´ESSEC 2002, Option scientifique, MATHEMATIQUES IDans la suite, on d´esigne par n un nombre entier sup´erieur ou ´egal a` 2 et par R [X] l’espacenvectoriel des polynˆomes de degr´e inf´erieur ou ´egal a` n.On rappelle qu’un polynˆome non nul est dit unitaire lorsque son coefficient dominant (c’est a` direle coefficient de son terme de plus haut degr´e) est ´egal a` 1.L’objet du probl`eme est l’´etude des extrema d’une fonction de plusieurs variables (partie II).A cet effet, on ´etudie auparavant, dans la partie I, une famille de polynˆomes de R [X] et leursnracines.Les deux parties ne sont pas ind´ependantes, mais on pourra admettre des r´esultats de la partie Ipour pouvoir traiter la partie II.Partie I1) D´efinition d’un endomorphisme φ de R [X]n0a) Etablir que l’application associant `a tout polynomˆ eP deR [X] le polynˆomeφ(P) = 2xP −n0 00P” (ou` P etP d´esignent les d´eriv´ees premi`ere et seconde deP) est un endomorphisme deR [X].n2 nb)Ecrire sa matrice dans la base canonique (1,x,x ,...,x ) deR [X].n2) El´ements propres de l’endomorphisme φa) D´eterminer les valeurs propresλ ,λ ,...,λ deφ (on supposera queλ ≤λ ≤...≤λ et0 1 n 0 1 nmontrer que φ est diagonalisable.b)Montrer, pour tout nombre entier p tel que 0≤p≤n, qu’il existe un et un seul polynomeˆunitaire H deR [X] v´erifiant :p n00 0H −2xH +2pH = 0pp pc) Montrer, pour tout nombre entier p tel que 0≤p≤n, que H est n´ecessairement de degr´epp.d) Expliciter les polynˆomes H , H , H , H dans la base ...
´ ESSEC 2002, Option scientifique, MATHEMATIQUES I Danslasuite,ond´esigneparnunreennombus´pitreruuoreeia2l`ga´erpaetRn[X] l’espace vectorieldespolynˆomesdedegr´einf´erieuroue´gala`n. Onrappellequ’unpolynˆomenonnulestditunitairelorsquesoncoefficientdominant(c’est`adire lecoefficientdesontermedeplushautdegr´e)est´egal`a1. L’objetduprobl`emeestl’e´tudedesextremad’unefonctiondeplusieursvariables(partieII). Aceteffet,on´etudieauparavant,danslapartieI,unefamilledepolynoˆmesdeRn[X] et leurs racines. Lesdeuxpartiesnesontpasind´ependantes,maisonpourraadmettredesre´sultatsdelapartieI pour pouvoir traiter la partie II. Partie I 1)D´efinitiond’unendomorphismeφdeRn[X] 0 a)emoˆnyloatErilbitnoilaca’ppuqleoutpt`atcianassoPdeRn[X]eomnˆlypoleφ(P) = 2xP− 0 00 P`ou(”PetPerpse`imire´ee´vedndeetrecosenentlesdd´esigP) est un endomorphisme de Rn[X]. 2n b)Ecrire sa matrice dans la base canonique (1, . . . , x, x, x) deRn[X]. 2)Ele´mentspropresdel’endomorphismeφ a)´Dtereesprropsruelavselrenimλ0, λ1, . . . , λndeφ(on supposera queλ0≤λ1≤. . .≤λnet montrer queφest diagonalisable. b)Montrer, pour tout nombre entierptel que 0≤p≤n,qu’ileynolmeˆoutsnueplixtsueen unitaireHpdeRn[Xe´v]afiirnt: 00 0 H−2xH+ 2pHp= 0 p p c)Montrer, pour tout nombre entierptel que 0≤p≤n, queHpsente´ecssiarementdedegr´e p. d)xEcilpretipselynolmeˆosH0, H1, H2, H3dans la base canonique deRn[X] et calculer les p−1p−2 coefficients dex(1≤p≤n) et dex(2≤p≤nerpxoissnad)e’lsˆomendupolynHp. 3)De´finitiond’unproduitscalairesurRn[X] a)qrertnoMuoesedssce-irctile´eegraint´uel’outce(pl´dtsinfieuopeuotrP, Q) deRn[X] : Z +∞ 2 hP, Qi=P(x)Q(x) exp(−x) dx −∞ b)Montrer alors que l’application (P, Q)∈Rn[X]×Rn[X]→ hP, Qi ∈Rdnuiittudn´perfio scalaire surRn[X]. 02 2 c)deeev´ri´eadrlmepxirEx7→P(x).exp(−x) en fonction deφ(P)(x).exp(−x), puis prouver qu’on a pour tout couple (P, Q) deRn[X] : hφ(P), Qi=hP, φ(Q)i d)qeriude´EndeuhHp, Hqi= 0 lorsquepetqsont deux nombres entiers distincts compris entre 0 etn, puis que (H0, H1, . . . , Hn) forme une base orthogonale pour ce produit scalaire. Montrer enfin quehHp, Qiˆnylemotourpoutpo=0Qappanetrant`aRp−1[X] (1≤p≤n). 4)EtudedesracinesdespolynoˆmesHp(1≤p≤n) a)Montrer, en remarquant quehHp, H0i0,qu=pelenyloemoˆHps’annule au moins une fois surRen changeant de signe. b)On notea1, a2, . . . , amles racines distinctes deHpen lesquelles celui-ci s’annule et change de signe (avec bien entendum≤p) et on pose alorsPm(x) = (x−a1)(x−a2). . .(x−am). EtudierlesignedupolynoˆmeHpPmlaee´rgi’tndrleavrleualeretnemi´dtehHp, Pmisim < p, puisende´duirequem=p. c)puoeleeqniˆrldyue´eonmdEHpadmetpracines simples dansR.