20 quartiers franciliens en difficulté choisis pour une expérimentation de la politique de la ville
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Plus que les autres quartiers situés en CUCS et classés en priorité 1 en Ile-de-France, les ménages des 20 quartiers retenus en CUCS expérimentaux sont confrontés à de grandes difficultés en matière d'emploi, de revenus et de réussite scolaire. Ces quartiers font partie des plus défavorisés de la région. La Seine-Saint-Denis et la grande couronne sont fortement représentées. Introduction De plus grandes difficultés dans les quartiers expérimentaux Les quartiers retenus pour l'expérimentation font partie des plus défavorisés Des différences importantes au sein des 20 quartiers expérimentaux

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Document de travail
Novembre 2012








20 quartiers franciliens en difficulté
choisis pour une expérimentation
de la politique de la ville



Plus que les autres quartiers situés en CUCS et classés en priorité 1 en Ile-de-France, les ménages
des 20 quartiers retenus en CUCS expérimentaux sont confrontés à de grandes difficultés en
matière d'emploi, de revenus et de réussite scolaire. Ces quartiers font partie
des plus défavorisés de la région. La Seine-Saint-Denis et la grande couronne sont fortement
représentées.

Sylvaine Drieux et François Dubujet (Insee Ile-de-France)



En Ile-de-France, 510 quartiers situés dans 170 communes sont concernés par les 115 contrats urbains de
cohésion sociale (CUCS) mis en place en 2006. Parmi eux, 280 sont classés en « priorité 1 » car ils cumulent les
difficultés de façon importante. Parmi ces derniers, 20 quartiers ont été choisis en 2011 pour une
expérimentation (☛ Les quartiers situés en CUCS expérimentaux). Il s'agit de tester des modes d'organisation
et de travail permettant de mobiliser plus efficacement les moyens de droit commun. Ces 20 quartiers, qui
regroupent 2,054 millions d’habitants, sont de tailles très différentes, allant de 1 140 personnes pour le plus
petit (« La Boissière » à Noisy-le-Sec) à 41 930 pour le plus grand (« Lochères » à Sarcelles). Ils sont répartis
dans tous les départements franciliens à l'exception de Paris et du Val-de-Marne.


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De plus grandes difficultés dans les quartiers expérimentaux

Les 20 quartiers retenus en CUCS expérimentaux sont globalement plus défavorisés que les autres quartiers
situés en CUCS, de priorité 1 d'Ile-de-France, que ce soit en matière d’emploi, de revenus ou de réussite
scolaire.

En particulier, dans ces 20 quartiers, 23,5 % des ménages ont des bas revenus, 14,4 % sont composés de
familles d'au moins 6 personnes et 26,1 % perçoivent une allocation chômage. Dans les autres quartiers de
priorité 1, ces proportions ne sont respectivement que de 19,0 %, 9,3 % et 21,3 % ❶.




Par ailleurs, les personnes âgées de 25 à 64 ans sont beaucoup moins souvent actives, c’est-à-dire en emploi ou
au chômage, dans les quartiers choisis pour l’expérimentation que dans les autres quartiers situés en CUCS de
priorité 1. En contrepartie, une proportion plus forte de personnes est inactive, c’est-à-dire ne travaille pas et
ne recherche pas d’emploi. Ces dernières peuvent être des mères de famille, mais aussi des personnes,
hommes ou femmes, qui ne recherchent pas ou plus un emploi, en particulier faute de qualification. D'ailleurs,
la part des jeunes adultes de 15 à 34 ans ayant terminé leurs études avec un niveau inférieur au baccalauréat
est plus élevée de 10 points dans ces quartiers (63,1 % contre 53,1 %). Cette situation, tout particulièrement
pour ceux disposant au plus du brevet des collèges, est généralement synonyme de problèmes d'insertion sur
le marché du travail, ce que corrobore l'importante proportion de ménages percevant au moins une allocation
chômage.

Outre les difficultés d'accès à l’emploi, une caractéristique de ces quartiers est la très forte présence
d'employés et d'ouvriers parmi les actifs (80,3 %). Enfin, les ménages qui résident dans ces quartiers sont le
plus souvent des familles et les familles nombreuses y sont fréquentes ; à cet égard, l'indicateur de jeunesse
2 / 8 témoigne du nombre élevé d'enfants. Il en découle logiquement que les revenus par unité de consommation y
sont plus faibles.

Six ménages sur dix sont logés dans le parc HLM de ces quartiers qui connaissent un taux de logements sociaux
légèrement supérieur aux autres quartiers en CUCS, de priorité 1. La rotation dans le parc HLM étant plus faible
que dans le reste du parc, ces ménages sont légèrement moins nombreux à être installés depuis moins de cinq
ans ❷.

❷ Plus de familles nombreuses dans les 20 quartiers expérimentaux
Indice base 100 : ensemble des 280 quartiers situés en CUCS, de priorité 1 en Ile-de-France


Lecture : par rapport à l'ensemble des CUCS de priorité 1 en Ile-de-France, il y a 20 % de ménages supplémentaires à bas revenus dans les
CUCS expérimentaux.
Sources : sources fiscales ; Insee, recensement de la population 2007


Les quartiers retenus pour l’expérimention font partie des plus défavorisés

Les sites expérimentaux « ont été choisis afin de garantir une bonne représentativité de l’ensemble des
quartiers et des communes inscrits dans le périmètre de la politique de la ville… » (circulaire du Premier
ministre du 27 avril 2011), leur nombre limité devant permettre un meilleur suivi de l’expérimentation. De fait,
les 20 quartiers figurent parmi les plus défavorisés de tous les quartiers situés en CUCS, de priorité 1 dans la
région.

Une typologie des 280 quartiers d'Ile-de-France classés en priorité 1, selon 11 indicateurs, situe ces 20 quartiers
expérimentaux par rapport aux autres.

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Les 280 quartiers peuvent ainsi être partagés en 6 groupes de profil similaire et les 20 quartiers expérimentaux
sont répartis dans 2 d'entre eux. Ces 2 groupes, qui comprennent près de la moitié des quartiers situés dans les
CUCS franciliens, de priorité 1, sont justement ceux qui concentrent les plus grandes difficultés, au sens où le
nombre d’indicateurs pour lesquels leur situation est moins favorable que la moyenne est très important ¸.




Les groupes A et B : les quartiers les plus défavorisés
Le groupe A est constitué de 26 quartiers et comprend 4 des 20 quartiers expérimentaux. Au regard des
différents critères, ces quartiers sont plus défavorisés que ceux des autres groupes. Ainsi, la part de ménages à
bas revenus (29,8 %) dépasse de 10 points celle de l'ensemble des quartiers (19,5 %) et celle du groupe B
(20,0 %). De même, la part des non-diplômés de niveau au moins égal au bac (67,2 %) est supérieure de 13
points à celle de l'ensemble des quartiers (54,3 %) et de 7 points à celle de la classe B (59,8 %). Enfin, la part des
familles nombreuses (16,7 %) dépasse de 7 points celle de l'ensemble des quartiers (9,8 %) et de 5 points celle
de la classe B (11,3 %).

Le groupe B rassemble le plus grand nombre de quartiers. Il en comprend 110, un peu moins en difficulté que
les précédents, et inclut les 16 autres quartiers expérimentaux. Ce groupe se distingue par une très forte part
de ménages locataires de leur logement : avec 85,9 %, elle est supérieure de 6 points à celle de l'ensemble des
quartiers (79,5 %). Parmi ces locataires, plus de huit sur dix sont en HLM. Les ménages de ces quartiers ont
moins tendance à déménager puisque 58 % d'entre eux y habitaient déjà 5 ans plus tôt, contre 53 % pour ceux
du groupe A et seulement 37 % pour ceux du groupe C.

4 / 8 Le groupe F : des quartiers moins défavorisés
A l'opposé, les ménages habitant dans les quartiers du groupe F sont les moins défavorisés puisque, sur les 11
indicateurs, 8 correspondent à une situation plus favorable que la moyenne. Par exemple, la part des jeunes
adultes peu diplômés est de loin la plus faible (37,5 %). Un tiers seulement des ménages habitent en HLM
contre 57 % pour l'ensemble des quartiers et le taux de ménages composés de 6 personnes ou plus est très bas
(5,6 % contre 9,8 %).

Paris et les Hauts-de-Seine ont respectivement 60 % et 55 % de leurs quartiers dans les deux groupes les moins
défavorisés (E et F) alors que ces deux groupes regroupent 32 % des quartiers CUCS, de priorité 1. A l'inverse, la
Seine-Saint-Denis, qui compte à elle seule 41 % des quartiers situés en CUCS franciliens, de priorité 1, a 51 % de
ses quartiers dans les deux groupes les plus défavorisés (A et B), soit une proportion très proche (49 %) du
poids de ces deux groupes dans l’ensemble des quartiers en CUCS, de priorité 1. L'Essonne se trouve
sensiblement dans le même cas (55 %). 59 % des quartiers du Val-de-Marne sont dans le groupe B et 35 % de
ceux du Val-d'Oise appartiennent au groupe le plus défavorisé, soit nettement plus que le poids moyen des
g

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