BACL-philosophie-corrige-2016
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Voici le corrigé du Sujet de Philo de la filière L.
Extrait du corrigé :
BAC L Sujet 1
Nos convictions morales sont-elles fondées sur l'expérience ? Ce sujet nous interpelle ici sur
une question : tout ce que nous jugeons bien ne provient-il que de ce que nous avons vécu ?
Les sociomlogues ont-ils raison et en ce cas le probléme est le suivant : le bien est -il éternel
et absolu ? N'est-il pas relatif et propre à ce que chacun d'entre nous a pu vivre ?
De prime abord qu'appelons-nous expérience ? L'expérience peut-être collective ou
individuelle mais ce peut aussi être une expérience inconsciente. Il est indéniable que notre
expérience et notre histoire marquent nos conceptions du bien et du mal c'est la grande
découverte et le grand rappel que la sociologie et Durkheim ont pu nous faire. Expérience ici
rime avec vécu sociétal. C'est ce qu'il rappelle notamment dans sociologie et philosophie.
Voilà pourquoi il faut étudier les sociétés pour bien les comprendre car chaque groupe
possède ses normes et ses régles.

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Publié le 15 juin 2016
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Langue Français

Extrait

BaccalauréatL
Session 2016
Épreuve :Philosophie
Durée de l’épreuve: 4 heures
Coefficient : 7
PROPOSITION DE CORRIGÉ
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1
BAC L Sujet 1 Nos convictions morales sont-elles fondées sur l'expérience ? Ce sujet nous interpelle ici sur une question : tout ce que nous jugeons bien ne provient-il que de ce que nous avons vécu ? Les sociomlogues ont-ils raison et en ce cas le probléme est le suivant : le bien est -il éternel et absolu ? N'est-il pas relatif et propre à ce que chacun d'entre nous a pu vivre ? De prime abord qu'appelons-nous expérience ? L'expérience peut-être collective ou individuelle mais ce peut aussi être une expérience inconsciente. Il est indéniable que notre expérience et notre histoire marquent nos conceptions du bien et du mal c'est la grande découverte et le grand rappel que la sociologie et Durkheim ont pu nous faire. Expérience ici rime avec vécu sociétal. C'est ce qu'il rappelle notamment dans sociologie et philosophie. Voilà pourquoi il faut étudier les sociétés pour bien les comprendre car chaque groupe possède ses normes et ses régles. Un penseur comme Michael Walzer soutient même dans sphère de justice qu'il y aurait une vision du juste qui serait propre à chaque sphère composant une société et c'est la raison pour laquelle certains ont pensé qu'il défendait une forme de « communautarisme ». Or tel n'est pas son propos mais qui pourrait nier qu'il existe des approches de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas qui est lié à chaque groupe qu'il soit social ou national ? L'ignorer ce serait vouloir nier l'évidence. Il faut donc accepter que les convictions sociales des individus sont marquées par leur histoire et cette histoire est le nom que l'on peut donner à leur expérience collective. Mais pour autant nos convictions n'ont-elles pas une source plus profonde ? Ne révèlent-elles pas quelque chose de plus profond en nous ? Un être qui ne demanderait qu'à vivre ? C'est peut être le sens du mythe d'Er que Platon évoque et rappelle dans le dernier livre de la République. Pour lui savoir c'est se ressouvenir et en effet avant de naître nous avons choisi notre vie. En conséquence, plus que de notre expérience nos convictions morales trouveraient selon lui leur source dans un choix premier et initial..Le choix de l'être qu'avant de naître nous avons choisi d'incarner en quelque sorte. Nos convictions morales dépendraient donc en quelque sorte de notre nature ou de ce que nous pourrions appeler notre caractère. Mais ces convictions sont-elles toujours relatives ? A chacun sa vérité comme l'a soutenu Pirandello ? N'y a t il pas aussi des convictions morales qui sont en nous parce qu'elles sont morales et que la morale finit toujours un jour ou l'autre par l'emporter ? Les Proverbes du Roi Salomon ne cessent de le rappeler à l'homme qui l'autait oublié et l'histoire de Sodome et Gomorhe le confirment. Il y a un droit eternel. Il y a un juste éternel. Nous le connaisosns au fond de nous et certains l'ignorent mais s'ils acceptaient de le voir,ils le verraient.Pourquoi refusent-ils de le voir ? Pourquoi s'enferment-ils dans le mal ? Salomon nous dit que l'homme violent se plait à la violence et qu'il en est ainsi. Plus que de son expérience, la conviction immorale qui vit en lui proviendrait tout simplement de sa nature. Cette nature dont Aristote étudide les traits dans l'éthique à Nicomaque peut nous permettre de distinguer ceux qui ont le cœur noble et ceux qui ne l'ont pas. Seuls ceux qui ont le cœur noble peuvent avoir des convictions morales nobles écrit-il. Cela n'a pas totalement à faire avec l'expérience mais plus avec le « fond » de l'individu. Cela ne siginifie pas pour autant que le vécu ne compte pas. Aristote est en effet l'homme du faire plus que du penser...C'est en faisant le bien que l'on devient quelqu'un de bien nous rappelle-t-il. Faire le bien relève d'une habitude, d'une praxis 2 Propriété exclusivedeStudyrama.Toutereproductionoudiffusioninterditesans autorisation.
qui donnera en nous une hexis c'est à dire une disposition ou une inclinaison à le faire plus naturellement et donc aussi à le penser. En conclusion, nos convictions morales ne sont pas toutes relieésà ce que nous vivons ou ce que nous avons vécu. Certaines dépendent aussi de notre « nature » ou de notre être profond. Cependant celui qui a un « bon fond » peut finir par le gâter s'il ne prend pas soin de lui et de son âme, s'il perd peu à peu l'estime de lui et des autres et ceci implique un travail sur soi de tous les instants. BAC L Sujet 2 Le désir est-il par nature illimité ? Cette question peut paraître étrange à première vue car en principe le désir exprime un manque et lorsqu'il est comblé il est amené à disparaître. Cependant il est indéniable que l'homme désire sans cesse et qu'il semble qu'il ne vive que pour le plaisir. Dés lors il est tentant de penser que le désir serait en quelque sorte illimité et ce qui ferait en lui sa dangerosité, son problème. Qu'en est-il réellement ? Il ne s'agit pas en si peu de temps d'explorer le « fond » de celui-ci mais comme le rappelle Schopenhauer dans le Monde comme volonté et représentation il est indéniable que nous sommes toujours porté par le désir. Lorsqu'un désir apparaît et est satisfait un autre veut sa réalisation et nous porte dans l'inquiétude. Alors que faire et que dire ? Si nous partons de la conception « classique » du désir tel que Platon l'expose dans le Mythe d'Aristophane, le désir serait à l'origine la marque d'un manque initial, le désir de retrouver un paradis premier et ignoré, retrouver une part manquante et ainsi la combler en recherchant un compélement. La psychologie du couple nous l'a montré en effet, souvent nous recherchons un partenaire qui aura les qualité qui nous manque. Mais cette psychologie nous apprend ensuite très vite qu'il convient de sortir de cette logique car nul ne peut nous combler ou nous apporter ce qui nous manque. En ayant cette conception du désir nous le rendons illimité. Alors que convient-il de faire ? Il s'agit précisément d'aider l'autre à être soi ou de le laisser être soi et ainside l'accepter dans sa différence. C'est le secret du « couple » réussi semble nous indiquer Platon dans un autre texte qu'est le Phèdre. Il faut donc distinguer les amours « fusionnels »et les relations toxiques de celles qui ne le sont pas. Celles qui sont toxiques demandent toujours à l'autre ce qu'il ne peut nous apporter. Elles réclament le comblement d'un manque et ainsi reposent sur un désir illimité. Mais ce désir illimité n'est pas lié à la nature du désir lui-même, il provient plutôt de l'origine de celui qui porte ce désir et qui n'a pas su le « dompter » ; de celui qui est tyranisé par le désir et qui ensuite tyranisera les autres. En consséquence, il semble faux de soutenir que le désir est par nature illimité. Le désir a une limite qui est son envie d'être réalisé. Lorsqu'il est réalisé il s'éteint certes pour faire place peut-être à d'autres désirs mais surtout pour faire place à une complétude et un sentiment de bonheur. Ce qu'il faut faire c'est sans doute apprendre à écouter ses désirs pour mieux se connaître, pour mieux appréhender ce que nous sommes et surtout pour éviter de nous laisser guider par eux. Le désir de l'homme n'est pas tout. Au-dessus de lui se trouvent sans doute le vrai et le bien. Si nous nous laissons trop gouverner par nos désirs alors il est indéniable que ceux ci nous porterons vers des horizons illimités au mauvais sens du terme mais si au contraire nous acceptons de placer le bien et le juste au-dessus d'eux. En d'autres termes si nous faisons en sorte de ne vouloir et de désirer que ce qui est bien pour nous et le bien en soi alors nous cesserons d'être dépendants...Nous parviendrions ainsi à une autre limite qui est 3 Propriété exclusivedeStudyrama.Toutereproductionoudiffusioninterditesans autorisation.
celle que nous impose le respect de l'autre comme Lévinas nous l'a rappelé. Cet autre qui me renvoie constamment à celui que je dois être et qui est la première limite qu'il convient de fixer à tous nos désirs. En conclusion le désir n'est pas par nature illimité. Sa nature souhaite au contraire rencontrer la limite, un désir souhaite à un moment que l'homme lui dise : cesse donc de trop désirer ou de désirer n'importe comment apprend à faire ce qu'Aristote appelait la proérésis , c'est à dire la délibération : apprend a prendre du recul par rapport à tes désirs et n'oublie pas que tu es de toutes les manières limité . C'est même la limite qui caractérise l'humain et c'est l'oubli de ces limites qui fait souvent qu'il finit par perdre son humanité. Souvenons-nous ainsi par exemple des cyclopes chez Homère....Ils sont barbares parcequ'ils se croient seuls au monde, parce qu'ils imposent leurs lois au peuple au lieu de les penser, au lieu de les dé-lib érer dans le calme et dans le respect de l'autre. BAC L Sujet 3 Le beau texte d'Arendt qui est proposé s'interroge ici sur la différence entre « faits » et « valeurs » qui est une distinction qui a fait couler beaucoup d'encre en philosophie occidentale. La thèse qu'elle soutient est très claire même si liest indéniable que les faits historisques ont toujours été interprétés, il n'en demeure pas moins qu'il ne faut pas, écrit-elle, effacer « les lignes de démarcation entr ele fait, l'opinion et l'interprétation ». Un fait reste un fait et pour reprendre une formule qu'elle va emprunter à Clémenceau, nul ne dira à propos de la première guerre Mondiale que l Allemagne a envahi l'Allemagne. Les historiens pourront gloser à n'en plus finir sur les causes de la guerre, sur les responsabilités de tel ou tel Etat mais ils ne pourront jamais nier l'évidence. Pour exposer sa thèse, elle indique dans un premier moment en quoi consiste le travail de l'historien. Son œuvre c'est effectivement d'interpréter un peu. En effet un historien va choisir certains faits plutot que d'autres.Il va les hiérarchiser. Il va les arranger d'une manière qui lui conviendra. Mais ensuite, Arendt nous indique que cette difficulté qui est liée à l'histoire et à sa nature et son essence ne doivent pas nous conduire à effacer la distinction qui subsiste entre le fait et l'opinion et l'opinion et l'interprétation. Il conviendrait sans doute ici d'exposer ce qui distingue ces deux approches de l'esprit : opiner ce n'est qu'interpréter c'est interpréter un peu vite.Tandis qu'interpréter semble renvoyer ici à un travail quasi-scientifique pour Arendt. En conséquence, pour Arendt, chaque civilisation, chaque génération peut avoir sa vision de l'histoire et une telle vision est même naturelle mais elle considére qu'il y a malgré tout un lien éternel qui relie toutes les histoires et ce lien ce sont les faits qui peuvent nous permettre de le tisser.Le fait pur. Le fait dans sa matèrialité et donc ici la réalité qui est essentielle pour ce philosophe qui accordera ainsi une grande partie de son temps et de sa vie à tenter de voir le monde tel qu'il est afin de ne pas se laisser bercer par les illusions de l'idéal et des idéalismes.
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