Terrorismes, une rupture historique ?
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Terrorismes, une rupture historique ?

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intslinse,itffsueedaspàrellocautcalilétennnfotuieqievruecramugrulressmendesbusinereorirmslatntiedsaptnosenoc-lcésedso,étiruatisanrgedrseusieahdnmo-orpsdeteurtèmesys
P ocaulrcculosmlepsrepnldurseilmemteérdrioartissdmeesaeus-pdreolàtadgeos-et de prendre pour argent comptant les discours que suscite, à chaud, l’évènement. Il ne suffit pas non plus de regarder les choses d’« en haut », à travers ce qu’en disent les décideurs, les respon-sables politiques, les faiseurs d’opinion. Il faut par-tir de loin et d’« en bas », c’est-à-dire des signifi-cations sociales et culturelles de l’action telles qu’elles s’ébauchent, se transforment, se perver-tissent et se recomposent dans les trajectoires des terroristes eux-mêmes. Lorsque les bombes explosent, que les avions sont détournés, que les victimes se multiplient, il est trop tard pour produire les connaissances qu’ap-pelle la compréhension de la genèse du terrorisme, et qui impliquent de revenir en amont – parfois très en amont. L’immense besoin d’explication qui se fait jour alors ouvre la voie à des propos domi-nés par l’idéologie et l’émotion bien plus que par un savoir réel. Le moment du terrorisme, c’est le moment de l’affolement et des affirmations peu fondées et mal documentées. On y observe des dirigeants politiques dépassés, des journalistes non préparés et des idéologues en tous genres qui vien-nent, dans les médias, remplir le vide et répondre à la stupéfaction et à la peur. Si l’expertise est mobilisée, c’est plutôt sous la forme d’un ersatz de production « scientifique » proposé par des offi-cines para-étatiques, des think tanks plus ou moins inféodés à des services secrets ayant eux-mêmes apporté la preuve de leur incompétence, quand ce
loques, animateurs de revues et de collections d’ou-vrages spécialisés, bref, entrepreneurs d’une industrie de la peur rentable à défaut d’être efficace.
1. Une rupture historique Les attentats du 11 septembre 2001 ont suscité, entre autres réflexions, des interrogations de nature historique : révèlent-ils l’entrée dans une ère nou-velle du terrorisme ; traduisent-ils une rupture ; ne s’inscrivent-ils pas plutôt dans la continuité d’un phénomène qui se serait, somme toute, bien peu renouvelé ? À ces questions, une première réponse peut être apportée en considérant les significa-tions, les enjeux, les idéologies politiques que le terrorisme mettait en œuvre dans les années pas-sées, puis ceux que le 11 septembre a mis en lumière. L A FIN DU TERRORISME D EXTRÊME GAUCHE Dans les années 1970 et 1980, le monde vit les dernières heures de la guerre froide, et les socié-tés occidentales commencent seulement à se consi-dérer comme sortant de l’ère industrielle. Dans certaines de ses expressions, le terrorisme est alors, à bien des égards, la maladie sénile de deux conflits
Michel Wieviorka
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