Une lettre d Israël
33 pages
Français

Une lettre d'Israël

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
33 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Une lettre d'Israël

Informations

Publié par
Nombre de lectures 119
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Les enfants d’Israël se fixeront chacun dans son camp et chacun sous sa bannière, selon leurs légions (Nombres I, 52)
Tous les timbres sont reproduits avec l'autorisation du Service philatélique d'Israël
Carte. . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Le pays . . . . . . . . . . . . . . . 5
Histoire . . . . . . . . . . . . . . . 9
L'Etat . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Population . . . . . . . . . . . . . 23
La vie urbaine . . . . . . . . . . 25
La vie rurale . . . . . . . . . . . 29
La santé  31. . . . . . . . . . . . . .
Les services sociaux . . . . . . 34
Léducation . . . . . . . . . . . . . 36
Science et technologie . . . . . . 38
Léconomie . . . . . . . . . . . . . 43 Culture et loisirs . . . . . . . . . 49
Israël dans le monde . . . . . . 57
Faits et chiffres . . . . . . . . . 63
L I B A N Kiriat-Shmona Golan Naha a Safed riyKatzrin Acco HaïfaGaliléeTLiabc édriea de Tibériade Nazareth AfoulaBeit  Shéan Hadera Jénine Samarie Natanya Bnei-BrakK alkilyaNablus va Ariel Tel-AvBiavt--YYaaHffmoolonRamaPte-tGaah-nTik Richon-Letsion Ramallah Rehovot Ramla Jéricho AshdodJérusalem Beit Ashkelon Shemesh Bethléem Gaza Judée Hébron Nétivot Arad Beershéva Dimona Yerouham Neguev
Frontière internationale Lignes d’armistice de 1974 Conformément à l’accord intérimaire israélo-palestinien Zone A – Responsabilité palestinienne en matière civile, de sécurité intérieure et d’ordre public Zone B – Responsabilité palestinienne en matière d’affaires civiles et du maintien de l’ordre. Autorité israélienne en matière de sécurité E G Y P T E Espaces verts / Réserve naturelle Après application du prochain accord de redéploiement entre les Sinaï parties Production et édition Eilat Carta, Jérusalem Tous droits réservés, Carta, Jérusalem © 2000 Carta, Jérusalem 4
Carte de la Terre sainte par Gérard de Jode, 1578 Le pays Israël, pays de la Bible et patrie historique du peuple juif, est situé au Moyen-Orient, sur la côte orientale de la Méditerranée, au carrefour de trois continents : l'Asie, l'Afrique et l'Europe. C’est sur cette terre qu’il y a près de 4000 mille ans, le peuple juif a commencé à épanouir sa religion et sa culture ; ici qu'il a maintenu pendant des siècles, en tant qu'Etat souverain puis sous domination étrangère, une présence physique ininterrompue. L’Etat d’Israël occupe une superficie de 22 072 km2 dont 21 643 km2 de terres. De forme longue et étroite, le pays s’étend sur 470 kilomètres dans sa plus grande longueur, du nord au sud, et près de 135 kilomètres dans sa plus grande largeur, entre la Méditerranée et la mer Morte. Israël est bordé par le Liban au nord, la Syrie au nord-est, la Jordanie à l'est, l'Egypte au sud-ouest et la Méditerranée à l'ouest. Malgré ses petites dimensions, Israël offre une grande variété de particularités géographiques et de climats. Au nord, les reliefs boisés de Galilée couverts de forêts et de vertes et fertiles vallées ; le littoral méditerranéen et la plaine côtière forment une région de dunes de sable et de cultures intenses; au centre, les sommets rocheux des monts de Judée et de Samarie descendent en pente abrupte vers la vallée semi-tropicale du Jourdain et de la mer Morte, le point le plus bas du globe terrestre. Des reliefs désertiques couvrant dans le sud les régions du Néguev et de la Arava débouchent sur le golfe d'Eilat, à l’extrémité nord de la mer Rouge. CLIMAT. Le climat d'Israël est caractérisé par beaucoup d'ensoleillement et une saison de pluies de novembre à avril. La moyenne des précipitations varie entre 50 à 75 cm au nord du pays et 3 cm à peine dans l’extrême sud. Les conditions climatiques régionales varient considérablement : étés chauds
5
6
et humides, hivers tièdes et pluvieux dans la plaine côtière ; étés secs et chauds, hivers frais avec des pluies et parfois un peu de neige dans les zones montagneuses ; étés chauds et secs, hivers doux dans la vallée du Jourdain ; et dans le sud un climat semi-aride toute l'année avec des journées chaudes, parfois torrides, et des nuits fraîches.
Canards d’Israël, 1989 EAU. Les ressources annuelles renouvelables en eau s’élèvent à 1,7 milliard de m3, dont quelque 56 % sont destinées à l’irrigation et le reste à l’alimentation urbaine et industrielle. L’eau est fournie par le Jourdain, le lac de Tibériade, quelques petits cours d’eau, des sources naturelles et des nappes phréatiques qui sont exploitées de façon contrôlée pour en éviter la diminution et l’excès de salinité. L’eau étant rare dans cette région du monde, de grands efforts sont faits pour en tirer le profit maximal et surtout pour découvrir de nouvelles ressources. Dans les années 60, les sources d'eau douce ont été intégrées en un réseau national dont l'artère centrale, la Conduite nationale, transporte l'eau du nord et du centre du pays vers le sud aride à travers des stations de pompage, des réservoirs, des aqueducs, des canaux et des canalisations géantes. Les programmes d'exploitation de nouvelles ressources comprennent l'insémination de nuages, la récupération des eaux usées et le dessalement de l'eau de mer. FLORE ET FAUNE. La grande diversité de la flore et de la faune d'Israël reflète sa situation géographique ainsi que la variété du climat et de la topographie. Plus de 500 espèces d'oiseaux, quelque 100 variétés de mammifères et 90 espèces de serpents et près de 3000 plantes, dont 150 ne poussent qu'en Israël, ont été dénombrées. Plus de 150 réserves naturelles et 65 parcs nationaux couvrant près de 1 000 km2 ont été créés et des centaines d'autres sites sont encore prévus. LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT. La croissance rapide de la population et l’essor constant des secteurs industriel et agricole ont contribué à la dégradation écologique, notamment dans la région côtière qui abrite plus
Arbres de Terre sainte de la moitié de la population d’Israël et la majeure partie de ses industries. Pour lutter contre la pollution des rivages de la Méditerranée et de la mer Rouge, Israël a adopté un programme multiforme comportant : inspection, législation, contrôle de l’application de la législation, qualité de l’air, traitement des déchets et des substances toxiques, nettoyage du littoral et coopération internationale, principalement dans le cadre du Plan d’action méditerranéen. L’application de la législation en la matière est une priorité. Des mesures d’ordre économique sont prises pour promouvoir l’amélioration de l’environnement sous forme de subventions aux industries “vertes” et de taxes aux pollueurs. Conformément aux principes du développement durable, des efforts sont engagés dans le sens de la préservation des ressources et de la prévention de la pollution dans tous les secteurs économiques du pays. LES INFRASTRUCTURES. Relié aux principaux réseaux d’informations commerciales, financières et universitaires du monde, l’Etat d’Israël est parfaitement intégré aux systèmes de communications internationaux par des câbles sous-marins en fibres optiques et des liaisons par satellites. Une terre ruisselante de lait et dePar habitant, le pays miel (Exode III, 8)figure parmi les premiers rangs
7
8
mondiaux pour les lignes de téléphone, les ordinateurs et le nombre d’internautes. Israël est l’un des rares pays au monde à avoir totalement achevé la numérisation de son réseau téléphonique, ce qui lui permet d’offrir à ses abonnés une gamme de services à la pointe Promenade Haas (Armondu progrès. En outre, Hanatziv), JérusalemIsraël possède l’un des taux de pénétration les plus élevés au monde dans le domaine des téléphones portables. Les services postaux fonctionnent dans tout le pays et le relient à la plupart des pays du monde. En Israël où de courtes distances séparent les villes et villages, les cars, les autobus et les camions constituent les principaux moyens de transport. Ces dernières années, un réseau ferroviaire assure le transport des voyageurs et des marchandises. A Jérusalem, un tramway est en cours de construction. Les vieux ports de Yaffo (Jaffa), Césarée et Acco ont été remplacés par les trois ports en eau profonde de Haïfa, Ashdod et Eilat qui desservent le trafic maritime international. L’aéroport international Ben-Gurion est le plus grand terminal du pays.
Canards d’Israël, 1989
Temple du roi Salomon PERIODE BIBLIQUE (c.2000-538 av. J.-C.). L'histoire juive commence dans la première moitié du second millénaire avant l'ère chrétienne, avec le patriarche Abraham, son fils Isaac et son petit-fils Jacob. Le livre de la Genèse relate comment Abraham fut sommé de partir pour Canaan (qui deviendra la Terre d’Israël) afin de hâter la formation d’un peuple monothéiste. La famine qui sévit dans le pays contraignit Jacob et ses fils, les ancêtres des douze tribus d'Israël, à émigrer en Egypte où leurs descendants furent réduits à l’esclavage. Plusieurs siècles plus tard, Moïse conduisit son peuple hors d'Egypte et de la servitude vers la liberté et la terre d'Israël. Pendant 40 ans les enfants d'Israël errèrent dans le désert du Sinaï où se forgea la nation, et y reçurent la Torah et les dix commandements, mettant en forme précise la foi monothéiste de leurs ancêtres, les Patriarches. Sous le commandement de Josué, les Tribus d'Israël conquirent le pays et se le partagèrent en s'unissant, en temps de danger, sous la direction de chefs appelés les Juges. Une monarchie fut établie et Saül devient roi (vers 1020 avant l'ère actuelle) ; son successeur, David, unifia les tribus et fit de Jérusalem la capitale du pays (vers l’an 1000 av. J.-C.). Son fils, Salomon, consolida le royaume et en fit une puissance commerciale ; il érigea à Jérusalem le Temple du Dieu unique d'Israël. Des vestiges archéologiques confirment l'existence, sous son règne, d'importants centres urbains et commerciaux tels que les cités fortifiées de Hatsor, Meggido et Guézer. A la mort de Salomon, un schisme provoqua la partition du royaume : d’un côté le royaume d'Israël (avec pour capitale Samarie),
 
9
10
de l’autre le royaume de Juda (avec pour capitale Jérusalem) qui coexistèrent pendant les deux siècles suivants et furent gouvernés par des rois juifs sous l'autorité morale de prophètes qui les exhortaient à l'observance de la Torah et de la justice sociale. Le royaume d'Israël fut conquis par les Assyriens (en 722 av.) et sa population dispersée (origine des dix tribus perdues). Le royaume de Juda fut conquis par les Babyloniens (en 586 av.) qui détruisirent le Temple de Jérusalem et déportèrent la majorité de la population juive en Babylonie. PERIODES D'AUTONOMIE JUIVE (538-60 av.). Après la conquête du royaume de Babylone par les Perses (538 av.), de nombreux juifs retournèrent en Juda ; le Temple fut reconstruit à Jérusalem et la vie juive restaurée dans le pays. Durant les quatre siècles suivants les juifs jouirent d'une large autonomie sous les dominations perse et hellénistique. Des mesures ultérieures prises par les Syriens séleucides, visant à interdire la pratique religieuse juive, provoquèrent en 166 av. la révolte des Maccabées (Asmonéens). Il en résulta le rétablissement d'un royaume indépendant et le règne pendant près de 80 ans de la dynastie asmonéenne. SOUS DOMINATION ETRANGERE (60 av.-1948). Dès l'an 60 av., le pays affaibli par la guerre civile tomba progressivement sous la coupe de Rome. Pour se libérer de ce joug, les juifs déclenchèrent une série de rébellions qui atteignirent leur point culminant en l’an 66 de l’ère chrétienne avec la Grande Révolte. Après quatre années de combats intermittents, Rome parvint à soumettre la Judée, détruisit Jérusalem et le Second Temple et déporta une grande partie de la population juive (en l’an 70). La dernière résistance juive contre la domination romaine, celle d'un millier de personnes refugiées dans la forteresse de Massada, s'acheva en l'année 73 par le suicide des défenseurs et Massada devint le symbole de l'aspiration du peuple juif à la liberté dans son pays. Une autre tentative de restauration de la souveraineté nationale juive (la révolte de Bar Kokhba en 132) aboutit à la création d'une enclave indépendante en Judée avec Jérusalem pour capitale. Trois ans plus tard les Romains écrasèrent la révolte de Bar Kokhba et, dans leur volonté d'effacer à jamais les liens entre le pays d'Israël et le peuple juif, appellèrent Jérusalem Aelia Capitolina et le pays Palæstina. Sous les hégémonies romaine (70-313) et byzantine (313-636), la communauté juive continua de se maintenir et de développer ses institutions législatives, éducatives et
culturelles. La législation juive, couvrant tous les aspects de la vie, fut codifiée dans la Mishna (IIesiècle) et développée dans le Talmud (du IIIeau Vesiècles). Cette législation, adaptée par la suite aux conditions nouvelles, est encore en vigueur de nos jours pour les juifs pratiquants. A partir du VIIesiècle, le pays fut successivement dominé par les Arabes (636-1091), les Seldjoukides (1091-1099), les Croisés (1099-1291), les Mamelouks (1291-1516), les Turcs ottomans (1517-1917) et les Britanniques (1917-1948). Ses frontières furent modifiées et le nom du pays changea au gré des conquérants. De nombreux édifices érigés par les divers envahisseurs témoignent de leur présence. Bien que le nombre d’habitants juifs diminua au cours des siècles de domination étrangère, la présence juive dans le pays se maintint, renforcée de temps à autre par l'arrivée de coreligionnaires originaires des pays de la diaspora ; ce mouvement prendra une plus grande ampleur au milieu du XIXesiècle.
Centenaire du Premier Congrès sioniste
LE SIONISME. L'aspiration au retour à Sion, synonyme traditionnel de Jérusalem et de la terre d'Israël, a toujours été au cœur de la vie juive en diaspora. Vers la fin du XIXesiècle, le sionisme, mouvement de libération nationale du peuple juif, constitua la réponse à l'oppression et à la persécution continues des juifs en Europe orientale et à la déception provoquée au sein des communautés juives d'Europe occidentale par une émancipation qui ne mettait pas fin à la discrimination et n'aboutissait pas à l'intégration des juifs dans les sociétés des pays dans lesquels ils vivaient. Au premier Congrès sioniste convoqué à Bâle (1897) par Théodore Herzl, le sionisme prit la forme d'un mouvement politique visant au retour du peuple
11
12
juif en Terre d'Israël et au renouveau de sa vie nationale dans sa patrie ancestrale. Animés par l'idéal sioniste, des milliers de juifs commencèrent à immigrer dans le pays, alors province négligée de l'Empire ottoman et fort peu peuplé. Ces pionniers asséchèrent les marécages, défrichèrent les terres abandonnées, reboisèrent les collines érodées, créèrent des industries et construisirent des villes et des villages. Des institutions et services communautaires furent établis ; l'hébreu, longtemps réservé aux prières et à la littérature, redevint une langue vivante et d'usage quotidien. Reconnaissant "le lien historique du peuple juif avec la Palestine, Terre d'Israël" et "les raisons de la reconstitution de son foyer national dans ce pays", la Société des Nations accorde à la Grande-Bretagne, en 1922, un Mandat la chargeant, entre autres, de "placer leAnne Frank et la maison pays dans les conditionsdans laquelle elle échappa politiques, administrativesdeux ans aux rafles nazies et économiques permettant l'établissement d'un Foyer national juif". La même année, la Grande-Bretagne créa l'Emirat arabe de Transjordanie (aujourd'hui Royaume Hachémite de Jordanie) sur les trois quarts du territoire du Mandat, ne laissant pour le développement du Foyer national juif que la partie située à l'ouest du Jourdain. S'opposant à ce Foyer, même sur cette petite portion de territoire, des dirigeants arabes extrémistes fomentèrent des attaques contre la communauté juive, de même que contre des Arabes qui étaient partisans de la Journée internationale ducoexistence judéo-arabe. Souvenir de la Shoah, 27 janvier 2008
Les restrictions imposées par les Anglais à l'immigration juive et à la création de nouveaux villages juifs n'apaisèrent pas les militants arabes et des manifestations de violence se poursuivirent jusqu'au début de la Deuxième Guerre mondiale. A la fin de la guerre, les quotas d'immigration juive ne furent pas modifiés en dépit de l'urgence de trouver un refuge pour les rescapés de la Shoah, après l’extermination de six millions de juifs européens, dont 1,5 million d'enfants. Pour contourner la politique britannique d'immigration restrictive, la communauté juive d'Eretz Israël, en coopération avec le monde juif, mobilisa ses ressources et mit en place un réseau d'immigration "illégale" connu sous le nom d'Aliya Beth qui permit l'entrée de quelque 85 000 réfugiés d'Europe dans le pays. La Déclaration d’IndépendanceIncapable de concilier l'opposition croissante des Arabes à l'installation de juifs dans le pays et les appels pressants des juifs pour lever les restrictions sur l'immigration juive, la Grande-Bretagne transmit le dossier aux Nations unies. Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies vota la création de deux Etats dans la région située à l'ouest du Jourdain, l'un juif et l'autre arabe. Les juifs acceptèrent ce plan de partition ; les Arabes le rejettèrent. L'INDEPENDANCE. Dès la fin du Mandat britannique (le 14 mai 1948), le peuple juif proclama l'établissement de l'Etat d'Israël. Moins de 24 heures plus tard, les armées de cinq pays arabes envahissaient le nouvel Etat, déclenchant ainsi la Guerre d'Indépendance dont les combatsLa paix – “... le intermittents allaient durer plusmessager qui annonce d'un an. En juillet 1949, des accordsla paix,.. qui annonce la délivrance... (Isaïe LII, 7) 13
14
séparés d'armistice, fondés sur les lignes du cessez-le-feu, furent signés avec tous les pays arabes voisins. Dans la Déclaration d'Indépendance de l'Etat, Israël déclare tendre "la main à tous les Etats voisins et à leurs peuples dans une offre de paix et de bon voisinage". Cet appel, réitéré par tous les dirigeants israéliens, a constamment été ignoré, voire rejeté. Les attentats terroristes arabes contre la population israélienne se poursuivirent avec le soutien et l'encouragement des Etats arabes qui décrétèrent un boycottage diplomatique et économique, instaurèrent le blocus des voies d'eau internationales fermées à la navigation israélienne et provoquèrent de nouvelles guerres. En 1956 et 1967, Israël fut contraint de lancer des opérations préventives en réponse à des provocations délibérées ; en 1973 il dut repousser des agressions lancées simultanément sur trois fronts par les Etats arabes voisins et, en 1982, il dut combattre l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) en attaquant ses bases du Sud-Liban d'où étaient lancées des opérations terroristes contre la population de Haute-Galilée. Le cycle de rejets des appels d'Israël à la paix fut enfin brisé par la visite en novembre 1977 à Jérusalem du président égyptien Anouar Sadate, sur l'invitation du Premier ministre Ménachem Begin. Cette visite déboucha sur des pourparlers qui aboutirent à la signature, le 26 mars 1979, d'un traité de paix entre Israël et l'Egypte et la formulation des Accords de Camp David incluant des dispositions en vue de l'établissement de la paix au Moyen-Orient et d’un plan d’autonomie palestinienne en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza. Les violences ne cessèrent pas pour autant. En 1982, Israël fut contraint d’engager une opération contre les bases terroristes de l’OLP au Sud-Liban, point de départ d’attentats contre la population civile de Galilée septentrionale. Au terme de ce conflit, les infrastructures terroristes Journée du Souvenir des soldatspalestiniennes au Liban tombés en défendant leur pays,furent démantelées 1999mais, faute d’accord de
paix avec le Liban, Israël dut maintenir une présence militaire limitée dans ce pays. Les efforts investis par Israël pour parvenir à la paix se poursuivirent. Le 30 octobre 1991, une conférence de paix se tint à Madrid, avec la participation de représentants d'Israël, de la Syrie, du Liban, de la Jordanie et des Palestiniens. L'ouverture solennelle fut suivie de négociations bilatérales entre les parties et de pourparlers multilatéraux portant sur des registres régionaux. La Déclaration de principes signée en septembre 1993 par Israël et l'OLP (en tant que représentant du peuple palestinien) constitua une percée significative et traça les grandes lignes des dispositions concernant les Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Cette déclaration de principes déboucha sur l'autonomie de Gaza et de Jéricho (1994) puis, après la signature des Accords intérimaires de 1995, l’autonomie de ces zones fut étendue à d’autres territoires de Cisjordanie. La région connut un nouvel apaisement lorsqu'Israël et la Jordanie mirent fin, en juillet 1994, à un état de belligérance qui durait depuis 46 ans, et signèrent un traité de paix (octobre 1994) établissant de pleines relations diplomatiques entre les deux pays. L'élan ainsi donné au processus de paix ouvrit la voie au développement de contacts et de relations avec d'autres pays arabes En janvier 1997, Israël et l'Autorité palestinienne conclurent le Protocole de Hébron et Israël se redéploya dans cette région ; en octobre 1998, les parties signèrent le mémorandum de Wye River, et Israël procéda à la première étape de son redéploiement en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. En septembre 1999, Israël et l'OLP apposèrent leurs signatures sur le mémorandum de Sharm el-Sheikh qui déboucha sur le retrait des forces israéliennes de nombreux territoires, la libération de prisonniers, l’ouverture, au sud, d’un droit de passage et la reprise des négociations sur le statut définitif. En juillet 2000, le sommet de Camp David, seconde étape du processus de paix avec les Palestiniens, a malheureusement échoué par suite du refus des Palestiniens d'accepter les solutions sans précédent et aux conséquences considérables qui leur étaient proposées par Israël et qui étaient confortées par les Etats-Unis. Les Palestiniens choisirent alors d’entreprendre une violente campagne d’attentats terroristes qui se solda par de lourdes pertes pour les parties
15
16
au conflit. Des milliers d’Israéliens furent tués par des tirs et des attentats suicide. En réaction, Israël édifia une barrière anti-terroriste de sécurité et parvint à endiguer les activités terroristes dans la plus grande partie du pays.
Sur ses frontières nord, Israël maintint une présence limitée de ses forces au Liban jusqu'en mai 2000, moment où l’Onu confirma que les dernières forces israéliennes s’étaient retirées sur la frontière internationale. Toutefois, si le terrorisme palestinien était endigué au Liban, il fut remplacé par celui du Hezbollah soutenu par l’Iran. En juillet 2006, Israël répliqua aux attaques massives de missiles sur la Galilée lancées par le Hezbollah et à l’enlèvement de deux soldats de Tsahal en engageant une opération militaire destinée à contrecarrer les activités terroristes de cette organisation. Cette “Seconde Guerre du Liban” qui dura un mois environ, fut suivie par une période d’apaisement à la frontière libanaise.
Pendant toute cette période, Israël a poursuivi sa quête de paix avec ses voisins palestiniens. En 2003, Israël a approuvé la “Feuille de route” proposée par le Quartet (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Onu) prévoyant la fin du terrorisme palestinien et qui devait se traduire par la résolution définitive de tous les différends et par la fin du conflit israélo-palestinien. 
En août 2005, le Premier ministre Ariel Sharon mit en application une initiative censée promouvoir la paix, intitulée “Plan de désengagement” qui impliquait le retrait de toutes les forces israéliennes et des habitants des localités juives de la bande de Gaza, ainsi que de quatre localités juives de Samarie septentrionale. Toutefois, en dépit de ce geste de bonne volonté, le terrorisme palestinien mené à partir de la bande de Gaza se poursuivit et même s’accrût, surtout après la prise de pouvoir du Hamas en 2007. En décembre 2008, après avoir enduré les barrages de quelque 12 000 roquettes lancées contre des villes et des villages israéliens, et après avoir épuisé toutes les options conciliatrices, Israël lança une opération militaire contre le Hamas à Gaza dans le but de mettre un terme aux bombardements.
La paix demeure l’objectif essentiel d’Israël. Les espoirs d’une paix négociée peuvent être concrétisés par le biais de compromis historiques judicieux avec ses voisins qui garantiraient le droit d’Israël à l’existence et à la sécurité, en tant que patrie du peuple juif.
L'Etat
25ème anniversaire de l’Indépendance de l’Etat d’Israël
17
18
La DÉCLARATION D’INDÉPENDANCE DE L’ETAT D’ISRAËL (14 mai 1948) constitue le credo de la nation et stipule que “L'Etat d'Israël... assurera à tous ses habitants l'égalité complète des droits sociaux et politiques, sans distinction de religion, de race ou de sexe ; il garantira la liberté de culte, de conscience, de langue, d'éducation et de culture. Il assurera la protection des Lieux saints de toutes les religions et sera fidèle aux principes de la Charte des Nations unies.” Le drapeau israélien, inspiré du châle de prière juif (le tallit), comporte en son centre un bouclier de David (maguen David) de couleur bleue. L’emblème officiel de l’Etat d’Israël est le candélabre (menorah) dont la forme est empruntée à une plante à sept branches connue depuis l’Antiquité sous le nom de moriah. Les deux rameaux d’olivier qui entourent la menorah symbolisent l’aspiration du peuple juif à la paix. L’hymne national est la Hatikva (“espérance”). Israël est une démocratie parlementaire fondée sur le principe de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, afin de mieux assurer le contrôle et l'équilibre du régime. LE PRESIDENT, chef de l'Etat, est élu par la Knesset (le parlement israélien) pour un mandat de sept ans. La charge du président, dont les fonctions sont essentiellement représentatives, symbolise l'unité de la nation. Il signe les lois, dispose du droit de grâce et de commutation des peines sur recommandation du ministre de la Justice et reçoit les lettres de créance des Leam Mbleènmoer adhe  (l19E5t2a)t  ambassadeurs étrangers. d’Israël Les enfants d’Israël seLA KNESSET, assemblée fixeront chacun danslégislative, est un parlement son camp et chacun sousà chambre unique comptant  sa bannière, selon leurs120 députés représentants de légions (Nombres I, 52)nombreux partis politiques et élus pour quatre ans par scrutin de liste, l’ensemble du territoire israélien constituant
une seule circonscription. Le nombre de sièges alloués à chaque parti est proportionnel au pourcentage des suffrages remportés par les partis au niveau national lors des élections législatives.  Les élections sont nationales, directes, secrètes et proportionnelles. Les citoyens israéliens sont tous égaux en droits, quel que soit leur sexe, leur religion et leur appartenance ethnique. Tous les citoyens israéliens jouissent du droit de vote à 18 ans et de l’éligibilité à 21 ans. La Knesset siège en sessions plénières et en commissions (au nombre de 15). Les sessions plénières sont consacrées aux débats généraux et aux votes sur la politique et l'action du gouvernement, ainsi qu'à l'examen de projets de lois soumis par le gouvernement ou, à titre individuel, par les parlementaires. Avant leur promulgation, les lois passent trois lectures. Des amendements sont introduits en commission après la première lecture et approuvés en session plénière lors de la seconde ; un vote final a lieu en troisième lecture. Le président de la Knesset, le président de l’Etat, le premier ministre et le ministre compétent signent les lois. Les débats à la Knesset ont lieu en hébreu; les députés arabes et druzes peuvent s'exprimer en arabe (langue officielle en Israël), un système de traduction simultanée fonctionnant à cet effet. LE GOUVERNEMENT (pouvoir exécutif) est responsable devant la Knesset dont il doit obtenir la confiance. Il dispose de vastes pouvoirs portant sur les aspects majeurs de la vie du pays. Après les élections législatives, le président de l’Etat charge un député de former le gouvernement et de présenter une liste de ministres à l'approbation de la Knesset dans les 28 jours ; la moitié des membres du gouvernement doivent être des députés. La plupart des ministres se voient attribuer un portefeuille et sont à la tête d'un ministère ; d'autres exercent la fonction de ministre sans portefeuille mais peuvent se voir confier des responsabilités spéciales. Le premier ministre peut également faire office de ministre chargé d'un portefeuille. Depuis 1948, tous les gouvernements ont reposé sur des coalitions entre divers partis, aucun d'entre eux n'ayant jamais obtenu la majorité absolue. Le mandat du gouvernement est de quatre ans, mais il peut être raccourci par la démission, l’incapacité du premier ministre ou le vote d'une motion de censure par la Knesset. L’ADMINISTRATION LOCALE est composée de 73 municipalités et de 124 conseils locaux. Les conseils
19
20
municipaux et locaux sont élus à la représentation proportionnelle sur des listes de partis tandis que les maires et les présidents des conseils locaux sont élus à titre individuel. Les présidents des 54 conseils régionaux d’Israël sont choisis parmi les présidents des conseils des communautés de la région, ou par vote direct. LE JUDICIAIRE est totalement indépendant des pouvoirs exécutif et législatif. Les juges sont nommés par le président de l'Etat sur recommandation d'une commission publique et restent en fonction jusqu'à leur retraite à l'âge de 70 ans. Le système judiciaire comprend trois niveaux : des tribunaux de première instance, compétents en matière civile et pour les délits mineurs ; des tribunaux de district, compétents pour toutes les affaires civiles et criminelles échappant à la compétence des tribunaux de première instance ; la Cour suprême, à compétence nationale, siégeant comme cour d'appel et comme Haute cour de justice pour les plaintes des particuliers contre l'administration. Des tribunaux spéciaux jugent des infractions au code de la route, des infractions au droit du travail, de la délinquance juvénile et des délits mineurs. La juridiction relative au statut personnel (mariages, divorces) est assurée par des tribunaux religieux (rabbiniques pour les juifs, Charia pour les musulmans et ecclésiastiques pour les chrétiens). LES GARANTS DE LA DÉMOCRATIE. Lors de l'accession d'Israël à l'indépendance, le corpus des lois retenues incluait la réglementation en vigueur sous le Mandat britannique (1922-1948) dans la mesure où elle n'était pas en contradiction avec les dispositions de la Déclaration d'Indépendance de l'Etat. Depuis, de nouvelles lois ont été adoptées et les anciens textes amendés pour faire face aux nouvelles situations. Il s’ensuit que le caractère prédominant de la législation Journée du Souvenir,israélienne est un ensemble de 1974lois statutaires et de précédents juridiques établis depuis 1948,
auxquelles se sont ajoutées des Lois fondamentales de l’Etat. La loi garantit aux citoyens de toutes ethnies et de toutes religions leurs pleins droits démocratiques et individuels : liberté d'expression et de culte, suffrage universel et égalité devant la loi. La liberté de la presse, d'appartenance politique, d'emploi, le droit de grève et le droit de manifester sont également reconnus par la législation israélienne. Les lois fondamentales de l’Etat qui régissent tous les aspects de la vie et du fonctionnement des grandes institutions nationales sont appelées à former à l’avenir une constitution. L’APPLICATION DES LOIS. Comme ailleurs dans le monde, la tâche de la police israélienne est de protéger la qualité de vie des citoyens en luttant contre la criminalité, en aidant les autorités à appliquer la loi, et en intervenant de façon préventive pour garantir la sûreté et la sécurité du public. Le chef d’état-major de la police israélienne est nommé par le gouvernement sur recommandation du ministre de l’Intérieur. Les quartiers généraux de la police se trouvent à Jérusalem où des personnels spécialisés assistent les différentes unités de la police nationale. Sur l’ensemble du territoire israélien les services de police sont déployés dans six districts territoriaux. La police des frontières est une force polyvalente chargée des opérations de sécurité intérieure et de la lutte contre la criminalité. Cette formation dispose d’une unité anti-terroriste. LES FORCES DE DEFENSE Les Forces de défenseEL d’Israël “SoisRAISD'alahTs (mon  erb sed948, comptent au,)é atlbei sne1 fort et vaillant !..”armées les mieux entraînée (Deutéronome XXXI, 7)le pdre deon maus neféd ûd tnaya , ays au cours de six conflits majeurs. Leur objectif est de garantir la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays, dissuader l’ennemi et limiter au maximum les attentats terroristes qui menacent la vie quotidienne des habitants. Du fait du manque
21
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents