THESE DE DOCTORAT
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THESE DE DOCTORAT

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Revue d’économie politique, janvier 1900 Edmond Villey
Le projet de doctorat économique Le projet de doctorat économique
La Chambre a continué, à toutes petites journées, la discussion du budget. On ne se douterait pas du tout, à voir son allure, que nous sommes sous le régime des douzièmes provisoires : il n’y a que le premier pas qui coûte ! Nous ne suivrons pas la Chambre dans cette lente pérégrination à travers nos différents services publics. Une question pourtant a été de nouveau agitée, qui nous intéresse tout particulièrement et sur laquelle nous ne saurions nous empêcher de dire notre sentiment : celle de la création d’undoctorat économique.
Notre éminent collègue de la Faculté de droit de Paris, M. Beauregard, député de la Seine, a demandé ce troisième doctorat pour les Facultés de droit qui ont déjà un doctorat ès—sciences juridiques et un doctorat ès—sciences économiques. Il est clair que, si un doctorat économique devait être créé, il aurait sa place toute naturelle dans les Facultés de droit, ou il existe déjà, fondu avec le doctorat politique, et où sont concentrés les enseignements économiques. Nous n’avons pu cependant nous défendre de quelque étonnement en entendant M. Beauregard affirmer au ministre de l’Instruction publique que l’Université (il avait en vue les Facultés de droit) lui seraitinfiniment reconnaissantede cette création ! Il oubliait sans doute, emporté par son désir personnel, que les Facultés de droit avaient été tout récemment consultées officiellement sur la question et que,à l’unanimité moins unesi nous sommes bien renseigné, avait changé d’avis de fraîche (qui, date), elles se sont prononcées contre l’institution d‘un doctorat économique.
M. le Ministre a profité de l’occasion pour dire à la Chambre qu’il avait devancé les désirs des partisans du doctorat économique, en déposant, le 3 février 1899, un projet en ce sens, auquel à la vérité la Commission parlementaire de l’enseignement n’a pas fait très bon accueil. Mais ce projet est très différent du rêve de M. Beauregard : le nouveau doctorat économique n’appartiendrait pas aux Facultés de droit ; il aurait une plus large envergure ; il s’ouvrirait aux licenciés de toutes les Facultés de droit, sciences et lettres : « C’est là, a dit le ministre, la caractéristique et la nouveauté du projet. »
À l’idée de l’institution d’un troisième doctorat, d’un doctorat économique, dans les Facultés de droit, on peut d’abord opposer des fins de non recevoir qui semblent péremptoires. La première est tirée de l’opinion quasi-unanime des Facultés de droit, qui sont bien, à ce qu’il semble, le corps le plus compétent qu’on puisse consulter sur la question, et qui repoussent le présent qu’on faire. La deuxième est tirée d’un ordre d’idées plus général : il ne faudrait pourtant pas toujours changer ! Le doctorat en droit a été complètement remanié en 1895 ; l’enseignement économique y a été combiné, à notre avis, très heureusement, avec l’enseignement des sciences politiques ; et, avant même qu’il ait été possible de une idée des résultats de la réforme de 1895, on propose de tout bouleverser !
Nous n’exagérons rien : ce serait un véritable bouleversement dans l’organisation du doctorat. Nous avons maintenant deux doctorats, l’un qualifiéès-sciences juridiques etl’autreès-sciences politiques et économiques, qui s’équilibrent très bien au point de vue de la difficulté que prescrite l’obtention du grade : la preuve en est que, du moins à notre connaissance, les aspirants au doctorat se partagent à peu prés en nombre égal entre les deux. Et voici que l’on propose d’en prendre un, de le scinder en deux nouveaux et d’instituer, à côté du doctorat juridique, un doctorat politique et un doctorat économique ; ne tombe—t-il pas sous le sens que ces deux doctorats nouveaux ne présenteront pas la difficulté de l’unique doctorat qu’ils remplaceront et qu’on risque à faire déserter le doctorat juridique ? J’entends bien qu’on renforcera par une certaine extension des matières les nouveaux doctorants ; mais quiconque a l’habitude des examens ne s`y trompera pas ; on n’arrivera pas à rétablir l’équilibre et on portera un coup funeste, aux études juridiques.
Mais ce n’est pas tout. Le doctoratès-sciences politiques et économiquesa pour but de préparer des administrateurs et des hommes d’État. À-t-on l’intention de les dispenser des études économiques et financières ? Si on dit non et si on exige
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