Affaire Tapie: le coup de pouce de Strauss-kahn
5 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Affaire Tapie: le coup de pouce de Strauss-kahn

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
5 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Affaire Tapie: le coup de pouce de Strauss-kahn

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 46
Langue Français

Extrait

Affaire Tapie : le coup de pouce de Strauss-
Kahn
05 Avril 2011 Par
Laurent Mauduit
12
Lire Aussi
Tapie: la défense indigne de Christine Lagarde
Tapie: les nouvelles preuves du scandale d'Etat
Quand les socialistes faisaient le carré autour de Tapie
Cette affaire Tapie fonctionne décidément comme une boîte à scandales. Plus on la fouille,
plus on y découvre des faits nouveaux. Il y a d'abord le scandale d'Etat : l'intervention de
Nicolas Sarkozy pour suspendre le cours de la justice ordinaire, qui tournait pourtant à
l'avantage de l'Etat, et confier à un tribunal privé d'arbitres, le soin de juger le différend qui
opposait de longue date Bernard Tapie au Consortium de réalisations (CDR, la structure
publique de défaisance où ont été cantonnés en 1995 tous les actifs douteux de l'ex-Crédit
lyonnais) au sujet de la vente du groupe de sports Adidas. Ce tribunal a finalement alloué 390
millions d'euros à l'ex-hommes d'affaires.
Mais, à côté de ce scandale principal, il y a aussi toute une série de scandales périphériques :
le rôle des fameux arbitres qui ont enrichi Bernard Tapie ; les mensonges de la ministres des
finances, Christine Lagarde... Et c'est ainsi qu'une autre affaire dans l'affaire vient
d'apparaître. Selon l'enquête de Mediapart – information également donnée par le
Canard
enchaîné
–, il apparaît que Dominique Strauss-Kahn, à l'époque où il était ministre des
finances, a pris une décision dans ce dossier qui était sans doute illégale, et sans laquelle l'Etat
n'aurait pas eu à puiser 390 millions d'euros dans les fonds publics, dont 220 millions d'euros,
en net, ont été empochés par Bernard Tapie.
La décision en cause date de 1999. A l'époque, Dominique Strauss-Kahn supervise la
privatisation du Crédit lyonnais. Conduisant des cessions d'actifs publics à marche forcée – le
gouvernement de Lionel Jospin établira en ce domaine un record par rapport aux
gouvernements antérieurs qui embarrasse toujours aujourd'hui la gauche –, il veut vendre au
privé la banque publique qui a été au centre de si nombreuses dérives à la fin des années 1980
et au début des années 1990.
Mais il le fait à sa manière – fortement empreinte de libéralisme : puisque les pertes ont été
socialisées (en clair, endossées par l'Etat), il est possible désormais de privatiser les profits.
Dans la procédure de privatisation qui a été retenue, le ministre des finances veut donc donner
l'assurance aux futurs acquéreurs, en l'occurrence le Crédit agricole, qu'ils n'auront pas à
l'avenir à payer les éventuelles nouvelles ardoises du Crédit lyonnais, mais que l'Etat se
portera par avance garant de cela.
Dans une lettre en date du 17 mars 1999, adressée à Jean Peyrelevade, à l'époque président du
Lyonnais (lettre de deux feuillets que l'on peut consulter ci-contre), Dominique Strauss-Kahn
donne donc la garantie qu'un
« certain nombre de risques contentieux
» resteront à la charge
du CDR, c'est-à-dire, en clair de l'Etat.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents