Tete de chou n° 4
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Tete de chou n° 4

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Langue Français
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Extrait

Année 1, no 4
Lundi 15 juin 2009
EXCLUSIF:Sarah LICHTSZTEJN-MONTARD, rescapée rencontre avec du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. EditoPropos recueillis par Pierre Polard (6e 8)L'année est terminée. Qu'en pensent les Têtes de chou? Sarah LICHTSZTEJN-:transport est inhumainCe jour-là, il fait beau, Pierre dit : «On s'est bien amusés». MONTARD est née enc’est le premier jour des nous sommes serrés à ne Puis il ajoute :« J'airédigé quatre articles et j'ai appris la vie du journal ».Pologne, à Dantzig, le 16pouvoir bouger, on ne nousvacances scolaires d’été, il Mars 1928.qu’un baril d’eau etn’y a pas un seul soldat donne Commentaire : Ce n'est pas si mal. Elle arrive à Paris à l’âgeun autre pour nos be-allemand dans les rues. Pierre est presque un pro.! de deux ans et demi.Par chance, ma mère etsoins… » Tristan renchérit aussitôt : «Oui, on Pourquoi sa famille a-t-moi, grâce à la complai-s'est bien amusés. J'ai appris à rédiger elle choisi la France?sance d’un policier, nousOn ne peut oublier cela. de magnifiques articles et j'ai apprécié le travail de groupe avec Pierre, mais« C’étaitle pays desréussissons à fuir de cet «Le quatrième jour au ma-pas avec les filles, elles sont trop sé-Droits de l’Homme ! »immense stade en nous mê-tin, nous arrivons à Aus-rieuses. N'y allez pas les mecs. » lant à unchwitz-Birkenau. Les por-groupe detes, plombées, sont ouver-Commentaire : Quel sympathique voyou celui-là, très-très tonique ! Et qui badauds. tes.Sur le quai, soldats et manque totalementde modestie. Nous vi-chiens aboient. Des hom-Quant à Tessa et Chloé, elles sont vons alorsmes, maigres, en tenues encore en train d'écrire leurs conseils deux ansrayées …« Laissezvos aux futurs élèves de 6ème et elles cachées parbagages, vous les retrouve-rabrouent les garçons qui ont envie de s'amuser.des amisrez plus tard. ». Un officier non juifs, leconstitue deux colonnes. Commentaire : Sérieuses jusqu'à la lycée estL’une est formée par les dernière minute, à 17H15 elles disent : « Madame, on peut imprimer ? ».mon enfantset les vieilles per-« havrede sonnes.Nous, les autres, Et pour finir, voilà ce qu'en dit la sage paix »sommes conduits dans une Oriane : grâce à savaste salle. Nous devons « Il était une fois, au coeur d'un grand directrice. nousdéshabiller. Nous potager rempli de tables, de chaises rouges et d'étagères pleines de livres,Merci Sarah de nous re-tondus, tatoués. CeMais, le 24 mai 1944, à sommes un atelier d'écriture. C'était un potager cevoir aujourd’hui poursept heures du matin, deuxnuméro, nous devons ap-magique où les jardiniers cultivaient raconter …inspecteurs en civils vien- prendre à le dire en alle-des «papiers ».Là, les jardiniers re-Nous n’aurons plusnent nous arrêter suite à mand. tournaient les livres. Ils n'aéraient pas « Le 7 juin 1942, le port deune dénonciation.de nom ici ! la terre mais leur esprit. Leur travail servait à nourrir les curieux car ils neNous sommes conduites aul’étoile jaune est décrétéPar la fenêtre, on voit le cultivaient pas les légumes, non mais obligatoire pour tous lescamp de transit de Drancy.camp et deux hautes chemi-l'actualité, l'information, les feuilles de juifs de plus de 6 ans.Le 29, nous sommes préve-nées crachant d’immenses choux et ... l'imaginaire. » Le 16 juillet 1942, c’est lanues de notre départ. Le 30flammes, une épaisse fu-Commentaire : Et en effet, « Il était rafle du Vél.d’Hiv.; j’aimai 1944, c’est la déporta-mée. une fois une expérience très auda-alors 14 ans.tion. Nous sommes tousUne Polonaise dit: «On cieuse où de nobles demoiselles et de Les policiers français seentassés dans des wagons àentre par la porte, on res-preux chevaliers unirent leurs plumes pour délivrer la belle princesse du po-sort par la cheminée.».bestiaux dans lesquels desprésentent chez nous, tôt le tager. » matin. Il faut vite jetersoldats allemands nous fontNous ne voulons pas y Mme Brébion quelques vêtements dansmonter - une centaine parcroire. »une valise puis s’entasser wagon- à coups de crosse.dans des autobus à plate- Commencentalors trois(suite et fin du témoignage forme. joursde cauchemar, lepage 4)
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