Antiquités syriennes  - article ; n°4 ; vol.18, pg 369-378
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Antiquités syriennes - article ; n°4 ; vol.18, pg 369-378

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Syria - Année 1937 - Volume 18 - Numéro 4 - Pages 369-378
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1937
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Henri Seyrig
Antiquités syriennes
In: Syria. Tome 18 fascicule 4, 1937. pp. 369-378.
Citer ce document / Cite this document :
Seyrig Henri. Antiquités syriennes . In: Syria. Tome 18 fascicule 4, 1937. pp. 369-378.
doi : 10.3406/syria.1937.4008
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1937_num_18_4_4008ANTIQUITES SYRIENNES
PAR
HENRI SEYRIG
h- 23. — Deux inscriptions grecques de Palmyre. s*.
M. Cantineau a récemment publié (1> une dédicace de statue, faite à un per
sonnage dont les mérites avaient été signalés par la ville de Palmyre, notam
ment au moyen de décrets, à l'attention du gouverneur de la province
romaine de Syrie : c'était alors le fameux Avidius Cassius, dont le nom, chose
curieuse, n'est pas martelé comme il l'est dans les autres inscriptions qui
commémorent en Syrie son gouvernement. C'est évidemment à un texte du
r
môme genre qu'appartient le fragment suivant ("\ trouvé au Sud du sanctuaire
de Bel.
l — — — ]x xoupoïç dcà (Jnflpwfiarwv zccpx [rw]
[ô.] y.a.1 B(oouTT£&) Ylpoânî-jxi v.où IouXtw M[ — — ]
[ — — ujTrariKofç* érouç fyo»', 'iacxHiYJorj [ — — — — ]
Le nom du bénéficiaire manque malbeureusement comme il manque dans le
texte publié par M. Cantineau, mais on ne doutera pas nécessairement qu'il fût
palmyrénien. Nous savons par l'inscription sur les honneurs de Soados (3) que
les gouverneurs de Syrie — il s'agit en ce cas de Publicius Marcellus, vers 132,
et de ses successeurs — complimentaient par lettres et rescrits les Palmyré-
niens qui favorisaient les intérêts du commerce : Soados, qui avait construit
à ses frais le temple des empereurs dans l'établissement palmyrénien de Volo-
Cantineau, Syria, 17, 1936, p. 278: seur : 20 cm. ; brisé de tous côtés, sauf en
• 01% t^i® .51X31 *COV ^— — — -^— ^^ ___ bas. Hauteur des lettres : 2 cm.
o:aar,[xo- ;jpr,aav nasi 'Aou'.oioj Kaaa-w xw (3) Mouterdk, Syria, 42, 4931, p. 106
(= Supplem. epigraph, graecum, 7, 135); cf.
épais- Hauteur : 1 1 cm. ; largeur : 38 cm. ; Hostovtzkff, Mélanges Glotz, 2, p. 799 s. 370 SYRIA
gésiade, avait même été gratifié de lettres impériales. Ces faits montrent assez
quels étroits rapports unissaient la ville à la province, à supposer môme qu'elle
n'y fût pas incorporée W.
De graves difficultés empêchent l'identification des deux gouverneurs —
le nom d'un troisième semble perdu — que mentionne notre texte. Celui-ci ayant
été gravé en avril 138(Xandicos 449 séleucide), ils ont dû remplir leurs fonc
tions avant cette année, et l'on peut même admettre avec vraisemblance qu'ils
les ont remplies avant 132, car les fastes de la province semblent à peu près
complets entre cette date et celle de notre dédicace (2). Pour le premier de
ces gouverneurs, Bruttius Praesens, on peut songer à deux personnages
connus. L'un, dont on ignore la carrière, était l'ami de Pline le jeune et rien
ne s'oppose à ce qu'il ait été consul, puis légat de Syrie, au début du ne siècle.
L'autre, très probablement son fils, est à peine mieux connu, mais on sait
qu'il a été consul pour la seconde. fois, en 139, comme collègue d'Antonin le
Pieux, et qu'il avait gouverné la Galatie sous Hadrien, donc en 117 au plus
tôt '8K Si l'on calcule que cette légation dut être immédiatement suivie du
premier consulat et que six ou sept ans au moins s'écoulaient alors, en
général, entre cette charge et la nomination au poste d'Antioche (4), on con
clura que le second Bruttius Praesens, si jamais c'est lui qui a gouverné la
Syrie, l'a probablement gouvernée entre 124 et 132.
(*) Sur ces relations, dont la nature n'est pas nouveaux : Jngholt, Syria, 13, 1932. p. 282 s. ;
exactement connue, voir Syria, 13, 4932, Hkrzog, Sitzungsber. der preussischen Aka-
p. 271 s ; Rostovtziïff, Caravan Cities, demie, 1933, p. 412 (cf. plus loin, p. 37H:
p. 103 ; Economic History of Ihe Roman Emp Siun, Philologus, 91, 1936, p. 238 s. ; ajouter
ire, 532 ; Cumont, Cambridge Ancient His une inscription de Baalbek relative à un légat
tory, 11, p. 859. de Phénicé-Syrie sous Dioclétien, L. Artorins
(2> C. Publicius Marcellus fut remplacé pro Pius Maximus, que je publie dans le Bulletin
visoirement dès 132, semble-t-il, par un gou du musée de Beyrouth, J, if>37. p. 21.
IVi GnoAG, Proso'iotjraphia imperil rom.. verneur intérimaire, C. Julius Severus ; puis
d^flmlivemont e»i i?n ou 13C par Scx. Mini- Brutlius 161 et 164.
cius Faustinus . Harrer, Studies in the His (4) Tel est le moindre délai à ceffe époque,
attesté pour A. Cornelius Palma. consul on tory of the Roman Province of Syria, p. 23 s. ;
Groag, Minicius 10 (Pauly-Wissowa). — La 99, léprat de Syrie en 104, et pout-ôtre pour
liste la plus oomplrte des gouverneurs de A. Julius Quadratus (cos. 93\ Mais le délai est
Syrie a été donnée par M. Honigmon, articles déjà de 7 ans pour le futur empereur Hadrien
Syria '(Pauly-Wissovva), p. 1628 s., et Syro- (cos. 108) et son successeur Catilius SeA'crus
phoenice. Elle doit être corrigée sur quelques (cos. 110), et de 8 ans pour Minicius Fausti
points, et complétée par quelques documents nus (cos. 127) ; il augmente encore par la suite.
rî ^ DEUX INSCRIPTIONS GRECQUES DE PALMYRE 371
Le nom de l'autre gouverneur est mutilé, et ce qui en reste est banal : le
gentilice de Julius et la lettre M, initiale du surnom. Sans oublier que l'on ne
connaît pas tous les consulaires de ce temps, il reste permis de chercher parmi
les noms connus ceux qui pourraient convenir ici. On pense d'abord à Sex.
Julius Major W, qui a très probablement été légat de Syrie, et dont le consulat
tombe en 132 ou 133. Cependant le délai qui sépare ces deux charges est
généralement de sept ou huit ans à cette époque; et, d'autre part, nous avons
dit que la liste des légats ne semble pas offrir de vacance entre 132 et 138 :
aussi cette solution a-t-elle peu de probabilité. Mais il en reste une autre, qui
reconnaîtrait ici L. Julius Marinus Caecilius Simplex, consul en 101 ou 102 W. ¥
f Ce personnage, dont on ne connaît guère la carrière que jusqu'au consulat,
pourrait avoir gouverné la Syrie. Or, cette conjecture est rendue très spé
cieuse par le fait que la loi fiscale de Palmyre mentionne justement, dans son
texte palmyrénien, un gouverneur appelé Marinus (3). La loi a été promulguée
en 137, mais on a fait valoir d'excellentes raisons pour reconnaître dans le
paragraphe où intervient Marinus un document sensiblement plus vieux, que
le texte de 137 aurait repris (4). Tout paraît donc s'accorder assez bien pour
appuyer la restitution de ce nom dans notre dédicace, et l'on pourrait conjec
turer sans invraisemblance que Marinus a gouverné la Syrie vers 108, peut-
être comme successeur de Cornelius Palma.
Si cette hypothèse devait se confirmer, elle mènerait à reconnaître dans
notre Bruttius Praesens l'ami de Pline, et non le collègue d'Antonin le Pieux, U
car le texte nomme probablement les deux gouverneurs dans l'ordre chrono
logique, et Praesens y passe avant Marinus.
Je saisirai cette occasion pour dire un mot sur un autre légat de Syrie, qu'a
fait récemment connaître une inscription de Pergame, C. Julius Quadratus
Bassus. Le dernier éditeur Je ce texte assure que ce personnage, consul en
103, aurait gouverné la Syrie entre 97 et 100 (5>, mais il ne justifie par
(M Gno.vc, Julius 333 (Tauly-Wissowa). (4) Février, Essai sur l'histoire de Palmyre,
p. 3(i s. Cette discussion a été reprise avec (2i Id., Julius 3U1 (ibid.).
de nouveaux arguments par M. Sciilumber- l3) CISem., 2, 3913, ligne 65. Cf. Huireh,
Studies, p. "21, qui a bien fait le rapproche ger (Syria, 18, 1937, p. -276).
(5) Herzog, Silzungsberichte der preussi- ment avec le consul de 101. 372 SYRIA
aucune raison cette carrière invraisemblable. La légation de Syrie est la plus
haute des légations consulaires, et Bassus doit venir s'insérer dans la liste
des gouverneurs, normalement, quelque six ans après son consulat, donc
vers 111.
pi. L'inscription dont on va lire le texte a été découverte à Palmyre en 1935,
et M. Schiumberger, qui se trouvait alors sur les lieux et l'a lue et copiée le
-IV premier, veut bien me céder le droit de la publier. Le bloc sur lequel elle est
gravée (pi. XLVIII) a été extrait du rempart de la ville, à l'Es

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents