Déjà s’envole la fleur maigre de Meyer Paul
4 pages
Français

Déjà s’envole la fleur maigre de Meyer Paul

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 52
Langue Français

Extrait

DÈj‡ sÕenvole la fleur maigre Les enfants du Boringe de Paul Meyer FICHE FILM Fiche technique
Belgique - 1960 - 1h25 N. & B.
RÈalisation et scÈnario : Paul Meyer
Musique : ArsËne Souffriau
InterprËtes : InterprËtes non profes-sionnels belges, italiens, grecs, polonais et russes du Borinages
Domenico Mescolini Valentino Gentili Luigi Favotto Geppino Cerqua Louis Vander Spieghel Edmond Lebout
L E
D O C U M E N T
qui lÕaccueille en compagnie dÕ ´rabatteurª trop jovial pour Ítre honnÍte. Comme le fera, des annÈes plus tard, Ken Loach, Paul Meyer fait jouer aux gens leur propre personnage. Parmi ces comÈdiens dÕoccasion, Domenico, di ´IÕAncienª. UsÈ par dix-sept ans de tr vail harassant et de solitude, il a dÈcidÈ de rentrer au pays. Les enfants, qui savent transformer en aire de jeux les territoires les plus ingrats, dÈvalent les terrils assis sur des moules ‡ tarte. Le dimanche, le village fait la fÍte. Les jeunes sont rassemblÈs par affinitÈ linguistique. Le fils aÓnÈ des nouveaux arrivants invite ‡ danser une blonde et appÈtissante Wallonne. Le slow terminÈ il lui dÈclare son amour. La jeune fille ne comprend pas un mot d`ita-lien. Elle se dÈtourne en riant. Les scËnes se succËdent, comme prises sur le vif.Elles baignent dans un noir et blanc qui a la beautÈ sans apprÍt des photos de famille des annÈes 50. A lÕexemple de Rossellini et de De Sica, l`Èvidence ses maÓtres, Paul Meyer est tout amour pour ses personnages, mais ne tombe pas pour autant dans lÕouvri risme. Bien que couronnÈ dans de nom-breux festivals, ce film Ètait jusquÕ‡ pr sent inÈdit en France. Il nous arrive aujourdÕhui, ‚gÈ de 34 ans, mais dÕu fraÓcheur tonifiante. Joshka Schidlow TÈlÈrama n∞2310 - Avril 1994
DÈj‡ sÕenvole la fleur maigr,ecÕest u constat sociologique rempli dÕamertum Peintre de la vie quotidienne, Paul Meyer sÕest souvenu des leÁons du nÈo-rÈali me italien et, plus particuliËrement Visconti (La terre tremble) sans quÕo puisse pour autant lÕaccuser de plagia Par lÕapport dÕun style personnel, il a Èlever au niveau de la crÈation ce qui nÕaurait pu Ítre quÕun honnÍte docum taire. Bien s˚r, nous sommes aussi loin ici de la frÈnÈsie visionnaire qui emporte Come Back AfricacommeOn the Boweryde Lionel Rogosin que d
recherches ethnologiques dÕun Jea Rouch. Le film de Paul Meyer est un chronique. DÈj‡ sÕenvole la fleur maigredÈcri une journÈe comme tant dÕautres dans u village borain, entourÈ de ses charbo nages agonisants que domine la mass symbolique de son terril, terril qui servir de prÈtexte ‡ transcrire les jeux mouve mentÈs dÕune bande dÕenfants. Zone d graciÈe mais poignante...Cette journÈ voit lÕinstallation dÕune famille dÕÈ grants italiens venus -Ù ironie !- cherche du travail dans cette rÈgion alors en plei ne rÈgression Èconomique. Sous lÕapparente indolence du ton d˚ un scÈnario qui utilise volontiers le mon tage alternÈ et enchaÓne ses sÈquence un peu comme on assemble les piËce dÕun puzzle,DÈj‡ sÕenvole la fle maigreest moins un cri dÕaccusatio quÕune longue plainte en faveur de l dignitÈ humaine. Cependant, comme lÕ soulignÈ Pierre Gousset : ´Un violen acte dÕaccusation sociale ne se dÈgag pas moins du film. Domenico rÈsume l situation en quatre mots : Borinage, char bonnage, chÙmage, cimetiËre. Le fil sÕÈloigne au demeurant du rÈalisme de criptif et banal pour se teinter dÕune po sie douce-amËre, dÕune tristesse lanc nante et dÕautant plus accablante que l journÈes sont belles et que ´le soleil lui pour tout le mondeª. CÕest volontair ment que Paul Meyer sÕest refusÈ adopter un style violent et tendu - sÕÈlo gnant par l‡ de la rÈsonance ‚pre e cruelle de sonKlinkaart, vÈritable pam phlet social. Peu de sÈquences drama tiques : la vie ici sÕÈcoule lente et morn et seuls les jeux dÕenfants Èclairent fug tivement ce marasme... CÕest dire quÕil ne faut rechercher da ce film ni corrosive dÈnonciation dÕu BuÒuel (Les Hurdes - Los Olvidados) ni lÕillustration des thÈories chËres au cin ma engagÈ : point de morceaux de bra voure mais une foule de notations sug gestives (la remontÈe de la mine, le citÈs ouvriËres, les baraquements, la fÍt
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
liques (le prÈ-gÈnÈrique, lÕarrivÈe des Èmigrants par le train de nuit). On pourra dÕailleurs reprocher au rÈalisateur un parti pris de caricature superficielle (IÕÈmigrÈ enrichi qui continue ‡ faire venir ses compatriotes alors quÕil sait quÕils tomberont dans le chÙmage, le prÍtre-Èpouvantail long comme un jour sans pain et sec comme un sauret), un certain Ètirement du rÈcit ainsi quÕun dia-logue parfois empruntÈ. Certains ont regrettÈ que les interprËtes borains notamment de ce film parlent un franÁais ch‚tiÈ qui sÕavËre fort peu conforme ‡ la rÈalitÈ patoisante, la dÈnature et sonne faux dans leur bouche. Visconti nÕavait pas craint lÕusage du dialecte. Certes, pour Ítre audible de la plupart des spec-tateurs, des sous-titres franÁais eussent alors ÈtÈ nÈcessaires. Quoi quÕil en soit, le film perd en vÈritÈ rÈgionaliste ce quÕil regagne en universalitÈ. ´CÕest l‡ une des plus belles crÈations nÈes sur notre sol et dignes dÕune audience internatio-naleª ‡ cause de sa sensibilitÈ, de lÕacui-tÈ du regard, de la justesse psycholo-gique et de lÕaccent humain qui sÕen dÈgage. Jean-Pierre Berthome. Groupement des CinÈmas de Recherche
Film-mÈtÈore, unique et inclassable, DÈj‡ sÕenvole la fleur maigreapparaÓt comme lÕexemple mÍme dÕun cinÈma tra-vaillÈ par le triple sentiment de la prÈca-ritÈ, de lÕurgence et de lÕalÈatoire. A lÕori-gine : un court mÈtrage de propagande ministÈrielle destinÈ ‡ illustrer le bien-fondÈ de la politique belge en matiËre d`immigration. A lÕarrivÈe : un long mÈtrage de fiction libre et hautement poÈtique tournÈ sans moyens, dans lÕinvention perpÈtuelle et lÕincertitude du lendemain. Mise en fiction du rÈel, chro-nique dÕun jour ordinaire dans une com-munautÈ dÕouvriers - mineurs du Hainaut, le film tient tout entier dans ces trois mots, prononcÈs du haut dÕun crassier, tandis quÕen panoramique la camÈra :
D O C U M E N T
´Borinage, Charbonnage, ChÙmageª. L Borinage comme inscription dÕun mÈmoire, dÈcor rÈel porteur dÕimaginair et microcosme du monde ; le charbonna ge comme identitÈ collective, enjeu com munautaire et quotidien ; le chÙmag comme drame social et menace toujour prÈsente. On parla de rÈalisme social, o eut tort, car sÕil saisit un monde en ba culement, le rÈalisme de Meyer ne fig rien, nÕimpose rien, mais sÕattache ‡ s sir ce qui dans les gestes et les mouve ments des hommes unit au flux contin de la vie. Sa vision du pays minier, entr nature en friche et culture ouvriËr devient vision du monde pris comm totalitÈ. Ce qui intÈresse le cinÈaste cÕe dÕabord lÕidÈe de cycle, de recommen ment, de renouvellement, la quÍte dÕu point de fusion entre lÕorigine et le dev nir, le haut et le bas, le grand et le petit. Chaque sÈquence entre ainsi en relatio mÈlodique avec son contraire et ne pren sens que dans son rapport ‡ IÕautre , ra port qui fait progresser la fiction.Car c nÕest pas IÕÈvÈnement qui intÈresse cinÈaste mais la pÈrennitÈ des choses ce qui lie le concret ‡ IÕabstrait, la mati re ‡ lÕÈpure, lÕici ‡ lÕailleurs, le micro me au macrocosme, lÕanecdote IÕHistoire. Au dÈbut des annÈes soixante, dans un Belgique alors ‡ peu prËs dÈpourvue d toute infrastructure cinÈmatographique Meyer apparaÓt ‡ beaucoup comme l seul capable de fonder et fÈconder u cinÈma en gestation confuse tout au lon de la dÈcennie. PrÈsentÈ au Festival d Cannes en 1963, primÈ dans de nom breuses manifestations internationales vantÈ par la critique et louÈ pa Rossellini, Visconti, De Santis ou D Sica, son esthÈtique le rattachait autan au nÈo-rÈalisme quÕ‡ ces nouveaux cin mas alors en Èclosion spontanÈe un pe partout dans le monde. Pourtant,DÈj‡ sÕenvole la fleur maigrenÕirriguer rien, tant lÕ…tat belge, ‡ lÕorigine co manditaire du film ne pardonnera jamai au cinÈaste dÕavoir sacrifiÈ une t‚ch conÁue comme strictement propagandis
te sur lÕautel dÕun entÍtement farouch faire vraiment du cinÈma, comme ‡ n jamais rien cÈder de la libertÈ de lÕartist et dÕune certaine morale des image Poursuivi devant les tribunaux, criblÈ de dettes, Meyer subira IÕimpitoyabl logique des occultations implicites avant de rentrer dÈcouragÈ dans le rang de l tÈlÈvision. Quant au film abandonnÈ e bordure de lÕHistoire, il ne connaÓtr jamais de sortie. RedÈcouvert en 1989 e 1990,DÈj‡ sÕenvole la fleur maigr est prÈsentÈ dans plusieurs villes euro-pÈennes -Paris, Florence, Amsterdam, Lausanne, Porto- avant de connaÓtre e 1994, trente-cinq ans aprËs sa rÈalisa-tion, sa premiËre sortie nationale, en France.DÈj‡ sÕenvole la fleur maigr peut enfin commencer sa vie de film et Paul Meyer, nÈ en 1920, reprendre so activitÈ de cinÈaste. Patrick Leboutt Groupement des CinÈmas de Recherch
...Le film dÈcrit la premiËre journÈe dÕun famille sicilienne, venue chercher le tra-vail quÕelle nÕa pas chez elle, mais d les anciens du Borinage savent dÈj‡ quÕ ne durera pas : aprËs dix-sept annÈe passÈes ‡ la mine, Domenico sÕapprÍte repartir au pays, certain quÕil nÕy a pl dÕavenir ici. Les nouveaux arrivants sÕi tallent malgrÈ tout, encore confiants, le enfants se mÍlent aux gamins qui dÈva lent les crassiers sur des plats ‡ tarte grands comme des couvercles de poubel le, un petit garÁon rencontre un prÍtre qui semble sorti tout droit dÕun film d BuÒuel. Le dimanche, on mange, on boit, on fai la fÍte, les Grecs dansent le sirtaki ‡ lÕombre des terrils. Musique et geste venus dÕailleurs, dans un monde q nÕappartient ‡ personne et o˘ chacun n fait que passer. Unmonde qui, pourtant, faÁonne les Ítres qui le peuplent, leur mains comme leur visage, leur regar comme leurs mots, et o˘ le film puis son essence et sa force.DÈj‡ sÔenvol la fleur maigresouffre, bien s˚r, de
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
conditions dans lesquelles il fut rÈalisÈ. Comment cette suite dÕimages, dÕune grandeur souvent bouleversante, pour-rait-elle ne pas sembler parfois chao-tique ? Mais la beautÈ du film est aussi dans cette non-prÈparation, dans cette approche instinctive et poÈtique dÕune rÈalitÈ banale. Ce que telle scËne de nuit ÈclairÈe gr‚ce aux phares des voitures que lÕon fit spÈcialement venir de toute la rÈgion perd en lumiËre, elle le gagne en ÈtrangetÈ et en beautÈ. Des Siciliens arrivent, dÕautres partent. Sur les crassiers qui ont ÈtouffÈ la vÈgÈ-tation, des arbustes, des fleurs recom-mencent ‡ pousser. Un puits ferme ‡ jamais, IibÈrant une derniËre fois ceux qui en fouillËrent pendant des annÈes les profondeurs ; de nouveaux mineurs sÕins-tallent, dont les femmes donneront bien-tÙt naissance ‡ de petits immigrÈs. Par le montage, Paul Meyer traduit ce balance-ment incessant entre la nature et lÕhomme, entre le travail et le plaisir, entre la mort qui guette et la vie qui continue malgrÈ tout. Ce film qui nÕaurait jamais d˚ exister apparaÓt au grand jour. Enfin. Pascal MÈrigeau
Entretien avec le RÈalisateur
DÈj‡ sÕenvole la fleur maigreaurait d˚ faire de vous le grand nom du cinÈma belge de lÕaprËs-guerre. Pourtant le film nÕa longtemps figurÈ quÕ‡ titre anecdo-tique dans les histoires officielles du cinÈma belge. On ne le vit pas non plus dans les grandes rÈtrospectives de ce cinÈma montÈes ‡ lÕÈtranger. Quant ‡ vous, vous disparaissez. Que sÕest-il passÈ ? Il sÕest passÈ quÕen Belgique, on ne se relËve jamais de lÕaccusation dÕavoir trompÈ lÕEtat. CÕest une faute impardon-nable qui doit Ítre sanctionnÈe. Le film Ètait au dÈpart une commande du minis-i
D O C U M E N T
mÕa mÈtr tion grÈs charb tourn ce tr que c probl const coup, Impo de tr de m gand mont tituer avec un lo
QuÕ DÈj‡ fictio Le dÈ doute la be matiË lÈe, u dessi lent q fictio quan ki, on terril. de le cadre pour mont bas, terril et de deve DÕail dÈch repo CÕes «a cr frapp surrÈ foncti dÈcor
Vos comÈdiens nÕÈtaient pas professio nels. Il sÕagissait des gens du cr Comment les dirigiez-vous ? Je me contentais de quelques indica-tions de dÈplacements, jamais dÕinte prÈtation car je voulais prÈserver leur attitude naturelle. Par exemple lorsque Pozzetti le rabatteur de bras, qui partait rÈguliËrement en Sicile pour pÍcher la main dÕoeuvre, accueillit ‡ la gare un nouvelle famille dÕouvriers-mineurs, j lui ai simplement dit : ´Tu ne dÈpasses pas les marques tracÈes au sol, pour le reste tu les accueilles comme dÕhabit deª. Il sÕest alors mis en scËne comm jamais je nÕaurais pu le faire. On le vo souhaiter la bienvenue, trËs affable, trËs onctueux mais avec en permanence les mains derriËre le dos, ne pensant pas une seconde ‡ soulager les nouveaux arrivants de leurs paquetages. Cela jamais je nÕaurais pu IÕinventer. Il sÕ comportÈ comme dans la vie.
Les dialogues nÕÈtaient pas Ècrits ? Non, pas au tournage. Pour chaque scËne jÕorganisais dÕabord une rÈpÈ tion. Je donnais le canevas, quelques conseils et le rappel des principaux ÈlÈ-ments dramatiques, et les acteurs improvisaient, sans la camÈra simple-ment avec IÕopÈrateur ; nous en prof tions pour trouver sa juste place. Puis je proposais quelques amÈnagements et cette fois on reprenait pour de bon. CÕÈtait donc leur texte, leur invention... Propos recueillis par Patrick Leboutte extraits de Une encyclopÈdie de tous les cinÈmas de Belgique
Le RÈalisateur
NÈ ‡ Limal, dans le Brabant Wallon, en 1920, Paul Meyer, aprËs des Ètudes ‡ lÕEcole SupÈrieure dÕArchitecture et d Arts DÈcoratifs, devient, en 1942, met-teur en scËne aux Jeunesses thÈ‚trales
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
ThÈ‚tre du nouveau rÈalisme. En 1958, il entre ‡ la tÈlÈvision nÈerlandophone et commence une carriËre de documenta-riste. Groupement National des CinÈmas de Recherche
Filmographie
Courts-mÈtrages LÕabbaye de la Cambre1955 Klinkaart1956 La briquetterie Le retable de Notre-Dame de Lombeek StËle pour Egmont1958 Le logement social Borinage 611961 TV Le nerf de la paix1962 Le circuit de la mort Ce pain quotidien1962-66 Le temps1965 «a va, les Parnajons ?1975 LÕherbe sous les pieds1977 Zone rouge1989 Documentaire
Longs mÈtrages DÈj‡ sÕenvole la fleur maigre1960 Vandycke, dingue, dong1994 (en prÈparation)
Depuis 1993, Paul Meyer dirige sa propre maison de production, les Films de
Documents disponibles au France
Diapositives : 1 jeu
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents