Porte Bazée, 1751. Dessin aquarellé, 27,6 x 40,2 ... - Ville de Reims
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Porte Bazée, 1751. Dessin aquarellé, 27,6 x 40,2 ... - Ville de Reims

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Porte Bazée, 1751.
Dessin aquarellé, 27,6 x 40,2
(AMC Reims, FA C.726, l.55)
La porte Bazée trouve son origine dans l’Antiquité. Certains historiens datent sa construction
aux alentours du IIIe siècle. Elle était alors située dans les remparts gallo-romains, à l’opposé
de la porte de Mars, en travers de la rue du Barbâtre, de son nom latin «via barbarorum» la
route des Barbares. On la trouve mentionnée sous différents noms, porte Collatice ou
«Collatitia», porte Bacchus, porte «Basilica», porte Bazel puis elle prend son nom de porte
Bazée
1
. Elle était ornée de la déesse Vénus embrassant un Triton dont l’extrémité de la queue
fourchue servait d’assise au dieu Cupidon, fils de Vénus.
En 1751, il ne restait qu’une seule arcade d’une dizaine de mètre de hauteur, décorée de
feuilles d’acanthe
2
. Sur ce dessin de Guillaume Rousseau réalisé à la demande du Conseil de
Ville, on peut en admirer la forme et le décor. Ses relevés précisent que la porte comptait 3,10
mètres de passage et 6,70 m de hauteur sous la voûte. Ce dessin est précieux car l’année
suivante la porte fut démolie.
En effet, le Conseil de Ville décida la construction de fontaines et de canalisations pour
amener l’eau de la Vesle en ville et pallier les problèmes d’insalubrité et de manque d’hygiène
occasionnés par l’eau stagnante des puits. Pour réaliser ce projet, des plans furent dressés et
l'on s’aperçut alors que pour amener l’eau de la fontaine des Carmes à la place de Saint-
Pierre-les-Dames, il fallait faire passer les tuyaux au niveau de la porte Bazée.
Le Conseil de Ville s’adressa à l’architecte Guillaume Rousseau afin de savoir si l’on pouvait
sauver ce «monument d’aillance des Remois avec les Romains et quoi qu’il n’en restat que
l’arcade principale degradée de ses ornements par l’injure des temps», précisant «qu’il
s’agissoit d’un costé de la Supression d’un monument qui faisoit la gloire de la ville, sa
consideration du temps des Romains et la preuve de son aillance avec ces maitres de
L’univers, que de l’autre Il etoit question d’Introduire dans l’ancienne Cité des eaux Si
necessaire a la vie des Citoyens, Et pour la conduite desquelles Sa Majesté venoit d’accorder
a la ville des Secours considerables, que les devoirs de Son ministere l’avoit engagés
d’examiner cette affaire»
3
.
Le rapport de Guillaume Rousseau attesta la nécessité de détruire la porte Bazée, car après
avoir sondé le sol, il constata que les canalisations ne pourraient pas être passées sous le
monument enfoncé trop profondément dans le sol, car cela risquerait de fragiliser ses
fondations et de le faire s’écrouler sur les maisons voisines.
La porte fut donc détruite en 1752, mais pour garder ce monument en mémoire, deux plaques
furent posées : une du côté du collège :
«L’an 1752
M Jean François Rogier Ecuyer conseiller du Roy dans sa Cour de monnoyes etant
lieutenant des habitans La porte Basée monnument en cien de l’alliance De la Ville de Reims
a vec le peuple Romains élevé en cette en droit en l’honneur de Jules Cezars a été demolie du
consentement de Son altesse Monseigneur le prince de Rohan archevesque de Reims par
deliberation du Conseil de Ville du 2 9
bre
1751 pour faciliter l’introduction des eaux dans la
citté»,
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