Conversation avec Alain CAVALIER (du 26 avril au 14 mai 2012)
14 pages
Français

Conversation avec Alain CAVALIER (du 26 avril au 14 mai 2012)

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
14 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

CONVERSATION AVEC ALAIN CAVALIER animée par Serge Toubiana
Pour l’ouverture de sa rétrospective à la Cinémathèque, projection de La Rencontre et de Martin et Léa, suivie
d’une conversation avec Alain Cavalier.
Jeudi 26 avril à 19h30.
Tarifs séance : PT 6.5 €, TR 5 €, FAP et Cinétudiant 4.5€, Libre pass accès libre
Toutes les séances seront présentées par Alain Cavalier et suivies d’un dialogue avec le cinéaste

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 23 avril 2012
Nombre de lectures 135
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dossier de presse CONVERSATION AVEC ALAIN CAVALIER du 26 avril au 14 mai 2012 « En fait, quand on est cinéaste, il faut vivre .v iJeu xme sens condamné à vivre vieux si je veu xq ufealqirue chose d’intéressant, si je veux, un tout petit préeuus,sir à atteindre ce que je cherche. Il mdei xf, auqtu inze ans encore ». Alain Cavalier. C’est à une rétrospective complète, incluant lemsb renuox et réguliers petits « bonus » qu’il tour njeo uar le jour, tels des petites surprises réalisées au eg réso nd inspiration ou de ses rencontres, donc truonsep ecrétive complète de l’œuvre de Alain Cavalier qu’est co nvlieé public de La Cinémathèque. Plutôt que « rétrospective », le cinéaste a souhaité prése nctetrte programmation sous la forme d’une conveorns.at iAu sens littéral du terme : Alain Cavalier n’a acce pcteét hommage, qu’à la condition d’être présenut e chjoaqur pour converser avec le public. Être là, à côetsé fdilme s,s pour veiller sur eux. À moins queo ict e l’innev ersse : eux qui veillent sur lui. Pari incroyablement anext.c it Irène de Alain Cavalier (2009) CONVERSATION AVEC ALAIN CAVALIER animée par Serge Toubian a Pour l’ouverture de sa rétrospective à la Cinémqauteh,è projection dLea Rencontre et dMe artin et Lé,a suivie d’une conversation avec Alain Cavalier. Jeudi 26 avril à 19h30. Tarifs séance : PT 6.5 €, TR 5 €, FAP aentt C4.in5é€t,u dLiibre pass accès libre Toutes les séances seront présentées par Alain lCiearv aet suivies d’un dialogue avec le cinéaste. En partenariat média avec ATTACHÉE DE PRESSE CINEMATHEQUE FRANCAISE Elodie Dufour - Tél. : 01 71 19 33 65 / 0600 8–6 e8.3d u6f5our@cinematheque.fr 1 FILMER, MURMURER, FAIRE SILENCE Conversation avec Alain Cavalier par Serge Toubiana « En fait, quand on est cinéaste, il faut vivre .v iJeeu xme sens condamné à vivre vieux si je veeu xq ufealqirue chose d’intéressant, si je veux, un tout petit préeuus,sir à atteindre ce que je cherche. Il mdei xf, auqtu inze ans encore » .Alain Cavalier C’est à une rétrospective complète, incluant lems bnroeux et réguliers petits « bonus » qu’il tour njeo uar le jour, tels des petites surprises réalisées au ger é sodn inspiration ou de ses rencontres, donc une rétrospective complète de l’œuvre de Alain Cava lqieur’est convié le public de La Cinémathèque. Pqluetô t« rétrospective », le cinéaste a souhaité présenetettre cprogrammation sous la forme d’une conversa.t ioAnu sens littéral du terme : Alain Cavalier n’a ac cceept téhommage, qu’à la condition d’être présent uceh ajoqur pour converser avec le public. Être là, à côteés dfeil mss, pour veiller sur eux. À moins que coeit ne s l’inverse : eux qui veillent sur lui. Pari inlecmroeynatb excitant. LE FILMEUR Alain Cavalier sera donc là en chair et en os, àp rêtotute discussion, intime ou collective. Aouu cdaféan s la salle. Avis aux spectateurs. Cela ressemble bienl ’hào mme, discret, têtu, charmant, l’œil vif etag uauexts , qui ne se promène plus sans sa petite caméra numérieqnu ep oche. Pour qui chaque image ou chaque plan est affaire d’intimité. Trouver la bonne distance, rp ossoen regard au plus juste sur les choses et dle, mfaoirne place nette autour de lui. Se filmer ou filmtrer, ld’auans une relation équitable, chacun à sa p.lL aec efilmeur – c’est le titre d’un de ses films récents - vaAlliaeinr nC’aa besoin de personne à ses côtés pouer dfaeirs films. Mais il a besoin que les autres entrent dans lere ceadt dans ses plans. C’est parfois une poulen, oiuse au, et tout devient miracle. Les autres, c’est souven ts euunlee personne, pas besoin de faire masse poruer dfaiu cinéma. C’est au fond le chemin contraire du cionùé mial est d’ordinaire convenu qu’une ribambell e de techniciens et collaborateurs s’agitent derrière claaméra, s’affairant à préparer le plan ou la sc èjnuesqu’à ce mot magique : Moteur ! Alain Cavalier a depuis tleomngps banni ce rituel de sa vie de cinéaste.d itI l plnues « moteur » et ne s’en porte pas plus mal, bien taruai rec.o nIl a plutôt tendance à murmurer à l ’odrei llesa petite caméra, couplant sa voix avec l’enregistrenmte direct et discret : le film tel un jouern aàl idnteimux voix, ou à deux voies (bande son/bande image). UN GOÛT PRÉCIEUX DE LA VIE ET LA LIBERTÉ Il faudrait raconter comment cet homme, cet a rthisanteté par le classicisme (revoLeir Combat dans l’î,l e 1961), a conquis sans crier gare et avec une inblcer oyahumilité, une entière liberté en réduisant trauic t s minimum l’appareillage technique et économique diun émca. Dans quel but ? Pour retrouver le goût et le bonheur d’écrire avec sa caméra un journal vibraent passionnant, dans lequel il exprime tout à isl a ufnoe sorte de morale de cinéaste en même temps qu’tu np rgéocûieux de la vie. Pour être aussi vivant rgeitq uéen, e il faut sans doute en être passé par le pire. cAovnoniru le fond du trou. La mort est passéde isppaarr itliào,n d’un être cher, une femme aimée autour de l’ab sednec equCi e répondeur ne prend pas de messa gfeust réalisé en 1979. Alain Cavalier y apparaissait masqué, le visage entouré d’une bandelette blanche. Heo mm invisible. Figuration invisible. Disparition dem alg’ie, mort de la fiction et magnifique manière ilmde r f l’absence et la mort. Radicalité de l’absence :an td evt derrière la caméra. Depuis, Alain Cavalie’ra neu de cesse de remonter la pente, de refaire pas à pcahse mlein vers la vie et vers le cinéma. Autreu fidlme uidl, Irène, réalisé en 2009, fait écho Càe répondeur ne prend plus de messa gmesa,is sur le versant positif, guidé par une joie retrouvée de faire du cinéma. Mais la véritable résurrection artistique date de9 861 :T hérèse. Je me souviens de la projection officielle, au Festival de Cannes, un après-midi à 16 heures,e elt’ ébdlouissement dans lequel nous étions, des applaudissements nourris, de l’ovation enthousias tequi suivit cette projectiTohné.r èse ou la grâc, elisait-on ici et là… Prix du Jury. Alain Cavalier apprécie dd’êatnrse la situation d’uonu tsider. Etre dans la course, mais sur les bords, en marge. Dans la grande salle cann oeisne ,compétition officielle, mais à 16 heures ui- nc’oe bliqge 2 ni au smoking ni à la tenue de soirée. Posiatlieo nr éiidtérée en 1993 aveLci bera me (qui porte bien son titre : film sur la torture et l’absolue besoin de lib,e rotéu) plus récemment avPeact er. Il y a quelque chose de paradoxal dans la trajec tocirnématographique de cet homme. Il fait ses s ddéebu t cinéaste en 1961, en pleine Nouvelle Vague, mouvnet maevec lequel il n’entretient que de très leosin tain relations. Ses amis et complices sont alors Loaluleis, MJean-Paul Rappeneau, Philippe Collin. Quelqsu esignes de piste tout de même. Georges Delerue composues iqlau em de son deuxième fiLlm’In so(umis, avec Alain Delon et Léa Massari, film mutilé, censuré, méciossnanblae et qui traite frontalement de la guerrel gdér’iAe, de l’OAS et de la torture), le même Delerue qui aacgcnoem ple cinéma de TruffaJuutl.e s et Jim etL e Combat dans l’île, tous deux réalisés en 1961, ont quelques poi nptsa ssdagee communs, par exemple Henri Serre qui joue Jules, mais est également l’un des acteurs pruinxc ipdau premier film de Cavalier aux côtés de Ronmeiy dSecrh et Jean-Louis Trintignant. Et puis, le thèmme odure àl ’atrois, commun aux deux films. Pour toeusr ndere ucx films, Cavalier et Truffaut ont trouvé refuge au linM od’Andé pour y tourner plusieurs scènes. Een finq uic hante au même moment et de manière parallèle leusx dceinéastes, c’est la littérature. Henri-Pierrceh éR ocôté Truffaut, des « Hussards » côté Cavalier. Sitnroajne ctloa ire de Cavalier suit sa courbe de manièureto naome, avec une grande liberté. Il n’appartient à aucucnoel e,é aucun mouvement. Le polar à la françaisea ntlee h pendant un temps, il réussit deux films passiosn,n Manitse à sa c(1967) eLte Plein de sup er(1976). Je n’ai pas revu Martin et Lé adepuis sa sortie en 1979, mais je me souvien s fildm’ unbouleversant sur les relations que nouent des êtres blessés, à vif, en perdLiati onC.h amade, tourné pendant mai 68, d’après le roman de Françoise Sagan est un éloge du libertinage, avence uCatherine Deneuve éclatante de beauté, radieu se,t Michel Piccoli en bourgeois épicurien. J’avais péluttéô t mitigé devantU n étrange voyag e(1980, avec Jean Rochefort et Camille de Casabianca, père et fillaer chmant le long de la voie d’un chemin de fedré, cào ulvaerte d’eux-mêmes), et suis curieux de revoir le nftilem antsr eplus tard. Il se passe cinq années e ntfrilem ceet Thérèse, durant lesquelles Cavalier ne tourne pas, che,r cahpeprofondit sa réflexion sur le cinéma. REPRÉSENTER L’ABSENCE L’inspiration revient avec Thérèse, déclenchéel a plaer cture duJo urnal de Thérès,e édité par le Carmel de Lisieux. Et qui fait raccord avec la propre éodn ucdatui cinéaste, élevé dans un pensionnat relig iTeuoxu.rné en studio (sur un seul fond de décor, peint à) lae tM aenne tautarcie, avec la géniale Catherine Mouc, hTehtérèse dégage une sorte de jouissance spirituelle avec jecuenses femmes rieuses et lumineuses, toutes amuoseusr e de l’Absent (le Christ). Enfermées (leurs corapis )l,’ emsprit libre. Faire corps autour de l’abse, ntcel serait le point de ralliement du cinéma de Alain Cavalier .q uEitte à jouer l’absence, pourquoi ne pas pro poàs eurn acteur comme Vincent Lindon, longtemps étudié ivei t dsauns le moindre de ses gestes, avant que la proposition ne lui soit faite, de jouer le rônl ep rdem’uier ministre da nPsater. C’est bien parce qu’il y a une absence, un vide, qu’un aussi bon acteur que Vti ncLeindon peut se permettre d’occuper physiquement l’espace. Avec A. Cavalier comme partenaire ou arl teego : s’il y a un premier ministre, même avliorrtus eli,l faut aussi un président. Et s’habiller de teltlee sqoure ça y ressemble. Faire corps autour de l’cabes,e ndans le but de faire revenir
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents