Affaire Jouyet-Fillon : déclaration de François Fillon à l ouverture du procès
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Déclaration faite ce matin devant le tribunal correctionel de Paris dans le cadre duprocès en diffamation intenté à JeanPierre Jouyet.

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Publié le 28 mai 2015
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Langue Français

Extrait

Déclarationfaite ce matin devant le tribunal correctionel de Paris dans le cadre duprocès en diffamation intenté à Jean-Pierre Jouyet.Madame la Présidente,J’auraispu, comme il arrive souvent dans la viepolitique, supporter en silence la manœuvre destinée à salir mon honneur, dontje suis victime etpasser à autre chose.Beaucoupme l’ont conseillé en m’assurantqueje n’avais rien àgagner à cetteprocédure.Je n’aipas vouluqu’il en soit ainsi et c’est vers vousqueje me suis tournépour défendre mon honneur et ma conception de la viepublique.Je n’acceptepas une telle salissure dontje ne conçoisque troples motifs.Je n’acceptepasqu’on meprête des attitudes abjectesque toute ma viepolitique vient démentir.J’ai toujours manifesté, dans l’exercice des fonctionspubliques le respect du droit et desjuges.Mon nom n’ajamais été mêlé à aucune affairejudiciaire.Je n’aijamais, commeparlementaire, comme membre dugouvernement ou comme Premier ministre, faitpression, tenté de fairepression, envisagé même de fairepression sur le systèmejudiciaire.Il n’existepas un magistrat,pas unprocureurquipuisseprétendre le contraire.Jamaisje n’auraispu solliciter d’un collaborateur du chef de l’État une action contre un ancien Président de la publiquequej’ai servi et à l’égard duquel ma loyauté n’ajamais étéprise en défaut.Je suis,personne ne l’ignore, candidat à la Présidence de la République.J’ai été formépar legaullisme,par son sens exigeant de la dignité de l’État. Etj’aurais été remettre mon destin et mon honneur entre les mains de mes adversairespolitiques ? Cela n’a aucun sens.Pour rendre cette farce crédible, ceuxqui l’ont inventée ont dû meprêter des tournuresqui n’ontjamais appartenu à mon vocabulaire.Je ne me souvienspas d’avoirjamais voulu « casser lespattes » dequiconque.Ce n’estpas seulement unequestion de style, c’est d'abord unequestion de morale.Sij’ai voulu ceprocès, ce n’estpas seulementpour moi.Notre démocratie seperd dans cejeu des confidences à demi sollicitées, dans ces imputations ignobles, dans cette victoire du souon sur la vérité.Je nepeuxpas l’accepterpour monpays,pour tout cequi fait lagrandeur de cettepolitique à laquellej’ai voué ma vie.Je n’assisteraipas en spectateur à la victoire du mensonge et du calcul sur la décence et la dignité.Je m’en remets à vous.
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