DIGITHÈQUE
244 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

DIGITHÈQUE

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
244 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

DIGITHÈQUE

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 269
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

U N I V E R S I T É L I B R E D E B R U X E L L E S , U N I V E R S I T É D ' E U R O P E DIGITHÈQUE Université libre de Bruxelles ___________________________ DIERKENS Alainet MORELLI Anne, éd.,« Sectes » et « Hérésies », de l’Antiquité à nos jours, Editions de l’Université de Bruxelles, 2002. http://digistore.bib.ulb.ac.be/2007/i9782800413013_000_o.pdf ___________________________ Cette œuvre littéraire est soumise à la législation belge en matière de droit d’auteur. Elle a été publiée par les Editions de l’Université de Bruxelles http://www.editions-u niversite-b ruxelles.be/ Les règles d’utilisation de la présente copie numérique de cette œuvre sont visibles sur la dernière page de ce document. L'ensemble des documents numérisés mis à disposition par les bibliothèques de l'ULB sont accessibles à partir du site http://digitheque.ulb.ac.be/ Note de l’éditeur de la collection Alain DIERKENS Le douzième tome des Problèmes d’histoire des religions contient les actes d’un colloque international consacré aux « sectes » et « hérésies » dans leur rapport au pouvoir. Cette manifestation scientifique s’est tenue, en présence d’un nombreux public extrêmement attentif, dans la salle Baugniet de l’Institut de sociologie de l’Université libre de Bruxelles les jeudi 2 et vendredi 3 mai 2002. Le samedi 4 mai, était organisée la visite de lieux de culte bruxellois des Mormons, des Témoins de Jéhovah et des Adventistes ; à cette occasion, des responsables de ces mouvements ont présenté directement leurs convictions religieuses et expliqué l’architecture de leurs temples et/ou églises. Le colloque a bénéficié de l’aide matérielle et financière de la faculté de Philosophie et Lettres de l’Université libre de Bruxelles, du Fonds national de la recherche scientifique, du ministre-président et de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de la Communauté française de Belgique. Le programme du colloque a été entièrement conçu par Anne Morelli, professeur à l’ULB, qui en a présenté la problématique dans la revue mensuelle de l’ULB (« Sectes, hérésies ou religions ? », dans Esprit Libre, n° 4, mai 2002, p. 15). Anne Morelli s’est intéressée aux « sectes » depuis le début de son mandat d’assistante auprès de Jean Hadot à l’Institut d’histoire du christianisme (aujourd’hui Institut d’étude des religions et de la laïcité). Un premier état des recherches de Jean Hadot et Anne Morelli sur la question a pu être utilisé par Michèle Mat dans un livre, intitulé Les sectes contemporaines et édité dans la série de Documents de la collection Laïcité des Editions de l’Université de Bruxelles (1982, 112 p.). Anne Morelli a, depuis, publié de nombreuses études sur la question, en particulier une récente Lettre ouverte à la secte des adversaires des sectes (Bruxelles, éd. Labor, 1997, 94 p., coll. Quartier Libre) dont certaines idées se retrouvent dans l’Introduction au présent volume. 8 SECTES ET HÉRÉSIES Comme le montre la table des matières, ce colloque touchait à de très nombreuses périodes, de l’Antiquité à nos jours, et ne se limitait ni à l’Europe, ni au christianisme. Pour des raisons personnelles contraignantes, deux enseignants de l’Université de Bruxelles n’ont pu publier le texte de leur contribution (Michèle Broze, Les « sectes » au début du christianisme : l’orthodoxie contre la Gnose ; Willy Bok, Les dans le judaïsme : Karaïtes, Satmars, Sabathaïstes de Sabbetai Zvi, Juifs libéraux, Sionistes, etc.) ; nous le regrettons d’autant plus vivement que ces exposés, tout à fait intéressants, auraient notamment eu le mérite d’ouvrir considérablement les perspectives en évoquant les « sectes » et les « hérésies » aux premiers siècles de notre ère et dans le monde juif. Il est évident que les textes publiés ici reflètent les sensibilités de leurs auteurs et peuvent, çà et là, contenir des opinions personnelles, voire des jugements de valeur, qui plairont ou qui pourront choquer. Mais on retiendra surtout, je crois et j’espère, la sérénité et l’absence de tout a priori relatif à des phénomènes historiques et idéologiques complexes. Tel n’est-il pas un des objectifs explicites de l’Institut d’étude des religions et de la laïcité de l’ULB : « offrir une vision globale de l’histoire des religions dans une perspective sereine, ouverte et non confessionnelle ». introduction L’honorable label de « religion » et son homologation par les pouvoirs politiques Alain DIERKENS et Anne MORELLI Il y a bien des mots pour dire les aspirations et les pratiques spirituelles des êtres humains. Selon que l’on parle de superstition ou de religion, de sorcellerie ou de culte, de magie ou de liturgie, de secte ou d’orthodoxie, on se place inévitablement d’un certain point de vue. Car les mots ont un poids. Ils ne sont pas neutres et leur usage dévoile nos sympathies ou nos antipathies. C’est pourquoi, dans le titre du volume, des guillemets entourent les mots, très 1fréquemment utilisés, de « sectes » et « hérésies » , dont le sens est évidemment péjoratif puisqu’ils présupposent qu’on distingue, d’un côté, la vraie foi (ou les vraies 2religions) et, de l’autre, les usurpateurs du titre . En matière de foi, étant tous deux incroyants, nous suspendons bien sûr notre jugement pour n’observer ici que des phénomènes religieux, nécessairement en interaction avec les réalités sociales et politiques de leur époque. On ne se demandera donc pas, au fil des pages de ce livre, si les sectes ou les hérésies sont des spiritualités « dévoyées » par rapport à la « vraie » religion. Il s’agira, par contre, de comprendre comment, selon quels mécanismes, un courant spirituel acquiert – ou non – l’honorable label de religion. On se posera la question de savoir pourquoi une foi est licite ou non ; quel est le poids des instances politiques dans le processus d’homologation d’une option religieuse ; selon quels critères la reconnaissance tant recherchée est accordée ; qui, finalement, décide qu’un groupe pourra porter le label de vraie foi ou de « religion » et que les groupes rivaux ou concurrents ne seront que des « sectes » ou des « hérésies ». Selon le point de vue que l’on adopte, on peut considérer une option religieuse – par exemple, aux débuts du christianisme, la gnose, l’arianisme ou le nestorianisme – comme une hérésie condamnable ou comme la vraie foi. Certes, au sein d’un courant spirituel, un important travail interne tend à mieux définir la foi en conformité avec
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents