Faire découvrir le Liban : un bonheur pour tous
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Faire découvrir le Liban : un bonheur pour tous

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5
Les Libanais dans le monde
lundi 7 juin 2010
Faire découvrir le Liban :
un bonheur pour tous
Aujourd’hui, la conjoncture
régionale est heureusement
modifiée, le Liban célébrant ce
mois-ci deux ans de paix conti-
nue, à savourer sans modéra-
tion. Nous voyons ainsi nos
Libanais revenir en force, em-
menant avec eux leurs familles
ou leurs amis, dans un voyage
promis depuis des années.
Nous avons donc eu le plai-
sir de recevoir du Mexique
Eduardo Jacobo-Kassab et
famille, puis Farid et Arlette
Muños-Nassar, et de France
deux groupes, le premier com-
posé de dentistes menés par
Hadi Antoun, membre fonda-
teur de RJLiban, et le second
formé par Farid Kallas, frère
de l’évêque melkite grec-ca-
tholique de Beyrouth, Mgr
Joseph Kallas.
Eduardo Jacobo : « Mes
filles ne connaissaient
pas le Liban ! »
Eduardo, octogénaire bien
portant à l’humour pinçant,
est fier de parcourir les rues
de Beyrouth avec quatre bel-
les femmes, ses deux filles,
Odette et Marcelle, et ses
deux belles-sœurs, Laura et
Erika. Seule Laura l’avait ac-
compagné durant l’un de ses
voyages effectués régulière-
ment à partir de Mexico tous
les deux ans. À la tête d’une
grande compagnie d’assuran-
ces, Eduardo Jacobo, apparte-
nant aux familles Yaacoub et
Kassab de Zahlé, comble de
bonheur tous ses « enfants »
entre shopping, promenades
touristiques, visites de famille
et soirées musicales.
Installés dans un bel hôtel
dominant la capitale, ils com-
posent leur programme au
jour le jour, au gré des appels
téléphoniques des cousins li-
banais qui ne leur laissent pas
de répit : Aïda, Rafic, Ghas-
san et Samir Karam, Myriam
Chamaa et autres. L’un des
points forts fut une grande
journée au Liban-Sud avec
un grand déjeuner familial à
Tyr, suivi de la rencontre au
village de Bkassine avec Na-
zira Saad, la tante du mari de
Marcelle. Elle vit aujourd’hui
tranquillement dans la région
de Jezzine, une des plus belles
du Liban, assistée de quelques
amis fidèles.
Très émue par notre visite,
elle nous raconte son histoire
un peu triste : « Je suis née au
Mexique, mais mes parents,
faute de travail, sont rentrés au
Liban. Ma mère disparue trop
tôt, j’ai dû m’occuper toute
ma vie de mon père, décédé à
l’âge de 91 ans au Liban, ainsi
que de mes sœurs et de mes
frères, dont deux sont retour-
nés s’installer au Mexique. Je
me retrouve aujourd’hui seule,
mais je prie tout le temps pour
mes neveux du Mexique en
gardant l’espoir de pouvoir les
connaître un jour. »
Hadi Antoun : « Vivre le
Liban de jour et de nuit »
Le militantisme du chirur-
gien-dentiste franco-libanais
Hadi Antoun pour le Liban
est bien connu à Paris, où il
a participé à la fondation de
plusieurs associations comme
RJLiban, les Dentistes fran-
co-libanais ou Anta Akhi
France. Accompagné de son
épouse Zeina, il a entraîné du
12 au 16 mai un grand groupe
de 21 amis dentistes dans un
voyage festif et enchanteur où
les longues journées se termi-
naient par de non moins lon-
gues soirées. Plusieurs mem-
bres de RJLiban ont été mis
à contribution pour encadrer
ces touristes spéciaux décou-
vrant les grands sites du Liban
pour la première fois, comme
Luc Chikhani, originaire de
Bickfaya.
Un séminaire de trois jours
a permis aux participants,
réunis tous les matins au pe-
tit déjeuner dans leur hôtel
du centre-ville, d’échanger
des réflexions sur les derniè-
res méthodes d’implantologie
dentaire en cours d’applica-
tion. Le tourisme médical
est en effet en plein essor, et
l’association RJLiban prépare
pour l’automne prochain le
premier congrès de médecins
d’Amérique latine d’origine
libanaise.
Nous laissons s’exprimer
nos voyageurs, avec Stella
qui nous écrit à son retour en
France : « Marhaba, le 6 mai,
soit 6 jours avant notre départ,
j’indiquais mes pensées du
jour sur ma page Facebook :
“Un rêve est encore plus beau
quand il devient réalité.” Je
voulais y croire et j’ai bien
fait. Vous nous avez offert, à
David, à moi, au groupe, ce
que peut-être nous n’aurions
jamais pu vivre : un rêve qui
a fini par devenir réalité, mais
Dieu, que ce fut beau. La dé-
couverte du Liban fut un véri-
table bonheur et spécialement
avec vous, un bonheur encore
d’avoir pu mieux vous connaî-
tre pour certains ou vous dé-
couvrir pour d’autres. Et quel
dépaysement ! Merci pour
tout le mal que vous vous êtes
donné pour nous être agréa-
bles. Merci pour cette organi-
sation de fer qui nous a permis
d’en voir un maximum en un
minimum de temps, et merci
encore pour ces extraordinai-
res soirées de folie ! Choukra-
ne jazilane. »
Voici également les im-
pressions de Nguyen : « Ma-
rhaba (avec l’accent franco-
vietnamien), nous avons en-
core des images fortes, émou-
vantes et lumineuses de notre
séjour au Liban. L’aventure
a été très riche et réussie en
tous points de vue : culturel,
humain, gastronomique, mu-
sical, dentaire et enfin sportif
(n’oublions pas la course à
pied mémorable sur l’hippo-
drome romain de Tyr). Nous
vous réitérons nos remercie-
ments du fond du cœur pour
votre générosité et hospitalité
avant, pendant et certaine-
ment après le séjour. Pour
prolonger un peu ce rêve, nous
vous envoyons des e-mails des
membres du groupe pour que
vous puissiez communiquer
vos photos les plus réussies.
Amicalement. »
Farid Kallas : « Montrer
le patrimoine religieux
et iconographique »
Féru d’histoire et d’archi-
tecture religieuses, un premier
groupe de onze amis français
de Farid Kallas, conseiller fi-
nancier franco-libanais instal-
lé à Paris, a minutieusement
inspecté églises et couvents
au cours d’un voyage d’une
semaine au Liban. Du 19
au 25 mai, à partir d’un hô-
tel sur la corniche du bord
de mer de Beyrouth, ont été
ainsi visités en compagnie de
l’association RJLiban : le cou-
vent arménien-catholique de
Bzoummar, fondé en 1749 et
surplombant Notre-Dame du
Liban dans le Kesrouan, avec
une conférence magistrale du
père supérieur ; le couvent
grec-orthodoxe de Balamand
à proximité de l’université du
même nom, à l’entrée sud de
Tripoli ; le couvent maronite
Saint-Antoine à Qozhaya,
dans la vallée de Qadisha.
Les promenades dans les
grands sites archéologiques
du Liban ainsi que la superbe
grotte de Jeïta ont permis des
comparaisons avec les autres
grands sites classiques de la
Méditerranée. Nos touristes
français avaient reporté d’un
an leur voyage en raison d’in-
formations erronées diffusées
par des médias dans leur pays
et leur déconseillant la visite
de certaines régions du Liban.
Les interdits sont aujourd’hui
levés, et le séjour a été clôturé
par un grand déjeuner offert
par l’évêque Joseph Kallas
après la messe dominicale, au
cours duquel Farid Kallas, réu-
nissant quelques amis libanais,
dont Zafer Chaoui et Hani
Mekattaf avec leurs épouses,
a exprimé sa satisfaction et sa
volonté de faire découvrir à
d’autres amis français ce Liban
dont il leur a parlé durant de
nombreuses années.
Farid et Arlette Muños-
Nassar : « Nous
découvrons enfin Deir
el-Qamar ! »
L’émotion lue sur leurs vi-
sages est indescriptible : voilà
Farid et Arlette, frère et sœur,
pénétrant dans leur ville d’ori-
gine, Deir el-Qamar, que leur
grand-père maternel Saïd et
son frère Georges avait quit-
tée pour le Mexique en 1890.
Arpentant les ruelles au long
passé et charmés par la beauté
des maisons de montagne li-
banaises, ils décèlent les moin-
dres détails qui éveillent en
eux toute une histoire devenue
réalité.
Farid, diplômé en sciences
politiques et travaillant dans
la fonction publique à Vera
Cruz, et Arlette, nutritionnis-
te qui a vanté les bienfaits de la
cuisine libanaise, préparaient
depuis longtemps ce premier
voyage de retour aux sources.
Installés dans un hôtel de la
rue Hamra, ils ont pris part au
tour de Hadi Antoun pour dé-
couvrir les grands sites archéo-
logiques du Liban.
En parallèle, avec l’aide du
médecin Georges Hayek, pré-
sident de l’ « Amistad libano-
mexicana », ils ont entrepris
des contacts avec les maires
de Deir el-Qamar et de Kfar
Katra, ont effectué en notre
compagnie une visite spéciale
dans la montagne du Chouf
puis ont participé à la grande
fête pour les amis du Mexique,
organisée le 18 mai par Jaenia
Haroun à Tabarja en présence
de l’ambassadeur Jorge Alva-
rez.
Le but de Farid et Arlette,
armés d’une photo de leur
grand-père et grand-oncle à
leur arrivée au Mexique, est de
retrouver les petits-enfants de
leur grand-tante Adèle, restée
au Liban, ainsi que d’autres
cousins. Nos investigations
ont partiellement abouti, une
rencontre les réunissant avec le
médecin René Boustany, dont
la mère est de la famille Nas-
sar de Deir-el-Qamar, ainsi
qu’avec Colette Farah, petite-
fille de Mabelle Nassar. Les
mêmes noms reviennent, les
physionomies sont frappantes,
et l’on espère pouvoir bientôt
renouer tous les liens.
Farid et Arlette vont reve-
nir prochainement au Liban
pour y apprendre la langue
arabe durant un mois entier.
Ils ont déjà fait un rapport
de leur voyage à leurs cousins
d’origine libanaise, et autres
parents et amis mexicains, qui
les accompagneront durant
leur seconde visite.
Naji FARAH
L’attachement des Libanais dans le monde pour leur mère patrie est indéfectible,
et même en temps de guerre, ils n’ont jamais failli à leur devoir, retournant sous les
bombes par solidarité avec leurs parents et leurs amis restés sur place.
Beyrouth nocturne pour les amis de Hadi Antoun.
Journées Liban-Bretagne
du 24 au 26 septembre au pays de Vannes
Le mardi 1er juin a été entériné
un projet datant de trois ans, à
savoir l’organisation d’une pe-
tite semaine économique et
culturelle sur le Liban dans la
ville de Vannes, trônant au sein
du golfe du Morbihan. L’idée
de la présence des marins phé-
niciens dans cette région d’Eu-
rope de l’Ouest, initiée par Guy
Gay-Para et reprise par l’asso-
ciation RJLiban, a eu le temps
de faire son chemin grâce à un
ouvrage phare de l’ingénieur
Camille Busson et à la téna-
cité du journaliste franco-liba-
nais Gabriel Enkiri
(voir notre
édition du 5/11/2007)
, venu
défendre sa thèse à succès au
stand RJLiban lors de l’exposi-
tion « La France au Liban », à
Beyrouth en mars dernier.
La Bretagne dans le
sillage des marins de Tyr
Cette idée servira de base à
l’événement en question qui
aura pour première partie, le
vendredi 24 septembre, un
après-midi économique pro-
fessionnel suivi d’un grand
dîner à l’attention des acteurs
économiques français et liba-
nais intéressés à développer une
synergie entre la Bretagne et le
Liban. Le lendemain verra une
présentation culturelle, histo-
rique et touristique du Liban,
ouverte au grand public, avec
une table ronde sur l’apport des
Phéniciens à cette région, qui
sera clôturée par une soirée li-
banaise avec un grand buffet et
un orchestre faisant découvrir
aux Vannetais les charmes de
notre pays.
Ce rapprochement entre
l’Atlantique et la Méditerranée
est d’autant plus nécessaire que,
pour certains, le chemin de
Vannes à la Phénicie est déjà
établi depuis plus de deux mille
ans, passant par les Vénètes et
les Vénitiens !
Les Journées Liban-Bre-
tagne impliqueront d’autres
organismes économiques fran-
çais et libanais, principalement
la Mission économique fran-
çaise au Liban, avec Frédéric
Kaplan et Nicolas Vassitch,
et la Chambre de commerce
franco-libanaise de Paris, avec
Pierre Rozek, qui donneront
ainsi le coup d’envoi de l’expo-
sition « Le Liban en France »
devant se tenir à Paris au prin-
temps 2011.
Le Liban invité d’honneur
à la Semaine du golfe
du Morbihan
Tous ces détails ont été
étudiés par Naji Farah, fonda-
teur en 1986 de l’association
RJLiban, et Bruno Bodard,
directeur depuis 23 ans de l’Of-
fice de tourisme de Vannes
(www.tourisme-vannes.com),
qui a organisé une tournée
dans cette charmante ville
portuaire en compagnie de
Gabriel Enkiri et de l’écrivain
Olivier Furon. Les résolu-
tions adoptées ont été ensuite
présentées à Pascal Gandon,
chargé de mission au Conseil
régional du Morbihan, ainsi
qu’à Georges André, président
de l’Office de tourisme et pre-
mier adjoint au député-maire
de Vannes François Goulard,
et Nathalie Poncert, chargée
du tourisme à la mairie.
À cette occasion, les res-
ponsables de Vannes ont fait
part de leur volonté d’ac-
cueillir le Liban en invité
d’honneur à la grande mani-
festation qui se tient tous les
deux ans durant le congé de
l’Ascension, « La semaine du
Golfe », et qui fêtera du 1er
au 5 juin 2011 son 10e anni-
versaire. Une véritable surpri-
se qui placerait notre pays au
cœur d’un événement capital
auquel plus de 200 000 visi-
teurs bretons participeront,
et qui se déroulera le long des
magnifiques quais de Vannes
bordés de maisons histori-
ques. Avec, pourquoi pas, la
présence d’un véritable bateau
phénicien qui, venant de Tyr
et traversant la Méditerranée,
ferait le tour de la péninsule
ibérique pour accoster dans le
vieux port breton.
Un des grands atouts de
Vannes, qui s’est considéra-
blement développée durant
les deux dernières décennies,
est d’avoir été épargnée par
la guerre, conservant ainsi
ses monuments et son cachet
médiévaux, alors que la ville
voisine de Lorient a été en-
tièrement détruite durant la
Seconde Guerre mondiale. A
propos de la guerre, signalons
qu’à Vannes, se trouve un im-
portant régiment de l’armée
française ayant servi à plu-
sieurs reprises dans la Finul
au Liban.
Voyage touristique
à partir de Beyrouth
et de Paris
Ce nouveau rapprochement
entre le Liban et la Bretagne
sera scellé par des voyages tou-
ristiques entre les deux régions,
à commencer par celui de sep-
tembre prochain. Il permettra
aux Libanais se trouvant au
Liban ou en France de pas-
ser quatre jours mémorables
à Vannes. Le programme est
en cours de préparation, et les
matinées des vendredi 24 et
samedi 25 septembre seront
consacrées aux visites de la
ville, tandis qu’un bateau nous
emportera, au cours de la jour-
née de dimanche, à la décou-
verte des îles de la région. Les
informations détaillées seront
très bientôt disponibles sur :
www.rjliban.com . Toute per-
sonne ou entreprise intéressée
par ce projet est priée de nous
contacter en écrivant à : breta-
gne@rjliban.com
Et comme une bonne nou-
velle n’arrive jamais seule, cette
visite aura permis de présenter
la candidature de la baie de
Jounieh à l’association des plus
belles baies du monde, dont
nos amis de Vannes animent la
région Méditerranée !
Michel Saad, du roman à la poésie
Après avoir publié des ro-
mans, des pièces de théâtre,
des livres de géométrie et de
science-fiction, Michel Saad,
auteur de « Mahjar » (émigra-
tion), propose à ses lecteurs un
recueil de poésies, « Poésie de
jeunesse », précise-t-il.
Michel Saad est né en 1943
à Doueir el-Roummane, dans
le Chouf
(voir notre édition du
18 février 2008).
Il est installé
depuis 1972 à la Réunion, une
île de l’océan Indien, où il est
marié avec Jeanne, une Réu-
nionnaise d’origine chinoise.
Il est père d’un garçon et de
quatre filles, parmi lesquel-
les une jeune musicienne de
talent, chanteuse lyrique et
harpiste, Ameylia Saad
(voir
notre édition du 19 mai 2008)
.
Michel Saad est toujours lié à
son pays natal et le visite tous
les trois ans.
Cette année, l’auteur a lancé
sa nouvelle œuvre,
Moires du
Sahar
a, aux éditions Edilivre,
en France. Il a répondu à nos
questions :
Roberto Khatlab :
Votre
recueil de poésie, Moires du
Sahara, vient de paraître en
France. Seriez-vous un en-
fant du désert ?
Michel Saad :
(rires) Non,
non ! Vivant loin de mon pays,
j’éprouve toujours un besoin
d’évasion vers d’autres d’ho-
rizons et surtout de solitude,
qui m’inflige cette nostalgie
librement choisie. Rassurez-
vous ! Je suis toujours enfant
de Doueir, ce petit village
paisible dormant dans une
vallée magnifique du Chouf !
D’ailleurs, c’est à mon village
que j’ai dédié ce recueil.
Vos poèmes sont-ils tou-
jours oasis, dunes, mirages,
ouragan ?
Pas vraiment. Il y a des poè-
mes de terre, de mer, de ciel et
d’enfer ! Certains s’adressent
aux petits, d’autres à des jeu-
nes ou à des moins jeunes.
Actuellement on parle
beaucoup de crise, de pollu-
tion, d’injustice... les gens
s’intéressent-ils encore à la
poésie ?
Heureusement que oui.
Surfez un peu sur le site des
écrivains libanais francopho-
nes, vous y trouverez plus de
poètes que de romanciers ou
d’économistes... De temps en
temps, on a besoin d’un peu de
lévitation, de se trouver dans
un monde au-dessus du nôtre,
de s’exprimer autrement que
par un langage de recettes de
cuisine. Il n’est pas donné à
tout le monde de comprendre
la poésie quand elle est une
acrobatie nébuleuse du lan-
gage. Il faut une initiation, un
effort parfois psychologique,
une intention de poursuite de
l’état d’âme de l’auteur. Puis-
sent les poètes de toutes les
langues se mettre à la portée
des lecteurs, du moins des
tout petits ! Comment oublier
Ya saljou qad hayyajta achjani
? appris autrefois à l’école de
mon village.
En octobre dernier, vous
avez été au Liban où j’ai eu le
plaisir de vous rencontrer à
Doueir. Quelles impressions
avez-vous ressenties durant
votre séjour ?
Je suis heureux que le Li-
ban maintienne une stabilité
monétaire parfaite, s’oriente
vers un équilibre politique et
retourne à la paix intercom-
munautaire exemplaire qu’on
lui a toujours connue et re-
connue ! C’est le résultat d’un
effort constructif de tous les
Libanais à tous les points de
vue. On éprouve certainement
une grande joie à se retrouver
parmi les siens, à se sentir chez
soi, à évoluer dans son milieu
naturel. C’est là qu’on est soi-
même. Le Libanais a beau se
sentir bien dans un autre pays
que le sien, il ne peut étouffer
le « hanine », cette nostalgie
profonde qui noue son cœur
à sa terre. « La terre de cha-
cun est là où il a joué enfant »,
avais-je écrit dans
La noria ne
tourne plus
. Il est regrettable
que les enfants de la génération
d’après perdent tout lien avec
le pays du Cèdre : ils sont en-
fants d’un autre ciel ! dirais-je.
Je n’oublierai jamais les appels
instantanés de Ziyad el-Asfar,
maire de mon village, appuyé
par Mgr Boulos Matar : « Ta
terre est là, Michel, offre-lui
au moins la moitié de chacune
de tes années à venir ! »
Les meilleurs souvenirs
que vous avez gardés...
Chaque fois que je passais
par un village, connu ou in-
connu, j’éprouvais un grand
plaisir à m’arrêter à sa source
pour boire et remplir ma cru-
che. C’était ma façon à moi de
me ressourcer naturellement.
Revenons à votre dernier
ouvrage, où peut-on l’acqué-
rir ?
Il est possible de comman-
der
Moires du Sahara
auprès de
l’éditeur www.edilivre.com ou
bien du diffuseur www.ama-
zon.fr ou encore en passant
par les libraires.
Vous avez encore d’autres
projets, je pense...
Comme vous l’aviez dit au
début : ma plume aurait des
ailes. À la demande de ma
fille Ameylia, je prépare ac-
tuellement un opéra inspiré
de l’histoire d’Ulysse, ce héros
mythique qui retrouve sa terre
et sa famille après vingt ans
d’absence... (exemple à suivre
!) J’ignore encore l’accueil que
le public réservera à cette œu-
vre. L’espoir ne tue pas !
Pour en savoir plus :
www.michelsaad.com /
www.edilivre.com
Roberto KHATLAB
Très belle vue du port de Vannes entouré par la vieille ville.
Course inédite des dentistes français dans l’hippodrome romain
de Tyr.
Retour aux sources à Deir el-Qamar avec l’équipe RJLiban : (de
gauche à droite) Cynthia Abou-Jaoudé, Farid Muños-Nassar, Naji
Farah, Arlette Muños-Nassar et Hadi Antoun.
Retrouvailles avec les cousins de la famille Karam au magasin
Apparat à Gemmaizé : (de gauche à droite) Erika, Eduardo,
Odette, Laura, Rafic, Marcelle et Aïda.
Farid et Arlette rencontrant leurs cousins, le Dr René Boustany et
Colette Farah.
Eduardo Jacobo-Kassab et sa fille Marcelle entourant Nazira
Saad à Bkassine.
Farid Kallas (à gauche) et ses amis émerveillés après la visite de
la grotte de Jeïta.
Cette page (parution les premier et troisième lundis de chaque mois) est réalisée en collaboration avec l’Association RJLiban
E-mail :
monde@rjliban.com – www.rjliban.com
Couverture du nouveau recueil
de poèmes de Michel Saad.
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