"40 millions d automobilistes" livre les conclusions de son Institut de l Accident
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"40 millions d'automobilistes" livre les conclusions de son Institut de l'Accident

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Description

La Sécurité Routière aborde le problème sous l’angle de la réglementation avec l’idée que
si tout le monde respectait à la lettre les prescriptions du code de la route, il n’y aurait pas d’accident.
C’est un thème récurrent que connaissent bien les usagers de la route : « Il n’y a pas de petites
infractions. Toute infraction met en danger la vie d’autrui ».
Conditionnée par cette orientation, l’analyse de la Sécurité Routière se structure au travers du filtre des
infractions commises.

Informations

Publié par
Publié le 22 avril 2013
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait



Institut de l’Accident



Résultats de l’année 2012


1
SOMMAIRE



Préambule ........................................................................................................................................................................ p.3

L’état des lieux ............................................................................................................................................................. p.5

L’année 2012 .............................................................................................................................................................. p.9

Les grands ensembles ......................................................................................................................................... p.11

Les autoroutes ............................................................................................................................................................. p.12

Les agglomérations ............................................................................................................................................... p.14

Les routes .......................................................................................................................................................................... p.17

Les piétons ...................................................................................................................................................................... p.22

Les cyclistes .................................................................................................................................................................... p.24

Les Deux Roues motorisés ............................................................................................................................... p.26

Les Véhicules Légers, les Véhicules Utilitaires et Voiturettes .................................... p.28

Pour résumer ................................................................................................................................................................... p.30

Les préconisations de « 40 millions d’automobilistes » ................................................... p.32

Les résultats de l’Institut sont publiés avec le soutien
des Automobile Club membres de l’UNAC (www.union-des-automobile-clubs.fr)

2 PREAMBULE

Il y a plusieurs façons d’aborder l’accidentologie. Chacune a sa logique.

1 - La Sécurité Routière aborde le problème sous l’angle de la réglementation avec l’idée que
si tout le monde respectait à la lettre les prescriptions du code de la route, il n’y aurait pas d’accident.
C’est un thème récurrent que connaissent bien les usagers de la route : « Il n’y a pas de petites
infractions. Toute infraction met en danger la vie d’autrui ».
Conditionnée par cette orientation, l’analyse de la Sécurité Routière se structure au travers du filtre des
infractions commises.


2 – Des organismes de prévention étudient l’évolution des comportements des usagers de la
route au travers des sondages. « Vous arrive-t-il de téléphoner au volant ? », « A quelle vitesse circulez-
vous sur les routes ? » etc…
Ils mesurent ainsi une évolution des comportements, en faisant l’hypothèse qu’ils ont un lien direct et
étroit avec l’accidentologie, puisque leur objectif est de lancer des messages de prévention.


3 – Notre approche est différente : ce qui nous intéresse, ce sont les faits : Que s’est-il passé
sur la route et qui s’est conclu par un accident mortel ?

Nous pensons que l’extrême médiatisation de cas particuliers, parfois atroces, brouille totalement la
vision et l’importance des risques auxquels nous, les citoyens français, nous nous exposons en circulant.

Nous pensons que la simplification extrême « alcool, vitesse, chauffards » est la caricature d’une réalité
beaucoup plus complexe.

Nous estimons en effet que ce n’est pas parce qu’il y a des comportements inadmissibles sur la route
que tous les automobilistes se transforment en chauffards dès qu’ils s’installent derrière leur volant : si
cela était vrai, ce n’est pas 4 000 tués qu’il faudrait déplorer chaque année, mais beaucoup,
beaucoup, beaucoup plus.

Pour répondre à nos interrogations, nous sommes allés rechercher l’information à la source, dans la
presse. Et lorsque l’on compare le fichier que nous avons constitué aux listes que certains Observatoires
départementaux de Sécurité Routière publient sur leurs sites, nous avons évidemment les mêmes
accidents. Comment pourrait-il en être autrement ?

Nous disposons désormais d’un fichier exhaustif de plus de 6000 accidents mortels recouvrant le
territoire métropolitain pour les années 2011 et 2012. Cela vaut bien un sondage !

Pour effectuer notre analyse, nous avons alors segmenté ce fichier :

- en fonction de l’environnement : autoroutes, routes de rase campagne, agglomérations parce
que l’accidentologie des unes et des autres est nettement différenciée.

3
A cet égard, nos dénombrements diffèrent un peu de ceux de la Sécurité Routière : à cause de la
définition des limites : les bretelles d’accès aux autoroutes et la limite administrative des agglomérations.

- en fonction de la typologie des accidents : choc avec piétons, perte de contrôle en virage,
intersection, etc…. parce que chacun de ces accidents présente des contextes différents. Sur ce
point, notre segmentation est différente de celle de la Sécurité Routière et il y a peu de
recoupements possibles.

Nous avons effectivement trouvé de « vrais chauffards » sur tous les réseaux et dans tous les types
d’accidents car le comportement d’un « chauffard » ne préjuge ni du lieu de l’accident, ni du type
d’accident qui va se produire : ce sont les circonstances qui décident.

Il ne faut pas occulter le problème des « chauffards ». Mais il ne faut pas l’inverser non plus : ils sont en
petit nombre.

Les résultats de notre analyse apportent des éclairages nouveaux sur les accidents de la route qui ne
devraient pas surprendre les automobilistes.

Ainsi, si l’on met à part les accidents avec des piétons ou des cyclistes (15% du total des tués), pour les
85% restants, les tués sont à 80% des usagers du véhicule en faute, y compris dans le cas des
chauffards.
Ce constat surprend mais il s’explique aisément : d’une part, il y a beaucoup d’accidents « seuls »,
d’autre part, en cas de collision, on constate que c’est dans le véhicule qui a quitté son couloir de
circulation que se trouve la grande majorité des morts.

Il n’y a donc pas lieu d’opposer les « pauvres victimes » aux « odieux responsables » : le principal
risque sur la route, ce ne sont pas les autres, mais nous-mêmes.
Et, en commettant une imprudence, ce n’est pas la vie d’autrui que l’on met en jeu mais notre propre vie
et celle de nos proches.




Gérard Minoc

Président de la Commission Analyses et
Statistiques de
« 40 millions d’automobilistes »

Assisté de





Jany Paillusson et Bernard Marq


4 L’ETAT DES LIEUX



1 - Le comportement des usagers

Cet écart a d’autres origines. On a fait du nombre de morts sur les routes le
thermomètre mesurant le comportement des
En matière de comportement, la personne qui a usagers.
un déplacement à effectuer et qui s’installe
derrière un volant a le souci de ne pas abîmer sa Par suite, toute augmentation du nombre de tués
est interprétée comme le signe d’une voiture car le moindre accrochage est une source d’ennuis, de coûts et de retards. Un souci dégradation des comportements et exige la mise
égoïste, certes, mais aussi un frein contre tout en œuvre de sanction.
excès. C’est ce raisonnement qui a été tenu début
Par ailleurs, il ne faut pas oublier la faculté 2011, lorsque l’on a constaté une augmentation
d’adaptation des usagers à leurs capacités et à du nombre des morts au cours des 4 premiers
leur e

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