La PME et le tourisme durable - Voyage. Voyageur. Voyagiste. PME ...
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La PME et le tourisme durable - Voyage. Voyageur. Voyagiste. PME ...

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Langue Français

Extrait

1
Institut International de Management - Université de Québec Trois Rivières - Université de Montpellier 1
L’entrepreneuriat et la PME algérienne face au défi de la mondialisation : enseignements des expériences internationales
Colloque International
3-4 Mars 2009
Hôtel Hilton. Alger
Voyage.
Voyageur. Voyagiste.
PME. Durabilité. Développement local
Faire voyager les liens coopératifs nomades de la durabilité globale
La durabilité sans frontières : stratégie, éthique, défi et atout
des PME du tourisme
Léo Dayan
1
L’activité touristique connait une croissance plus forte que la moyenne. Il représente 40% de toutes les exportations
mondiales de services si on inclut le transport aérien. On ne peut donc
ignorer le rôle que le tourisme devrait prendre
dans les problématiques du développement local et de la durabilité.
Ni ignorer
la place des PME
dans le secteur du
tourisme : si sept
"tours operators" se partagent 70% du chiffre d’affaires du voyage au forfait, l'industrie du
tourisme, qui se manifeste tant par la diversité de ses activités et le foisonnement de ses acteurs que par sa
segmentation (transport , hébergement, alimentation, activités sur les lieux de séjour, environnement local,) est
constituée à 99% de petites entreprises.
Celles implantées dans les milieux d’accueil
sont incontournables dans la
réussite d’un séjour touristique et, étant à forte intensité de travail, une source importante d’emplois locaux .
Mais si
le tourisme
représente la première source de devises pour 1/3
des pays du Sud, elle rapporte plus aux
investisseurs étrangers qu'aux populations d’accueil. Les dépenses faites dans le pays de résidence du touriste
peuvent atteindre 80% de la dépense totale pour des séjours effectués dans ces pays et servent à rétribuer l'agence, les
chaînes hôtelières, les compagnies aériennes.
Et si
les « riches »
populations du Nord représentent 70%
des voyages à l’étranger, les habitants
« pauvres » des
zones d’accueil au Sud ne récoltent pas les fruits espérés : abandon de métiers traditionnels liés à l’agriculture,
l’élevage, la pêche au profit de métiers sous qualifiés, intermittence des tâches et des revenus,
déstructuration
sociale, folklorisation commerciale du patrimoine culturel, développement de la prostitution et de la mendicité. Outre
ses impacts
environnementaux globaux,
accroissement des flux de matière d’énergie et de déchets, les effets du
tourisme sur les milieux d'accueil
sont bien autrement considérables. La
question de la durabilité de cette activité se
pose
. Elle ne se réduit pas à celle de la durabilité environnementale.
Une approche
du tourisme durable doit servir à restituer aux milieux d'accueil leur capacité de décision, de gestion,
d’affectation et de répartition des revenus
touristiques
.
Elle requiert
de développer les liens coopératifs entre
toute
les anneaux de la
chaine touristique au sein même de la concurrence et des différenciations locales.
Les liens
horizontaux aval
et les liens verticaux amont offrent
un rôle majeur aux petites entreprises locales qui disposent de
cette source majeure de la réussite économique des fabricants de voyages et de tous les segments en
amont de la
chaine touristique :
l'information locale. Elles sont les plus capables de répondre aux exigences d’une demande
différenciée, du besoin relationnel et du devoir de durabilité sur leur propre
territoire de vie. Dès lors
qu’elles
choisissent
la carte de la durabilité
et de la qualité, les liens coopératifs verticaux créés vers l’aval par les petites
agences
de voyages leur offrent
les moyens de faire face à la concurrence des grandes entreprises. Ils
réduisent
globalement leurs coûts et leur permettent d'obtenir l'information locale dont disposent les acteurs locaux.
Mais manager une petite ou micro-entreprise c'est faire face
aux défis de la conduite d'un projet touristique, de la
sociologie des marchés, de la psychologie du touriste, des rapports interculturels, de la politiques de prix, de la
saisonnalité de ses infrastructures ou encore la place des technologies de la communication. Il s’agit donc de
chercher à savoir quelles stratégies élaborer, quels moyens utiliser et à quels besoins locaux contextuels répondre
pour permettre
les synergies collaboratives, verticales et horizontales, entre tous les acteurs de la chaine touristique,
dont les acteurs institutionnels locaux,
et tout en portant une attention particulière aux petites structures d’accueil.
Toutes les petites structures
du tourisme ont besoin de développer entre elles
la coopération et l'échange
d'informations et de bonnes pratiques, la mutualisation des moyens de communication et de promotion, le partage
des outils de veille, de suivi et
d’évaluation de l’offre et de connaissance de la demande consensuelle en tourisme
durable. Il leur faut donc
développer un réseau coopératif et interactif
qui saurait
valoriser
la part de séduction et de
rêve que
le voyageur souhaite découvrir
dans ses
milieux
d'accueil et
qui répondrait
aux
ressorts internes du plaisir
de voyager. En ces conditions, le touriste, dans l’objectif
partagé de la
durabilité globale et locale, en retire un désir
1
Université de Paris I Panthéon Sorbonne.
Directeur scientifique de l'APREIS ( http://www.apreis.org )
leo.day@apreis.org
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