Mondialisation des échanges et convergence des niveaux de vie
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La mondialisation des échanges depuis les années 1960 favorise-t-elle le rattrapage des économies moins développées et la convergence internationale des niveaux de vie ?

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Langue Français

Extrait

LA MONDIALISATION DES ECHANGES DEPUIS LES ANNEES 1960 FAVORISE-T-ELLE LE RATTRAPAGE DES
ECONOMIES MOINS DEVELOPPEES ET LA CONVERGENCE INTERNATIONALE DES NIVEAUX DE VIE ?
Introduction
:
Remarques préalables :
- la mondialisation des échanges porte sur les flux commerciaux, financiers et technologiques et sur leur gestion (organisations
internationales et régionales).
- la notion de rattrapage doit intégrer la croissance économique mais aussi les structures économiques et sociales.
- les économies moins développées ne concernent pas seulement les PED mais aussi les PDEM en retard (Grèce par exemple) et les PET.
- la convergence fonctionne dans les deux sens : à partir des PED mais aussi des PI (défi des délocalisations par exemple).
- le niveau de vie doit être compris au sens large : IDH, faible dispersion sociale interne voire la notion de développement durable.
Analyse de Paul Bairoch : « des niveaux de vie relativement proches dans les régions de l'économie mondiale avant la Révolution industrielle
qui ouvre un écart entre les pays ayant décollé et s'étant développés et les autres ». Comme à la fin du XIXe siècle (Russie, Japon, « pays
neufs »), l'internationalisation croissante des économies semble permettre à certains d'émerger du sous-développement ou d'un retard de
développement (Europe méditerranéenne, pays d'Amérique latine et surtout Asie de l'Est). Or, de même que la première internationalisation
a été accusée de bloquer le décollage du futur Tiers Monde, de même l'actuelle mondialisation semble avoir creusé les écarts de
développement (cas des PMA s'opposant aux NPI). À quoi attribuer ces contradictions ? Faut-il y voir le refus de certains pays d'adopter une
stratégie pourtant nécessaire d'ouverture à la mondialisation, le fait que le processus de mondialisation ne peut être que géographiquement
sélectif ou bien le produit des limites de la logique libérale d'ouverture quand les conditions internes du développement (donc de la
responsabilité des Etats) ne sont pas réunies ?
I/ L'ACCEPTATION DE LA MONDIALISATION PEUT CONSTITUER UN FACTEUR DE RATTRAPAGE ET DE CONVERGENCE...
A/ UN VIGOUREUX PROCESSUS DE RATTRAPAGE EST A L'OEUVRE DANS LE MONDE ACTUEL...
1/ Les PED réalisent plus du tiers de la production industrielle et la part représentée par les produits manufacturés dans leurs exportations
totales est aujourd'hui autour de 70 % (7% en 1960, 20% en 1980).
2/ Le revenu moyen par habitant dépasse parfois (Singapour, Hong Kong, Emirats pétroliers) celui de l'Union européenne, certains pays
émergents (Corée du Sud, Mexique) ont intégré l'OCDE et d'autres pays n'en sont pas loin ou vont se hisser probablement dans les premiers
rangs des puissances mondiales (Brésil, Chine, Inde).
3/ L'augmentation de l'espérance de vie (augmentation de moitié en 40 ans dans les PED), la division par deux des taux d'analphabétisme, le
fait que les deux tiers de la population mondiale vivent dans des pays où l'IDH est supérieur à 0,5 témoignent des progrès accomplis.
B/ ... ET A RECOMPENSE LES PAYS AYANT FAIT LE CHOIX DE L'OUVERTURE...
1/ L'échec des stratégies de développement autocentrées allant souvent de pair avec les « trois I (industrialisation par les industries
industrialisantes) » (pays socialistes) est patent.
2/ L'industrialisation par la substitution des importations (ISI) n'a été qu'une étape intermédiaire et insuffisante...
3/ ... à laquelle a succédé la stratégie réussie de promotion des exportations à valeur ajoutée croissante.
C/ ... CAR LA PARTICIPATION A LA MONDIALISATION DES ECHANGES A CONDUIT A PLUS D'EFFICACITE.
1/ La participation au commerce mondial, conformément à la théorie ricardienne, a permis aux pays en retard de découvrir leurs avantages
comparatifs et d'en tirer des recettes d'exportation.
2/ La mondialisation des capitaux a permis de pallier le déficit d'épargne intérieure (selon Rostow le « chaînon manquant du développement
») et de financer l'accumulation du capital (comme pour les « pays neufs » au XIXe siècle).
3/ Les transferts de technologie ont permis la réduction du « gap technologique » d'autant que les pays suiveurs en ont bénéficié sans avoir
eu à supporter le coût de leur mise au point et du remplacement des techniques anciennes.
II/ ... MAIS CEUX-CI N'ONT RIEN D'AUTOMATIQUE ET LE CHOIX LIBERAL DE L'OUVERTURE PEUT AVOIR DES EFFETS
PERVERS...
A/ AU SEIN DE CE PROCESSUS DE RATTRAPAGE, LE CONSTAT D'UN CREUSEMENT DES INEGALITES...
1/ Les économies moins développées continuent de jouer un faible rôle dans les flux commerciaux (autour de 30 %) et dans les flux financiers
et souffrent toujours d'un retard technologique.
2/ L'explosion démographique n'a pas permis de réduire l'écart de revenu moyen par habitant entre les PDEM et les PED ; il se serait même
creusé entre les 20 % les plus riches et les 20 % les plus pauvres depuis 1950 (passant de 30 à 60).
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