Corrigé type - BAC STL Philo -
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Description

Sujet 1 : Pour être juste, suffit-il d’obéir aux lois ?
Juste est une qualité morale qui signifie assurer une égalité entre les hommes. Obéir aux lois signifie se soumettre aux normes qui régissent la vie en société. On peut distinguer les lois relevant du droit positif c’est-à-dire institué par les hommes et les lois non instituées par les hommes comme les lois relevant du droit naturel ou les lois religieuses.
L’intitulé pose un but : être juste. L’intitulé affirme une condition : obéir aux lois. L’intitulé s’interroge sur cette condition : est-elle suffisante ou pas ?

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Publié le 15 juin 2016
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Extrait

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Session 2016
Épreuve :philosophie série technologique
Durée de l’épreuve: 4 heures
Coefficient : 2
PROPOSITION DE CORRIGÉ
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Sujet 1 : Pour être juste, suffit-il d’oďĠiƌ audž lois?
Juste est une qualité morale qui signifie assurer une égalité entre les hommes. Obéir aux lois signifie se soumettre aux normes qui régissent la vie en société. On peut distinguer les lois relevant du dƌoit positif Đ’est-à-dire institué par les hommes et les lois non instituées par les hommes comme les lois relevant du droit naturel ou les lois religieuses.
L’iŶtitulĠ pose uŶ ďutL’iŶtitulĠ affiƌŵe uŶe ĐoŶditioŶ: ġtƌe juste. : oďĠiƌ audž lois. L’iŶtitulĠ s’iŶteƌƌoge suƌ Đette ĐoŶditioŶ: est-elle suffisante ou pas ?
Domaines concernés : la justice et la loi.
Problématique : Comment ne peut-il pas suffiƌe d’oďĠiƌ audž lois pouƌ ġtƌe juste puisƋue les lois oŶt pouƌ fiŶalitĠ d’ġtƌe justes?
1.Il suffit d’oďĠiƌ audž lois pouƌ ġtƌe juste.
A) Les lois sont des normes qui organisent la vie en société. Elles empêchent la guerre de tous contre tous comme le décrit Hobbes dansLéviathan.Il s’agit aloƌs de Đoƌƌigeƌ les iŶĠgalitĠs Ŷatuƌelles eŶtƌe les hoŵŵes, d’Ġviteƌ le ƌğgŶe iŶĠgal et doŶĐ iŶjuste de la foƌĐe
B)L’hoŵŵe Ŷe peut ġtƌe Ƌue juste eŶ oďĠissaŶt audž lois du droit positif. Elles visent la justice comme égalité arithmétique et comme égalité proportionnelle.
Aristote,Ethique à Nicomaque
Transition : Cette obéissance suffit-elle ?
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2.L’oďĠissaŶĐe audž lois Ŷ’est pas suffisaŶte
A) Les lois sont des règles généralesdoŶĐ elles Ŷ’ĠŶoŶĐeŶt pas tout Đe Ƌue l’hoŵŵe doit faiƌe. Elles Ŷe s’iŶtĠƌesseŶt pas à tous les aĐtes mais seulement à ceux qui peuvent nuire à la société. NĠĐessaiƌeŵeŶt iŶĐoŵplğtes, l’hoŵŵe Ƌui Ŷ’oďĠit uŶiƋueŵeŶt Ƌu’audž lois du dƌoit positif ƌisƋue d’ġtre injuste en dehors du champ des lois.
Aristote,Ethique à Nicomaque
B) Pour être juste, il faut obéir aux lois religieuses. En effet les commandements divins tels que « tu ne porteras pas de faux témoignage « ou « Honore ton père et ta mère » permettentd’ġtƌe juste aussi dans la sphère privée.
Transition :L’oďĠissaŶĐe suppose Ƌue l’oŶ ĐoŶsidğƌe Ƌue les lois sont toujours justes ? Est-ce le cas ? 3.L’oďĠissaŶĐe audž lois peut ŵġŵe ġtƌe ĐoŶtƌaiƌe à la justiĐe.A)Une opposition entre les lois du droit positif et les lois religieuses qui rend impossible la justice. Par exemple Antigone considère que la loi de Créon ne respecte pas la justice divine. Elle désobéit à la loi relevant du droit positif et obéit à la loi divine pour être juste.Si l’oŶ Ŷ’oďĠit pas audž lois, oŶ ƌisƋue d’ġtƌe saŶĐtioŶŶĠ. AŶtigoŶe seƌa ĐoŶdaŵŶĠ à ŵoƌt ŵais ŵouƌƌa eŶ personne juste.
Platon,Criton
B)Cette attitude est edžĐessive Đaƌ l’oďĠissaŶĐeaux lois divines est aveugle. Est-ce juste de désorganiser la société au nom des lois diviŶes? Au ĐoŶtƌaiƌe l’oďĠissaŶĐe audž lois peut Ŷous ƌeŶdƌe injustes. Que faire ?
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Une obéissance non aveugle mais réfléchie à la fois sur le contenu des lois juridiques et divines et sur son application.
Aristote,Ethique à Nicomaque
Sujet 2 : Pouvons-nous toujours justifier nos croyances ?
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Pouvons-nous relève de la capacité, du droit.
Toujours signifie àĐhaƋue fois, l’adveƌďe s’oppose à auĐuŶ.
Justifier signifie argumenter
Croyances : La croyance est une attitude de l'esprit qui affirme, selon des degrés plus ou moins grands de probabilité, la vérité ou la réalité d'une chose, sans pouvoir en donner la preuve. Par exemple, je crois Ƌu’il va Ŷeigeƌ deŵaiŶ. Je Đƌois eŶ Dieu.
Problématique : comment pouvons-nous justifier nos croyances alors Ƌu’elles soŶt paƌ Ŷatuƌe iŶjustifiaďles?
1.Nous Ŷe pouvoŶs jaŵais justifieƌ Ŷos ĐƌoLJaŶĐes Đaƌ il Ŷ’LJ a ƌieŶ de certain A)On ne rien affirmer affirme les sceptiques grecs
Conséquence : nous ne pouvons pas agir.
B)Toutes les ĐƌoLJaŶĐes Ŷe se justifieŶt pas paƌĐe Ƌu’elles soŶt vraies mais par nos comportements habituels SĐeptiĐisŵe ŵodĠƌĠ de l’eŵpiƌisŵeHume,Enquête sur l’eŶteŶdeŵeŶt huŵaiŶ
Transition: N’LJ aau monde de certain ? Sommes-nous-t-il rien condamnés à des croyances et donc à des idées peu ou mal fondées ?
2.Nous ne pouvons pas toujours justifier nos croyances. A)justifier ses croyances car nous faisonsNous ne pouvons pas confiance aux idées des autres par paresse, par précipitation.
Référence : Kant,Qu’est-ce que les Lumières ?
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B)Or nous pourrions justifier toutes nos croyances et faire en soƌte Ƌu’elles Ŷe soieŶt plus des ĐƌoLJaŶĐes ŵais des idĠes fondées. La raison est la seul faculté pour saisir la vérité. Descartes démontre des objets de la croyance comme l’edžisteŶĐe de Dieu.
Référence :Descartes, Discours de la méthode
Transition: Il Ŷ’LJ auƌait doŶĐ auĐuŶe ĐƌoLJaŶĐe lĠgitiŵe puisƋue toutes les vérités peuvent être fondées en raison. Cette thèse est-elle légitime pour tous les objets? Cƌoiƌe Ƌu’il va Ŷeigeƌ deŵaiŶ Ŷ’est pas la même chose que croire en Dieu. Ainsi il faut examiner à nouveau les objets de la raison et de la croyance.
3.nos croyances ne peuvent pas être justifiéesOr toutes rationnellement mais sont néanmoins légitimes par rapport à leur objet. A)Les objets des mathématiques sont démontrés et les objets des sciences physiques sont démontrés et prouvés par l’edžpĠƌiŵeŶtatioŶ. Les oďjets de la ŵĠtaphysique ne peuvent ġtƌe dĠŵoŶtƌĠs. OŶ Đƌoit Ƌue la liďeƌtĠ edžiste ou Ƌue l’âŵe est immortelle. B) Ces croyances sont légitimes car elles sont des postulats de la raison pratique. Elles sont indispensables pour fonder la ŵoƌale. Elles soŶt doŶĐ d’uŶe Đeƌtaine manière justifiées. Or la vĠƌitĠ Ŷe se saisit pas uŶiƋueŵeŶt paƌ l’espƌitCroire en Dieu est une croyance particulière, elle est une saisie du Đœuƌ Đoŵŵe le dĠĐƌit PasĐal daŶs lesPensées.
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Sujet 3 1.Thèse : la forme et lefoŶds soŶt iŶdissoĐiaďles daŶs uŶe œuvƌe d’aƌt.
Les Ġtapes de l’aƌguŵeŶtatioŶ soŶt les suivaŶtes. L’auteuƌ ĠŶoŶĐe le ďut de l’aƌt de «distinction que». Il critique la  Même quand..suffit l’oŶ fait haďituelleŵeŶt eŶtƌe le foŶds et la foƌŵe de «la distinction.. part». L’auteuƌ justifie aloƌs la ŶoŶ-distinction entre la forme et le foŶds eŶ ŵoŶtƌaŶt Ƌue la ƌepƌĠseŶtatioŶ d’uŶe œuvƌe d’aƌt est uŶiƋue ĐoŶtƌaiƌeŵeŶt à Đelle d’uŶ oďjet utilitaiƌe «Nous nos bornons..tableau ».
2.A) L’auteuƌ pƌeŶd l’edžeŵple dela peinture et montre le but de l’aƌt. Il Ŷe s’agit pas «d’ĠvoƋueƌ» Đ’est-à-dire de représenter, de ƌeŶdƌe pƌĠseŶt uŶ oďjet. L’aƌt Ŷ’a pas pouƌ ďut de Đopieƌ le ƌĠel. Au ĐoŶtƌaiƌe l’aƌtiste est uŶ ĐƌĠateuƌ doŶt la représentation est un spectacle. Le spectacle signifie que la représentation sollicite les sens du spectateur et suscite des émotions et des sentiments. Le « spectacle se suffit » car la ƌepƌĠseŶtatioŶ Ŷ’a pas ďesoiŶ d’autƌe Đhose pouƌ edžisteƌ et ravir le spectateur. B) La forme est la manièredoŶt l’aƌtiste tƌavaille. Le peiŶtƌe va utiliser des matériaux comme tel type de peinture ou de pinceau et employer une façon de peindre. Par exemple, Cézanne a appris des impressionnistes le fait de travailler dehoƌs et uŶe ŵaŶiğƌe d’utiliseƌ la luŵiğƌepour faire exister ses oďjets. Le foŶds est le sujet de la peiŶtuƌe. L’auteuƌ doŶŶe des edžeŵples Đoŵŵe le ƌaisiŶ Đ’est-à-dire ce qui est représenté. Or pouƌ l’auteuƌ la foƌŵe et le foŶds « ne sauraient exister à part ». Ils ne peuvent être pensés indépendamment, ils forment un tout indissociable. Le sujet du tableau ne doit son existence
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que par la manière particulière du peintre. La représentation est donc unique. Par exemple, Cézanne a peint plus de quatre-vingts fois la montagne Sainte-Victoire et chaƋue taďleau Ŷ’est jamais le même et la montagne est toujours différente. C)AŶalLJseƌ uŶ taďleau sigŶifie Ƌue l’oŶ eŶ ƌeŶd Đoŵpte de manière rationnelle. Or ses analyses « ne peuvent me donner le soupçoŶ de Đe Ƌu’est uŶe peiŶtuƌe doŶt je Ŷ’ai vu auĐuŶ exemplaire ».L’auteuƌ justifie sa thğse eŶ ŵoŶtƌaŶt Ƌue « les meilleures analyses » sont vaines. Une peinture ne sollicite pas uŶiƋueŵeŶt l’espƌit ŵais les seŶs et l’affeĐtivitĠ. Les ŵeilleuƌes aŶalLJses Ŷe peuveŶt ƌeŶdƌe Đoŵpte Ƌue de l’aspeĐt teĐhŶiƋue deEllesl’œuvƌe ŶoŶ de la saisie de l’œuvƌe paƌ le speĐtateuƌ. sont même incapables de décrire la peinture. En effet, le sujet des quatre-vingts toiles représente la montagne Sainte-Victoire. 3.UŶe œuvƌe d’aƌt a-t-elle pour but de représenter la réalité ?
L’iŶtitulĠ s’iŶteƌƌoge suƌ les ďuts de l’aƌt et suƌ soŶ ƌappoƌt à la réalité. Sil’aƌtŶ’a pas pouƌ ďut de ƌepƌĠseŶteƌ la ƌĠalitĠ, Ƌuel est son but ? Etsi l’aƌt a pouƌ ďut de ƌepƌĠseŶteƌ la ƌĠalitĠ, Ƌuelle est l’utilitĠ puisƋue Ŷous ĐoŶŶaissoŶs dĠjà la ƌĠalité ?
1.Représenter la réalité : un but utile A)Un but en apparence inutile
Plaisiƌ d’iŵiteƌ et de ƌivaliseƌ aveĐ la ƌĠalitĠ
Hegel,Esthétique
B)Une visée pédagogique
Découvrir de nouvelles réalités et prendre conscience des réalités Ƌue l’oŶ ĐoŶŶaît dĠjà.
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2.Leďut est ŵoiŶs d’iŵiteƌ la ƌĠalitĠ Ƌue d’offƌiƌ uŶe visioŶ de celle-ci. A)UŶe visioŶ paƌtiĐuliğƌe de l’aƌtisteBergsonLa pensée et le mouvantB)Mais qui nous rejoint dans notre vécu BergsonLa pensée et le mouvant3. Une représentation esthétique de la réalité
A)L’aƌt est la ďelle ƌepƌĠseŶtatioŶ d’uŶe ĐhoseKant,Critique de la faculté de juger B)Seul le gĠŶie peut ĐƌĠeƌ uŶe œuvƌe ďelle.Kant,Critique de la faculté de juger
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