L Amérique Latine: Une péréphirie émergeante?
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L'Amérique Latine: Une péréphirie émergeante?

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1
18/10/2006
L’Amérique latine : une périphérie émergente ?
L’Amérique latine n’échappe pas à internationalisation croissante de l’économie ; elle en est même une terre
d’élection depuis l’origine de la colonisation du continent par les Européens. Ni Nord, ni tout à fait Sud, l’Amérique
latine se voit souvent associée à la notion d’émergence. Il est donc nécessaire de se demander ce qui justifie ce statut
intermédiaire, en voyant quelles sont les formes d’intégration du continent au système-monde, mais aussi si cette
terminologie est pertinente pour tout le continent latino-américain. Comprendre le degré d’insertion de l’Amérique
latine dans la mondialisation, c’est saisir la perception régionale du phénomène et les perspectives de développement
qu’elle y cherche et qu’elle y trouve.
I-
Des échanges révélateurs d’une dépendance au centre d’impulsion
A-
Une éternelle périphérie
La mondialisation (économique et culturelle) est un phénomène ancien en Amérique latine. Dès le XVIe, le sous-
continent joue le rôle que les colonisateurs lui assignent : fournir des produits agricoles et des métaux précieux aux
métropoles. Le commerce triangulaire, condition nécessaire de la mise en valeur de l’Amérique du Sud et de
l’enrichissement des Européens, est aussi un aspect de cette intégration périphérique de ce continent déjà émergent
(centre par rapport à l’Afrique) dans une économie mondiale dominée par le Nord. D’autres productions confirment à
l’époque contemporaine ce rôle de fournisseur (le pétrole du Mexique et du Venezuela, le cacao et la café du Brésil,
les viandes d’Argentine).
B-
Des flux de marchandises dominés par des rapports Nord/Sud
La place de l’Amérique latine dans les flux internationaux de marchandises est celle d’une périphérie émergente. Ex :
en 2003, le commerce international de marchandises se concentre pour près de la moitié dans les pays de la Triade, et
particulièrement en Amérique du Nord. Les flux qui relient le sous-continent à la Triade sont beaucoup plus
importants que ceux internes au sous-continent. Le commerce de l’Amérique latine avec le Nord s’inscrit donc encore
dans la tradition des dépendances historiques et répond à une logique continentale. En outre, l’Amérique latine
occupe encore une place modeste dans le commerce international. Le profil des échanges confirme cette situation
périphérique : les produits manufacturés y occupent une place prépondérante (53% des exp. Et 83% des imp., avec un
solde négatif)
C-
Une périphérie attractive pour les capitaux des pays du Nord
En accueillant les IDE, l’Amérique latine participe activement à la mondialisation et révèle son statut de périphérie
attractive et intégrée. Si globalement le Sud attire moins les capitaux que le Nord, l’Amérique latine apparaît plutôt
plus attractive que les autres continent du Sud –au moins jusqu’à la montée récente de la Chine. Ce sont 108 milliards
de dollars qui pénètrent l’Amérique latine en 1999. Le reflux des IDE à partir de 2001 (84 milliards de dollars en
2001 et 42 en 2003) traduit le reflux mondial –donc l’intégration et la dépendance du continent à la mondialisation.
Le sous-continent est un espace de compétition entre les investisseurs européens et américains(le Japon restant un
investisseur marginal).
II-
Une émergence inégalement partagée
A-
Entre les Etats
Dès l’origine de la mondialisation, des Etats sont plus intégrés dans les échanges internationaux, par exemple grâce à
leur proximité géographique avec l’Europe (réduction du temps, des coûts de transports et des ruptures de charge).
Ex : la première grande culture d’exportation, la canne à sucre, est au Brésil et dynamise la région du Nordeste. Les
IDE sont inégalement répartis. Ex : En 2002 : Brésil 19 milliards de $ ; Chili 2, Argentine 1). La géographie sélective
des IDE dit clairement l’inégale intégration du continent (reçoivent très peu d’IDE le Paraguay, l’Equateur, la
Bolivie, le Guatemala…). Aujourd’hui, le taux d’ouverture (c'est-à-dire le commerce extérieur d’un pays par rapport
à son activité économique) permet de distinguer la situation des pays sud-américains entre eux quant à leurs relations
au système-monde. Ce ne sont pas forcément les pays les plus puissant qui ont le taux d’ouverture le plus élevé, ce
pour différentes raisons. Ex : Le Brésil avec un taux de 13% (des complémentarités existent entre les régions, d’où
des échanges intérieurs importants), alors que la République Dominicaine est à 43% (l’ouverture extérieur, étant
donné sa taille, est une nécessité absolue) et Haïti avec 28% (dans un pays pauvre, les échanges extérieurs rapportés à
un PIB très faible troublent les statistiques). Certains pays sont très ouverts parce qu’ils sont faibles économiquement
(donc vulnérable aussi du fait de leur dépendance au commerce international), d’autres parce qu’ils sont fort et qu’ils
ont su diversifier leurs exportations et qu’ils prolongent une tradition exportatrice (ils sont donc moins vulnérables
que ceux qui, comme le Costa Rica avec le café, fondent leur ouverture exclusivement sur le commerce d’une
production).Ex : Mexique avec un taux d’ouverture de 28%. L’intégration des économies latino-américaines
confrontées à la mondialisation ne provoque donc pas non plus les mêmes effets dans chaque pays.
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