Salut cousin ! de Allouache Merzak

Centre De Documentation Du Cinéma[S] Le France

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
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• Cinéma
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• Publié par: cinemavectoi
• Nombre de lectures: 30
• Langue: Français

Extrait

Salut cousin ! de Merzak All FICHE FILM Fiche technique

France-AlgÈrie - 1996 - 1h38 Couleur

RÈalisateur : Merzak Allouache

ScÈnario : Merzak Allouache

Musique : Safy Boutella

InterprËtes : Gad Elmaleh (Alilo) Mess Hattou (Mok) Magaly Berdy (Fatoumata) Ann Gisel Glass (Laurence) Jean Benguigui (Maurice) Xavier Maly (Claude) Dalila Renault (Malika)

L E

Mess Hattou (Mok) et Gad Elmaleh (Alilo)

D O C U M E N T

Le film de Merzak Allouache est construi sur la rencontre et lÕopposition de ce deux caractËres, sur lÕinitiation du pr mier par le second, sur le choc de deu univers opposÈs.Salut cousin !relËve la fois de la fable morale et de lÕÈtude d mÏurs. Il combine des ÈlÈments hÈtÈro- gËnes dont la meilleure part le rattache rait ‡ la tradition de la comÈdie italienn (pour la capacitÈ ‡ faire rire des traver et caractÈristiques de la sociÈtÈ elle mÍme) et dont la dimension la moin convaincante rappellerait un certain rÈa lisme poÈtique (le personnage du voisi passant son temps ‡ dÈclamer d Shakespeare). Le burlesque naÓt ainsi d contraste entre les deux hÈros, et le rÈci va, en toute logique, conduire ‡ un contamination rÈciproque et se mettre a service dÕune apologie du mÈtissag soulignÈe notamment par lÕutilisation le dÈtournement constant du langage. LÕhumour nÕempÍche pas la descripti prÈcise dÕun Paris trËs actuel, IÕÈvocati dÕune survivance de ces petits Ólots pop laires que reprÈsentent encore quelque antiques et minuscules morceaux d quartiers parisiens, condamnÈs ‡ dispa raÓtre ‡ brËve ÈchÈance. La tentation dÕun misÈrabilisme sociol gique est toutefois dÈjouÈe de faÁon trË amusante. Mokrane est un mythoman qui, lorsquÕil Èvoque sa famille, dÈcr une accumulation de toutes les misËre possibles (pËre au chÙmage, frËres dro guÈs ou en prison, sÏur prostituÈe), jusquÕ‡ ce quÕAlilo dÈcouvre, au co dÕune scËne hilarante, que les intÈress constituent, en fait, un modËle dÕintÈgr tion et de rÈussite sociale. Salut cousin !confirme lÕacuitÈ et l malice du regard de lÕauteur dOÕma Gatlato. La conclusion du film, ave lÕexpulsion, menottes aux poings, d Mokrane, vient rappeler, avec amertume IÕinhumanitÈ tranquille dÕune certai rÈalitÈ policiËre. Jean-FranÁois Rauge Le Mond Dimanche 19, Lundi 20 Mai 199

A voirSalut cousin !de Merza Allouache et considÈrant le peu dÕintÈrÍ dÕun personnage comme Mok on peut s demander si la gravitÈ ne sied pa mieux au rÈalisateur dÕOmar Gatlatoe Bab el-Oued Cityque cette lÈgËret apparente qui confine souvent ‡ la faci litÈ (comme dans cette parodie de l publicitÈ pour le parfum ´EgoÔsteª). O regrettera en effet que le cinÈaste nÕa pas pris davantage au sÈrieux son suje (le regard dÕun AlgÈrois sur les quartie populaires parisiens o˘ vit son cousi beur), en dÈveloppant la figure du chias me gÈographique quÕil met en place propos de la tÈlÈvision (les AlgÈrien regardent la tÈlÈvision franÁaise et rÈci proquement) pour ne la reprendre subi tement quÕen toute fin de parcours. Pl travaillÈe, la fable e˚t ÈtÈ plus pertinen te, plus originale, et peut-Ítre plu drÙle. Restent nÈanmoins quelque sÈquences assez rÈussies, dont celle d la visite ‡ la famille et celle du peep show, qui rapprochent le film de l regrettÈe comÈdie populaire italienne. StÈphane Goude Positif n∞425/426 - Juillet/Ao˚t 199

Propos du rÈalisateur

AprËsBab el-Oued City, mon retour Alger Ètait devenu momentanÈmen impossible. Pourtant le dÈsir de filme restait vivace, dÈsir de continuer tÈmoigner de lÕAlgÈrie par tous le moyens. En France, je dÈcouvrais chaque jour lor des multiples dÈbats que jÕanimai combien il est difficile pour les FranÁai de mesurer lÕincroyable distance q sÈpare des frËres, des cousins qui viven des deux cÙtÈs de la MÈditerranÈe. Salut Cousin!est comme une trÍve plus proche de la comÈdie que d drame, qui est pourtant l‡, tout prËs Alilo est fascinÈ par Paris, par lÕextrÍm libertÈ dÕagir, de regarder, de touche dÕaimer. Mais il est dÕAlger et au pl

SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : [phone]

envier le sort de son cousin. PassÈ lÕÈclat des premiËres heures, il perÁoit de faÁon juste dans quel univers se dÈbat Mok, dans quel rÍve/cauchemar il Èvolue. Mok fuit la banlieue, la misËre, le racisme, le chÙmage, la petite dÈlin- quance. Il se fabrique un monde magique, se projette, invente, slalome entre tous les feux de la rÈussite pari- sienne. La rÈalitÈ tÍtue ne cesse de le rattraper, rÈalitÈ de son milieu, de ses Èchecs. LÕaventure du film a ÈtÈ un incessant va et vient entre lÕAlgÈrie et la France. Raconter une histoire qui parle de l‡-bas et dÕici, mÍler des acteurs algÈriens et franÁais, des professionnels et des ama- teurs, laisser ma camÈra en libertÈ. Dossier Distributeur

Le rÈalisateur

Merzak Allouache est nÈ ‡ Alger en 1944. DiplÙmÈ de lÕlDHEC en 1967, sta- giaire ‡ lÕORTF, il est chargÈ au moment de la rÈvolution agraire (1970-71), dÕune campagne cinÈ-bus. En 1976, il tourne son premier filmOmar Gatlato.Depuis, il a rÈalisÈ trois longs mÈtrages de nombreuses fois primÈs, trois documen- taires sur lÕAlgÈrie et des Èmissions humoristiques pour la tÈlÈvision algÈ- rienne.

Filmographie

Omar Gatlato1976 Les Aventures dÕun hÈros1977 AI-Rajul al-ladhi yanzuru ilaalna- fidha1983 LÕHomme qui regardait les fenÍtres Un amour ‡ Paris1986 LÕaprËs octobre1989 Femmes en mouvement1989 Voices of Ramadan1991 Bab-el-Oued City1993