777CONCOURSCOMMUN2007DES ECOLES DES MINES D’ALBI, ALES, DOUAI, NANTESEpreuve de Mathématiques(toutes filières)PREMIER PROBLÈMEPartie A - Généralités1 ∞ ∗ x ∞1.• La fonction t→ − est de classe C surR à valeurs dansR et la fonction x→e est de classe C surR. Donc la+t−1/t ∞ ∗fonction f : t→e est de classe C surR .+∞ ∗ ∞ ∗• Mais alors la fonction g est de classe C sur R en tant que quotient de fonctions de classe C sur R dont le+ +∗dénominateur ne s’annule pas surR .+∞ ∗Les fonctions f et g sont de classe C surR .+De plus pour tout réel t strictement positif,−1/t1 e′ −1/ttf (t) =t× e = =g(t).2t t2. D’après un théorème de croissances comparées, on a−1/t −xe e −xlimg(t) = lim = lim = lim xe =0.x→+∞ x→+∞t→0 t→0 t 1/xt>0Par suite la fonction g a une limite réelle en 0 et est donc prolongeable par continuité en 0 en posant g(0) =0.Montrons que le prolongement obtenu, encore noté g est dérivable en 0. D’après un théorème de croissances comparées,on a−1/tg(t)−g(0) e 2 −xlim = lim = lim x e =0.2 x→+∞t→0 t−0 t→0 tt>0 t>0On en déduit que′g est dérivable en 0 et g (0) =0.3. g est dérivable sur ]0,+∞[ et pour t>0,′tf (t)−f(t) g(t)−f(t) (1−t)f(t)′g (t) = = = .2 2 3t t t′Le signe de g est clair. On en déduit le tableau de variation de g :t 0 1 +∞′g (t) 0 + 0 −−1ef0 0puis le graphe de g :chttp ://www.maths-france.fr 1 Jean-Louis Rouget, 2007. Tous droits réservés.b7b7711 Cge1 2 3 4 5 14. 4.a. La fonction t→g est continue sur ]0,+∞[ et ...
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CONCOURSCOMMUN2007
DES ECOLES DES MINES D’ALBI, ALES, DOUAI, NANTES
Epreuve de Mathématiques
(toutes filières)
PREMIER PROBLÈME
Partie A - Généralités
1 ∞ ∗ x ∞1.• La fonction t→ − est de classe C surR à valeurs dansR et la fonction x→e est de classe C surR. Donc la+t
−1/t ∞ ∗fonction f : t→e est de classe C surR .+∞ ∗ ∞ ∗• Mais alors la fonction g est de classe C sur R en tant que quotient de fonctions de classe C sur R dont le+ +
∗dénominateur ne s’annule pas surR .+
∞ ∗Les fonctions f et g sont de classe C surR .+
De plus pour tout réel t strictement positif,
−1/t1 e
′ −1/ttf (t) =t× e = =g(t).
2t t
2. D’après un théorème de croissances comparées, on a
−1/t −xe e −xlimg(t) = lim = lim = lim xe =0.
x→+∞ x→+∞t→0 t→0 t 1/x
t>0
Par suite la fonction g a une limite réelle en 0 et est donc prolongeable par continuité en 0 en posant g(0) =0.
Montrons que le prolongement obtenu, encore noté g est dérivable en 0. D’après un théorème de croissances comparées,
on a
−1/tg(t)−g(0) e 2 −xlim = lim = lim x e =0.
2 x→+∞t→0 t−0 t→0 t
t>0 t>0
On en déduit que
′g est dérivable en 0 et g (0) =0.
3. g est dérivable sur ]0,+∞[ et pour t>0,
′tf (t)−f(t) g(t)−f(t) (1−t)f(t)′g (t) = = = .
2 2 3t t t
′Le signe de g est clair. On en déduit le tableau de variation de g :
t 0 1 +∞
′g (t) 0 + 0 −
−1e
f
0 0
puis le graphe de g :
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1 Cg
e
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4. 4.a. La fonction t→g est continue sur ]0,+∞[ et on sait que H existe. Pour x>0 donné,
t Z Zx x1 −tH(x) = g dt = te dt.
t1 1
−t 1Maintenant, les deux fonctions t→t et t→ −e sont de classe C sur ]0,+∞[. On peut donc effectuer une intégration
par parties qui fournit Zx 2x x−t −t −x −1 −t −x −1 −x −1 −xH(x) = [−te ] − −e dt = −xe +e − e = −xe +e −e +e = −(x +1)e .1 1 e1
2 −x∀x>0, H(x) = − (x+1)e .
e
4.b. Posons h =x−1 ou encore x =1+h de sorte que x tend vers 1 si et seulement h tend vers 0.
−1 −1−h −1 −1 −hH(x) =2e − (2+h)e =2e −e (2+h)e 2 3 −1 3h h e h−1 −1 3 −1 3= 2e −e (2+h) 1−h+ − +o(h ) =e h− +o(h ),
h→0 2 6 6
et donc
−1e−1 3 3H(x) = e (x−1)− (x −1) +o((x−1) ).
x→1 6
5. a. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3.
t f(t) 1 1
Pour t > 0, f(t) = ⇔ = ⇔ g(t) = . Or la fonction g est continue et strictement croissante sur l’intervalle
n t n n
1 1 1
]0,1[. Donc la fonctiong réaliseune bijection de ]0,1[ sur ]limg,limg[=]0, [. Commen≥3>e, on0< < ou encore
0 1 e n e
1 1 1∈]0, [. On en déduit que admet un antécédent α et un seul dans ]0,1].n
n e n
Pour tout entier n≥3, l’équation (E ) admet une solution et une seule dans ]0,1[.n
1 1
5.b. Soit n≥ 3. On a g(α ) = > = g(α ). Puisque g est strictement croissante sur ]0,1[, on en déduit quen n+1
n n+1
1 1
α > α . De même g(β ) = > = g(β ). Puisque g est strictement décroissante sur ]1,+∞[, on en déduitn n+1 n n+1
n n+1
que β <β . On a montré quen n+1
la suite (α ) est strictement décroissante et la suite (β ) est strictement croissante.n n≥3 n n≥3
c. La suite (α ) est strictement décroissante et est minorée par 0. Par suite la suite (α ) converge vers un réeln n≥3 n n≥3
l∈ [0,1] (car∀n≥3, 0<α <1). De plus par continuité de g sur [0,1] et donc en l on an
1
g(l) =g( lim α ) = lim g(α ) = lim =0.n n
n→+∞ n→+∞ n→+∞ n
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Comme g est strictement positive sur ]0,1], on ne peut avoir l>0 et donc l =0.
De même, la suite (β ) est strictement croissante et donc ou bien converge vers un réel l∈ [1,+∞[ ou bien tend versn n≥3
+∞. Mais dans le premier cas, par continuité de g sur [1,+∞[ et donc en l on a
1
g(l) =g( lim β ) = lim g(β ) = lim =0.n n
n→+∞ n→+∞ n→+∞ n
Ceci est absurde car g est strictement positive sur [1,+∞[. Donc lim β = +∞.n
n→+∞
lim α =0 et lim β = +∞.n n
n→+∞ n→+∞
Partie B - Étude d’une courbe paramétrée
6. Soit t∈]0,+∞[.
−t −te e
x(t) =y(t)⇔ = ⇔t =1.2t t
−ty(t) e /t
7. Soit t > 0. Alors M(t) = O et la pente de la droite (OM(t)) est = = t. Quand t tend vers 0 par valeurs
−t 2x(t) e /t
supérieures, la pente de la droite (OM(t)) tend vers 0 et quand t tend vers +∞, la pente de la droite (OM(t)) tend vers
+∞.
−1/t −1/t1 1 2 (1 −2t)e (1 −t)e′ −1/t −1/t ′ ′ ′ ′8. Pour t > 0, x (t) = × e − e = et y (t) = g (t) = . Les signes de x et y
2 2 3 4 3t t t t t
sont clairs. On en déduit le tableau des variations conjointes des fonctions x et y.
t 0 1/2 1 +∞
′x (t) + 0 −
−24e
x
0 0
−1e
y
0 0
′y (t) + 0 −
9. • La question 7. montre que quand t tend vers 0 l’arc se prolonge par continuité en le point (0,0) et que la tangente
en ce point est parallèle à l’axe des abscisses. De même quand t tend vers +∞ l’arc se prolonge en le point (0,0) et que
la tangente en ce point est parallèle à l’axe des ordonnées.
′• L’arc t→ M(t) est régulier. Pour t > 0, y (t) = 0⇔ t = 1. On a une tangente parallèle à (Ox) en le point M(1) =
1−1 −1 ′ −2 −2(e ,e ). De même, Pourt>0, x (t) =0⇔t = . On a une tangente parallèleà (Ox) en le pointM(1) = (4e ,2e ).
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Partie C - Fonctions définies par des intégrales
−1/t10. limf(t) = lime =0. Donc f se prolonge par continuité en 0 en posant f(0) =0. Le prolongement obtenu, encore
t→0 t→0
t>0 t>0
noté f, est continu sur [0,+∞[. Ensuite, pour t>0
f(t)−f(0) f(t)
= =g(t),
t−0 t
f(t)−f(0)
et donc par continuité de g en 0, le rapport tend vers g(0) = 0 quand t tend vers 0 par valeurs supérieures.
t−0
On en déduit que
′f est dérivable en 0 et f (0) =0.
′Enfin, pour t =0, 0×f (0) =0 =g(0) et l’égalité de la question 1. est encore valable pour t =0.
∗11. 11.a. Soit x∈R . Les fonctions f et g sont continues sur [0,x] et donc F(x) et G(x) existent. De plus+ Z Zx x
x′ −1/xF(x)+G(x) = (f(t)+g(t))dt = (f(t)+tf (t))dt = [tf(t)] =xf(x)−0 =xe .0
0 0
−1/x∀x>0, F(x) =xe −G(x).
11.b. Soit x un réel supérieur ou égal à 1. Puisque x≥0 et que g est positive sur [0,x], on a déjà G(x)≥0 par positivité
de l’intégrale. Ensuite
Z Z Z Z Z Zx 1 x 1 x 1−te 1
G(x) = g(t)dt = g(t)dt+ dt≤ g(t)dt + dt = g(t)dt+ln(x).
t t0 0 1 0 1 0
Z1
∀x≥1, 0≤G(x)≤ g(t)dt+ln(x).
0
Z Z1 1G(x) 1 ln(x) 1 ln(x)
c. Mais alors, pour x ≥ 1, 0 ≤ ≤ g(t) dt + . Comme lim g(t) dt + = 0, le théorème des
x→+∞x x x x x0 0
G(x)
gendarmes permet d’affirmer que lim =0 ou encore que
x→+∞ x
G(x) = = o(x).
x→+∞
F(x) G(x)−1/xEnsuite, pour x≥ 1, = e − . Quand x tend vers +∞, cette dernière expression tend vers 1 −0 = 1. Ceci
x x
montre que
F(x) = ∼ x.
x→+∞
1 1′12. Sur ]0,+∞[, l’équation (E) s’écrit encorey + y =1. Les deux fonctionsx→ etx→1 sont continuessur ]0,+∞[
2 2x x
et on sait que les solution de (E) sur ]0,+∞[ constituent unR espace affine de dimension 1.
Soit y une fonction dérivable sur ]0,+∞[.
1 1′ −1/x ′ −1/x −1/xy solution de (E) sur ]0,+∞[⇔∀x>0, y (x)+ y(x) =1⇔∀x>0, e y (x)+ e y(x) =e
2 2x x
′⇔∀x>0, (fy) (x) =f(x)
C F(x)⇔∃C∈R/∀x>0, f(x)y(x) =C+F(x)⇔∃C∈R/∀x>0, y(x) = +
f(x) f(x)
1/x 1/x⇔∃C∈R/∀x>0, y(x) =Ce +e F(x).
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1/x 1/xLes solutions de (E) sur ]0,+∞[ sont les fonctions de la forme x→Ce +e F(x), C∈R.
Partie D - Étude qualitative d’une équation différentielle
13. x =0 fournit 0+y(0) =0 et donc
u =0.0
14. En dérivant on obtient pour x∈ [0,+∞[
2 ′′ ′ ′x y (x)+2xy (x)+y (x) =2x,
′puis x =0 fournit y (0) =0. En dérivant deux fois grâce à la formule de Leibniz, on obtient pour x∈ [0,+∞[
2 ′′′ ′′ ′ ′′x y (x)+4xy (x)+2y (x)+y (x) =2,
′ ′′ ′′puis x =0 fournit 2y (0)+y (0) =2 et donc y (0) =2.
u =0 et u =2.1 2
2 ′15. Si (E) admet une solution de la forme y : x→ αx +βx +γ alors nécessairement γ = y(0) = 0, β = y (0) = 0 et
′′y (0) 2α = =1 de sorte que y est nécessairement la fonction x→x . Comme cette fonction n’est clairement pas solution
2
de (E) sur ]0,+∞[,
2l’équation (E) n’admet pas de solution de la forme x→αx +βx+γ sur ]0,+∞[.
16. 16.a. Soit n un entier supérieur ou égal à 3. En dérivant n fois les deux membres de l’équation (E), on obtient
n n2 ′ 2 2 ′ (n) ′ (n−1) ′ (n−2) (n)∀x>0, x y (x)+y(x) =x ⇒∀x>0, x (y ) (x)+ (2x)(y ) (x)+ (2)(y ) (x)+y (x) =0 (carn≥3)
1 2
2 (n+1) (n) (n−1) (n)⇒∀x>0, x y (x)+2nxy (x)+n(n−1)y (x)+y (x) =0
2 (n+1) (n) (n−1)⇒∀x>0, x y (x)+(1+2nx)y (x)+n(n−1)y (x) =0.
2 (n+1) (n) (n−1)∀n≥3, ∀x>0, x y (x)+(1+2nx)y (x)+n(n −1)y (x) =0.
Quand x =0 on obtient u +n(n−1)u =0.n n−1
∀n≥3, u = −n(n−1)u .n n−1
16.b. Soit n un entier supérieur ou égal à 3.
n−2 2 n−2 2u = −n(n−1)× −(n−1)(n −2)×...×−3×2×u = (−1) n×((n−1)×...×3×2) = (−1) n((n−1)!) ,n 2
ce qui reste vrai pour n =2.
n−2 2 nu =u =0 et∀n≥2, u = (−1) n((n−1)!) = (−1) n!×(n−1)!.0 1 n
∞Soit n un entier supérieur ou égal à 2. Puisque y est de classe C sur [0,+∞[, y admet en 0 (à droite) un développement
limité à l’ordre n, son développement de Taylor-Young :
n n(k)X Xy (0) k n k k ny(x) = x +o(x ) = (−1) (k−1)!x +o(x ).
x→0, x>0 k!
k=0 k=2
A l’ordre 0, on a y(x) = o(1) et à l’ordre 1, on a y(x) = o(x).
x→0, x>0 x→0, x>0
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Jean-Louis Rouget, 2007. Tous droits réservés.DEUXIÈME PROBLÈME
Partie A - Étude d’un mouvement dans l’espace
cos(t) cos(t)
1. Soit t∈R. a(t)+c(t) = √ − √ =0 et donc N(t)∈P.
2 2
2. Soit M = (x,y,z) un point deE. x =λ
x+z =0 z = −x
M∈P∩Q⇔ ⇔ ⇔∃λ∈R/ y =3 .
x+y+z−3 =0 y =3
z = −λ
x =λ
Un système d’équations paramétriques de D est y =3 , λ∈R.
z = −λ
3. Soit t∈R.
2 2cos (t) cos (t)2 2 2 2a (t)+b (t)+c (t) = +sin (t)+ =1.
2 2
Donc
∀t∈R, N(t) appartient à la sphère S de centre (0,0,0) et de rayon 1.
Comme N(t) appartient également à P, N(t) appartient à P∩S. Le plan P contient le centre O de la sphère S et donc
P∩S est un cercle de centre O, le centre de S, et de rayon 1, le rayon de S.
−→ →−4. Soit t∈R. D’après la question 2., un repère de D est (A, u) où A = (0,3,0) et u = (1,0,−1). On sait alors que
−−−→ −→kAN(t)∧ uk
d(N(t),D) = .→−kuk
cos(t) √ 1 −sin(t)+32 √−−−→ −−−→−→ →− 2 2 On a AN(t) ∧ u = sin(t)−3 ∧ 0 = 0 et donc kAN(t) ∧ uk = (3 − sin(t)) 1 +1 = cos(t) −1 −sin(t)+3
− √
2√√ 2(3−sin(t))