Analyse dynamique des réorganisations territoriales des échanges de la France avec ses partenaires européens.
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Robert (D), Calzada (C). http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/document.xsp?id=Temis-0038280

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Publié le 16 août 1999
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Langue Français

Extrait

Didier ROBERT", Christian CÂLZÂDÂ
L'analyse des réorganisations territoriales des flux d'exportations et
d'importations de marchandises de la France avec les pays de l'Union
européenne, conséquences de l'intensification et de D'élargissement de
l'intégration européenne esïï riche d'enseignements. Comment se sont
modifiées les positions relatives des territoires dans De système géo-
économique des échanges français sur la période 1973-1992 ? Com-
ment se sont redistribués ces échanges sur le réseau national français
et quelle est l'influence du réseau sur cette réorganisation territoriale ?
Autant de questions difficiles sur lesquelles le présent article se pro-
pose de donner un éclairage.
Les échanges de la France avec les pays d'Europe de l'ouest ont progressé de
45 % en tonnes et de 116 % en francs constants au cours de la période 1973-et amélioration
1992. La progression de la part de l'Europe de l'Ouest dans les échanges
internationaux de la France (47 % en tonnages et 63 % en valeur en 1973 ; 57 %
'S
en tonnages et 65% en valeur en 1992) s'insère dans la dynamique deinternationaux
régionalisation des échanges. De plus, sur la période 1973-1992, les effets de
de la France
l'intégration européenne sur l'évolution des échanges se traduisent par une
progression des échanges nettement plus importante avec les pays intégrés
durant cette période (+ 208 % en tonnes ; + 286 % en francs constants) qu'avec
les pays précédemment intégrés (+ 20 % en tonnes ; + 84 % en francs constants
avec les cinq autres pays membres fondateurs de la CEE).
L'étude géographique de l'évolution des échanges révèle des contrastes terri-
toriaux marqués. Une nette opposition apparaît entre une moitié occidentale de
la France très dynamique, particulièrement sur sa façade atlantique, et des
départements du quart nord-est concentrant de fortes baisses, absolues ou
relatives. Il existe ainsi une nette tendance à la déconcentration territoriale des
échanges au sein de l'espace français. Celle-ci correspond à la diminution
relative des capacités d'échanges du nord, de l'est - de la Lorraine plus que de
l'Alsace - ainsi que du centre de l'Ile-de-France et, en contrepartie, à l'augmen-
tation relative du poids dans les échanges des territoires de l'ouest et du sud de
la France (carte n°1 ). Toutefois, en 1992, les échanges restent concentrés dans
le nord et l'est de la France. Cela est particulièrement vrai pour les tonnages
échangés (carte n°2). En francs constants, c'est l'Ile-de-France - et plus large-
ment le bassin parisien - qui concentre une part importante des échanges.
A ces tendances, s'ajoute une forte amélioration qualitative des échanges que
révèle une croissance des échanges, exprimés en francs constants, nettement
supérieure à celle des tonnages. Depuis 1981, la France exporte vers l'Europe
des produits de plus grande valeur que ceux qu'elle importe (figure n°1). Entre
1992 et 1973, cette valorisation a été davantage le fait des départements de la
moitié septentrionale de la France. Dans l'ensemble, less dont les
échanges ont le plus progressé figurent parmi ceux dont l'amélioration qualita-
tive a été la plus forte.
NOTES <ig) 1999
* Equipe P.A.R. I. S., Université Paris /. Cette recherche est partiellement issue de travaux de thèses menés.JUILLETDE SYNTHÈSE
AOÛT sous la direction de Mme Thérèse Saint-Julien et de M. Claude Grasland.DU SESCarte n°1 : Evolution des capacités d'échanges entre 1973 et 1992, concentration et déconcentration spatiales.
Enudinre
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-75»
2dB Slnrulore rflaliEï,
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Carte n°2 : Répartition géographique des capacités d'échanges de la France avec les pays d'Europe de l'Ouest,
1973/1992, en tonnes et francs constants.
Les échanges en 1973 Les échanges en 1992
En f rares En francs
drc uwobfriqp de Son,
en Udufctd
Figure n°1 : L'amélioration qualitative des échanges européens de la France.
i 6 000
% 3 000
1973 »76 1979 1982 1985 1988 1991NOTES 1999
JUILLETDK SYNTHÈSE Années
DU SES AOÛT • IrrpoftctiorG ExpoftcfiorBLa comparaison des profils géographiques des échanges des départementsL'évolution
français en 1973 et 1992, qui traduisent l'orientation préférentielle par pays desdes profils
échanges à chacune de ces deux dates, permet d'observer la réorientation
géographique des échanges de chaque département.
français Carte n°3 : Orientation géographique relative des échanges de marchandises des départements français, en
francs constants, 1973/1992.
OriEntabm dffc
m. Bpsgre» el P
Jft Bpsgrt». Poe hffl + e I Gs b
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OriEntsbm dpc ediangp cp raahp du prafl ma<'pn frenqal c :
&. DsTEirsrk, HsnlE ElRo^sune-Uri
fcrtateus
Sltiaionen 19?S Sltiatonsn 1993
Les cartes de l'orientation géographique des échanges en francs constants en
1973 et 1992 (carte n°3) montrent une nette opposition entre les départements
dont les échanges sont, par rapport à la moyenne française, davantage orientés
vers l'Allemagne et le Bénélux (classes 4a, 4b et 2b) et ceux dont les échanges
sont tournés vers les pays récemment intégrés à l'Union européenne (classes
1 et 2a). La dynamique de l'intégration européenne se traduit par une forte
diminution du nombre de départements appartenant au premier groupe cité (40
départements en 1973, 20 en 1992) et, simultanément, par une forte augmen-
tation des départements relevant du second groupe (12 en 1973, 33 en 1992).
Less situés à l'ouest et au sud-ouest du bassin parisien, dont les
échanges ont le plus augmenté en francs constants, sont aussi ceux dont les
profils d'échanges se sont le plus nettement réorientés vers les pays récemment
intégrés. A l'inverse, les départements du nord et de l'est, dont les échanges
restent fortement orientés vers l'Allemagne et le Bénélux, figurent parmi ceux
dont les échanges ont le moins progressé. En tonnes, les profils d'échange et
leur évolution semblent plus " nets " dans la mesure où les exceptions, telle
l'orientation des échanges de la Haute-Garonne en faveur de l'Allemagne, sont
moins nombreuses (carte n°4).
NOTES (g) 1999
JUILLETDE SYNTHÈSE
AOÛTDU SESCarte n°4 : Orientation géographique relative des échanges de marchandises des départements français, en
tonnes, 1973/1992.
i ûecûtfianflDctprclPcpai'cdu Bud de l'Bjrapp Interne d la CEE:
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iDGôrtianoDcprcDha du prafl maye
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S!lia1on«n 19rs Sltiaionen 1S32
Les effets La dynamique de déconcentration spatiale des échanges, à l'origine d'un
de révolution rééquilibrage des capacités d'échanges en faveur du sud et de l'ouest de la
France et ce, essentiellement, au détriment des départements du nord, a jouédes échanges
un rôle significatif dans l'augmentation constatée des distances des échanges.européens
Le réseau routier national a été davantage sollicité, ce que démontre l'étude dede la France
l'accessibilité routière pondérée. Plus précisément, cette mesure rend comptesur le réseau
de révolution de la distance moyenne parcourue sur le réseau routier national
national
par les quantités échangées entre les départements français et les pays
européens (cf. encadré).
L'accessibilité d'un lieu peut augmenter, soit parce qu'il bénéficie d'une amélio-
ration de l'infrastructure routière, soit parce qu'il réalise une part croissante de
ses échanges avec des lieux proches. Au niveau national, entre 1973 et 1992,
la seule évolution de la qualité du réseau routier ne contribue pas à faire baisser
significativement le coût généralisé moyen des transports entre départements
et lieux de passages frontaliers. Elle tend cependant à diminuer de 7 % le temps
moyen de transport. La réorganisation géographique des échanges induit en
revanche une très nette augmentation de leur distance moyenne. Signe d'une
am

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