Le putsch militaire en mauritanie et ses retombées sur la
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Documents militaires pour l'armée de terre, de l'air, et la marine.

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Nombre de lectures 188
Langue Français

Extrait

1
Le putsch militaire en Mauritanie et ses retombées sur la gouvernance démocratique :
une analyse
Neldjingaye Kameldy*
Octobre 2008
Introduction
Depuis les premières lueurs des indépendances,
1
de nombreux pays africains ont été secoués par des
valses de coups d’Etat militaires. La gabegie, la corruption, les détournements des biens publics et les
violations massives de droits de l’homme, ont
la plus part de temps caractérisé ces régimes militaires.
De la révolution égyptienne de 1952 à 1998, l’Afrique a connu 85 coups d’Etat dont 78 ont eu lieu
entre 1961 et 1997.
2
Dans la plupart des cas, l’Organisation de l’unité africaine (OUA), l’entité sur les
cendres desquelles a été créée l’Union africaine (UA), avaient considéré les changements de régimes
comme relevant de la compétence nationale des Etats dans laquelle elle ne devait intervenir sous
aucun prétexte.
Comme conséquence de cette politique de non interventionnisme de l’OUA, l’organisation
continentale n’accordait aucune importance à la manière dont le pouvoir politique était transmis et
même s’exerçait dans les Etats parties.
3
Les choses se sont passées ainsi jusqu'à la conférence des
chefs d’Etat de France et d’Afrique tenue à la Baule, en France, en 1990, considérée par beaucoup
comme l’événement catalyseur du processus de démocratisation en Afrique.
4
Dès lors, des efforts
timides mais soutenus ont été faits au sein de l’OUA
pour faire face au phénomène persistant de la
prise de pouvoir par la force.
5
Il a surtout fallu attendre la création l’UA pour que les coups d’Etat et
toutes les autres formes de changements anticonstitutionnels
6
soient déclarées « hors la loi ».
7
* Licence (Université de N’Djamena), LLM (Université de Pretoria et Makerere University). Les points de vue
exprimés dans cet article n’engagent que l’auteur.
1
Le tout premier coup d’Etat se produisit le 15 septembre 1960 au Congo Belge, trois mois à peine après
l’accession à l’indépendance.
2
Morne Van der Linde ‘Emerging Electoral trend in the light of recent African elections’, 1
AHRLJ
, 127, 128
(2001).
3
Dans les rares cas où la reconnaissance des régimes issus des coups de force a été repoussé ou retardé, il s’était
agit des considérations basées sur des affinités idéologiques avec certains Etats membres (ce fut le cas de
l’opposition de la Tanzanie après le renversement de Nkrumah au Ghana en 1966 et de Milton Obote en
Ouganda en 1971) ou des intérêts géostratégiques en présence (l’opposition de la Libye après la prise de pouvoir
par la force par Hissène Habré en 1982).
4
La conférence de la Baule France, de juin 1990 est souvent considérée comme le point de départ du processus
de démocratisation en Afrique. Lire par exemple Sadig Rashed ‘The democratization process and popular
participation in Africa: Emerging realities and the challenge ahead’ dans
Development and Change
vol 26
Number 2, April 1995 p 335. Il faudrait cependant nuancer les choses et admettre que certains pays africains tels
que le Sénégal et le Botswana ont une expérience démocratique qui dure bien avant cette conférence de la
Baule.
5
L’OUA a adopté en 1993 la Déclaration du Caire créant un mécanisme de règlement des conflits au sein de
l’organisation permettant aux Etats membres de traduire dans la pratique les conséquences des changements
anticonstitutionnels. En 1995, l’OUA a aussi crée une commission composée d’ambassadeurs ayant pour
mission d’étudier les voies et moyens pour contrecarrer les changements anticonstitutionnels de gouvernements
(voir Chidi A. Odinkalu ‘A propos du Kenya : position actuelle de l’UA sur les changements inconstitutionnels
de gouvernement’, disponible sur <http://www.afrimap.org/english/images/paper/>. L’Organisation panafricaine
est allé un peu plus loin en adoptant diverses déclarations condamnant la prise de pouvoir par des moyens
inconstitutionnels, notamment la Déclaration d’Alger de 1997 et la Déclaration de Lomé de 2000 sur le cadre de
réaction aux changements inconstitutionnels de régime. De même, elle avalisé en 1997, un embargo imposé par
les pays de l’Afrique de l’Est contre le Burundi suite à un changement inconstitutionnel de gouvernement. Voir
CM/Dec.355 (LXVI) (1997) &
Association pour la Sauvegarde de la paix au Burundi/Tanzanie, Kenya,
Ouganda, Rwanda, Zaïre et Zambie
reproduit dans Institute for Human Rights and Development in Africa,
Compilation des Décisions de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples 2002-2007,
p 246,
para 17.
6
Les autres formes de changement anticonstitutionnel de gouvernement sont définies à l’article 23(2), (3), (4),
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