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Après la Tunisie, l'Egypte, quels prochains - La soif de liberté ...

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Extrait

La soif de liberté fragilise les régimes autoritaires du monde arabo-musulman
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République parlementaire Tout est parti de là, le 17 décembre 2010. A Sidi Bouzid, bourgade agricole du cœur de la Tunisie, Mohamed Bouazizi, 26 ans, s’immole, broyé par les difficultés à assu-rer sa survie économique. Son désespoir réveille les Tunisiens et les débarrasse de la peur de s’exprimer et d’espérer dans la-quelle les maintenait la poigne sécuritaire du présidentBen Alidepuis vingt-trois ans. En quelques semaine, la contestation enfle au point de devenir révolte, jusqu’à ce que l’inimaginable se produise le 14 janvier : la fuite piteuse de Ben Ali et de la clique Trabelsi qui rançonnait outrageuse-ment l’économie du pays. Les Tunisiens, réputés dociles, ont osé attaquer le sys-tème et précipiter sa chute. Au prix, selon l’ONU, de 219 morts. Mais pour tous les peuples opprimés voisins, la révolution du jasmin exhale un parfum entêtant de liberté qui jette les foules dans la rue. La Tunisie, elle, poursuit sa révolution. Le nouveau gouvernement de transition, débarrassé des caciques de l’ancien régime, a pour mission de préparer le pays à ses premières élections véritablement pluralistes.
RépubliqueHosni Moubarak,82 ans, est arrivé au pouvoir en octobre 1981. Il est le pre-mier défié par la contestation qui s’est amplifiée depuis la « journée de la colère » du 26 janvier dernier. Inspirés par le soulèvement tunisien, les manifestants voient en lui un chef d’Etat vieillissant, dont l’immobilisme et l’autoritarisme sont devenus insupportables, tout comme l’était la perspective de voir son fils Gamal perpétuer la dynastie. Si, sous pression américaine, le raïs a fait mine d’ouvrir le jeu politique lors des législatives de 2005, celles de novembre dernier, dont le second tour a été boycotté par l’opposi-tion, notamment les Frères musulmans, ont tourné au hold-up électoral et attisé la défiance à l’encontre du tout-puissant Parti national démocrate. Pour l’heure, le régime attaqué, dont l’armée est le socle, tente de gagner du temps. Hosni Moubarak a promis qu’il ne se représente-rait pas à la présidentielle de septembre. Mais, malgré l’agitation populaire et les sommations étrangères de plus en plus explicites, il refuse de démissionner et les contre-manifestations s’organisent.
Grande Djamahiriyya populaire socialiste Propulsé au pouvoir par son coup d’Etat de 1969,Mouammar Kadhafi(68 ans) est le plus ancien des chefs d’Etat africains. Le système politique de la Grande Djamahi-riyya est unique : jamais d’élections, mais un pouvoir est censé appartenir au peuple. Le « Guide » se définit comme au dessus du système théorisé dans son Livre vert. Comme chez les voisins tunisien et égyp-tien, la jeunesse est pléthorique et pour-rait s’impatienter contre ce régime cari-catural en matière d’autoritarisme et de musellement de la liberté d’expression. La Libye est cependant dotée d’une immense richesse pétrolière susceptible d’acheter le consensus social. Des émeutes ont parfois lieu; elles sont étouffées. Aucun écho de contestation sociale n’a filtré hors du pays depuis le soulèvement tunisien, mais le colonel Kadhafi a prononcé deux discours. Dans le premier, il assurait que les Tunisiens avait subi « une grande perte » avec le départ de Ben Ali. Dix jours plus tard, il se déclarait solidaire de sa révolution, tout en le mettant en garde contre « des manœuvres à l’intérieur et de la part d’intérêts étrangers ».
L I BY EMouammar Kadhafi 1969 -
E GY P T EHosni Moubarak 1981 -
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tera pas à un nouveau mandat, le Syrien Bachar el-Assad a promis des réformes et le roi Abdallah II de Jordanie a liquidé son premier ministre, tout comme Hosni Mou-barak a annoncé samedi passé la nomination d’un nouveau premier ministre, le général Ahmad Chafic, en intronisant Omar Souleimane, le chef des services secrets au poste de vice-président. Ces déclarations suffiront-elles à étancher la soif de démocratie? «Ces régimes s’effor-cent de tout changer pour que rien ne change, ou alors que de manière limitée », lâche Jean-Noël Ferrié. Au prétexte notamment que l’instabilité favoriserait la montée en puissance des intégristes de
l’islam. Ces derniers n’ont été mo-teurs ni de la révolution tunisienne, ni de la révolte égyptienne. « L’isla-misme politique», qui prétendrait mettre en œuvre un pouvoir assis sur des institutions islamiques, « estmort et enterré depuis les années 1990», assure Jean-Noël Ferrié. Mais les islamistes exercent une influence incontestable au seindes sociétés – notamment en Egypteoù les Frères musulmans consti-tuent la principale force d’opposi-tion. Et ils auront une carte à jouer en cas d’ouverture politique réelle.
Textes: Angélique Mounier-Kuhn Infographie: Samuel Rouge
Le soulèvement tunisien a réveillé les peuples voisins. Jusqu’où l’espoir démocratique peut-il se propager?
sur la foule des manifestants. Et nul ne peut prédire à ce jour jusqu’où le déferlement contestataire qui enfièvre l’Egypte depuis dix jours conduira le pays de Hosni Mou-barak. Mais «jamais, par le passé, deux régimes autoritaires avaient été aussi puissamment secoués par un mouvement de protestation sous-tendu par une idée : celle que la démocratie est possible, assure Jean-Noël Ferrié. Cela a forcément une influence sur toute la région », amplifiée par Internet et les chaînes satellitaires arabes. « Il n’y aura pas de retour en arrière, même si les avancées n’iront pas toujours aussi vite que pendant les grands mou-vements d’exaltation, poursuit le
Monarchie Immensément riche en pétrole, cette monarchie est dirigée par leroi Abdallah,qui cumule les fonctions de chef d’Etat et de gouvernement. Membre de la dynastie des Saoud (le pays porte le nom de sa famille dirigeante), il a accédé au trône en 2005. Agé de 86 ans, il est actuellement en convalescence au Maroc après une opérations aux Etats-Unis. Il a accueilli le président déchu Ben Ali dans son pays le 14 janvier, pour « arrêter l’effusion de sang » en Tunisie. Il a appelé samedi l’Egyptien Moubarak pour condamner « les atteintes à la sé-curité et la stabilité de l’Egypte » commises au nom de la « liberté d’expression ». Cette dernière est loin d’avoir libre cours dans son pays. Le royaume est pétri par la doctrine la plus rigoriste de l’islam, le wahhabisme, et n’autorise aucun autre culte. Il n’existe ni parti politique, ni parlement, ni même élections. D’après Amnesty International, les auto-rités n’hésitent pas à violer les droits de l’homme : liberté d’expression muselée, arrestations arbi-traires, procès expéditifs et recours fréquent aux amputations et à la peine de mort.
République théocratiqueLa révolution islamique de 1979 a instauré un régime théocratique complexe, dominé aujourd’hui par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Selon les médias iraniens, ce dernier conduira la prière à l’Université de Téhéran ce vendredi, pour la première fois depuis sept mois, et devrait évoquer le réveil de la rue arabe. Il est suivi de très près en Iran, dont les autorités ont été parmi les premières à réagir à la chute de Ben Ali, se décla-rant d’abord « inquiètes » avant que les députés conservateurs ne félicitent « le brave peuple tuni-sien » pour « sa lutte historique », qu’ils comparent à celle qui mena à la révolution de 1979. Elles ne font en revanche pas de rapprochement entre les effervescences tunisienne et égyptienne et le Mouvement vert du printemps 2009, qu’avait attisé la réélection contestée deMahmoud Ahma-dinejadà la présidence. Cimentée par les réseaux sociaux d’Internet, cette mobilisation massive, pour réclamer le respect du vote populaire et un élargissement des libertés, a été écrasée violem-ment. Des dizaines de manifestants ont été tués; des milliers arrêtés. Fragilisé, le régime n’a depuis cessé de se durcir.
République parlementaire Agé de 45 ans,Bachar el-Assada hérité du pou-voir et de la direction du parti omnipotent Baas à la mort de son père Hafez en 2000. Issue de la mi-norité alaouite, la famille gouverne le pays depuis quatre décennies. Son frère Maher commande la garde républicaine. Les organisations des droits de l’homme dénonce régulièrement le contrôle de la société, les entraves à la liberté d’expression et les détentions arbitraires. Dans une récente interview auWall Street Journal,le président évoque « une sorte de maladie » dans la région, consécutive à des « décennies de stagnation ». Tout en promet-tant des réformes (élections municipales, nou-velles lois sur les médias...), il affirme que son pays est « stable ». Dimanche dernier, 39 opposants et artistes ont signé un manifeste réclamant « la justice, la liberté et l’égalité » pour tous les peuples, dont le « peuple syrien ». Un appel à manifester ce vendredi contre la « monocratie, la corruption et la tyrannie » est lancé sur Facebook, pourtant censuré dans le pays.
Téhéran
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Monarchie constitutionnelle, avec un parlement élu En succédant à son père Hasan II en 1999, Mohammed VI, 47 ans à l’époque, avait soulevé un espoir immense de libérali-sation dans le royaume. Si le Maroc s’est effectivement ouvert politiquement et modernisé, en adoptant notamment en 2004 un nouveau code de la famille, et si le jeune roi, qui porte le titre de « comman-deur des croyants » est très populaire, le pays reste profondément inégalitaire, sa jeunesse passablement désœuvrée et ses médias surveillés. A la tête de ses différents holdings, le roi est le premier opérateur économique privé du pays, dont il contrôlait 6% du PIB en 2009, selonLe Monde.Il n’y a pas eu de grosses manifestations depuis le soulèvement tunisien, mais au moins quatre personnes ont tenté de s’immoler. Les autorités redoutent le ressentiment populaire: elles ont lancé des appels d’offre pour l’achat de quantités importantes de céréales et promettent de maintenir les subventions sur les produits de base. Dimanche passé, elles ont démenti avoir rappelé des troupes déployées dans le Sa-hara occidental pour parer à d’éventuelles manifestations dans les villes du royaume.
République Elu une première fois en 1999, alors que l’Algérie sortait à peine de la guerre civile, Abdelaziz Bouteflika, 74 ans, a été deux fois reconduit par des scores « brejne-viens » (90,24% en 2009) face à une opposition insignifiante. Le pays dispose d’une rente pétrolière (autour de 50 milliards de dollars par an) qui a permis le financement de grands travaux. C’est un levier financier à disposition du régime. Mais pour l’essentiel, la rente semble aspirée par un pouvoir opaque, au sein duquel l’armée est suspectée de jouer un rôle central. L’état d’exception, promulgué en 1992 pour faire face à l’insurrection islamiste, est officiellement toujours en vigueur, ce qui autorise le pouvoir à inter-dire marches, réunions ou associations. Après les émeutes du début de l’année, qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés, les tentatives d’immolation par le feu se sont multipliées. Une manifestation pour le « départ du système » est appelée à se tenir le 12 février prochain dans les rues de la capitale par une coalition de formations d’opposition et de la société civile nouvellement créée.
pensait inamovible de l’autocrate Ben Ali. S’ils ont en commun une jeunesse pléthorique et frustrée par le manque de perspectives pro-fessionnelles, des sociétés usées par l’immobilisme et l’indigence de l’offre politique, tous les pays de la région ne sont pas comparables à cette « dictature d’opérette lestée d’une belle famille prédatrice», ainsi que Jean-Noël Ferrié, direc-teur de recherche au CNRS attaché au Centre Jacques Berque de Rabat, définit la Tunisie. Tous les peuples en effervescence ne trouveront pas non plus dans l’armée nationale un allié aussi décisif que le général Ammar, qui précipita la chute du raïs tunisien en refusant de tirer
Alger
Tunis 14% T U N I S I E
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I R A N
A R A B I ES A O U D I T E
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Riyadh
Y É M E N Ali Abdallah Saleh 1978 -
35%24 40 Y É M E N Khartoum République Militaire de carrière, Ali Abdallah Saleh Sanaa (68 ans) a pris le pouvoir dans le Yémen du Nord en 1978. En 1990, il devient le 33premier président d’un Yémen unifié qu’il ouvre au multipartisme. Mais le système s’enraye: en 1999 et en 2006, il est réélu avec des scores exorbitants. Le président S O U DA Ncombat sur tous les fronts : guerre avec Omar al-Bachir T E R R I TO I R E SPA L E S T I N I E N Sles rebelles outhistes au nord; poussées 1989 -Mahmoud Abbas sécessionnistes au sud; et présence 2005 -d’Al-Qaida. Il a installé ses proches au pouvoir. Son demi frère est à la tête de l’armée de l’air; Ahmad Saleh, son fils aîné et successeur pressenti, commande la garde républicaine. Sous la pression de la République rue, le président a multiplié les mesures A la tête de l’Autorité palestinienne depuis 2005,Mahmoud Abbas,75 ans, est arrivé Militaire de carrière,Omar al-Bachir,64 ans, tient d’une main de fer le Soudan depuis sociales, puis, le 2 février, il a annoncé au terme de son mandat en janvier 2009. Il est depuis prolongé en attendant des son coup d’Etat de 1989. En avril 2010, des élections générales ont eu lieu pour la qu’il ne briguerait pas d’autre mandat, élections générales, dont le Hamas, vainqueur du précédent scrutin en 2006, refuse la première fois depuis 1986. Le président a été reconduit avec 68% des voix, sur fond sans désamorcer la contestation. Jeudi, tenue dans la bande de Gaza. La légitimité de Mahmoud Abbas s’est encore délabrée d’accusations de fraudes. Mais en janvier dernier, le vote écrasant du Sud-Soudan les manifestants n’avaient jamais été aussi sous la révélation il y a dix jours par Al-Jazira, de documents montrant à quel point il pour son indépendance a ouvert une nouvelle ère dans l’histoire du pays, qui risque de nombreux à se rassembler dans les rues avait été loin dans les concessions faites à Israël lors des négociations de paix. Pour fragiliser le pouvoir. L’indépendance du Sud privera Khartoum d’un tiers de la surface de la capitale Sanaa, et à promettre, à l’oc-le chercheur au Collège de défense de l’Otan Pierre Razoux, « l’homme des Egyptiens, du pays et de 80% de ses réserves pétrolières. Cette perte de recettes (pétrolières) ne casion de la « journée de la colère » appe-des Occidentaux et des Israéliens », objet du ressentiment populaire, pourrait ne pas va pas seulement grever le budget ; elle va également affecter la capacité du président lée par l’opposition, de « poursuivre la lutte survivre à un renversement d’Hosni Moubarak. « Sa présence même ferait obstacle à Al-Bachir à conserver le contrôle de régions qui penchent vers le séparatisme, comme pacifique jusqu’à la chute du régime ». Une une nécessaire réconciliation interpalestinienne », ajoute le chercheur. Ces derniers le Darfour et le front est du Soudan. Depuis le soulèvement tunisien, de nombreuses contre-manifestation du parti au pouvoir, jours, la police palestinienne a brutalement réprimé plusieurs rassemblements de manifestations organisées par les étudiants et l’opposition ont eu lieu dans la capitale. le Congrès populaire général, s’est simulta-soutiens aux manifestants égyptiens dans la ville de Ramallah. Elles ont à chaque fois été violemment réprimées par les forces de sécurité. nément tenue sur la place Al-Tahrir.
I R A N
14,6%
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*Estimation
78
A LG É R I EAbdelaziz Bouteflika 1999 -
SY R I EBachar el-Assad 2000 -
J O R DA N I E Abdallah II 1999 -
I R A N Mahmoud Ahmadinejad2005 -
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A L G É R I E
6347 5749 5043 2465 2590
Population en millions d’habitants 20 15 10 5
Rabat
A R A B I ES AO U D I T EAbdallah 2005 -
La révolution du jasmin a ouvert une brèche irréversible sur la rive sud de la Méditerranée et au Moyen-Orient. « Une page majeure de l’His-toire est en train de s’écrire, quel que soit le futur à moyen terme», confirme un observateur affûté du monde arabe. «Tous les régimes issus des équilibres post-Seconde Guerre mondiale sont remis en cause, de l’intérieur.» Une méta-morphose potentiellement lourde d’enjeux géostratégiques, à laquelle l’Occident assiste en spectateur pris de vitesse. Il n’a pas fallu plus de quatre semaines aux Tunisiens, inorgani-sés mais courageux et déterminés, pour renverser le pouvoir que l’on
10 000 8559 7124 4745 5000
M A R O CMohammed VI 1999 -
Monarchie constitutionnelle parlementaire Depuis les soulèvements tunisien et égyptien, la pression sur le régime jordanien, qui reste autoritaire en dépit de la libéralisation économique mise en œuvre par le roiAbdallah II(49 ans), n’a cessé de s’accroître. Initiées par les syndicats mais aussi par le Front d’action islamique, la branche politique des Frères musulmans et principal parti d’opposition, les manifestations se sont multipliées à Amman et étendues à d’autres villes du royaume. Le roi, membre de la famille des Hachémites, les descendants du prophète Mahomet, a hérité du pou-voir à la mort de son père Husayn en 1999 (46 ans de règne). En apparence, il n’est pas visé par le méconten-tement populaire. «Mais dans le fond des âmes et des cœurs, ce n’est pas si sûr», avance un observateur. Pour tenter d’endiguer la contagion, il a laissé son gouverne-ment annoncer une réduction des prix des denrées de base et une augmentation des salaires. En vain. Le 1er février, il a limogé le premier ministre qu’il avait recon-duit en novembre après des législatives boycottées par les islamistes. Il a sommé Marouf al-Bakhit de former un nouveau cabinet.
SOURCES: FMI/ONU/FIGARO PHOTOS: AFP/BLOOMBERG/KEYSTONE
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Tripoli
chercheur. Ces régimes s’usent. Ils tentent de se protéger, mais ils ont perdu leur capacité à réagir alors même que les sociétés sont plus en-clines à réclamer des droits. » Leur inquiétude est palpable, comme en attestent le renforcement de la surveillance des moyens de com-munication et la multiplication, ces dernières semaines, des mesures sociales – subventions des denrées de base, hausse des salaires –, du Maroc au Yémen en passant par l’Al-gérie. Mais insuffisantes à enrayer la contestation, elles ont doréna-vant laissé place à des concessions politiques. Ainsi, le Yéménite Ali Abdallah Saleh promet qu’il ne se représen-
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Richesses contrastées PIB par tête,en dollars courants 20 000
14 884
23 701
Chômageen %, chiffres officiels ou estimations X,x%
S Y R I E 16,5%Damas T E R R I T O I R E S P A L E S T I N I E N S Amman 4 Ramallah6 J O R D A N I E 13,4% 25 Le Caire E G Y P T E A R A B I ES A O U D I T E
Part des - 25 ans dans la population totale en %
PIB 2010 en milliards de dollars Xx
9,7%
15 000
66
T U N I S I EBen Ali 1999 - 2011
S O U D A N
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