Corrige IEPP Histoire du XIXe siecle 2007 BAC+1

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eEpreuve d’histoire du XIX siècle (bac + 1) • L’année 1871 en France Le sujet imposait d’analyser avec rigueur le déroulement et la portée des événements intervenus durant « l’année terrible ». Il ne s’agissait pas de dresser un tableau général de la France en 1871. De même, les développements sur la fin du Second Empire, sur la guerre de 1870 ou sur la enaissance de la III République étaient, en tant que tels, hors-sujet. Le plus simple était de commencer par dresser un état de la situation en France au début de l’année 1871, au moment où, au lendemain de l’armistice conclu entre la France et l’Allemagne récemment unifiée, les Français sont conviés aux urnes pour élire les députés de l’Assemblée nationale. C’est ainsi que l’on pouvait justifier un rappel des conditions dans lesquelles la République a été proclamée et une analyse des conséquences de la défaite de 1870. Il fallait bien dégager la signification du scrutin : en février, le pays se prononce en faveur de la paix bien plus que sur la nature du régime, ce qui permet la large victoire des candidats monarchistes. Dans un deuxième temps, il fallait prendre le temps de bien analyser l’épisode de la Commune et d’en dégager la signification et la portée dans l’histoire des luttes ouvrières. La eCommune est moins la préfiguration des révolutions prolétariennes du XX siècle que la dernière einsurrection parisienne du XIX siècle. Elle vise à instaurer une République démocratique et sociale, dans le ...

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Extrait

-1-

Epreuve d’histoire du XIX

e

siècle (bac + 1)

•

L’année 1871 en France

Le sujet imposait d’analyser avec rigueur le déroulement et la portée des événements

intervenus durant « l’année terrible ». Il ne s’agissait pas de dresser un tableau général de la France

en 1871. De même, les développements sur la fin du Second Empire, sur la guerre de 1870 ou sur la

naissance de la III

e

République étaient, en tant que tels, hors-sujet.

Le plus simple était de commencer par dresser un état de la situation en France au début de

l’année 1871, au moment où, au lendemain de l’armistice conclu entre la France et l’Allemagne

récemment unifiée, les Français sont conviés aux urnes pour élire les députés de l’Assemblée

nationale. C’est ainsi que l’on pouvait justifier un rappel des conditions dans lesquelles la

République a été proclamée et une analyse des conséquences de la défaite de 1870. Il fallait bien

dégager la signification du scrutin : en février, le pays se prononce en faveur de la paix bien plus

que sur la nature du régime, ce qui permet la large victoire des candidats monarchistes.

Dans un deuxième temps, il fallait prendre le temps de bien analyser l’épisode de la

Commune et d’en dégager la signification et la portée dans l’histoire des luttes ouvrières. La

Commune est moins la préfiguration des révolutions prolétariennes du XX

e

siècle que la dernière

insurrection parisienne du XIX

e

siècle. Elle vise à instaurer une République démocratique et sociale,

dans le sillage des idéaux patriotes et jacobins de 1793 et de 1848. Elle prend appui sur les

organisations formées essentiellement par des ouvriers de métier, et non par des prolétaires de

grande industrie.

Les candidats devaient enfin envisager la politique suivie par Thiers et le nouveau rapport de

forces politiques qui s’établit dans le pays au lendemain de la répression sanglante de la Commune.

On pouvait donc justifier des développements sur la division des droites monarchistes (le manifeste

du Comte de Chambord est publié en juillet), sur la stratégie du « parti » républicain emmené

notamment par Gambetta et sur la mobilisation d’une partie du monde catholique qui annonce le

climat de l’Ordre moral.