SORTIR DE LA CRISE :  C EST POSSIBLE
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Trois contributions en une seule synthèse pour expliquer que sortir de la crise est possible. Il suffit de sortir des vieux schémas keynésiano-marxistes et instaurer les règles d'un capitalisme authentique, véritable et responsable. Les valeurs universelles de l'échange, de la responsabilité, de la division du travail et de la spécialisation peuvent si elles sont restaurées permettrent au plus grand nombre d'accéder au bonheur. Ce n'est pas une utopie c'est la solution à la fin de la pauvreté, du chômage et des guerres.

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Publié le 20 juillet 2012
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Paternité, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français

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LE TRYPTIQUE ECONOMIQUE
Table des matières Comment éviter la crise qui vient ? .......................................................................................................... 1 Un Etat fort et une économie saine : une solution à nos problèmes économiques ! ................................. 3 Peut-on continuer à avoir plus de dettes que d’actifs ? ............................................................................ 6 Annexes................................................................................................................................................... 9
Comment éviter la crise qui vient ? Ou plutôt comment sortir des solutions qui nous ont conduit à la crise de la dette souveraine ? Dans les semaines qui viennent un grand nombre de décideurs publics vont nous expliquer que la sortie de la Grèce de l’euro n’est pas si grave et que cette issue était prévue. Ils vont nous dire que la situation est maîtrisée et que les politiques qu’ils vont mettre en œuvre à l’avenir vont nous sauver.
Le problème est que depuis qu’une grande majorité de nos décideurs politiques sont convertis au keynésianisme ils ont toujours affirmé des lois économiques erronées :
1. Les crises que traverse le capitalisme sont le fruit d’une insuffisance de la demande globale.
2. Seule une relance de cette demande globale peut éviter à l’économie d’un pays de sombrer dans une dépression et/ou récession.
3. Seul le gouvernement est capable de pratiquer la politique budgétaire et le dosage monétaire pour atteindre cet objectif de croissance de la demande globale.
4. La coordination des politiques économiques entre les pays d’une même zone économique peut permettre à ces pays de traverser une crise en atténuant les effets néfastes de celle-ci.
Nous le voyons le schéma économique utilisé par l’ensemble des gouvernants du monde entier est totalement biaisé.
Revenons sur un point d’histoire. Keynes dans les années 1920 ayant perdu une fortune en Bourse a voulu en quelque sorte prendre sa revanche en tentant de bâtir une théorie qui lui permettrait de récupérer sa fortune en devenant le serviteur zélé des décideurs politiques en leur permettant de justifier l’interventionnisme politique dans l’économie. Pour Keynes l’épargne était une fuite dans le circuit économique et constituait un frein à l’augmentation de la demande globale. Il fallait, selon lui, tout faire pour augmenter la propension à consommer. Les gouvernements pouvaient alors mettre en place une politique de relance de la demande globale en dépensant l’argent du contribuable dans les
politiques de soutien à la consommation, de soutien à l’investissement. Ces politiques permettaient à ceux qui en bénéficiaient de dépenser plus et par conséquent de soutenir la croissance de l’économie.
Ne croit-on pas entendre là les partisans actuels de la mise en place de politiques de relance en Europe ? Est-il bien raisonnable de présenter les faits aussi simplement et surtout sans voir que dès le départ le raisonnement est vicié !!
En fait Keynes a tout simplement oublié que l’épargne n’était qu’un renoncement à une consommation présente et était réservée à une consommation future. Ce partage entre consommation présente et consommation future est capital car il est la base sur laquelle va se former le taux d’intérêt originaire. Si la préférence pour la consommation présente est forte alors l’épargne est peu abondante. L’offre de fonds prêtables est faible par rapport à la demande de fonds prêtables qui n’est autre que la demande d’investissement pour l’avenir. La productivité ne va pas augmenter significativement dans ces phases où les investissements ne peuvent pas être financés. La rentabilité attendue pour les investissements sera donc élevée et par conséquent un grand nombre d’investissements ne remplissant pas ces conditions de rentabilité seront reportés.
Mais au fur et à mesure les décisions des acteurs de l’économie se modifieront et l’épargne augmentera à nouveau permettant un abaissement du taux d’intérêt originaire qui entraînera dans son sillage la réalisation d’investissements reportés précédemment, la productivité augmentera et le prix de certains biens jusque là élevé finira par baisser. Cette baisse du taux d’intérêt et cette élévation de la productivité permettront le déclenchement de cette fameuse croissance que tout le monde attend. On le voit le schéma ici est plus conforme à ce que connaissent les vrais acteurs de l’économie : les entrepreneurs, les consommateurs, les épargnants.
Les crises que nous avons traversées depuis la première guerre mondiale n’ont jamais résulté d’une insuffisance de la demande globale mais plutôt d’une manipulation de la monnaie et du crédit à des fins politiques de guerre ou de relance. Car en abaissant artificiellement le taux d’intérêt les autorités monétaires envoient de faux signaux aux investisseurs qui vont alors prendre des décisions fondées sur ces faux signaux. Une fois que ces autorités monétaires penseront que nous allons entrer dans une phase de « surchauffe », elles vont procéder à une élévation du taux d’intérêt : cela aura pour effet de révéler la fausseté des décisions prises dans la phase précédente. Les crises récentes de la Bulle internet dans les années 2000 et de la crise dite des « subprimes » relèvent de ces schémas. La crise de la dette souveraine n’est que l’aboutissement de ces politiques budgétaires et monétaires laxistes.
Rappelons-nous aussi de Keynes qui parlait de l’Or comme une « relique barbare ». Là encore c’était une erreur car pendant l’étalon Or véritable ente 1880 et 1914 l’économie se développait en adéquation avec ce partage épargne / consommation. A partir de 1914 et le passage à l’étalon de change or où seuls la livre sterling et le dollar étaient convertibles, les choses ont commencé à se compliquer et les autorités monétaires ont commencé à s’organiser afin de mettre en place le système de réserves factionnaires à l’origine de l’effondrement actuel de l’économie mondiale.
Pour en finir définitivement avec les crises, il est impératif de revenir à des bases saines : un étalon or et une concurrence monétaire ainsi qu’un équilibre permanent des finances publiques sans recours à l’endettement et sans recours à l’inflation.
Dire qu’une solution à la crise actuelle n’existe pas relève tout simplement analyse économique erronée et prétendre que la solution de l’étalon-or n’est pas possible fait tout simplement preuve de la mauvaise foi des décideurs politiques.
Nous pouvons sortir de la crise et nous pouvons le faire par le haut en rétablissant l’étalon-or avec pour conséquence des finances publiques assainies et des acteurs économiques pouvant fonder à nouveau leurs décisions sur de vrais signaux pour leur épargne et pour leur consommation.
Alors si nous souhaitons véritablement sortir de la crise mobilisons nous pour un retour rapide à l’étalon or et pour une vraie économie de marché au service de tous !!!
Un Etat fort et une économie saine : une solution à nos problèmes économiques ! L’entêtement keynésien ne permettra pas aux pays occidentaux de sortir de la crise pour la raison que nous avons donnée dans notre article précédent. Le partage consommation-épargne, moteur du développement économique, n’est pas respecté et l’abaissement artificiel des taux d’intérêt donne de faux signaux au Marché. L'École autrichienne, elle, apporte des solutions.
D’excellents articles dans la revue Banque de juin 2012 donnent le ton : "face aux marchés les États sont-ils encore souverains ?". Trop longtemps les gouvernants ont pensé qu’un État occidental ne pouvait faire faillite or l’histoire a montré le contraire. Nous devrions en tenir compte pour réellement assainir nos modes de pensée vis-à-vis de l’économie et de l’enchaînement des crises.
Une solution : le modèle de l’École autrichienne
Le modèle développé par l’École de pensée autrichienne mériterait que les experts s’y penchent et que l’on revienne aux fondamentaux de l’économie. Nous entendons par "fondamentaux" le fait que l’objet de l’économie soit l’action humaine, libre et intentionnelle. Les vrais économistes ne portent pas de jugements moraux, ils constatent que certains individus ont des besoins et que d’autres tentent d’y répondre en allouant les ressources à leur disposition, de la manière la plus efficace à savoir celle qui ne gaspille pas les ressources rares.
Dans ce contexte, rappelons qu’une économie moderne n’est qu’un ensemble d’individus ou de groupes d’individus guidés par des désirs, des besoins, des impulsions qui constitue autant de projets, de plans que chacun cherche à réaliser en puisant dans le pool commun, mais limité, des ressources rares de la collectivité. Le contenu de ces projets, de ces plans, qu’il s’agisse de projets de production d’une entreprise ou de consommation d’un individu, dépend avant tout des informations dont chacun dispose sur son environnement. Il dépend par exemple de la structure relative des prix de diverses ressources
nécessaires à la réalisation de ces projets, mais ce type d’information est par définition fondamentalement subjectif.
En effet dans une société complexe comme la nôtre personne n’est en mesure d’appréhender l’ensemble des connaissances qui constitue l’univers socio-économique dans lequel il se situe ; lorsqu’un individu prend une décision ou programme un certain type d’action, il agit en fonction d’un ensemble de connaissances largement personnelles, car déterminées en grande partie par des facteurs tels que :
- L’interprétation qu’il donne aux faits qui l’entourent.
- L’expérience qu’il a acquise de la fiabilité des informations que lui communique son environnement.
- La nature de son tempérament pessimiste ou optimiste, prudent ou risqué.
Moyennant quoi nous oublions systématiquement que ces connaissances constituent, en dernier ressort, le moteur de la vie sociale et économique, car elles déterminent les comportements des agents économiques.
Dans ce contexte, le marché n’est pas seulement un lieu anonyme et intertemporel où s’échangent des biens et des services, mais c’est aussi un circuit et un processus au cours desquels se créent, se diffusent, s’ajustent des informations, des expériences éparses et partielles. Le marché amène les agents, progressivement par des mécanismes de rétroaction et d’apprentissage, à modifier leurs projets, leurs plans afin de les rendre compatibles entre eux.
Un nouveau rôle pour l’État
Replaçons le rôle de l’État dans le cadre de l’École autrichienne : l’État s’y borne à garantir l’appropriation, l’usage et la transmission des ressources rares. L’État ne doit en aucun cas interférer avec le marché sinon il contribue à son "dérèglement".
Ce cadre, que nous venons de présenter rapidement, est radicalement différent du schéma habituel keynésien. Le schéma keynésien, en effet, ne tient pas compte de la nature humaine de l’économie et la réduit à des agrégats sans âme. Il ne tient pas compte non plus de deux aspects de l’économie : l’offre et la demande. Si la demande est stimulée (politique de relance) avec une offre raréfiée (fiscalité et réglementation), le marché ne peut jamais s’ajuster aux besoins réels des consommateurs et de l’ensemble des acteurs de l’économie. S’ensuit une succession de crises.
Aujourd’hui les politiques de relances préconisées par les gouvernants du monde entier vont contribuer à amplifier la méfiance avec une augmentation de la fiscalité et des règlementations et, par voie de conséquence, la crise. L’issue de la crise actuelle et la fin des crises en général, passent par un assainissement radical des finances publiques du monde entier. L’État doit s’en tenir à son rôle d’arbitre garantissant la non-violabilité des contrats et la fluidité des échanges, source d’épanouissement pour les individus.
La solution : une économie saine et un État sain
Les politiques actuelles de relance et/ou d’inflation ne sont pas une solution, mais un ensemble de problèmes en perspectives. En effet, les politiques de "Quantitative Easing", nouveau nom donné aux politiques d’inflation keynésienne, vont créer, en apportant des signaux faussés aux acteurs du marché et en faisant croire par exemple à une épargne abondante, les conditions d’une nouvelle bulle. Elle se traduira par de lourdes pertes et des gaspillages de ressources pourtant rares et parfois très limitées.
Il nous faut donc revenir au principe élémentaire d’équilibre budgétaire sans recours à l’inflation et sans recours à l’endettement qui n’est qu’un impôt différé dans le cadre particulier de l’État. Ce retour à l’équilibre sain des finances publiques constitue la première étape vers un retour à la croissance.
Les ressources économisées dans ce processus d’assainissement salutaire permettront alors de rétablir le fameux ratio, pierre angulaire de la croissance : Consommation présente/Consommation future. Ce ratio permettra de réallouer les ressources vers les besoins les plus urgents. Progressivement les agents économiques reprendront les bonnes habitudes d’équilibre financier sain, en tenant compte de l’arbitrage présent/futur. L’endettement reposera alors sur une épargne préalable allouée vers les projets les plus sûrs et les plus utiles.
Les nouvelles politiques publiques : une redéfinition des rôles
Il faudra déployer, pour réaliser cet objectif d’assainissement des finances publiques, un plan par étapes nécessitant un audit indépendant des dépenses et des prestations aujourd’hui sous contrôle de l’État. Il faudra arbitrer pour l’ensemble de ces postes comment "privatiser" définitivement ces activités. La société civile pour ces postes prendra le relais de l’État.
Une fois l’audit réalisé, l’État par un effort pédagogique en interne, mais aussi vis-à-vis du public mettra en place son plan d’économies et son plan de réallocation d’activités vers la société civile.
Des arbitrages seront réalisés en amont avec l’ensemble de ce que l’on nomme pudiquement les partenaires sociaux. Les principes de la micropolitique s’appliqueront alors pour déterminer les rôles et les actions de chacun des acteurs.
Sur l’ensemble des grands sujets (Éducation, Transport, Logement, Santé, Sécurité, Économie), l’État par décret posera les limites entre la société civile et la loi. Certains diront que les États ne respectent jamais les lois qu’ils imposent à leurs citoyens, mais ici ce sera différent dans la mesure où dès le départ les rôles et actions de chacun seront parfaitement identifiés dans un document cosigné par l’ensemble des acteurs.
L’unanimité et le consensus pourront être respectés, car tout le monde respecte l’homme, la liberté et la responsabilité au-delà des différences individuelles et collectives. Ces valeurs universelles peuvent être le départ d’une nouvelle croissance assainie et d’une pacification générale des activités humaines.
Ce n’est pas une utopie puisque jusqu’à présent la partie saine de l’économie s’est développée depuis l’origine de l’homme sur l’échange, la division du travail et la spécialisation. Ces trois éléments ont été à l’origine de l’élévation de la productivité qui, elle-même, a été à l’origine de l’amélioration croissante des niveaux de vie de ceux qui ont appliqué ces principes.
L’appropriation privée, l’usage, la transmission de ces ressources à travers les contrats et l’échange libre et intentionnel ont permis à l’humanité de se développer au-delà de toutes les espérances initiales des précurseurs de ce système. Il est temps aujourd’hui de voir que le futur replacé dans cette perspective est beaucoup plus enthousiasmant que les crises à retardement que semblent nous imposer les keynésiens du monde entier. Pour sortir de la crise, un seul mot d’ordre : un État fort, non interventionniste et véritable arbitre des conflits potentiels et à venir.
Peut-on continuer à avoir plus de dettes que d’actifs ?
Nous avons évoqué lors de deux précédents articles les trois grandes étapes d’un retour à la croissance : 1. assainissement complet des finances publiques, 2. mise en place d’une vraie concurrence monétaire, 3. retour à l’Étalon or. Ces trois étapes doivent être développées et déployées en parallèle afin effectivement d’avoir pour résultat un retour à la croissance.
Si ces trois grands chantiers ne sont pas déployés, il est certain que nous ne sortirons pas de la crise actuelle, car les politiques de laxisme monétaire ne font qu’aggraver le problème majeur de l’économie mondiale actuellement : les dettes augmentent beaucoup plus rapidement que les actifs.
Le point de départ : un bilan et un endettement privé
Dans un bilan, il y a toujours un Actif et un Passif, c'est-à-dire les engagements et les dettes pour faire face à ceux-ci. Lorsqu’un individu estime pouvoir répondre aux besoins d’autres individus et qu’il dispose d’un capital initial (c'est-à-dire le résultat de son absence de consommation présente), il va utiliser ce capital pour bâtir une offre qui répond aux besoins supposément identifiés. Soit il dispose alors effectivement de suffisamment de capital pour le faire, soit il se tourne vers d’autres individus. Ils partageront le risque avec lui, ou lui prêteront la somme moyennant des modalités de remboursement et d’intérêt décrites dans un contrat de prêt.
Dans le cas du partage du risque pur (actions) et participation au capital initial, on peut tout perdre. Ceux qui utilisent ce moyen d’investissement de leur épargne connaissent le risque lié à ces actifs. Dans l’autre cas du prêteur (obligations), le risque de faillite n’est pas écarté, mais le prêteur peut, s’il suit l’activité de son débiteur, tirer des sonnettes d’alarme et, si son débiteur n’en tient pas compte, utiliser un certain nombre de procédures pour finalement essayer de récupérer le montant de son prêt.
Mais il existe une contrepartie dans l’ensemble de cet enchaînement, Action – Risque – Capital – Endettement : c’est la responsabilité, c'est-à-dire le fait de supporter les conséquences de ses actes. Cette chaîne, même si elle est largement simplifiée dans notre exemple, est la chaîne respectée par les
entrepreneurs du monde entier : ils savent qu’on court à la faillite si les dettes augmentent plus vite que les revenus.
On a, il est vrai, ces dernières années dans la sphère privée utilisée l’effet de levier qui consiste à s’endetter pour dégager une rentabilité accrue de certains actifs avec un coût d’emprunt nettement inférieur à la rentabilité économique dudit actif. Mais là encore, le taux d’intérêt ne reflétant pas le partage réel du ratio "Consommation présente/Consommation future", il n’est pas possible de valider la rentabilité véritable des investissements réalisés dans ce cadre. Les valeurs sur lesquelles ces calculs de rentabilité ont été effectués ont été faussées initialement par la manipulation de la monnaie et du crédit. Par ailleurs l’utilisation d’instruments financiers de plus en plus sophistiqués vient compliquer inutilement l’analyse.
Aujourd’hui, s’endetter en sachant qu’on ne pourra pas rembourser est suicidaire. Cela détruit la richesse et la confiance, ciment nécessaire au développement des affaires. On peut utiliser l’endettement, mais avec modération et en calculant toujours sa capacité de remboursement afin d’éviter la faillite au-delà des erreurs sur l’appréciation des besoins initiaux. On comprend bien ce problème de l’endettement privé, mais qu’en est-il de l’endettement public ?
Le problème actuel de l’endettement public
Depuis plusieurs décennies, les gouvernements du monde entier, au-delà de la mise en place de politiques keynésiennes, ont voulu garantir à leur population :
1) des prestations de services qui pouvaient être parfaitement fournies par la société civile (Transport, Santé, Éducation)
2) et pratiquer une redistribution des richesses par des transferts de plus en plus complexes (cf. la formation professionnelle en France)
Ces deux actions de l’État, pour ne citer que les plus évidentes, ont généré des dépenses constamment supérieures aux recettes que l’État retirait des prélèvements obligatoires directs et indirects (taxes et impôts de toute sorte).
Pour faire face à ce dilemme des dépenses toujours plus importantes que les recettes, l’État a utilisé la planche à billets quand il disposait de l’arme monétaire (une Banque centrale). Pour s’en convaincre, il suffit de voir l’évolution de l’inflation depuis le début du vingtième siècle, la technique de l’illusion monétaire ayant toujours été utilisée par les gouvernements du monde entier pour faire croire à l’accroissement des richesses. Tout un chacun sait que cette technique est trop grossière pour être utilisée aussi facilement.
Pourtant depuis 2008, la Réserve Fédérale Américaine a inondé le marché de dollars pour soutenir les marchés financiers créant ainsi les conditions d’un nouveau krach. Parallèlement à cela, des acteurs financiers sans scrupules, avec la bénédiction des gouvernements, ont profité de ces liquidités pour se revendre, entre eux, des actifs toxiques, c'est-à-dire des actifs reposant sur des "prêts" ne pouvant être remboursés (cf. les subprimes). En inventant des instruments financiers pour faire face à ces défauts de
paiement (CDO, CDS…), les acteurs ont cru avoir inventé "la poule aux œufs d’or", car il y a une différence entre inventer un instrument pour faire face à un vrai risque et inventer un instrument totalement factice reposant sur du vent afin de générer des profits artificiels. Aujourd’hui, cette mécanique a généré des milliards de milliards de dettes avec insuffisamment d’actifs tangibles pour y faire face.
Là-dessus est venu se greffer le problème du déficit public permanent des grands pays de l’OCDE. Certains de ces pays ont compris le danger qu’ils faisaient courir à leurs concitoyens par cette fuite en avant dans l’endettement. Ils ont commencé à mettre en œuvre des programmes de réduction des dépenses publiques et de vraies privatisations. On pourrait revenir sur ces politiques vertueuses qui ont porté leur fruit et ont permis à ces pays de traverser cette crise sans difficulté : le Canada et la Nouvelle-Zélande pour ne citer que les plus probants. Ces pays ont pris la mesure et l’implication de la séparation claire, précise et durable des sphères publiques et privées. Elles ont redéfini les rôles et le cadre d’action de chacun des participants. Cette redéfinition a été à l’origine d’une nouvelle dynamique économique avec les résultats que l’on connaît : une croissance soutenue, des acteurs satisfaits et mobilisés pour éviter l’endettement excessif tant public que privé. Car le problème majeur, aujourd’hui, est bien celui de l’endettement public excessif.
La technique de l’endettement public et la crise de la dette
Comme l’inflation classique (hausse générale des prix) ne fonctionne plus aussi facilement, l’État va choisir l’endettement public. Ricardo, célèbre économiste italien du XIXe siècle, l’a démontré en 1821, une dette publique n’est qu’impôt différé. L’État s’endette maintenant et le fait payer aux générations futures. Cette technique avec la crise de la dette vient d’être révélée au grand jour, alors que paradoxalement l’ensemble de la communauté des économistes du monde entier connaît l’explication de Ricardo depuis 1821.
La crise actuelle vient de révéler l’ampleur du phénomène : aujourd’hui, si l'on tient compte de l’ensemble des dettes générées par les seuls états occidentaux pour faire face aux dépenses croissantes, on s’aperçoit qu’aucun État, même l’État américain, ne pourra y faire face, compte tenu du trop grand nombre de services publics et transferts à très grande échelle.
Autrefois, quand de telles situations étaient révélées au grand jour (cf. la faillite de John Law, Ponzi…), l’État préférait déclencher une guerre pour obliger tous les citoyens à être patriotes et solidaires de ces faillites… Un changement radical des comportements des gouvernements est nécessaire afin de repartir sur des bases saines. Les systèmes de banque centrale pourraient continuer de faire fonctionner la planche à billets (cf. les quantitative easing de la FED), mais le bien sera pire que le mal. Car cette fois-ci, son utilisation déclenchera la phase ultime de la destruction monétaire : l’hyperinflation.
Lorsque l’État s’endette, il est difficile de vendre ses actifs pour liquider ses dettes. La seule solution est la réduction drastique des dépenses publiques. L’hyperinflation ne fera que reporter le problème d‘insolvabilité permanente en détruisant toujours plus de richesses et en finissant par détruire totalement la monnaie, instrument intermédiaire des échanges, nécessaire au fonctionnement harmonieux de l’économie.
Il est indispensable et urgent d’assainir les finances publiques afin de clarifier le ratio "Consommation présente/Consommation privée" et permettre à l’ensemble des acteurs de fonder à nouveau leurs investissements sur une épargne préalable sans recours au crédit artificiel généré par des crédits avec des taux voisins de zéro.
Cette épargne assainie permettra de financer des investissements moins risqués que ceux initiés par le laxisme monétaire et par l’avalanche de produits toxiques déversés dans l’économie depuis la crise des subprimes.
Si trop d’impôt tue l’impôt, trop de dettes ne tuent pas la dette, mais la confiance, seul moteur de l’économie. Alors pour restaurer la confiance et la croissance, il faut mettre fin au surendettement massif des États.
Annexes La croissance « économique » n’est qu’une histoire de potentiel et de méthode
Aujourd’hui après la crise financière de 2007 liée en grande partie à l’interventionnisme monétaire du système de banques centrales, l’économie mondiale ne semble pas avoir retrouvé le chemin de la croissance économique.
La crise de l’endettement public préfiguré par la « banqueroute » de l’Etat grec et les soubresauts de la monnaie européenne ne vont pas dans le sens d’une sortie de crise rapide et durable.
Si les sociétés multinationales commencent pour certaines à ressentir les effets de ce «cataclysme» économique, et que l’ensemble du secteur financier revoit sa politique de prêt à la baisse avec pourtant des « liquidités » à leur disposition, c’est que quelque chose cloche. Pourra-t-on longtemps se voiler la face et ne pas voir que l’économie n’est pas telle qu’on voudrait qu’elle soit, mais telle qu’elle est ? Pourquoi certains pensent-ilsopportunités, quand d’autres pensent risques ?
Les évolutions « macro-économiques » et les fluctuations de l’activité au niveau de l’économie mondiale ne concernent pas directement les PME, et les variations du PIB sont parfois anecdotiques au niveau d’une PME dont le taux de croissance avoisine les 15% par an.
En allant plus loin, il est facile de voir que les sociétés qui créent de la valeur réelle pour leurs propriétaires, pour leurs clients, et pour leurs fournisseurs, sont des PME. Seuls certains groupes tels Google, Microsoft ou d’autres sociétés de ce type en termes de taille, peuvent rivaliser avec la création de valeur générée par les PME. Certaines PME ne connaissent pas la crise, d’autres ont des potentiels de croissance inexploités, et d’autres enfin disparaissent par manque de réactivité et de créativité. La fatalité en économie n’existe pas : il y a des bons choix et des choix erronés. Les premiers permettent aux individus de se développer et de satisfaire encore plus de besoins, les seconds réduisent le spectre des choix possibles et constituent des « pertes ».
Car, il existe toujours en économie des besoins illimités. Seules les ressources pour répondre à ces besoins sont limitées. Le problème en économie sera toujours d’allouer des ressources rares à des fins alternatives : en deux mots il faut faire de bons choix. Et les mauvais choix permettent de rebondir et de tirer des leçons des erreurs passées. Les hommes politiques ne semblent pas vivre sur la même planète que nous. Par exemple le bon sens permet d’affirmer que si mes dettes croissent plus vite que mes revenus, je cours à la faillite. Pour un homme politique, ce bon sens n’existe pas. Autre exemple : des ressources longues doivent financer des emplois longs. L’endettement n’est réaliste que si l’on est capable de rembourser le capital et les intérêts. Si une entreprise dépasse la limite fixée par sa capacité d’endettement, elle risque d’entraîner avec elle les actionnaires, les fournisseurs et les banquiers qui lui ont fait confiance. Cela est vrai pour une entreprise et pour un individu mais ne semble pas être vrai pour les hommes politiques.
Il est temps de prendre la mesure du bon sens et d’envoyer définitivement au relooking les théories économiques utilisées par les hommes politiques pour gérer les Etats. L’équilibre des finances publiques, sans recours à la dette et au déficit public, est possible aujourd’hui pour les hommes politiques du monde entier qui souhaitent réellement améliorer le bien-être de leurs concitoyens.
De même que le développement d’une PME est question de potentiel et de méthode, la gestion d’un Etat repose elle aussi sur des principes et une méthode. Ces principes sont ceux de l’équilibre budgétaire sans recours à l’inflation et sans recours à l’endettement, et les méthodes sont le cantonnement de l’Etat à son rôle originaire de sécurité des biens et des personnes à l’intérieur d’un territoire donné. Si l’Etat s’en tient à ces règles simples il est possible de garantir une croissance économique pérenne et durable. Les individus et les entreprises évolueraient dans un environnement relativement stable, et les hommes politiques ne seraient que les garants de l’appropriation, l’usage et la transmission des biens et ressources rares à l’intérieur des territoires donnés. Cette description n’est pas utopique; c’est la réalité quotidienne qui nous enseigne que c’est la seule voie possible pour garantir à tous richesses et prospérité.
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