Les technologies « branchées » de piles solaires pour la ...
30 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les technologies « branchées » de piles solaires pour la ...

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
30 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Les technologies « branchées » de piles solaires pour la ...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 83
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Les technologies « branchées » de piles solaires pour la production d’électricité  Nathalie Chamberland, B.Sc., Département de chimie, UQÀM, Montréal, Canada  La plupart des pays tentent de diminuer leur dépendance aux énergies fossiles, reconnaissant qu’au rythme actuel de consommation les réserves énergétiques exploitables ne sont estimées qu’à environ 100 ans. Du fait que les réserves de combustibles fossiles sont épuisables et que celles-ci sont de moins en moins facilement accessi bles et nécessitent des coûts de plus en plus élevés d’exploitation, il est sous-entendu que le prix de ces énergies ne fera qu’augmenter au cours des années à venir. En quanti té consommée annuellement, les carburants fossiles (charbon, huile et gaz naturel) ont dominé le marché depuis les années 1900 (Figure 1) [1].  
Année  Figure 1 Énergie consommée annuellemen par ype de ressource depuis 1850 [1].  Au Québec, l’hydroélectricité est dominante à 97% et abordable, avec un coût de production de 2,79¢/kWh, le plus bas en Amérique du Nord [2]. Cela a pour conséquence de moins inciter au développement d’autres sources renouvelables pouvant produire de l’électricité. Par ailleurs, en Ontario, où 80% des installations sont à remplacer durant les 20 prochaines années, le gouvernement a opté pour l’inclusion de solutions plus environnementales, comparativement au nucléaire qui supportait 52 % de la production d’électricité dans cette province [3]. Le ministère de l’énergie ontarien ve ut incorporer une plus grande proportion d’énergie renouvelable, dont l’énergie solaire, dans la production d’électricité. C’est dans la ville de Sarnia que se construit présentement la pl us grande ferme solaire en Amérique du Nord. Celle-ci produira une puissance de 40 MW perm ettant d’alimenter environ 6 000 maisons [4]. Malgré cet effort au pays et le fait que, chaque jour, la Terre reçoit une énergie de 1 000 W/m2au zénith [5], la conversion directe de l’énergie solaire enlorsque le soleil est
électricité reste sous-exploitée et ne représente que 0,01% de la production mondiale. Cette énergie peut être transformée en énergie électrique grâce à un dispositif appelé cellule photovoltaïque ou, plus communément, pile solaire. Un survol des matériaux utilisés et des technologies en développement sera présenté dans cet article.  1. Les piles au silicium  La première génération de cellules photovoltaïques fut développée au milieu des années 1950. Celle-ci était basée sur la jonction entre deux sem i-conducteurs à base de silicium monocristallin (cpetite quantité d’un autre élément) avec un-Si), l’un dopé (inclusion d’une élément menant à une conductivité assurée par un excès de charges négatives dans la bande de conduction (typen) et l’autre avec un élément conduisant à une conductivité assurée par un déficit en électrons dans la bande de valence (typep) [6].Le rendement de ce dispositif est très élevé, se situant à 23% pour les meilleures pi les, ce qui se rapproche de la valeur théorique de 29% (une grande partie des photons ne sont pas absorbés par le matériau ou sont simplement réfléchis par le verre protecteur). La Figure 2 illustre le schéma d’une pile au silicium monocristallin. Les couches de SiO2 de SnO et2 servent, respectivement, texturé comme électrode transparente et pour diminuer la ré flexion des photons qui diminue le rendement de la pile.   Verre rotecteur  SiO  SnO2ru é ettx  -Si  Couche isolante  n-Si      Figure 2 Pile solide-solide à jonctionp-nau silicium [7].  Afin d’atteindre le rendement de conversion de 23%, le silicium monocristallin doit être extrêmement pur, ce qui nécessite un traitement coû teux à haute température. Le coût de production de ce dispositif est de 6$ du watt produ it, comparativement à 2$ pour l’exploitation du charbon ou du nucléaire [8]. Dans le but de diminuer les coûts de production, le silicium polycristallin, amorphe ou sous forme de ruban peut aussi être utilisé comme semi-conducteur. Les rendements sont cependant inférieurs, se situant entre 13 et 20% [7]. Les piles solaires au silicium représentent la grande m ajorité des piles commerciales, occupant plus de 90% du marché [7]. À titre d’exemple, menti onnons brièvement que l’usineREC silicon,fournisseur de silicium polycristallin, s’installe dans la ville de Bécancour au Québec. L’usine débutera ses opérations en 2012 avec un investissement de 1,2 milliard de dollars US, ce qui créera 300 emplois dans la région de la Maur icie. Bien que la technologie soit bien connue et les installations rentables, bénéficiant d’économies d’échelle, le coût engendré par la fabrication de ce type de dispositif, nécessitant une très grande pureté du silicium couplé à
l’établissement difficile de la jonction entre les deux semi-conducteurs, a encouragé la recherche d’autres types de matériaux pour les cellules photovoltaïques.  2. Les piles à jonction solide-solide en couche mince  Le développement de la technologie dite en couche m ince, présente déjà sur le marché, semble une alternative intéressante. Au lieu des 200 µm de matériaux nécessaires aux pilesc-Si pour bien absorber l’énergie des photons incidents, un mince film de 3 à 10 µm d’épaisseur de semi-conducteur, dont le coefficient d’absorptio n est très élevé, suffit. Le telliure de cadmium (CdTe) et les composés chalcopyrites dérivé s du diséléniure de cuivre, tel Cu(In,Ga)Se2, peuvent être déposés en couche très mince sur un substrat de verre conducteur et mis en contact avec un autre semi-conducteur, le sulfure de cadmium (CdS). La bande interdite de ces semi-conducteurs les rend très intéressants, avec une valeur respective de 1,5 et 1,3 eV, la première étant considérée comme la va leur permettant d’absorber le plus efficacement les longueurs d’onde du spectre solaire dans la région du visible (400-800 nm). De plus, les rendements sont appréciables, soit res pectivement de 16,5 et 19,5% [7]. Ces dispositifs présentent cependant les inconvénients de nécessiter un vide poussé et des températures supérieures à 500°C lors de la fabrica tion, en plus des problèmes d’uniformité des matériaux lorsque fabriqués en modules de grand e surface. La toxicité reconnue du cadmium limite son utilisation à grande échelle. Pa r exemple, cet élément est banni depuis 2003 en Europe.  3. Les piles à base de polymère  Les piles solaires dites organiques, à base de polymères, font l’objet d’un intérêt croissant. Le principe de fonctionnement de ces piles repose sur l’hétérojonction (jonction distribuée dans l’ensemble du film) entre un polymère conjugué (alternance entre une liaison chimique simple et une liaison double) dopé avec un excès en électr ons, servant de semi-conducteur, et un accepteur d’électrons, souvent un dérivé du C60. La possibilité de fabriquer une pile flexible lorsqu’on utilise un substrat de plastique conducteur et la fabrication à température ambiante sont les principaux atouts de cette technologie. To utefois, la dégradation des composés organiques, ainsi que la faible mobilité des électr ons dans les polymères, expliquent les rendements très faibles de ces dispositifs, qui ne dépassent pas les 5%. Une des solutions envisagées consiste en un dispositif hybride organique/inorganique, obtenu en remplaçant le polymère accepteur d’électrons par un semi-conducteur de typen, comme le dioxyde de titane (TiO2) ou l’oxyde de zinc (ZnO). Ces deux matériaux présentent une bonne transparence, une mobilité électronique élevée et sont faciles à fabriquer [7].  4. La pile sensibilisée par un colorant  Au début des années 1990, le professeur Grätzel, de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne en Suisse, a mis au point un nouveau type de cellule photovoltaïque basé sur le principe de la photosynthèse, illustrée à la Figure 3b [9].
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents