Corrigé Bac général 2015 : Histoire-Géographie série ES-L
4 pages
Français

Corrigé Bac général 2015 : Histoire-Géographie série ES-L

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Corrigé Bac général 2015 : Histoire-Géographie série ES-L

Informations

Publié par
Publié le 18 juin 2015
Nombre de lectures 27 562
Langue Français

Extrait

BAC 2015 – Session juin Terminales générales Séries : L et ES
PREMIERE PARTIE
Histoire-Géographie Proposition de correction
Composition – Sujet 1 « L’Asie du Sud et de l’Est : les défis de la population et de la croissance »
Sujet facile, qui correspond à l’intitulé du cours prévu dans le programme. Plusieurs plans sont possibles.
L’introductiondoit permettre de définir l’espace concerné et les termes du sujet. La problématiqueest offerte par l’intitulé : il s’agit ici, dans un espace qui englobe près de la moitié de la population mondiale, d’interroger les liens entre croissance démographique et développement économique et humain.
Proposition de plan. Plusieurs plans sont possibles, le plus simple consistant d’abord à présenter l’aire asiatique et ses enjeux, puis les conditions et limites de la croissance, enfin la question du développement. On pouvait aussi présenter les conditions et limites de la croissance, puis les conditions et limites du développement, enfin terminer sur une typologie des espaces asiatiques en fonction de leur degré de développement et de lutte contre les inégalités. Une première partiepeut présenter l’aire asiatique : premier foyer de peuplement du monde (Chine 1.4 milliard, Inde 1.1 milliard), croissance démographique forte (Indonésie, péninsule indochinoise) ; urbanisation massive (villes mondiales : Shanghai, Hong-Kong, Singapour, Bangkok, etc.) ; vieillissement en cours des populations les plus précocement industrialisées (NPIA) ou qui subissent les effets de politiques démographiques restrictives (Chine, politique de l’enfant unique). Une deuxième partiepeut s’interroger sur les conditions et les limites de la croissance : plus de 30% du PIB, un espace d’exportations mondiales, forte production manufacturière (Chine atelier du monde, principe du vol en oies sauvages étendu à l’Asie du sud), industries innovantes (Japon, Inde), décalages de croissance dus à une forte intégration économique maritime, au rôle de la diaspora chinoise, à la Division Internationale du Travail accélérée par le libre-échange et les regroupements régionaux comme l’Asean (Japon, NPIA, émergence de la Chine, pays ateliers d’Asie du Sud qui commencent à délocaliser à leur tour, cas particulier d’une Inde très inégale selon ZES ou territoires intérieurs). Une troisième partiesur la question de l’inégal développement : disparités revient villes/campagnes, littoraux/campagnes et montagnes enclavées, sensibilité aux catastrophes naturelles (Népal 2015), conflits sociaux et politiques (Thaïlande), tensions géopolitiques (Corée du Nord, langue de buffle chinoise en mer de Chine méridionale, piraterie dans le détroit de Malacca).
Des notionscroissance, développement, intégration, Division internationaleattendues :  sont du travail, diaspora, puissance, littoralisation, enclavement, économie maritime, ville mondiale, façade maritime, Asean, émergents.
Un schéma était attendu, sans être obligatoire. On pouvait montrer, à l’échelle de l’Asie du sud et de l’est (du Pakistan au Japon et à l’Indonésie), d’abord les pôles de la croissance économique (Chine forte croissance, Japon et NPIA faible croissance, autres dont l’Inde croissance moyenne, villes mondiales de Tokyo Shanghai Hong-Kong Singapour, flux commerce mondial du littoral chinois vers Japon + Chine vers Singapour), ensuite la croissance démographique et les tensions liées au développement (Croissance démographique élevée Pakistan Inde Thaïlande Malaisie Indonésie Philippines, faible en Chine Japon Corées Taïwan Singapour, et IDH élevé sur les littoraux Japon Chine orientale Thaïlande Philippines Indonésie, piraterie détroit de Malacca).
Composition – Sujet 2 « En vous appuyant sur le cas du produit mondialisé étudié dans l’année, vous présenterez la mondialisation en fonctionnement. »
Sujet facile, à condition d’avoir convenablement étudié le cas du produit mondialisé étudié en classe (le café, l’automobile, etc.). Deux risques : ne parler que du produit, ou ne parler que de la mondialisation. Le fonctionnement de la mondialisation peut être illustré par des exemples tirés du produit étudié, et aidé de schémas.
L’introductiondoit définir les termes du sujet et présenter le produit mondialisé étudié. La problématique doit ici tourner autour de la question du fonctionnement inégal de la mondialisation, à la fois source de développement et d’une nouvelle hiérarchie économique, qui appelle à des remises en cause des inégalités causées par l’essor économique mondial.
Proposition de plan. On pouvait traiter ce sujet en suivant trois parties. Une première partiepeut décrire le fonctionnement de la mondialisation en partant du rôle des acteurs : Etats, FTN, villes et ports mondiaux, petits producteurs, institutions internationales, consommateurs. En partant du cas étudié, il faut dire un mot de l’essor des normes internationales du commerce (OMC, libre-échange) qui stimulent la création de zones de coopération (Mercosur, Asean, UE, Alena) ou non (paradis fiscaux), qui hiérarchisent les territoires, contexte dans lequel s’inscrivent producteurs et consommateurs du produit étudié. Une deuxième partiepeut décrire l’explosion des flux des produits mondialisés : expansion des échanges, surtout des produits manufacturés (automobiles, informatique, textiles, téléphones portables) mais aussi de flux agricoles (café, cacao), financiers, de communication, migratoires, stimulés par les IDE, la Division Internationale du Travail (DIT) et les délocalisations. Une troisième partiepeut s’interroger sur les débats liés à l’inégalité des échanges du produit mondialisé : rééquilibre des acteurs au profit des petits producteurs (normes comme Max Haavelar), discussions à l’échelle planétaire sur le rôle des FTN et des institutions internationales (antimondialisme / altermondialisme), conférences mondiales sur les enjeux globaux liés aux conséquences de l’industrialisation (réchauffement, pauvreté, gaspillage, etc), marginalisation de pays enclavés pourtant producteurs de richesses agricoles ou minérales mais dont l’exportation est peu rentable par leur éloignement des littoraux, tentations protectionnistes de grands ensembles économiques (UE, Etats-Unis).
Plusieurs notions: DIT, puissance, sont attendues, expliquées et mises en situation littoralisation, FTN, mondialisation, marginalisation.
Un schéma – non obligatoire - serait le bienvenu, pour montrer par exemple la chaîne mondiale du produit, du producteur au consommateur, incluant les relations entre les acteurs, ou encore un schéma mondial montrant les lieux de production, les lieux de consommation et les circuits maritimes ou terrestres des échanges du produit.
DEUXIEME PARTIE
Étude critique de documents « Les chemins de la puissance : les États-Unis et le monde à la fin des années 1960. »
Sujet difficile par la nécessité de contextualiser, et de ne pas généraliser abusivement à la période postérieure aux années 1960. Mais sujet facile sur le fond, qui appelle à des notions connues : puissance, hard power, soft power, conflits de guerre froide, compétition internationale.
Une rapide introductionles documents et le thème qui les relie : celui des présente manifestations de la puissance états-unienne au cœur de la guerre froide, à l’été 1969.La problématiqueporte sur ces manifestations de la superpuissance.
Dans un premier paragraphe, il s’agit de montrer ce que ces deux documents montrent de la puissance des Etats-Unis. La photographie offre à la fois une démonstration de la puissance scientifique et technologique américaine, mais aussi celle d’un soft power de plus en plus fort (un demi-milliard de téléspectateur alors que croît la puissance des médias télévisés et des satellites) : la « nouvelle frontière » appelée par Kennedy en 1960 est franchie. La chanson du groupe Country Joe and the Fish, un mois après l’alunissage d’Apollo 11, critique certains acteurs et manifestations de la puissance : l’armée dans la guerre du Vietnam, en pleine guerre asymétrique contre l’armée de Hô Chi Minh, commencée en 1964 et de plus en plus critiquée, les flux financiers (Wall Street) dont les Etats-Unis endettés ont de plus en plus besoin pour financer cette guerre, et qui poussera Nixon, en 1971, à mettre fin à la convertibilité du dollar en or.
Dans un second paragraphe, on peut en discuter les limites internes et externes. Les limites du premier document portent sur l’essor des concurrences en matière spatiale. De la même manière que les Etats-Unis ont vécu, après 1949, une forte concurrence en matière de maîtrise nucléaire, les technologies spatiales vont être un vecteur de puissance de plus en plus partagé. Dans les années 1960 commence une forte concurrence avec l’URSS et d’autres acteurs (France, Chine) en matière spatiale. Le second document montre que, devenue première puissance économique mondiale, les Etats-Unis voient se lever contre ses actions militaires et économiques une partie de l’opinion publique mondiale, plutôt jeune : le festival de Woodstock est dans la continuité des manifestations de 1968 en Amérique du nord, en Europe et au Japon qui remettent en cause un mode de fonctionnement des Etats jugé comme opaque. Néanmoins ces limites poussent les Etats-Unis, après 1969, à continuer leur politique d’expression de la puissance pour faire céder l’URSS dans la guerre froide, et pour se maintenir comme première puissance industrielle et militaire (hard power) ou culturelle et médiatique (soft power).
Une petite conclusionpeut rappeler qu’à la fin des années 1960 les Etats-Unis sont une des deux grandes superpuissances mondiales, mais que l’interventionnisme nécessité par ce statut de superpuissance peut en fragiliser l’image.
Notions attendues: puissance, hard power, soft power, concurrence, nouvelle frontière, opinion publique.
Bref, rien de difficile, la qualité de définition des termes et du contexte sont sans doute un élément majeur d’appréciation pour le correcteur.
Hugo Billard, 18 juin 2015.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents