À propos de la place du français dans le classement des langues romanes - article ; n°1 ; vol.141, pg 3-13
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Description

Langue française - Année 2004 - Volume 141 - Numéro 1 - Pages 3-13
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2004
Nombre de lectures 35
Langue Français

Extrait

Mario Barra Jover UMR 7023, CNRS/Université Paris-8
À propos de la place du français dans le classement des langues romanes
Si l’on s’interroge sur la place du français parmi les langues romanes, on se heurte d’emblée à une situation paradoxale. D’un côté, une assez nette intuition accorde au français une place à part, c’est pourquoi l’on peut trouver dans des manuels de linguistique romane plus ou moins récents des affirmations telles que : « De toutes les langues romanes, le français est incontestablement la plus évoluée » (Bec 1970 : II, 9) ; « il [le français] a aussi développé un certain nombre d’origina-lités qui n’appartiennent qu’à lui » (Klinkenberg 1994 : 231) ; « Du point de vue évolutionnel, les langues romanes, si on les place sur une échelle de comparaison, se sont plus ou moins distanciées du latin. En simplifiant, on aura donc : des langues d’évolution minimale : italien, espagnol ; des langues d’évolution moyenne : catalan, occitan ; des langues d’évolution forte : roumain, français » (Banniard 1997 : 39).
D’un autre côté, il est extrêmement difficile de faire en sorte que cette intuition résulte d’un travail rigoureux et exhaustif concernant le classement des langues romanes. Le cas idéal d’un classement bâti sur des critères phonologiques, morphologiques, syntaxiques et lexicaux, et dont le résultat serait que les autres langues et dialectes romans forment des groupes homogènes et reliés entre eux tandis que le français resterait régulièrement à part, ne semble pas exister, ni même être envisageable. Dans les pages qui suivent, nous allons essayer de mieux comprendre les origines de ce paradoxe, ce qui nous amènera à la présentation des articles inclus dans ce volume.
1.
TROIS APPROCHES DIFFICILEMENT CONCILIABLES
Il me semble possible d’isoler trois façons d’aborder le problème des liens entre les langues romanes, chacune déterminée par le tissu d’hypothèses la sous-tendant.
L A N G U E F R A N Ç A I S E1 4 1
3
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