtine ubr et par Pierre oscovici. marquer nettement la nécessité de linnovation, un cadre, un cadre de pensée, la nécessité de produire des richesses nouvelles, ction dans lequel il nous faut différemment. l faut avoir cette préoccupation,  politiques. Comme le disait dans parce que sans production de richesses une formule juste uillaume achela, cest nouvelles, il n a pas de redistribution.  le chaînon manquant entre la déclaration de Cest fondamental. Notre société française est principes et ce que sera le proramme du Parti malade de ses inéalités, et pour lutter contre socialiste. Cest important, parce quun cadre les inéalités, on a besoin, justement, de la de pensée, cest quelque chose qui uide les redistribution. lle doit venir bien sûr dun réeions et laction.effort scal, mais qui ne viendra pas simplement de cet effort scal. e ferai simplement deu randes séries de remarques. a première, cest la force du tete, n autre point sur lequel nous sommes attentifs, quil ne faut pas nélier, parce que souvent, les cest un débat qui eiste entre nous depuis très socialistes, dans le fond, sont asse masochistes lontemps : nous partaeons tous le souci de avec leurs propres travau, ils arrivent trouver de nouveau outils pour la puissance facilement à les dénirer, alors quils  ont passé, publique du eleècma,  qisllueis eupsiascn e pour certains, pour beaucoup, des heures et des publique ? utiliserai une formule que je ne heures. Ce tete a une force quil ne faut pas développerai pas, parce que cela occuperait nélier,  il enae, et le mot doit être utilisé, trop de temps : je pense que lÉtat daujourdhui une rupture avec le modèle de développement nest pas un « ouvernement par lÉtat », cest façonné  par le capitalisme nancier depuis  un « ouvernement avec lÉtat », articulé à la une trentaine dannées.société, articulé au entreprises, articulé au collectivités locales. Cest bien un effort collectif uestce que cela veut dire, quel est le contenu ? vons best nous a svano sio.nN uosius sobe ainond l faut un nouvel équilibre entre le marché de nouveau outils, mais pas dune conception et lÉtat, entre le travail et le capital, entre la qui nous conduirait  à des impasses. Nous ne solidarité et la compétition. Cest le contenu sommes plus dans le monde des années . concret, mais pour cela, on ne peut pas revenir au passé. n ne reviendra pas au années , euième aspect qui est important pour nous, ni même au années . l faut vraiment cest la nouvelle façon dêtre en société. artine penser, construire avec le temps, un nouveau a eu raison, tout à lheure, de dire que tout ceci modèle de développement, mais aussi, et cest nest pas anecdotique, parce que nous avons cela la force du tete, une nouvelle manière besoin, dans le fond, de politiques concrètes dêtre en société. ien évidemment, nous pour promouvoir des biens sociau qui font le sommes plus intéressés par les questions sens de la vie. Cest bien sûr léducation, cest économiques, sociales, de production et  le loement, cest le travail, mais cest aussi la de redistribution, mais je pense quil ne faut pas famille, les activités associatives, les activités nélier la deuième dimension,  amicales. Cest tout cela qui fait une société,  celle de la rupture avec la société libérale  et qui aujourdhui est asse profondément  telle quelle est façonnée.mis en cause. a politique commence dailleurs e premier point : le nouveau modèle de avec la relation que les individus nouent  production. Cest dabord làdessus que nous avec les autres.  serons jués. l faut savoir si nous sommes Pour avoir une référence dans la tradition,  capables de passer dune économie nancière à Pierre citait reud, moi, je citerai ar. une économie réelle, à une économie qui prenne en compte véritablement les investissements 
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