Les services de renseignement suisses
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Les services de renseignement suisses DFJP Eidgenössisches Justiz- und Polizeidepartement Département fédéral de justice et police Dipartimento federale di giustizia e polizia Federal Department of Justice and Police Les services de Suggestions et critiques renseignement suisses Adresse de contact: Secrétariat général du DDPS Service de l'information Palais fédéral Est 3003 Berne La langue originale de la présente brochure est l'allemand. Les services de renseignement suisses 3 Impressum Éditeur Secrétariat général du DDPS Service de l'information Palais fédéral Est 3003 Berne Réalisation, rédaction, mise en page Roman Weissen, préposé à l'information du SRS Kaj-Gunnar Sievert Thomas Suremann, Chancellerie fédérale suisse Collaboration Service d'analyse et de prévention (SAP), DFJP Bibliothèque militaire fédérale Service de renseignement des forces aériennes (SRFA) Service de renseignement militaire (SRM) Service de renseignement stratégique (SRS) Crédit photographique Service photographique de l'armée, Keystone, Karl Lüönd (page 6), Pierre Accoce (page 6), Vasili Mitrochine (page 9) Sources Voir au verso ère2004, 1 édition Les services de renseignement suisses4 Contenu page 4 Impressum page 5 Contenu pages 6–9 La Suisse centre d’intérêt des services secrets étrangers page 10 Pourquoi la Suisse a-t-elle besoin de services de renseignement? page 11 Toute démocratie a ses adversaires pages 12–13 Risques et dangers menaçant la société moderne pages 14–15 Les services de renseignement suisses 16–17 Comment sont recueillies les informations pages 18–19 Le cycle du renseignement 20–21 Les clients des services de renseignement pages 22–23 Contrôle des services de renseignement pages 24–31 Le service de renseignement du Département fédéral de justice et police (DFJP) page 25 Le service de renseignement intérieur pages 26–27 L’évolution de la police préventive en Suisse page 28 Le service d'analyse et de prévention (SAP) page 29 Protection de la démocratie pages 30–31 Les thèmes traités par le SAP pages 32–47 Les services de renseignement du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) page 33 Le renseignement intégré au DDPS pages 34–35 L'évolution des services de renseignement militaires pages 36–39 Le Service de renseignement stratégique (SRS) page 37 Au service du gouvernement page 38 Sujets traités par le SRS page 39 Les produits du SRS pages 40–43 Le Service de renseignement militaire (SRM) page 41 Au service de l'armée pages 42–43 Intervention au Kosovo pages 44–47 Le Service de renseignement des Forces aériennes (SRFA ) page 45 L’œil des Forces aériennes page 46 Moyens de guerre aérienne étrangers page 47 Soutien des engagements pages 48–49 Choix de liens de services de renseignement page 50 Glossaire, termes spécifiques Les services de renseignement suisses 5 La Suisse centre d’intérêt des services Espionne: la patricienne bernoise Traître: le brigadier Jean-Louis Espion: Rudolf Roessler espionnait Catherine de Watteville espionnait en Jeanmaire (au centre) transmit des la Wehrmacht allemande depuis la faveur de la France. secrets militaires à l'Union soviétique. Suisse. Au cours des 200 dernières années, la Suisse a souvent été au centre de l’intérêt des ser- vices secrets. L’historien militaire Jürg Stüssi-Lauterburg a étudié, dans la mesure du pos- sible, nombre d’affaires relatives à ce domaine délicat et controversé. Selon lui: «Il est évi- dent que l’histoire détaillée des activités des services secrets est aussi difficile à décrire que celle des nuages. Davantage encore car les nuages au moins peut-on les observer». Espionnage en faveur de la France nissait des informations à la France. Il Autrichiens de Suisse orientale avant Que ne ferait pas une mère pour son est bien avéré qu’en 1798, les envahis- l’arrivée des renforts de Souvorov. enfant? Voici, brièvement, ce que fit seurs français de la Suisse ont disposé une épouse audacieuse, fille de patri- d’espions les renseignant sur les pré- L’importance des réfugiés … ciens bernois, dans une situation finan- paratifs militaires. De tout temps, l’es- Aux XIXe et XXe siècles, les réfugiés cière difficile, pour tenter d’aider son pionnage fit partie de la conduite de la politiques en Suisse retiennent l’atten- fils: Catherine de Watteville (1645-1714) guerre. Français, Russes et Autrichiens tion des services secrets étrangers. ira jusqu’à vendre des secrets d'État à le pratiquèrent durant le conflit, entre Les espions de Bismarck, le fameux l’ambassadeur de France. Apparentée 1798 et 1800 et au-delà comme la «chancelier de fer», infiltrent dans les à plusieurs magistrats, il lui était facile Grande-Bretagne d’ailleurs, première années 1880 le Comité social-démo- d’obtenir ces informations; c’était du puissance de l’époque. crate allemand en exil à Zürich. Suite moins l’opinion de l’ambassadeur. De à une indiscrétion, la découverte de fait, on ne saura jamais quelle fut la L’erreur de Souvorov deux de ces espions par un policier zu- part de l’imagination dans ses révéla- A cette époque, de fausses informa- richois déclenche une affaire de portée tions, du moins tant que personne tions eurent une grande influence sur le internationale. Le 22 avril 1889, la po- n’aura décrypté l’imposante série de déroulement des opérations. En 1799, le lice argovienne arrête à Rheinfelden tableaux du château de Jegensdorf, re- généralissime russe Alexandre Souvorov l’inspecteur de police allemand August présentant cette histoire tragique de aurait dû appuyer les Autrichiens et les Wohlgemuth alors qu’il essayait de re- façon originale. Suite à une lettre in- Russes en Suisse orientale contre les cruter comme espion un social-démo- terceptée, Catherine sera arrêtée, hor- Français. Souvorov voulait emprunter crate allemand vivant en Suisse. Le riblement torturée et emprisonnée une route entre Altdorf et Brunnen qui Conseil fédéral expulsera Wohlgemuth dans la Tour des Prisons (Käfigturm) de figurait sur une carte imprimée à Vienne. sous prétexte d’atteinte aux droits de Berne puis finalement relâchée. En réalité, l’Axenstrasse n’était qu’un l’homme le 3 mai 1889. A la demande Autre cas mais resté secret pendant projet. Il devra se résoudre à passer le de surseoir à cette mesure, le Conseil des siècles, celui de l’avoyer de Berne col du Chinzig. Ce détour permettra aux fédéral maintiendra sa position en Jérôme d’Erlach (1667-1748) qui four- Français de chasser les Russes et les dépit de l’annulation du traité de libre Les services de renseignement suisses6 s secrets étrangers établissement par Bismarck. Suite à les principales idées de manoeuvre de Ombres et lumières ces événements, la loi sur le ministère l’armée suisse et donne trois variantes A la fin des années 50 et au début des public de la Confédération fut adoptée d’attaques soviétiques possibles. En années 60, si les portes officielles et of- et entra en vigueur le 28 juin 1889. 1952, ces très discrètes présentations ficieuses auparavant assez ouvertes incitent les Américains à compter la aux démocraties amies, se ferment … victimes des Nazis Suisse au nombre des pays neutres quelque peu en Suisse, les services se- En 1935, après deux ans de pouvoir, les plutôt orientés vers l’Ouest. Cette ap- crets étrangers poursuivent toutefois services secrets nazis enlèvent en Suis- préciation favorisera la participation de leur travail de façon habituelle. En se le journaliste juif Berthold Jakob la Suisse à la Commission neutre de 1971, Alfred Frauenknecht fut condam- (Berthold Salomon). Mais sous la pres- surveillance en Corée. né à quatre ans et demi de réclusion sion helvétique, ils devront le libérer. pour avoir communiqué les plans du Après cet abus, le code pénal suisse Égarement au ministère public moteur du Mirage aux Israéliens. En sera révisé et la police fédérale insti- Le procureur de la Confédération René 1977, le brigadier Jean-Louis Jeanmaire tuée. Dubois accorda sa confiance à un ser- sera condamné à 18 ans de réclusion vice étranger, français en l’occurrence. pour avoir transmis nombre de docu- … victimes du KGB Il confia à ce dernier des détails sur ments aux Soviétiques. De nombreux En 1974, Alexandre Soljenitsine, écri- des actions policières, ce qui aboutit autres cas n’ont sans doute pas été vain et poète soviétique, opposant au en 1957 au suicide de Dubois. Entre découverts. Sinon d’où proviendraient régime, expulsé de son pays, s’installe autres raisons, l’implication d’un ins- les indications détaillées portant sur la à Zurich. Il n’est pas possible de le pro- pecteur de la police fédérale dans cet- limite de charge des ponts figurant sur téger suffisamment du KGB pour qu’il te affaire amènera le Conseil fédéral à les cartes soviétiques de la Suisse au puisse s’y sentir en sécurité. Il quittera établir une séparation plus stricte 1:50 000? la Suisse en 1975 et s’installera aux entre le ministère public de la Confé- États-Unis. dération et la police fédérale. Plus im- Infiltration de l’économie? portant encore, le Conseil fédéral va Nous connaissons les efforts de Pierre … victimes de la Stasi sensiblement réduire toute coopéra- Marion, l’ancien chef du service fran- Quiconque, comme Hans Lenzlinger, tion entre l’administration suisse et çais de la DGSE, pour recruter des aidait des citoyens de la République l’étranger. Il ordonne en 1958 qu’au- agents sur place ou les infiltrer dans démocratique d’Allemagne à quitter cun document ou sa copie ne soit les firmes les plus importantes du cet État s’exposait à de graves ennuis. fourni à l’extérieur. Il s’agit de se limi- pays, dans le secteur financier ou ali- L’assassinat de Lenzlinger à Zurich en ter à des informations générales et de mentaire par exemple. En 1950, Willi 1979 fut sans aucun doute l’œuvre des respecter la neutralité, les secrets Gerber, ancien employé des Ateliers services de la Sécurité d'État d’Alle- d'État, les intérêts des Suisses et ceux fédéraux de construction à Thoune fut magne de l’
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