Antiquités syriennes - article ; n°2 ; vol.15, pg 155-186
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Antiquités syriennes - article ; n°2 ; vol.15, pg 155-186

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Description

Syria - Année 1934 - Volume 15 - Numéro 2 - Pages 155-186
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1934
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Henri Seyrig
Antiquités syriennes
In: Syria. Tome 15 fascicule 2, 1934. pp. 155-186.
Citer ce document / Cite this document :
Seyrig Henri. Antiquités syriennes. In: Syria. Tome 15 fascicule 2, 1934. pp. 155-186.
doi : 10.3406/syria.1934.3740
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1934_num_15_2_3740ANTIQUITÉS SYRIENNES
PAR
HENRI SEYRIG
17. — Bas-reliefs monumentaux du temple de Bel à Palmyre.
Les fouilles pratiquées par le Service des Antiquités dans le temple de Bel
à Palmyre ont amené la découverte de nombreux fragments architecturaux,
qui permettront dans une large mesure la restitution graphique de cet édifice.
Il semble opportun de présenter dès maintenant aux lecteurs de Syria une
série de bas-reliefs, qui décoraient les parties hautes du temple, et qui offrent
quelque intérêt pour l'histoire des cultes palmyréniens. L'objet des lignes que
l'on va lire se borne à la description et à un bref commentaire de ces tableaux,
dont l'exégèse, nous devons l'avouer, reste généralement encore bien obscure :
quant à l'emplacement et aux éléments décoratifs des reliefs, ils seront expli
qués en détail dans une étude que prépare M. Amy, de sorte qu'il suffira, ici,
d'en dire deux mots pour fixer les idées du lecteur.
Les reliefs dont il va être question gisaient dans le péristyle, et ceux dont
l'emplacement précis a déjà pu être fixé (nos 1-5) proviennent de sa couvert
ure. Celle-ci était assurée par des dalles ornées de caissons, posées obl
iquement sur de puissantes poutres de pierre, lesquelles franchissaient le péris
tyle en prenant appui, d'une part sur le mur de la cella, d'autre part sur la
contre architrave de la colonnade, à l'aplomb de chaque colonne. Les deux faces
de chaque poutre portaient de grands bas-reliefs, tandis que le soffite était
richement orné de rinceaux W. Cette couverture en pente était cependant inte
rrompue à l'endroit du péristyle où s'ouvrait la porte de la cella : le caisson-
l1) La mission allemande de Palmyre avait fig. 161 ; pi. LXXVI), mais la mutilation de
trouvé un fragment d'une de ces poutres (re- cette pierre empêchait d'en tirer une conclu-
lief n08 3 et 4), et Schulz l'a très judicieuse- sion viable sur la forme de la toiture,
ment restitué là où il fallait (Palmyra, p. 130, 156 SYRIA
nage courant était remplacé là par un grand bas-relief horizontal visible aux
visiteurs qui traversaient le péristyle pour entrer dans la cella.
Les fragments recueillis comprennent : deux poutres assez complètes, celle
qui était portée par le pilier Sud <4) du portail d'entrée du temple (bas-reliefs
3 et 4), et celle qui était portée par la colonne immédiatement voisine de ce
pilier vers le Sud (bas-reliefs 1 et 2) ; divers fragments de poutres mutilées (2) ;
la plus grande partie du plafond horizontal qui couvrait le péristyle entre la
porte de la cella et le portail (bas-relief 5) ; enfin les restes d'un grand bas-relief
dont l'emplacement est encore douteux, mais qui constituait sans doute un
plafond lui aussi (bas-relief 6).
Sauf une exception, les bas-reliefs que nous publions sont brisés en plu
sieurs morceaux, qui n'ont pu être ajustés encore que sur le papier. Aussi
les reproduisons-nous, sauf une exception aussi, sous forme de dessins dus à
M. Amy : maint détail y apparaît d'ailleurs plus clairement qu'il ne fait sur
une photographie.
1. Scène d'offrande (pi. XVIII). — Ce bas-relief est sculpté sur la face Sud delà
poutre trapéziforme, qui franchissait le péristyle à hauteur de la première
colonne au Sud du portail d'entrée au temple. Il représente une compagnie de prê
tres sacrifiant sur une série de pyrées métalliques, de forme étranglée, ornée de
renflements sphériques <3>. Sa partie centrale est seule conservée. On y voit
deux pyrées enflammés, servis chacun par deux officiants ; entre ces deux
groupes sont doux prêtres qui semblent n'avoir qu'un rôle d'assistance ; aux
deux ailes, deux autres prêtres paraissent occupés au même rite que leurs
i1) Un plan du temple de Bel a été donné dans Sud-Ouest du péristyle. Un de ces fragments
que nous publions plus loin (pi. XXI, u° \) Syria, 14, 4933, p. 254.
(•) Une poutre, dont la surface fruste ne diffère des autres par un dos lisse, soigneuse
permet de reconnaître quo vaguement un dieu ment paré, et ne semble pas provenir d'une
cuirassé appuyé sur un long sceptre, a été poutre, bien qu'il soit sculpté à la même
trouvée dans le péristyle Nord, et provient échelle : son origine précise n'est pas connue.
(3) Des meubles semblables ou analogues certainement de sa couverture. Les autres
sont très souvent figurés sur les reliefs palmy- fragments, qui représentent des prêtres et
réniens(Syria,13,1932,pl.XVIH;LVl; ibid. 14 des sacrificateurs, des animaux de sacrifice,
un dieu cuirassé se gardant avec son bouclier, 1933, pi. IV), et aussi sur les fresques de Doura
les vestiges ^semble-t-il) d'une scène mytholog (Cumokt, Fouilles de Donrn, pi. XX\H, etc.).
ique, ont tous été découverts près de l'angle 1934. PL XVIII SYRIA,
Scène d'offrande.
Bas-relief du temple de Bel à Palmyre. SYRIENNES 157 ANTIQUITÉS
collègues, mais les pyrées qu'ils alimentaient ont disparu. Tous ces person
nages sont représentés de face, sans essai de perspective, et regardent le spec
tateur comme s'ils étaient indifférents à l'action qu'ils accomplissent.
La figure et les mains des prêtres ont été martelées (1), mais on distingue
encore assez clairement le rite qu'ils accomplissaient : les détails manquants
peuvent être suppléés grâce à des fragments de bas-reliefs analogues. Les
instruments de l'offrande sont une boîte cylindrique plus large que haute, et
une cruche à col étroit, dépourvue d'anse (2). D'autres images montrent que la
boîte était remplie de grains d'encens <3). Au moment d'offrir l'encens, le prêtre
tient le col de la cruche entre le médius et l'annulaire de la main gauche, tandis
que la boîte est posée à plat sur la même main, obturant l'orifice du vase ; le
prêtre prend alors les grains dans la boîte avec la main droite pour les jeter
dans la flamme, comme on le voit distinctement sur la droite du relief. Au
moment de la libation, le prêtre tient la boîte à encens, devenue inutile,
dans sa main gauche, et incline la cruche de la main droite (4) : un relief que
l'on verra plus loin (pi. XXII I, à gauche), et qui est seul à figurer cet acte,
semble indiquer que le liquide était versé dans la flamme du pyrée, ce qui
permettrait de conclure à une libation d'huile.
Le costume sacerdotal consiste en une tunique mi-longue, faite d'une étoffe
rectangulaire, sans aucun ornement. Sa largeur devait être considérable, car
les bras s'en trouvent couverts à peu près jusqu'au coude (5), mais ses plis
étaient serrés à hauteur de la taille par une mince et très longue ceinture,
bordée d'un ourlet, terminée par un ornement cruciforme et p;ir une frange.
(M Le martelage de nos reliefs par les Chrét que tiennent les prêtres phéniciens : Mkndel,
iens ou les Musulmans n'affecte que les par Catalogue des sculptures des musées ottomans,
ties non vêtues du corps, et respecte même les I, n03 100 et 101 ; Ronzkvalle, Mélanges de la
cuirasses qui reproduisent les formes du corps. Jaculté orientale, 5, 1911, p. 70 s.; Ingholt,
Les cuisses et les organes génitaux d'un Kunstmuseets Aarsskrift, 1930, p. 85, fig. 6.
homme étouffé dans les replis de l'anguipède l'Ji Par exemple Ingholt, Studier over Pal
(tableau 3) n'ont été omis dans cette opération, my rensk Skulptur, pi. IV, n° 2.
(4>i C'est la position que figurent certains que grâce à la maladresse avec laquelle ils
sont sculplés : les iconoclastes ne les ont pas bustes : Lngholt. ibid., nos "1 et 4 ; Chabot,
remarqués. Le soffite d'une poutre a aussi Choix d'inscriptions de Palmyre, pi. XXXI,
échappé au martelage t^pl. XXI, n° 3), sans n"s 13 ; U ; 15 ; pi. XXXII, fig. (i et 7.
doute parce que le bloc, dans sa position de (5> Voir notamment le fragment isolé :
chute, reposait sur lui. planche XXI, n° 1.
l'i Cette cruche ressemble beaucoup à celle 158 SYRIA
Cette ceinture fait

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